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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 11:41

«.... Et que malgré les naufrages, le voyage en vaut la peine.» (Eduardo Galeano)


Dans l'Airbus blanc et bleu de mer qui me ramène à Montréal, une cinquantaine de jeunes Québécois reviennent d'un séjour de trois semaines dans l'île. Ils ont une quinzaine d'années et ont revêtu le chandail rouge qui identifie la coopérative internationale ARO de Colette Lavergne, qui se dévoue depuis des années à faire connaître la réalité de Cuba à de nombreux groupes d'étudiants du Québec. Ceux-ci ont bonne mine, ils chantent, se rappellent les événements marquants de leur séjour pendant lequel ils en ont appris un peu plus sur la Révolution cubaine, en réalisant des travaux aux champs, en vivant chez l'habitant et en visitant certains lieux historiques. Lorsque l'avion se pose sur la piste d'atterrissage de Dorval, ils entonnent spontanément «Ce n'est qu'un au revoir, mon frère...» Ça change des remarques désobligeantes souvent entendues de touristes qui croyaient se retrouver dans un Club Med et manger tous les jours un steak frites... ou des poutines bien grasses, comme à Old Orchard.

Depuis mon retour, je ne sais plus combien de fois j'ai dû répondre à la question: «Et puis, que va-t-il se passer à Cuba maintenant?» Ou même: «Va-t-il y avoir une révolte?» Une inquiétude qui pourrait, à la limite, être normale si elle n'était alimentée à la fois par tous ceux qui crachent sur Cuba et par tous les désillusionnés des luttes anticapitalistes, ceux qui trouvent maintenant ringard de croire qu'un monde meilleur est encore possible. Ça fait bien du monde, je l'admets.

C'est vrai que Cuba n'a plus la cote aujourd'hui dans les pays occidentaux et chez les intellectuels qui, dans les années soixante, l'avaient bruyamment appuyée. C'est aussi vrai que même si l'économie néolibérale s'écroule aujourd'hui dans ce château fort qui l'a vu justement naître, les États-Unis, personne n'ose affirmer pourtant que c'est bien là l'exemple que le capitalisme ne fonctionne pas et que ce n'est pas la faute ni à Fidel, ni à Chavez, ni à Lula, ni à Morales. On préfère se fermer les yeux sur cet échec lamentable du capitalisme, où des millions de personnes ont été flouées et ruinées, sans juger, sans condamner, sans analyser, et garder tout de même un œil accusateur sur la Révolution cubaine qui, après 50 ans, n'a pu triompher dans tous les domaines souhaités.

Je ne veux pas revenir sur les raisons de ces difficultés qu'a dû affronter Cuba depuis 50 ans, j'en ai souvent parlé dans cette chronique, et tout cela est bien documenté pour qui se donne la peine de chercher le moindrement, mais simplement rassurer les inquiets ou ceux qui souhaiteraient que Cuba «change».

Oui, Cuba change, non Cuba ne reviendra pas en arrière. Cela résume bien l'état d'esprit des dirigeants et de la population. Le reste, c'est comme rentrer dans la cuisine de celui qui nous invite à manger et remettre en question la façon dont il confectionne ou assaisonne ses plats. C'est manquer totalement de savoir-vivre. Voit-on les dirigeants cubains intervenir ici en favorisant le Bloc Québécois ou en ridiculisant la façon dont Jean Charest entend nous sortir de la crise annoncée?

Cinquante ans, c'est une goutte d'eau dans l'histoire de l'humanité. Il reste encore beaucoup à faire et à défaire à Cuba. Et cela se réalisera de la façon dont les Cubains l'ont décidé, à leur rythme, sans jamais remettre en question les acquis de la Révolution. Ce qu'on constate à Cuba, c'est que la transition vers le socialisme n'est pas encore achevée, qu'il reste encore des efforts considérables à faire pour avancer, améliorer, inventer et construire. Tout le monde en est conscient, comme tout le monde est conscient qu'il n'est pas question de perdre sa souveraineté au profit du grand empire situé à 90 milles des côtes cubaines. Et que finalement, l'Amérique latine donne aujourd'hui raison à Cuba et lui ouvre de plus en plus ses portes, malgré le blocus et au grand déplaisir des stratèges de l'empire.


 chronique de Jacques Lanctôt tiré du site Québécois canöe La Havane au jour le jour (5)

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commentaires

A
Cuba, son peuple et ses dirigeants ne reviendront pas en arrière et ceux qui nous bassinent soir et matin sur les libertés dites démocratiques seraient bien inspirés de veiller sur celles que leurs propres bourgeoisies sont en train de mettre à mal.<br /> Le code du travail, le droit au travail, à la santé, à l'éducation, à la culture sont rongés par un système qui priviligie les profits face à la vie partout où règne l'exploitation des hommes comme vertu inamovible.<br /> Les cubains sont lucides, ils ont une presse bien plus libre que nous, oui ce n'est pas Sarkozy qui donne le ton, ils ne se comportent pas en soudrads en terres occupées comme le fait la police démocratique de madame Alliot Marie, ils ne massacrent pas comme à Ouvéa, Madagascar ou Sétif et encore en Guadeloupe.<br /> Les cubains sont lucides ils voient Haiti, ses gamins nourris de galettes de terre, ils voient les peuples bombardés démocratiquement par des démocraties gangrénée par l'extrême droite et la corruption;<br /> Faudraient ils qu'il soient locos pour s'emparer de tels modèles, de ne pas poursuivre sur la voie ouverte au prix du sang, cette voie qui a triomphé il y a désormais cinquante ans.<br /> La Révolution cubaine est encore jeune et pourtant cette jeunesse lui permet de déployer ses médecins dans les bidonvilles de Caracas, de soigner même l'un des tueurs de notre Che, celui qui est pudiquement désigné comme tiers mondiste lui qui fut un authentique communiste...<br /> Mais il est des hommages que seuls les peuples savent rendre et celui rendu à Cuba socialiste l'est par ces millions de femmes et d'hommes qu, dans des circonstances qui sont celles de leurs réalités nationales, se sonr levés avec en toile de fond les sillons tracés par Marti, Bolivar, Sandino.<br /> Comment la petite île a tenu, sans doute avons-nous beaucoup pensé: par chance, par miracle mais la chance, les miracles ne sauraient expliquer un résultat politique;<br /> Cuba a tenu et tient par cette plongée pemanente de ses dirigeants dans le bain populaire et l'impérialisme américain n'a jamais pu s'attaquer à l'île depuis la biae des Cochons car ici c'est le socialsme ou la mort, il nous revient de méditer sur cette formule car oui le retour a capitalisme c'est la mort et l'homme, cubain ou non, n'est pas fait pour vivre couché.<br /> Alors l'homme se lève, s'ébroue, écarquille les yeux, cligne des paupières et contemple Cuba, sa patrie.<br /> Il sait que le monde entier parle de lui, de sa démarche fière et conquérante même quand s'acharnents les ouragans, il sait que du monde entier, des comme lui, s'inspirent de ce qu'il nous bâtit ici, le socialisme.<br /> Georges Hage cet ancien député communiste du Nord a coutume de conclure ses interventions par ces quelques mots:<br /> "nous avons deux patries, la France et Cuba"<br /> c'est justement dit, justement vrai !<br /> Cuba Vencera !
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