En 2000, pas moins de 638 projets d'attentat contre Fidel Castro sont déjoués !
(Ángel Rodríguez Álvarez)
La politique agressive des États-Unis contre la Révolution cubaine avait déjà commencé à être appliquée avant même le jour de la victoire insurrectionnelle du premier janvier 1959. De nombreux témoignages démontrent l'existence de plans d'assassinat du Commandant en chef Fidel Castro dans la propre zone d'opérations de la guérilla de la Sierra Maestra.
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La tentative de coup d'état réalisée après la fuite du dictateur Batista avait, elle aussi, été planifiée et organisée par l'ambassade des États-Unis à La Havane. Elle avait pour objectif de frustrer ou au moins de médiatiser le processus révolutionnaire naissant. Dès que le gouvernement du Président Eisenhower, dont Nixon était le vice-président, s'est rendu compte qu'à Cuba ce n'était pas un simple changement de personnel qui s'était produit, il a commencé à utiliser tous ses moyens, y compris les plus sophistiqués, pour écraser la révolution. C'est dès le mois de janvier 1959 qu'ont commencé les campagnes et les pressions et qu'a été appliquée l'abondante expérience déjà accumulée de techniques de subversion qui avaient donné de si bons résultats au Guatemala en 1954, et qui avait également été utilisées contre les mouvements progressistes d'autres régions du monde. Cette situation obligeait à agir énergiquement et sans perdre de temps. Le haut commandement de l'Armée Rebelle commença immédiatement à donner des instructions afin de sélectionner un groupe de combattants et accorda les ressources matérielles nécessaires pour la création d'un dispositif de sécurité. De cette manière, et tout en continuant de faire face à l'activité ennemie, un travail ardu a permis, grâce à la fusion du Département de Renseignement de l'Armée Rebelle (DIER) et du département d'Information et d'Intelligence des Forces Armées Révolutionnaires (DIIFAR), la création du Département de Sécurité de l'État, connu sous le nom de G2 car c'était ces sigles qui identifiaient les organes qui, à l'époque, se dédiaient à cette tâche dans les forces armées. Depuis lors, des milliers de missions ont été accomplies pour se défendre d'un ennemi possesseur du plus gigantesque et puissant appareil d'espionnage et de subversion qui existe dans le monde entier. L'Agence Centrale d'Intelligence (CIA) est dotée d'un budget secret illimité, elle possède les moyens technologiques les plus avancés, et elle bénéficie de la coopération de nombreux organes d'intelligence et de la collaboration d'organisations de style maffieux créées par elle et prêtes a employer tous les moyens, y compris les pires méthodes terroristes, pour frapper ce pays. Des campagnes de propagande, des attentats terroristes, des pressions diplomatiques, des invasions mercenaires, des agressions économiques, l'organisation de bandes armées, l'infiltration dans le territoire national de commandos entraînés pour la réalisation d'opérations spéciales, des attaques pirates, des sabotages qui ont même impliqué l'utilisation d'armes chimiques ou biologiques, la création de réseaux d'espionnage et des plans d'attentats dirigés contre les dirigeants de la Révolution, et tout spécialement contre Fidel et Raul : la liste des actions entreprises contre Cuba est très longue. Lorsqu'en novembre 2000, le Président Fidel Castro a dénoncé au Panama un complot d'assassinat dirigé contre lui, la Sécurité cubaine avait déjà enquêté, documenté, neutralisé et fait connaître 638 plans antérieurs avec le même objectif. A cette occasion, Luis Possada Carriles et un groupe de tueurs qui agissaient avec lui avaient été faits prisonniers, mais ils purent ensuite échapper à la justice car ils furent graciés par le gouvernement panaméen de l'époque. Cinquante ans après sa création, la Sécurité de l'État cubaine peut montrer une œuvre écrite par plusieurs générations de combattants surgis du sein du peuple qui, sans ménager leurs forces ni mesurer les risques encourus, travaillent en étroite collaboration avec lui afin de préserver les espérances nées à l'aube du premier janvier 1959. |