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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 23:29

TYLER MacNiven s'est envolé le 7 juin de Californie pour les Bahamas, et de là à La Havane, sa condition de citoyen des Etats-Unis lui empêchant de se rendre directement de son pays vers la capitale cubaine. Il lui est même interdit de se rendre à Cuba en passant par un pays tiers. Tyler est passible d'une sanction prévue par les lois de son gouvernement. C'est un rêve qu'il a été sur le point de réaliser un jour qui l'a poussé une nouvelle fois à braver les interdits.

Il est arrivé à Cuba le 8 juin, le jour même où notre quotidien reproduisait les Réflexions de Fidel intitulées Réponse ridicule à une défaite (publiées le dimanche 7 juin dans le quotidien Juventud ebelde), où le leader de la Révolution cubaine démasque une nouvelle manœuvre crapuleuse / déloyale de l'empire en faisant valoir des arguments irréfutables sur la ridicule historiette d'espionnage cubain qui intervient, comme le fait remarquer Fidel, juste au moment «où avaient lieu des contacts entre les gouvernements des Etats-Unis et Cuba sur des questions importantes d'intérêt commun». Ou - comme c'est curieux! - «24 heures après la défaite essuyée par la diplomatie des Etats-Unis à l'Assemblée générale de l'OEA».

Tyler n'a pas été surpris par cette nouvelle Réflexion. Il lit attentivement chacun des articles du leader cubain, dont il se dit «un lecteur fidèle et discipliné». «Chaque jour, je vais sur Internet pour voir s'il y en a une nouvelle.» Par contre, il a été tout particulièrement étonné par l'un des paragraphes, qui a un rapport étroit avec son retour à Cuba. «Je suis revenu sept ans plus tard pour réaliser mon rêve: embrasser Fidel. Car cette accolade me permettra d'embrasser le cœur même de Cuba. Je veux apporter ma contribution à l'amitié entre nos deux peuples», nous confie Tyler, visiblement ému.

Dans la Réponse ridicule à une défaite, Fidel signale: «Les accusés sont Walter Kendall Myers et sa femme Gwendolyn Steingraber Myers. Le premier a travaillé comme spécialiste des questions européennes; en 1995, voilà quatorze ans, ils ont voyagé à Cuba et je les ai reçus. Durant tout ce temps-là, je me suis réuni avec des milliers d'Étasuniens pour différentes raisons, individuellement ou en groupes, parfois avec plusieurs centaines à la fois, comme les élèves qui venaient à Cuba à bord d'un navire de plaisance dans le cadre du voyage du projet «Semestre en mer», si bien que j'aurais du mal à me souvenir des détails d'une rencontre avec deux personnes. Je me rends compte à présent de la raison pour laquelle George W. Bush a interdit aux étudiants de ce voyage de plaisance de venir à Cuba: bien qu'appartenant à des familles de la haute classe moyenne, ils conversaient avec moi pendant des heures.»

«J'étais l'un des membres de ce projet, en 2002. Nous nous sommes réunis avec Fidel au Palais des Congrès pendant plus de quatre heures. A la fin de son discours, j'ai levé la main, on m'a donné la parole et j'ai pu lui parler. Je voulais exprimer - je l'ai fait - ma gratitude et au peuple cubain et à Fidel lui-même. Je me souviens que quelques jours avant cette rencontre avec Fidel, nous avions mangé des sandwichs à l'Université de La Havane et que plusieurs d'entre nous avions eu mal au ventre. J'étais assis quelque part dans La Havane pour me reposer un moment et tout à coup, je suis tombé raide au sol. Un petit attroupement de Cubains m'a entouré. Les gens m'ont encouragé, mais en en me voyant si mal en point, ils m'ont fait monter dans une voiture privée, conduite par un inconnu, qui m'a emmené à l'hôpital le plus proche.

«J'ai été soigné par trois docteurs hautement qualifiés, et quelques instants plus tard, j'étais guéri. Je tenais exprimer à Fidel non seulement ma reconnaissance pour la qualité professionnelle des médecins qui m'avaient soigné ou pour la gratuité des services, mais pour les nombreux témoignages d'hospitalité, d'amitié et d'affection qui m'ont été rendus par ce peuple qui a conquis mon cœur pour toujours. Moi, citoyen des Etats-Unis, j'ai été traité comme l'un des vôtres, comme un Cubain. C'était impressionnant!»

Mais Tyler avoue avoir ressenti à cette occasion un sentiment de honte et de timidité qui l'a empêché de demander au Commandant en chef l'accolade dont il avait tant rêvé. «Vers la fin de la soirée, au Palais des Congrès, un grand ami à moi, Dominic, lui a dit: "M. le président, étant donné que nous pouvons vous demander n'importe quoi, j'aimerais vous demander quelque chose: puis-je vous donner l'accolade?"»

En entendant la question de son camarade, Tyler a senti des frissons lui parcourir le corps, et... «Fidel a répondu à Dominic: "Sans te faire payer un seul centime. Allez, viens, je t'attends!"» Et tandis que mon ami se précipitait vers la tribune, je me suis fait tout petit dans mon siège. Lorsque Fidel l'a serré dans ses bras sous nos applaudissements, j'ai compris que j'avais laissé passer une chance incroyable! Mais ce petit instant a aussitôt été effacé par le grand bonheur que j'ai ressenti en voyant l'humanisme de cet homme qui serrait Dominic dans ses bras. J'ai compris que ce n'était pas seulement Dominic qu'il embrassait, mais nous tous.»

  Nous étions, mon collègue Alberto Nuñez et moi, assis aux côtés de Tyler. Nous ne nous lassions pas de l'écouter. Il nous a demandé de l'aider à réaliser son rêve. Nous lui avons répondu que ce que nous pouvions faire, c'était de raconter son histoire. Il nous a remis la vidéo de sa rencontre avec le Commandant en chef et nous l'avons remercié en lui remettant l'ouvrage 236 Réflexions de Fidel. Ses yeux se sont mis à briller lorsqu'il a su qu'il pourrait se plonger dans chacune de ces réflexions.

  Il nous a alors dit que depuis qu'il se trouve parmi nous, soit depuis presque 6 jours, il avait, en plus du rêve d'embrasser Fidel, eu un autre rêve très particulier. «Il s'agit de cette chaleur humaine, en ce début d'été. Partout, le sourire des hommes, des femmes et des enfants. Partout cette franchise, cette musique chez ces gens croisés dans la rue. C'est vraiment quelque chose d'exceptionnel que je vis. J'arrive des Etats-Unis et je découvre que je suis le bienvenu ici, plus, que je suis aimé. Je regrette que mon espagnol ne soit pas meilleur pour me permettre de me plonger encore davantage dans cette réalité que je découvre autour de moi. Je me rappelle que Fidel m'avait dit sur un ton un peu badin, lors de cette fameuse rencontre au Palais des Conventions, que j'aurais dû gronder les médecins qui n'ont pas su me soigner dans ma langue... C'est moi maintenant qui me reproche de ne pas mieux parler l'espagnol. Mais je le ferai, soyez-en certain.»

  Au moment de nous séparer, alors qu'il va entreprendre un voyage à travers l'île, d'Ouest en Est, jusqu'au 8 juillet prochain, Tyler nous dit: «Je veux vous répéter ce que j'ai dit à Fidel, lors de l'échange que nous avons eu au Palais des Conventions en 2002. J'avais tout simplement dit: Merci, Fidel. Et aujourd'hui, je vous dit: Merci, Fidel, merci, Cuba!»
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