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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 16:38

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Manuel E. Yepe Granma


LE triomphe de la Révolution cubaine en 1959 a été le premier acte de désobéissance à l’Empire, qui ait su résister avec succès aux représailles de celui-ci. Ceci explique– en dehors de toute autre explication ou théorie rationnelle – les raisons de l’agressivité, de l’intensité et de la persistance dans le temps de la politique des États-Unis contre ce petit archipel de la Caraïbe.



Cuba a su faire face à toute sorte d’agressions du gouvernement des États-Unis : invasions mercenaires, comme celle de Playa Giron, actions terroristes contre des avions de passagers, des navires marchands, des hôpitaux, des écoles, des hôtels, et autres zones civiles, ainsi qu’à plus de 600 attentats contre Fidel Castro, et d’autres dirigeants de la Révolution. Sans parler du blocus économique, financier et commercial le plus long qu’un pays ait supporté dans l’Histoire. Tout ceci ajouté à une longue campagne diffamatoire dans les médias nord-américains et internationaux.

La victoire des Cubains sur la tyrannie de Batista par la lutte armée populaire encouragea des patriotes de nombreux pays du continent à suivre cette voie pour libérer leur pays du joug étranger.

Dans le même temps, sous la férule des États-Unis et l’assistance d’experts militaires de la superpuissance, les tyrannies militaires latino-américaines réprimaient cruellement ces actions inspirées par la victoire des Cubains. Ces dictatures ont torturé, assassiné et fait disparaître, dans les années 60 et 70 du siècle dernier, des dizaines de milliers de jeunes révolutionnaires, ou soupçonnés de l’être, sans jugement préalable.

L’Opération Condor, le plus vaste projet de répression mené par les dictatures latino-américaines au cours de ces années, fut conçu et impulsé par la CIA qui, de façon clandestine, pratiqua le terrorisme d’État contre les mouvements populaires latino-américains. Ce plan fut préparé en coordination avec les services secrets des régimes militaires en Argentine, au Chili, au Brésil, au Paraguay, en Uruguay et en Bolivie, mais leurs effets criminels se firent sentir dans tous les pays de la région.

Paradoxalement, les forces armées furent appelées à jouer un rôle dans la répression populaire pour satisfaire les intérêts oligarchiques, qui ne manqua pas d’entraîner des réactions de dignité dans les casernes de la part d’officiers et de soldats. Des idées patriotiques révolutionnaires virent le jour dans les rangs militaires afin de renverser cette situation indigne.

Ce fut ensuite une période où ces dictatures militaires au service de l’Empire, discréditées pour leur mauvaise gestion gouvernementale, durent céder des espaces à la dénommée « démocratie représentative ». Dans ce cadre, les partis oligarchiques traditionnels auraient dû récupérer leurs anciennes positions de contrôle et de subordination à Washington, et poursuivre l’implantation du système de globalisation néolibérale qu’ils avaient démarrées sur le continent grâce aux dictatures.

Les batailles, aussi bien dans la rue qu’aux urnes, qui s’ensuivirent après le repli des militaires dans leurs casernes, permirent aux peuples de s’imposer par le nombre face aux fortunes des riches propriétaires.

La désobéissance aux diktats des États-Unis, que Cuba n’a pas cessé d’exercer depuis 1959, en tant qu’affirmation de son indépendance, fut soutenue par la Révolution sandiniste. Plus tard, ce fut le succès de la Révolution bolivarienne qui, à son tour, ouvrit la voie à la multiplication de processus démocratiques qui aujourd’hui concernent la plupart des pays latino-américains et caribéens.

Motivé par la nécessité de faire face à l’impérialisme et encouragé par l’exemple de la Révolution cubaine, une preuve sans équivoque qu’il était possible de briser le fatalisme géopolitique de subordination aux États-Unis, au Venezuela, le jeune commandant Hugo Chavez, inspiré par les idéaux de libération et d’intégration de Simon Bolivar – après l’échec de son soulèvement militaire en 1992 –, adopta la stratégie politique que les circonstances imposaient et, avec un programme de gouvernement au fort contenu social, enleva trois fois de suite les élections présidentielles.

L’arrivée au pouvoir au début du 21e siècle de plusieurs présidents, partisans de l’autodétermination de leur pays et de l’intégration régionale, comme moyen fondamental pour y parvenir, eut pour effet l’élaboration de projets d’intégration, comme la création de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC), en tant que nouvelle organisation hémisphérique, sans les États-Unis ni le Canada, et une alternative à l’Organisation des États américains (OEA), dominée par les États-Unis.

La création de la CELAC fut le moment décisif d’un processus que l’on pourrait qualifier de : « révolution hémisphérique de la désobéissance ».

Pour ce faire, il aura fallu recourir à plusieurs types de lutte, mais l’objectif final est resté identique : Construire une Amérique latine véritablement démocratique, indépendante, avec une identité régionale propre et une justice sociale pleine.

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