COCHABAMBA, Bolivie, 28 juillet.— Après avoir rencontré ce jour le président bolivien, Evo Morales, à Cochabamba, le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Nicolas Maduro, a annoncé que son pays proposera un plan de paix pour la Colombie et en faveur de la détente en Amérique du Sud, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union sud-américaine des Nations (UNASUR), prévue ce jeudi à Quito.
«La guerre, ça suffit. La guerre colombienne sert à accroître l’interventionnisme impérial sur notre continent, à augmenter la violence et les menaces contre les processus de transformation pacifique que vivent nos peuples, a-t-il dénoncé, selon l’agence ABI.
Le ministre a signalé que le Colombie «a monté un show politique pour couper court à toute voie de dialogue avec le prochain gouvernement pour la résolution des problèmes entre les deux pays».
«Nous espérons que la réunion de demain (aujourd’hui), à l’UNASUR, permettra de réunir l’ensemble des propositions et de garantir que l’Amérique du Sud devienne une zone de paix, selon la volonté politique de nos peuples», a soutenu Nicolas Maduro.
Pour sa part, Evo a dénoncé l’attitude divisionniste du président colombien, Alvaro Uribe, qui a tenté de boycotter chaque tentative d’intégration entre les pays de la région.
Dans ce sens, il a rappelé l’attitude d’Uribe au Sommet latino-américain de Cancun, en février dernier, qui se tenait sans la présence des Etats-Unis et où il avait offensé personnellement le chef de l’Etat vénézuélien, Hugo Chavez.
Le président bolivien a rappelé que l’organisation compétente pour traiter du conflit entre la Colombie et le Venezuela est l’UNASUR, et il a rejeté la médiation de l’Organisation des Etats américains (OEA), qu’il a qualifié d’instrument de l’impérialisme étasunien, a indiqué l’agence PL.
Maduro est arrivé en Bolivie, en provenance de Lima, où il a exposé à son collègue péruvien, José Garcia Belaunde, la position de son pays visant à dépasser la tension provoquée par ce qu’il a appelé une agression politique et économique perpétrée par le gouvernement sortant de Colombie.
Lors de son déplacement-éclair en Amérique du Sud pour traiter du contentieux avec le pays voisin, le chef de la diplomatie vénézuélienne s’est rendu également au Brésil, au Paraguay, en Uruguay, en Argentine et au Chili.