La moitié de la population mondiale environ court le risque de contracter la malaria, cependant, la majorité des cas et des morts sont enregistrés en Afrique Sub- Saharienne, fondamentalement parmi les enfants et les femmes enceintes.
Les experts cubains sont arrivés dans ce continent, pour aider à mettre en pratique un programme de lutte contre cette maladie, transmise par le moustique Anophèles, un programme qui a déjà commencé à porter ses fruits.
C’est ainsi que l’initiative appliquée par le gouvernement d’Angola, avec l’aide de Cuba, a permis une réduction, depuis janvier de l’année dernière jusqu’au mois d’août de cette année de 53 % du taux de mortalité à Luanda, la capitale, et de 52 % dans le reste du pays.
Des experts cubains, après une étude préliminaire du terrain, de l’environnement et de la population, ont élaboré ce programme qui inclut l’application de produits biologiques non nuisibles à l’être humain et qui détruisent les larves et le moustique l’Anophèles.
Environ deux cents techniciens cubains participent à cette lutte contre le vecteur et couvrent 91 % du territoire angolais. Ils réalisent des campagnes décisives d’éducation de la population et d’assainissement des locaux, des dépôts d’ordures et des flaques d’eau.
Les résultats tangibles de l’initiative de Cuba ont amené la Communauté Economique des Pays d’Afrique Occidentale à décider, lors d’une réunion avec des représentants cubains et vénézuéliens, de la construction de fabriques de bio- larvicides dans les pays de la région.
Avec le financement du Venezuela et une technologie fournie par Cuba, la fabrication de ces produits sera essentielle pour l’objectif que s’est fixé l’organisation régionale, d’éliminer pour 2015 cette maladie de la zone.
Le programme cubain est en application dans d’autres nations, du continent noir, comme le Nigeria et le Ghana. À Accra, la
capitale de ce dernier pays, la mortalité associé au paludisme a été réduite de 71 %.
Des pays comme la Guinée Equatoriale, le Bénin, le Kenya et la Tanzanie entre autres, animés par les progrès encourageants constatés, ont aussi sollicité l’aide cubaine pour combattre la maladie, qui tue un enfant de moins de 5 ans toutes les 30 secondes. L’ONU a fait savoir que plus de deux millions de personnes meurent annuellement à cause de la malaria, dont un demi million de femmes enceintes.
Dans un véritable exemple de coopération Sud-Sud, Cuba met à nouveau à la disposition d’autres états, sa technologie, son personnel et ses connaissances dans la lutte anti- vectorielle et apporte la santé dans d’autres parties du monde.
Source : RHC