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By Rédaction AHORA / Thursday, 21 May 2009 / redaccion@ahora.cu
Par Joaquín Rivery Tur
Une réunion intergouvernementale se tient actuellement à Genève pour décider des mesures à prendre, partager et comparer les différents échantillons de virus et tracer la stratégie de défense contre la maladie. Elle se déroule à un moment où, déjà, il y a déjà plus de huit mille personnes infectées dans quarante pays.
Cette réunion avait en fait déjà commencé, il y a deux ans, avec les discussions sur le thème de la grippe aviaire mais à l'époque, on n'était parvenu à aucun résultat en raison de l'opposition des pays développés à des mesures qui porteraient sur le prix à payer pour ces médicaments.
Les états membres, les laboratoires pharmaceutiques et les organisations non gouvernementales du secteur de la santé ont pris part aux discussions. Les pays en développement veulent se voir garanti un juste accès aux vaccins et aux médicaments dans le cas où on assisterait au développement d'une pandémie comme celle du A-H1N1.
Il est inquiétant de voir comment les plus puissants défendent contre vent et marées les succulents bénéfices de leurs sociétés transnationales alors qu'en fait, le virus est nouveau et que son évolution est imprévisible.
La directrice de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, a demandé aux pays déjà atteints par le virus de partager les échantillons prélevés pour pouvoir préparer le vaccin correspondant mais elle n'a pas encore donné le feu vert aux laboratoires pour sa production massive.
C'est précisément la question de la remise d'échantillons qui a été l'arme des pays en développement ou émergents pour mener les discussions avec les pays les plus riches.
Menés par l'Indonésie, la Thailande, le Nigéria et le Brésil, les pays sous-développés livrent la bataille pour que cet échange se traduise par des facilités d'accès non seulement aux traitements et aux vaccins mais aussi à la technologie de fabrication.
S'il n'en est pas ainsi, on verra, une fois de plus, les transnationales dévorer le peu de ressources dont disposent les pays pauvres, déjà frappés par la crise économique mondiale et pourtant obligés à payer ou, sinon, à voir comment des milliers de personnes de plus seront touchées par la maladie.
L'AP a cité les déclarations de l'ONG Third World Network (TWN) qui a mis l'accent sur « l'impérieuse nécessité d'établir un système global d'accès juste et équitable aux vaccins de la grippe et aux médicaments anti-viraux ».
Cette demande de l'ONG rappelle la mauvaise volonté des laboratoires produisant les anti-retro-viraux qui sont utilisés pour le traitement du SIDA et leur refus de baisser les prix qu'ils imposaient grâce leur position de monopole. Il a pratiquement fallu les obliger à accepter que certaines nations puissent produire elles-mêmes leurs propres médicaments génériques contre le VIH.
TNW affirme que « la réunion de Genève doit se conclure avec la garantie de l'accès des pays en développement aux antiviraux et aux vaccins à des prix abordables ainsi que l'accès aux technologies qui en permettent la production ».
Mais il ne faut pas oublier que 90% de la capacité globale de médicaments se trouve actuellement aux États Unis et en Europe et que ces pays profitent de leur position de force pour essayer d'imposer leurs propres prix.
Tiré de l'ACN