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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 21:37

retour de Cuba Socialista

 

La Havane

Mai 2009

 

 

Alors que nous baignons dans notre jus après 14h de vol et un décalage horaire de 6h, les premières heures dans la Havane en ajoutent à la confusion.

il est bien difficile de rencontrer Cuba lorsqu'à la seule évocation de ce nom, remontent des décennies de militantisme qui ont façonné mon image de l'île et de son peuple, le Che, Fidel, Raoul, la Baie des Cochons...

A travers le prisme déformant d'un voyageur de peu de temps, issu de son pays développé à la rencontre d'un pays du Tiers Monde, je tente ici de restituer quelques impressions tout en sachant que mon jugement, mes perceptions sont imprégnées malgré tout de ce sentiment de connaissance et de supériorité qui effleure chez chaque citoyen qui considère que sa France, celle des Lumières, occulte celle du colonialisme, de l'esclavagisme, de « la question » et fait de notre pays une référence, un maître étalon qui permet de juger et parfois même de s'adjuger des droits d'interventions à tous les niveaux et sur tous les plans.

Certes la France est un pays développé, qui ne doit son niveau de vie qu'aux conquêtes de sa classe ouvrière et à une réalité incontournable: le pillage de continents entiers, l'anéantissement d'autres cultures.

La barbarie du Capital et de ses impérialismes ont réduit à néant des civilisations, c'est cette question lancinante posée par le Che, qui dans ses carnets de route s'interroge devant les ruines des constructions du peuple andin au Pérou: « s'il n'y avait eu ces envahisseurs espagnols jusqu'où seriez-vous parvenus ?

La réponse est inconnue mais celles auxquelles nous avons le devoir de répondre sont celles-ci: jusqu'où sont allés le Capital, les colonialismes, les impérialismes? quel en est prix pour les peuples et les nations victimes ? Qui doit payer et quand ?


Un journaliste français nous dira durant notre séjour

« Obama devrait embrasser les pieds de chaque cubain pour s'excuser et même de chaque latino»


Oui pour ces femmes et ces hommes réduits à l'esclavage,

Oui pour les mineurs chiliens,

Oui pour Victor Jara et ses doigts tranchés

Oui Pour Salvador Allende

Oui pour le meurtre du Che

Oui pour les coups d'états

Oui pour les famines

Oui pour el Bloqueo

Oui pour la terreur


Oui pour leurs résistances


Oui désormais pour leurs victoires


Oui Obama, à genoux !

 

Il était une fois...

Oui je vais vous raconte ma Havane,,,celle d'un pays Tiers, d'un pays fier, d'un pays frère,


Donc la fatigue, le décalage horaire, l'humidité, la chaleur cela n'incline pas à la clairvoyance et les premiers jours se résument à du brut de décoffrage, de l'instantané, je viens de me prendre Cuba dans les gencives.


Il y a le ciel, le soleil et la mer qu'accompagne une odeur lancinante dès que passe un véhicule, « belle américaine » superbement entretenue, flottille disparate de taxis, de coco taxis, de véhicules en tous genres, l'odeur est prégnante,essence de mauvaise qualité mais essence quand même et une certaine forme de génie pour maintenir en fonctionnement des moteurs qui n'en attendaient certes pas tant.

 

Je suis surpris du nombre de voitures individuelles, de l'antique Lada, à des marques coréennes très récentes, Les transports en commun cela va du bus déglingué que ne prend aucun touriste à d'autres bien plus récents et spacieux, comme dans bien des domaines, ici rien ne se crée (pas de ressources naturelles hormis la canne à sucre et le tabac), tout se transforme,

 

 

En fait cela ressemble à des strates, suivant le véhicule et son âge, vous avez une idée de la situation économique et politique à son arrivée sur l'île.

Clairement cela semble aller mieux, tout au moins pour une partie de la population, l'étau s'est un peu desserré; le continent a viré au rouge et l'Empire perd du terrain et se trouve empêtré dans sa propre crise structurelle et dans ses guerres de « civilisation »,

Donc l'odeur du carburant devrait nettement s 'améliorer dès la remise en route d'une raffinerie cubain dans les temps à venir.


