Le Président de l’Équateur, Rafael Correa a confirmé, lors d’une interview qu’il a accordé au prestigieux mensuel français, Le Monde diplomatique, que la tentative de coût d’état contre son gouvernement, le 30 septembre dernier, a été le résultat d’une conspiration à laquelle ont participé Carlos Montaner, agent de la CIA, l’ex président équatorien, Lucio Gutierrez, chef des file des conservateurs et d’autres éléments de l’extrême droite.

Rafael Correa a rappelé que Montaner et Gutiérrez se sont réunis une semaine à peine avant le coup d’état dans la ville étasunienne de Miami, avec l’ex colonel Mario Pazmiño et avec un groupe d’hommes d’affaires et de banquiers équatoriens pour mettre la dernière main aux préparatifs du complot contre lui.

Le Président équatorien a expliqué que la conspiration prévoyait de semer le chaos dans divers points du pays durant plusieurs jours, avec des pillages et d’autres provocations pour justifier ainsi une action contre les autorités.
Une partie importante du plan était de provoquer le mécontentement parmi les rangs de la police, en déformant les clauses d’un décret présidentiel qui en réalité était bénéfique pour ce corps armé. Justement la visite du président Correa à une caserne, pour éclaircir les choses a précipité les événements.
Comme tout le monde sait, la tentative de coup d’état a échoué après une journée d’une grande tension et grâce à l’appui populaire et des militaires loyaux faisant partie de l’armée et d’autres corps de sécurité qui ont sorti le Président Correa de l’hôpital où il était retenu et la Révolution citoyenne a poursuivi son chemin.

Les événements ont cependant démontré que l’extrême droite n’abandonne pas ses plans déstabilisateurs et que le danger est permanent pour les peuples, qui comme l’Équatorien, ont décidé de prendre en main leur propre destinée et faire face à l’hégémonie étasunienne et à l’exploitation des transnationales et des oligarchies locales.

L’implication, dans le complot contre l’Équateur, du terroriste d’origine cubaine, fugitif de la justice et salarié de la CIA, Carlos Alberto Montaner, est un exemple illustratif. Son nom a été associé à plus d’une reprise à des situations de dangers pour les pays de notre continent.

Il a été l’un des apologistes du putschiste et usurpateur hondurien, Roberto Micheletti et du coup d’état qui a évincé le président légitime Manuel Zelaya, un fait illégitime qu’il a appuyé avec véhémence dans tout forum ou tribune à sa portée.

Il est bien connu, en plus de son appartenance à la “famille” de l’espionnage étasunien, pour ses liens avec des organisations qui luttent contre le Socialisme du 21è siècle, dont la fondation allemande, Friedrich Naumann, qui a financé plusieurs de ses tournées pour faire campagne contre Cuba, la Bolivie, le Venezuela, le Nicaragua et l’Équateur.

Les portes des journaux les plus conservateurs et réactionnaires lui sont ouvertes en permanence pour diffamer les principaux leaders de ces pays et tenter de discréditer des initiatives comme l’ALBA, l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique.

Cet individu est aussi membre du Réseau Libéral d’Amérique Latine, RELIAL, qui regroupe des partis politiques et d’autres entités de l’extrême droite, organisation qui a appuyé ouvertement le coup d’état au Honduras et qui est connue pour son hostilité constante contre le Président vénézuélien, Hugo Chavez.

Par ailleurs, ce n’est pas hasard que le RELIAL reçoit des fonds de la Friedrich Naumann, ainsi que de la Fondation Nationale pour la Démocratie, des Etats-Unis, la NED de par ses sigles en anglais, qui est la marraine de Montaner.

Lorsque l’on réunit tous ces éléments, le panorama s’éclaircit et l’on peut se rendre compte que la conspiration contre Rafael Correa est la même qui a tenté de renverser Hugo Chavez, que celle qui a évincé Manuel Zelaya et qui reviendra à la charge on ne sait pas quand, où. Il faut donc rester attentifs et ne pas lâcher d’une semelle de tels personnages, tristement célèbres.

Source : RHC