Par Tania Hernández RHC
Ces derniers jours n’ont pas été faciles pour le président nord-américain Barack Obama. De nombreuses voix se sont élevées pour dire leur solidarité avec Cuba, un pays assiégé par les gouvernements étasuniens depuis le triomphe de la révolution en janvier 1959.
A l’approche du Sommet des Amériques, qui s’est tenu à Carthagène des Indes en Colombie, des personnalités et institutions du monde entier ont condamné le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba depuis un demi siècle par les Etats-Unis. Cette mesure injuste frappe des domaines sensibles, comme la santé, et a causé la souffrance de nombreuses familles.
A Washington même, la présidente brésilienne Dilma Roussef, s’est de nouveau opposée à cette mesure unilatérale des Etats-Unis, qui a provoqué des pertes d’un montant de 950 milliards de dollars à Cuba.
Lors d’une rencontre avec son homologue étasunien Barack Obama, elle a déclaré que le VIè Sommet des Amériques sera le dernier sans Cuba et a précisé que cette position fait consensus chez les pays latino-américains.
Quelques heures plus tard à Paris, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche aux prochaines élections présidentielles a manifesté son opposition au blocus et a dénoncé les violations systématiques des résolutions de l’Organisation des Nations Unies relatives à cette politique génocidaire.
Vendredi, des ministres des Affaires étrangères et des représentants de 32 gouvernements réunis à Carthagène des Indes ont demandé au gouvernement de ce pays d’inviter Cuba au Sommet des Amériques.
Rappelons que chaque année depuis 1992, l’Assemblée Générale a condamné cette mesure criminelle des Etats-Unis : la condamnation de cette position démentielle par 186 pays illustre bien le rejet massif que suscite le blocus.
Au cours de sa visite à La Havane, le secrétaire général du Parti Communiste du Vietnam, Nguyen Phu Trong, a lui aussi rejeté la politique injuste des Etas-Unis et toutes les actions hostiles perpétrées contre Cuba depuis plus de 50 ans. Jeudi dernier, le président du Mexique, Felipe Calderón, s’est prononcé à son tour contre le blocus.
Pour sa part, le Conseil des Affaires Hémisphériques a qualifié cette mesure criminelle de « l’une des plus graves erreurs » des Etats-Unis. Cette organisation non gouvernementale, qui a son siège à Washington, a critiqué l’assujettissement de la politique étrangère nord-américaine aux positions de l’extrême droite anti-cubaine de Floride.
Ces jours-ci n’ont pas été faciles pour Obama et ceux qui approchent ne le seront pas davantage : tous ces exemples prouvent que les tentatives d’isoler Cuba sur le plan international sont vaines et que les actions de solidarité avec Cuba en Amérique Latine et dans le monde entier se multiplient.