Le Président du Guatemala, Alvaro Colón, a qualifié d’excellentes les relations entre son pays et Cuba. Il a signalé que la coopération reçue de la part des Cubains dans des secteurs tels que la santé, l’éducation, le sport, a touché le coeur du peuple guatémaltèque.
Alvaro Colon qui est à sa 4è et dernière année de mandat, a offert une interview exclusive à Radio Havane Cuba, dans la capitale guatémaltèque au cours de laquelle il a signalé au sujet des relations entre nos deux gouvernements.
«Elles atteignent un niveau excellent, il y a une relation de grand respect, de coopération. Notre ministre des Affaires étrangères vient de réaliser il y a peu une visite à Cuba et nous continuons d’avancer. Nous avons établi une coopération entre nos peuples, très humaine. Je dois reconnaître que la collaboration cubaine est l’une des meilleures reçues par le peuple guatémaltèque, car elle touche l’être humain ».
Se référant à l’impact que des programmes comme l’Opération Miracle ou la méthode l’Alphabétisation Yo si puedo, Moi oui, je peux, dans la population guatémaltèque, le Président Colon a signalé :
« La coopération cubaine a des résultats importants et concrets. Nous parlons de 75.000 interventions chirurgicales grâce à l’Opération Miracle, des personnes auxquelles nous avons rendu la vision. Le nombre total d’interventions chirurgicales est de 162.000 car il faut compter celles réalisées dans d’autres spécialités. Ce travail a permis de sauver des vies, d’améliorer la qualité de vie des Guatémaltèques.
La méthode Yo si puedo, Moi oui je peux nous a permis d’éliminer l’analphabétisme dans 11 arrondissements. C’est un acquis important. Nous espérons que d’autres arrondissements se joindront après. Dans le domaine du sport aussi, le Guatemala a adopté le système cubain de préparer les sportifs depuis leur enfance. Il y a eu des résultats palpables. Il s’agit là d’un programme que nous aimerions renforcer. Je suis sûr que le gouvernement cubain est disposé à nous aider en ce sens. Pour tous ces résultats, je considère que la collaboration cubaine est l’une des plus utiles pour notre pays ».
Au sujet de la coopération en matière sportive, le Président guatémaltèque a précisé.
« Définitivement elle doit grandir. Nous allons analyser dans quels sports elle a connue une diminution et pourquoi et nous allons voir comment la revitaliser. Il a plusieurs jeunes guatémaltèques qui ont fait des progrès, on voit qu’ils sont bien entraînés, qu’il reçoivent un entraînement intégral, pas seulement physique, mais psychologique aussi, ce qui leur permet de se sentir fiers d’être sportifs, qu’il y a un esprit d’équipe. Je crois qu’il s’agit là d’un programme qu’il faut renforcer davantage, surtout du côté du Guatemala car la volonté de Cuba existe ».
Le Président guatémaltèque a remercié le peuple et le gouvernement cubains de l’appui à la candidature de son pays pour occuper l’un des sièges comme membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
« Nous remercions profondément le peuple et le gouvernement cubains de l’appui à notre candidature au Conseil de Sécurité. La candidature du Guatemala est devenue celle de l’Amérique Latine et de la Caraïbe et nous sommes reconnaissants envers tous ceux qui nous appuient. Nous espérons que cette aspiration du Guatemala deviendra une réalité ».
Concernant ses plus grandes satisfactions au cours des 3 premières années de son mandat et ses priorités pour cette année, le Président Alvaro Colon a déclaré :
« L’une des satisfactions les plus grandes est la mise en marche des programmes sociaux de la présidence qui ont été très bien accueillis par les couches les plus pauvres. Nous avons commencé avec 45 arrondissements, nous les avons étendus à 120 et à l’heure actuelle, ces programmes couvrent presque la totalité du pays. Cela a permis à plus de 900.000 familles extrêmement pauvres d’avoir accès à la santé, à l’éducation.
En matière énergétique aussi. Nous allons laisser un système de génération plus propre, plus économique. La macroéconomie a maintenu sa stabilité, malgré tout le problème financier mondial, malgré le prix des aliments, du pétrole.
Je crois qu’un pas en avant fait par notre gouvernement est l’indépendance dans l’exercice de la présidence. Cela va être reconnu d’ici une dizaine d’années.
Ce qui nous reste à faire, pendant cette année, c’est consolider ces processus, particulièrement en matière de sécurité et de justice, où il y a eu des progrès. Nous avons un travail très fort contre le crime organisé, le taux de criminalité s’est arrêté et nous espérons que cette année, il diminuera un peu. Un autre défi est la réforme fiscale».
Tiré de Radio Habana Cuba