Le temps, voici bien ce qu'il nous manque, bien plus qu'aux cubains et cela alimente de belle façon la ronde des taxis, avec compteurs mais plutôt souvent sans.

 

La débrouille règne en maîtresse à la Havane, bien plus encore dans la vieille Havane où le touriste a hérité du statut de coffre-fort sur pattes pour une partie de la population car deux monnaies

coexistent dans la douleur: le Peso qui est la monnaie nationale et le Peso convertible qui me fait vivre ici et qui aide les cubains à mieux vivre.

En conséquence des cubains s'échinent à me convaincre que mes Pesos ne me sont pas indispensables alors...

Alors cela, avec le recul, je l'ai vraiment connu dans la vieille Havane où visiblement se pratique ce jeu, pour avoir traversé un quartier bien plus pauvre, oui il y a de la pauvreté à Cuba quand à la misère mieux vaut la chercher à côté, Haiti, en Floride un plus loin si vous l'envie vous en prend, il y a tout ce qu'il faut dans des quartiers populaires, vous savez du côté de, ben oui chez nous pays développé, dans ce quartier pauvre, où nul touriste ne se rend en principe, j'ai bu un café, discuté, pris des photos, reçu un cigare et donné des Pesos qui ne m'étaient pas demandés, comme partout le tourisme génère cela mais le plus important je le trouverai dans une discussion avec un salarié de l'hôtel, rémunéré,en partie,en pourboires Pesos convertibles(c'est moins pire que les stock options ).

Ce dernier, en toute liberté, présentait la situation d'une manière pour le moins confondante, Cuba pourrait vivre mieux en « s'ouvrant » et la question posée au pays n'étant pas celle du socialisme ou du capitalisme mais celle de la qualité des dirigeants, Ce discours m'a frappé puisqu'il ramenait le pays à un raccourci saisissant: pour ce cubain Cuba est devenu une entreprise avec des managers.

C'est avec cette conversation que j'ai découvert cette couche de population, qui gagne sa vie très bien, qui le doit à la politique menée mais cette couche a les crocs acérés, petite « bourgeoisie » naissante, elle a déjà des boutiques Adidas dans la rue Obispo, des voitures avec air conditionné, elle se prend à rêver de pouvoir et manifeste son impatience, y compris au sein du Parti Communiste de Cuba. Cependant ce salarié n'a jamais exprimé un individualisme forcené, celui des gagneurs, c'est là une force de la Révolution Cubaine, le collectif est le moteur de toute chose.

 

Y'a un médecin à bord ?

Un médecin nous a émerveillé par son français d'un humour confondant pour nous dire qu'avec 3 molécules , son pays soignait 80% des maladies mais que pour le reste el Bloqueo empêchait de soigner car Cuba paie tout 3 fois le prix et cash alors forcément.

Il nous a confié également son irritation de voir des chirurgiens, des enseignants gagner moins que les salariés du tourisme, de voir leurs fonctions dévalorisées quand elles sont si utiles et nécessaires.

En matière de santé c'est aussi cette maison pour les anciens, en plein quartier touristique, visiblement pas question de les reléguer en bordure de zone industrielle ou de zone inondable, ici les anciens ont toute leur place et toutes les attentions, confondant.

 

El 1er MAYO

 

Raoul a donné le signal d'une réajustement de la politique menée avec la revalorisation des salaires; entre autres,  les forces vives de la nation cubaine sont appelées au travail,au soutien à la Révolution, le 1e Mayo, sur la place de la Révolution, le soutien populaire sera manifeste, massif et bouleversant de générosité.

Les fers de lance de la nation cubaine ouvriront la marche, l'éducation et la santé, Par cenaines de milliers, en rangs serrés, avec des bouts de cartons, des affiches, et avant tout, avec leurs poings dressés, leurs sourires, leurs regards vers la tribune où se trouve Raoul, ils disent la fierté cubaine, ils magnifient leur combat, ils sont superbes de dignité.

 

Vous n'êtes pas tenus de mourir après un premier Mai à Cuba mais vous l'êtes de le découvrir avant, vous n'échapperez pas à l'émotion, crue, directe, palpable, fraternelle et toujours rebelle.

