L’EXEMPLE de Celia Sanchez sera toujours présent dans les cœurs des Cubains et son exceptionnelle contribution à l’œuvre de la Révolution doit faire l’objet d’études encore plus approfondies parmi les nouvelles générations, a affirmé Yolanda Ferrer, secrétaire générale de la Fédération des femmes cubaines (FMC), lors d’une cérémonie qui marquait les trente ans de la disparition physique de cette révolutionnaire de premier plan et qui s’est déroulé dans la maison natale de l’héroïne cubaine, à Media Luna.

  «L’âme de la notre Révolution est marquée à jamais par le passage de Celia», a estimé la dirigeante de la FMC. Celia figure parmi les plus grandes femmes de notre pays, a-t-elle ajouté.

  Elle a rappelé le rôle que cette combattante a joué dans les grands événements qui ont marqué l’histoire récente de Cuba, en soutenant les jeunes révolutionnaires lors du débarquement du yacht Granma, en servant de lien entre, d’une part, les combattants clandestins et le peuple en général, et, d’autre part, l’Armée rebelle. Elle a été la première femme à faire partie de la guérilla, a-t-elle précisé, tout en soulignant sa grande modestie et sa simplicité.

  Selon Yolanda Ferrer, Celia s’est toujours efforcée de conserver les principaux documents et écrits pendant la période de la lutte insurrectionnelle. Ce travail de conservation a continué après le triomphe de 1959, a-t-elle dit, car elle estimait nécessaire de conserver ce patrimoine historique national, ce qui ne l’empêcha pas d’occuper de nombreux postes de responsabilité à la direction de la Révolution.

  Au cours de la cérémonie en hommage à Celia Sanchez, à laquelle assistaient des milliers de personnes de l’endroit, une gerbe d’orchidées a été déposée au pied du complexe funéraire qui lui est consacré, dans le parc de Media Luna. Puis le cortège s’est rendu jusqu’à la maison où elle est née, le 9 mai 1920, et plusieurs personnes y ont pris la parole.

  Maritza Acuña, chercheur et directrice de la FMC, a fait ressortir l’influence exercée par Manuel Sanchez Silveira dans la formation patriotique de sa fille Celia. Edemis Tamayo, fondatrice du Groupe Mariana Grajales, a, pour sa part, souligné la grande capacité d’organisation de cette brillante combattante de la Sierra Maestra, tandis que Nelsy Babiel a parlé de son travail au Bureau des affaires historiques du Conseil d’Etat.