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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 08:55

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Mark Weisbrot

Traduit par Chloé Meier

Edité par Fausto Giudice

L'infâme ex-dictateur "Baby Doc" Duvalier a pu rentrer en Haïti cette semaine, contrairement au premier président élu du pays, Jean-Bertrand Aristide. Voilà qui en dit long sur la politique du gouvernement américain vis-à-vis de Haïti, et sur le peu de respect dont il fait preuve envers la démocratie dans ce pays et dans cette région.

Interrogé à propos du retour de Duvalier, sous le régime duquel des milliers de personnes ont été torturées et assassinées, le porte-parole du Département d'État des États-Unis, P.J. Crowley, a déclaré: « c'est une affaire qui regarde le gouvernement et le peuple d'Haïti »Haïti n'a pas besoin d'un fardeau supplémentaire ”. Mais interrogé sur le retour d'Aristide, il a dit : « A ce stade, Haïti n'a pas besoin d'encore plus de fardeaux. »
 
Les câbles diplomatiques publiés la semaine dernière par WikiLeaks montrent que Washington fait pression sur le Brésil, qui assure le commandement militaire des forces des Nations Unies déployées en Haïti, pour empêcher Aristide non seulement de revenir au pays, mais également d'avoir quelque influence politique que ce soit depuis l'extérieur.
 
Qui donc est ce dangereux personnage dont Washington a si peur? En 1996, le Washington Post le décrivait en ces termes: "Élu à une écrasante majorité, renversé par un coup d'État et réinstallé au pouvoir par l'armée américaine, cet ancien prêtre populiste a aboli une armée répressive, pratiquement mis un terme aux violations des droits de l'homme, tenu largement sa promesse de promouvoir la réconciliation, organisé des élections mouvementées certes mais régulières et tenu son engagement de quitter sa fonction au terme de son mandat. Un formidable bilan. "
 
Tel était le ton avant le lancement par Washington d'une campagne visant à destituer Aristide une seconde fois. À partir de 2000, conjointement avec leurs alliés internationaux, notamment le Canada et la France, les États-Unis ont supprimé la quasi-totalité de l'aide destinée à Haïti et consacré des dizaines de millions de dollars à la création d'un mouvement d'opposition. En février 2004, avec l'aide de voyous armés, de meurtriers et d'anciens chefs d'escadrons de la mort, ce mouvement, qui contrôlait la plupart des médias, a renversé un gouvernement brisé et exsangue.
 
La principale différence entre le coup d'État de 1991et celui de 2004, c'est que le président américain, George H.W. Bush, n'a pas reconnu le premier, pourtant organisé par des gens à la solde de la CIA; il fallait au moins faire semblant de ne pas avoir été impliqués. En revanche, en 2004, sous présidence de George W. Bush, on ne s'est même pas donné la peine de cacher quoi que ce soit, une attitude qui reflète la dégénérescence de la politique étrangère des États-Unis.
 
Il y a peu, lors d'une conversation avec un membre de longue date du Congrès américain, j'ai avancé qu'en 2004, Washington avait renversé Aristide parce qu'il avait aboli l'armée haïtienne. "C'est vrai", a répondu mon interlocuteur.
 
À Washington le cynisme règne. Les principales organisations des droits de l'homme présentes dans la ville n'ont pas fait grand-chose lorsque, à la suite coup d'État de 2004, des dizaines de milliers de Haïtiens ont été tués et des représentants du gouvernement légaljetés en prison. D'ailleurs, à l'instar des organisations "pro-démocratie" de la ville, elles ne semblent pas juger digne d'attention le fait que l'ancien président ne puisse pas retourner dans son pays – ce qui constitue pourtant une violation de la Constitution haïtienne et du droit international – ni le fait que son parti, encore le plus populaire, soit interdit d'élections. Et c'est sur elles que s'alignent les principaux médias.
 
gal_2758.jpgDans le cadre des élections qui se déroulent actuellement, l'Organisation des États d'Amérique, dont Washington tire les ficelles, cherche à imposer à Haïti les candidats au deuxième tour. Voilà à quoi ressemble la démocratie selon Washington.
 
Or, Aristide vit toujours, en exil forcé en Afrique du Sud. Il reste le leader politique le plus populaire parmi les Haïtiens; sept ans d'absence n'ont pas suffi à l'effacer de leur mémoire. Tôt ou tard, il reviendra.
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