 

 

Fidel a encore raison

Fidel Castro Ruiz avait, dans une réflexion récente, botté les fesses à la presse nationale qui ne rapportait guère d 'informations sur la crise structurelle qui frappe le monde capitaliste, une fois encore la raison se trouve de son côté, les cubains ont bien peu de connaissances des ravages et de l'état réel des économies de nos pays,

le manque de moyens, papier, machines d'imprimerie, encre obligent à la raréfaction des sources d'informations et de leurs contenus et CNN en espagnol domine dans tous les lieux publics de la Havane, celui qui parle ici de censure est un menteur éhonté, un sourd, un aveugle ou il émarge à RSF, car la « voix de l'Amérique » se déverse à flots constants et étrangement rien ne filtre réellement de la réalité du monde, à croire que ce média étatsunien veut épargner le peuple cubain sur la réalité du capitalisme moribond.


Notre salarié de l'hôtel ignore que dans un pays civilisé il n' y a pas 3 salariés à l 'accueil, 3 salariés aux bagages, deux salariés pour un bar de deux mètres, des femmes de ménages sans chronos, cela jour et nuit, il ignore que dans mon pays on met les salariés en concurrence, qu'ils peuvent être virés,qu'ils peuvent s'alimenter d'antidépresseurs, que dans mon pays on n'ose plus penser à demain, au futur.

Notre salarié de l'hôtel ignore qu'il serait pressé comme un citron pour que Bolloré s'offre son yacht et fasse trempette avec notre Président quand Raoul, Fidel et les communistes cubains vivent chichement tant ils sont cette révolution cubaine, celle de l'égalité, de la droiture, de la fidélité au peuple.

Notre salarié cubain ne peut, n'ose croire qu'ailleurs cela puisse se passer ainsi, que des hommes profitent du pillage de la force de travail, de la planète, la Révolution aa aboli cela depuis 50 ans, il n'était pas né.

 

Douce torpeur

L'Atlantique qui berce la Havane a son côté reposant, rafraichissant même, au propre et au figuré,une vague surgit et vous êtes rincés, séchés dans les secondes qui suivent, même des cubains s'y laissent prendre.

La journée des pêcheurs de tous âges demeurent sous le soleil torride , les vagues déferlent à leurs pieds, des jeunes se hasardent à la pêche au harpon...

 

le soir, la jeunesse cubaine y joue ses romances amoureuses, le Malecon est à tout le monde, nul promoteur pour vous le confisquer et vous vendre à prix d'or l'océan, les poissons, la vue, l'odeur, tout ce qui ne lui appartient pas en fait.

Nada le Bouygue pieds dans l'eau, nada les panneaux de pub qui bouchent la vue, nada le béton qui salope tout, les demeures coloniales sont en réhabilitation avec l'Unesco, les musées gratuits fleurissent, el Malecon ne verra pas surgir les casinos de Battista et les ninos y continueront à conter fleurette face à la Floride.

 

 

Quand j'entends le mot culture je suis à Cuba

La Havane vit au rythme de ses nuits certes et la Salsa est omniprésente, du bon, du très bon parfois,


les CD maison sont en vente à chaque restaurant, l'intimité de la conversation pâtit toutefois de sons permanents, le resto est aussi fait pour manger(souvent mal) et échanger des mots, alors parfois la recherche du silence fait partie de la recherche de la journée mais rien ne pourra remplacer ce Musée de la Révolution avec cette fête dans une des salle du palais de Battsta, des guitaristes en herbe, des musiciens expérimentés mêlés offrant leur savoir à tout un groupe d'enfants et de parents, un musée vivant d'une Révolution vivante.


Musées, expositions partout, pour tous, l'art est aussi dans la rue, créatif, libre, après avoir éradiqué l'analphabétisme tout en aidant ses voisins à en faire de même, Cuba offre la culture, la bonne, la solide, la vraie, celle qui construit l'homme, qui lui donne l'occasion d'aller plus loin, encore et toujours dans la connaissance,

Victor Hugo, ami de José Marti écrivait « donnez-leur des livres et ils feront des révolutions » et Cuba éduque ses enfants, en totale égalité et la créativité déborde, les graphistes multiplient les supports pour leurs travaux un peu par miracle comme Jésus avec les poissons, ils multiplient en partant de presque rien, fruit d'une intelligence collective libérée, dans des rapports sociaux où l'exploitation des hommes est bannie, à jamais.

