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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 14:30



Je suis à La Havane depuis une quinzaine de jours.

Tous les matins de la semaine, je me rends au journal Granma international, un hebdomadaire destiné aux lecteurs de l'étranger, publié en français, en anglais, en espagnol et en portugais, qui devient un mensuel en italien, en allemand et aussi en turc, je crois.

J'y effectue, avec une petite équipe, la traduction de textes choisis parmi les nouvelles de la semaine parues dans le quotidien du même nom. Ce n'est pas un travail éreintant, mais il exige tout de même beaucoup d'attention et de précision, car une phrase mal traduite peut créer un contresens qui pourrait éventuellement avoir de lourdes conséquences, on peut facilement l'imaginer, étant donné qu'il s'agit d'un journal officiel. Aussi, tous les discours de Fidel, toutes ses «réflexions» qu'il avait pris l'habitude d'écrire presque tous les jours pour les lecteurs du Granma, depuis que la maladie l'a éloigné de la direction du pays, sont traduits par la même personne depuis des années, un Français qui n'est cependant pas à l'emploi du Granma. Par contre, j'ai traduit en équipe cette semaine mon premier discours de Raul, beaucoup moins long que ceux auxquels Fidel nous avait habitués. Deux styles différents, deux façons d'aborder la réalité cubaine, mais qui se complètent heureusement.

Pour me rendre au journal, un collègue français me prend tous les matins à un coin de rue de chez moi. Il donne également un «lift» à une traductrice anglaise, venue directement d'Angleterre il y a six ou sept ans. Le trajet dure à peine dix minutes. Ici il n'y a pas vraiment d'heure de pointe. Cela ferait drôlement l'affaire de l'ami Yves Desautels que j'imagine peinant actuellement dans les bancs de neige de Montréal pour annoncer les conditions routières sur l'île et autour de l'île aux auditeurs de Radio-Canada, tous les matins et tous les après-midi de la semaine.

Chemin faisant, nous doublons de nombreux autobus modernes, les «métrobus» chinois ou brésiliens, bondés de travailleurs. Le transport en commun, une priorité depuis deux ans à Cuba, a nettement été amélioré, diminuant les retards au travail, une vraie calamité jusqu'à tout récemment. Pour remplacer les nombreux «camellos» (chameaux), surnommés ainsi en raison de leur élévation ou leur bosse, des autobus articulés bien entretenus vont et viennent à travers la ville sans peine malgré l'étroitesse de certaines rues. L'autobus coûte moins de un cent de un dollar. Bien sûr, si on tient compte des 23 jours de travail en moyenne par mois, cela finit par représenter une petite portion du salaire, déjà bas, des Cubains, mais il faut aussi savoir que la majorité des centres de travail ont leur propre service de transport qui accommode leurs travailleurs. Ce sont bien souvent à bord d'anciens autobus scolaires jaunes qu'ils se rendent à leur travail. Ces autobus proviennent presque tous du Québec. Ils ont même gardé leur signalisation bilingue française et anglaise, et c'est, dans ce cas-ci, l'ami Daniel Côté, des Ameublements Elvis, qui les a vendus et, dans certains cas, donnés au gouvernement cubain.

Les bureaux du Granma international sont situés juste à côté de l'édifice du Granma quotidien, en biais avec le ministère des Forces armées révolutionnaires. L'imprimerie se trouve entre les deux. Rien à voir avec le modernisme et les équipements sophistiqués du Journal de Montréal ou de La Presse. Peu importe, tout fonctionne comme sur des roulettes et on monte encore les pages sur les marbres ou tables lumineuses où il nous faut effectuer une dernière révision avant de donner le bon à tirer. De temps en temps, des rouleaux de papier journal provenant des moulins de l'Abitibi-Bowater au Québec, sont déchargés sur le trottoir avant d'être acheminés à l'intérieur de l'imprimerie. Ça me fait une petite fierté de savoir que notre papier, provenant de nos forêts, sert à imprimer le journal pour lequel je travaille actuellement. Mais j'imagine qu'il ne faut pas le crier sur les toits, car le gouvernement étasunien pourrait sévir contre cette compagnie, grâce à sa loi d'extraterritorialité qui lui donne des pouvoirs extraordinaires, ceux d'intervenir contre des compagnies non étasuniennes qui font affaire avec Cuba.

(À suivre.)

Chronique de Jacques Lanctôt tiré du site canoë du Québec





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