UNE brigade de plus de 80 coopérants cubains en mission au Honduras sont revenus au pays hier. «Le gouvernement de facto du Honduras les empêchait, depuis le coup d'Etat, de mener à bien le travail qu'ils ont réalisé jusqu'à maintenant», a signalé la ministre de l'Education, Ena Elsa Velazquez, au moment de les accueillir à l'aéroport José Marti.
«Nous savons que vous avez couru de graves dangers, que vous avez dû parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans des conditions difficiles pour regagner la capitale, mais vous avez fait preuve en tout temps de dignité», a déclaré la ministre, en les qualifiant de «symboles» de nos leaders historiques. Parmi les coopérants, se trouvaient de nombreux enseignants, trois fonctionnaires de l'Institut des sports (INDER) et deux techniciens du Ministère du Sucre (MINAZ).
Prenant la parole au nom des coopérants, Daysi Herrera Pérez, une éducatrice de formation, a souligné qu'ils étaient tous prêts à retourner en mission «pour poursuivre la tâche que nous avons entreprise: apporter le pain du savoir dans tous les coins du Honduras, parce que ce peuple le mérite».
«Que Fidel, Raul et le Parti le sachent: à aucun moment nous avons perdu notre calme. Nous sommes restés fidèles au poste, disposés à poursuivre notre travail, en portant fièrement, sur toutes les hauteurs des montagnes honduriennes, le drapeau de notre patrie: Cuba.»
Les coopérants cubains ont fait preuve de dévouement et ont affiché la plus grande discipline pendant ces 11 jours sombres, alors que le président de cette république centre-américaine, Manuel Zelaya, était enlevé puis forcé à l'exil. Marta Peña Saborit peut en témoigner. Cette enseignante originaire de Guantanamo a fait en sorte qu'en quelques mois seulement, deux municipalités honduriennes ont été déclarées territoires sans d'analphabétisme. Après le coup d'Etat, les coopérants n'ont pas cédé à la panique devant les menaces des putschistes. «Mel doit revenir au pays et reprendre le pouvoir, et nous, nous y retournerons également», a-t-elle affirmé.
Pedro Carmona Diaz, originaire de Pinar del Rio, a pour sa part raconté que lorsque les gens ont appris que les coopérants cubains devaient partir, plusieurs personnes ont tenu à apporter leur témoignage de soutien et condamner les usurpateurs du pouvoir. «Mais à aucun moment nous n'avons cédé à la peur», a-t-il dit.
Etaient également présents, à l'aéroport international José Marti de La Havane, Orlando Requeijo Gual, vice-ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, et Alberto Juantorena, vice-président de l'INDER.