Beau temps sur la Lorraine

Ce 3 octobre aura donc réservé son lot de surprises, entre une météo des plus clémentes qui incite à la ballade plutôt qu'à la salle de réunion, et une première sortie au grand jour de Cuba Si Lorraine, les ingrédients étaient réunis pour crisper les estomacs les plus endurcis.

Se lancer dans un débat public cela nécessite une certaine dose de savoir faire mélangée à un soupçon d'inconscience, Vous versez le tout dans le siège de la Fédération du Parti Communiste Français, vous arrosez d'une grosse poignée de militants, vous touillez à coup d' Espoir et vous chronométrez les minutes puis les secondes d'avant le grand coup: l'ouverture à 18h00.

La question est très simplement posée: viendront, viendront pas ?

Déjà nous savons qu'ils sont sortis massivement pour la votation, un encouragement....

La sono est rutilante, les Mojito sommeillent dans le frigo, les chaises sont en place, les affiches collées, le drapeau cubain domine la table de littérature où officiera Salim si bien sûr,,,

Si bien sûr ils franchissent la porte en nombre suffisant pour se sentir en confiance, pour pouvoir penser à demain, à un lendemain pour la solidarité envers Cuba socialiste,

Un à un, parfois par deux ils franchissent le pas, la grande salle de la fédération est à la fête, les amis de Cuba sont au rendez-vous.

La Lorraine n'est pas Neuilly, alors il y a celles qui ont fait une tarte, puis deux, la débrouille cubaine est passée à l'Est.

Les intervenants lient connaissance, retrouvent ceux qui perdus de vue, n'ont jamais perdu le chemin de la lutte, de toutes les luttes et ce soir c'est Cuba dans une Lorraine au coeur d'acier.

Il faut rajouter des chaises, nous sommes 35 puis 40 puis près de 50.

Le secrétaire de la fédération du PCF prononce les mots de bienvenue, dans cette maison commune et communiste.

Il a retrouvé José avec une émotion partagée.

  Marie, qui préside au nom de Cuba Si Lorraine laisse la parole au premier des trois qui découvrent la région, la surprise est là également au rendez-vous !

Charly Bouhana de Cuba Si lance le débat, il est un peu le garant, celui dont l'oeil pétille quand il baigne dans son monde et assurément ce soir il pétille beaucoup,

José Fort, ancien de l'Humanité, nous brosse à coups d'anecdotes savoureuses le portrait du Cuba qu'il connait, qu'il aime et pour lequel il est là, ce soir, avec nous, qu'il sache que nous serons nous aussi toujours avec lui.

Salim Lamrani, en sportif accompli, présente son ouvrage et distribue les uppercuts, un peu genres frappes chirurgicales qui comme toutes frappes commet ses victimes mais là nul innocent au tapis, Salim aligne les censeurs, les menteurs, les colonisateurs, il montre, démontre, démonte le canevas de ceux qui imposent un blocus au peuple cubain depuis si longtemps, de ceux là qui nous voient léchant nos plaies et prêts à en finir avec toute idée d'émancipation humaine,

Charly, José, Salim, un trio d'espérance, de volontés farouches aux côtés de Fidel, des companeros qui là bas édifient un monde nouveau, un monde qui désormais inspire de Chavez à Moralés, un monde qui chatouille les neurones sur tous les continents.

Chacun à sa manière pour nous dire ces 12 millions de cubains qui interpellent une planète, qui mettent à genou cet impérialisme américain qui s'est érigé en axe du bien.

Justement le débat est sans tabou, sans dissimulation, à la cubaine, on se dit tout et on trie, on fait la part des choses, les cubains exemplaires sont porteurs d'espoir quand celui-ci a fait tant défaut ces dernières années,

Combien sont-ils à s'être tournés vers Tio Caiman pour y retrouver un peu de souffle et de vigueur, combien sommes-nous à leur en être redevables ?

Le débat se termine, il en reste tant à partager, c'est le temps du Mojito, du magique breuvage de l'île des Barbudos. Les jeunes ont préparé des tartines, le Mojito sort de sa torpeur glacée, le monde se mélange heureux de se retrouver, enchantés de se connaître, la sono en fond nous sonne la Salsa et le rap de l'île.

Prévu le temps d'un débat, le temps n'en est plus là , les échanges sont partout, ces cubains savent nous occuper, Salim dédicace sa quinzaine de livres, il est tard et pourtant il en reste toujours pour Cuba et encore Cuba.

Nos trois mousquetaires ont rempli leur mission, mieux que cela ils ont donné l'envie.

La salle est vide, les militants rangent, il faudra revenir demain.

Car chacun l'a assurément compris, il y aura un demain, un lendemain avec Cuba dans le coeur d'acier des lorrains.

Le 3 octobre 2009, l'Espoir se conjugue désormais au présent !