
“Les putschistes disent que l’abstention n’a pas dépassé les 30 % alors qu’elle fut en réalité d’au moins 65%. Nous avons interrogé 1400 centres électoraux sur les 5000 qui existent et nous avons les preuves, sur la base du nombre de votants et de votes, qui démontrent que la dictature est en train de bafouer la vérité” a-t-il précisé.
De même, le président constitutionnel a indiqué qu’une marge de 35% au plus de la population ne peut être considérée comme représentative du choix du peuple hondurien, c’est pourquoi ces dites “élections” sont vides de sens, nulles, et doivent être reprogrammées après rétablissement des garanties constitutionnelles, suspendues depuis le 28 juillet dernier, quand se déroula le coup d’État mené par Roberto Micheletti.
Dans ce sens, le président Zelaya a signalé que le peuple hondurien n’a pas renoncé à la démocratie, comme le démontre le fait de n’avoir pas participé au vote en signe de protestation. Ces élections doivent être annulées et se d´rouler lorsque sera rétabli l’Etat de droit dans le pays.
“Celui qui sortira des urnes de cette fraude électorale ne sera pas légitime, parce qu’il ne jouit pas du soutien populaire, en vertu de quoi, nous élevons nos positions au plan international devant l’Organisation des Nations Unies (ONU) et devant les tribunaux pénaux internationaux pour que ceux-ci prennent des mesures face à cet abus de pouvoir qui empêche le peuple de manifester”
Zelaya a également signalé que la lutte continuera jusqu’à la déroute finale de la dictature hondurienne et jusqu’à la réinstallation de la démocratie, celle-là même qui sert à contrôler les abus des puissants, et qui permet d’assurer les conquêtes et revendications sociales dont le peuple à besoin.
“Nous ne pouvons pas perdre le droit à la démocratie et rentrer dans le rang simplement parce qu’ils ont sorti un bataillon avec des fusils. Notre position est ferme, nous ne nous rendrons pas, la preuve est faite par le soutien que nous donne le peuple hondurien en ne se rendant pas aux urnes, et de plus, en gardant les mains propres, le point levé, donnant une leçon éloquente au monde entier que nous n’acceptons pas le coup d’État”
De même, le président constitutionnel du Honduras a ajouté qu’il espérait que les États-Unis rectifient leur position d’appuyer ces élections, contribuant à la division de l’Amérique Latine.
“Actuellement, nous arrivons à un point critique dans l’inflexibilité des militaires qui gouvernent le Honduras. Nous avons un président illégitime mis au pouvoir par les militaires et entouré de tous les puissants, alors que dans l’enceinte diplomatique de l’Ambassade du Brésil à Tegucigalpa, il y a un président élu par le peuple, encerclé par des militaires et dont la liberté et les garanties de droits élémentaires sont bafoués.”
Source : http://www.abn.info.ve/noticia.php?articulo=209569&lee=16
Traduction : Grégoire Souchay pour : http://www.larevolucionvive.org.ve/