Voir la gravité, la tension de ces créateurs lorsqu'ils découvrent leur final oblige à s'associer au résultat tant on est pris dans la chose, là el Bloqueo signifie manque de papier, d'encres, de presses et merveilles d'ingéniosité, à se demander encore une fois ce que serait Cuba sans ces fils de putes d'américain, euh pardon les mots m'échappent.

 

La culture n'a donc pas de limite, peu de choses en ont d'ailleurs ici, la visite de la cathédrale St François d'Assise avec sa cohorte de « surveillants » pour beaucoup très engagés dans une sieste réparatrice ou une conversation de voisinage ne laisse pas de place pour les explications. Partout et rarement ils offrent leur assistance, en décodé cela semble dire, je me suis levé ce matin pour venir alors ne me demandez pas en plus de faire quelque chose, cela est très surprenant, certes leurs salaires sont dérisoires mais le vital est pris en charge par l'état et chaque cubain est propriétaire de son logement au bout de 20 ans, peut partir en retraite au bout de 30 années de travail, là encore les caméras et les distributeurs automatiques n'ont pas remplacé les emplois mais que d'énergie perdue.


Cuba, l'Empire

Encore fragile, l'économie cubaine cherche sa voie en permanence, cela ne signifie pas abandons mais ajustements, rectifications, recherches de solutions dans et par le collectif travailleur et tente de progresser dans un socialisme réel face à des contraintes réelles.


Cuba n'est en guerre avec personne, Obama et ses sponsors industriels poursuivent une guerre froide dont l'Empire est le seul belligérant déclaré.

Pourtant les autorités américaines dialoguent et échangent avec la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam, l'Afrique du Sud, le reste de l'Amérique su Sud,entre autres mais persistent à vouloir se tailler un portefeuille dans la peau du caiman. Il paraît que c'est affectif, soyons heureux que l'Empire ne porte pas son affection sur nous car pour résister à ses assauts amoureux je vois mal Alliot Marie dans le rôle.


Le Ministre, le Mojito et la Salsa

Tiens en parlant de cette ectoplasme je vais vous narrer d'une anecdote survenue dans cet état policier et terroriste, si si j'insiste, qu'est Cuba.

Café à une terrasse, déboule un groupe, uniformes cubains et tenues africaines.

Tout le monde s' asseoit, c'est une délégation officielle qui est venue dans le cadre du sommet des ministres des pays non alignés. Mojitos et salsa, le groupe de musiciens venait de s'échauffer et il se lance dans du sérieux, après renseignements, l'illustre personnage qui danse la salsa, boit un mojito, n'arrête pas de sourire manifestant ainsi son plaisir, cet homme presque sans protection n'est autre que le ministre d'Afrique du Sud de la Défense, il baigne dans le bonheur, ce dirigeant du prestigieux SACP (PC) et ministre. Les officiels cubains ne portent ni ceinturon, ni arme, le peuple cubain est leur protection.

Cela est une preuve absolue de la confiance dont bénéficient les dirigeants de l'île, des dirigeants communistes qui n'ont jamais transigé, triché,menti à leurs camarades (ça nous change), à leur peuple. Peuple majeur, révolutionnaire, pétri de son originalité cela fait également son patriotisme authentique, un amour de la Patrie qui n'a rien à voir avec un nationalisme exacerbé, allez à Cuba et regarder les couleurs de son peuple, ses couleurs mêlées.

Pour avoir tenté de manifester à Strasbourg contre le sommet de l'Otan me reviennent les odeurs de lacrymogènes, les manifestants blessés, l'état de siège puis de guerre, cela pour protéger un Nicolas, un Obama de leurs propres peuples.


Pas contents

En matière de sécurité il y a une police c'est sûr et même certain, un seul problème rencontré mais de taille. Découvrant le Che tatoué sur mon épaule un jeune cubain nous a abordé et parlé en français, lui-même a un Che tatoué au creux du bras. Nous parlons donc , du Che, vous vous en doutez, alors surviennent un puis trois flics, celui qui semble disposer de l'autorité interpelle le jeune, commence une scène qui deviendra très difficile à supporter.

Le reproche tient à peu de choses, ce jeune a parlé en français à des français et le flic n'a pas pu suivre la conversation, voilà l'embrouille.

Nous nous tenons à l'écart car si nous rentrons en France, le jeune reste ici, inutile d'en rajouter mais comme la chose s'envenime nous intervenons. Explications, rien n'y fait, le petit chef veut se manger le jeune et mon amie tente de traduire son incompréhension et  moi,en gros je ne supporte pas une arrestation pour avoir osé parler du Che en français à Cuba, je ne le supporte pas.

Finalement relâche, on se serre la main, tous mais pas trop fraternellement.

Ce jeune cubain nous posera 3 questions: c'est cela le communisme ? C'est pareil en France ? Vous aimez Cuba ?

Je n'ai pas pu répondre, je n'ai pas su, franchement.

La troisième question était confondante: vous aimez Cuba ?

En écoutant mon oui il eut un sourire spontané et ce sourire de cubain plein de fierté, c'est cela aussi les contradictions du socialisme vivant.


Le socialisme vit, on l'a rencontré

Socialisme vivant c'est au coeur des discussions entre membres des groupes de Cuba Si France qui se croisent ponctuellement dans les hôtels où qui sont hébergés chez l'habitant.

On se montre les photos autour de saint Mojito ou d'une bière savoureuse, ceux qui rentrent de la campagne racontent une autre facette du pays, nous, nous avons eu le bonus: Humberto.

  Humberto nous loue une chambre avec une clim soviétique, il nous sert des petits déj tout en fruits frais, il s'efface dès que nous sortons de la chambre et nous qui rêvons de parler, de parler.

Il finira par y venir, je lui remettrai un peu de matériel scolaire qu'il prendra avec un gracias et sans épanchement, un gracias de dignitad.

A la question : où étais tu lors du triomphe de la Révolution une réponse étonnante: j'étais le voisin de palier de Fidel lors de l'attaque de la Moncada et hop voilà une page d'histoire devant nous.

Humberto et ses 74 ans se lèvera pour nous préparer le café à 4h du matin pour que nous allions au 1er Mayo réveillés, Humberto (chargé de la sécurité de l'immeuble il restera là) qui guettera de sa fenêtre le départ en cortège des 125 français venus saluer sa Révolution,


125 aux drapeaux tricolores déployés avec leur banderole de solidarité aux 5 de Miami,certains oseront porter les 3 couleurs pour leur première fois, ici, la Liberté, l'Egalité, la Fraternité sont dans les regards, ce qui inscrit au fronton de nos mairies françaises est ici dans les coeurs et il y palpite.


Je pourrais encore vous en dire long, égrener chacun de ces instants, les savourer, les contempler comme on sirote le bonheur.


Système Démmerdard

Le système D comme décrié par des « puristes » plus enclins à juger ce qui permet de tenir depuis le triomphe de LEUR REVOLUTIONque de saisir le pourquoi, comment, depuis 50 ans les cubains inspirent la haine des possédants, le respect des peuples d'Amérique Latine, depuis ces décennies les regards des communistes et progressistes du monde et ses interrogations: comment ont-ils tenus ?

En étant comme des poissons dans l'eau dirait peut-être, en sachant certainement tirer très rapidement les leçons de la contre révolution à l'Est, par un marxisme de l'usine, des champs et de la rue, une pensée confrontée en permanence au vécu, aux aspirations populaires


Le centenaire

Cette misérable semaine à la Havane n'a pas de conclusion, j'ai Cuba, je l'avoue, dans les veines, je ne reviendrai pas pour le centenaire du triomphe de la Révolution, ça je le sais, mais les générations qui suivent le pourront car il y aura le centenaire, les cubains en sont tout à fait capables.


Nous sommes en 2059

Emma, Lucas, Ethan, mes trois petits enfants regardent les photos de Cuba 2009, tu sais papy, ils ont tenu, on en revient mais pour nous tout est gratuit , le socialisme a triomphé sur toute la planète, la paix règne, enfin.



Ils ont vaincu,

ils vaincront

un peuple majeur

des dirigeants d'exception

ils étaient fait pour se rencontrer




Alain GIRARD

mai 2009

 

 

merci à Cuba Si France et Cuba Linda

au peuple cubain

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