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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 08:06

auteur 1837

AUTEUR:  Jorge BRICEÑO SUÁREZ

Traduit par  Esteban G. Edition de Michèle Mialane

Lettre ouverte du commandant farien, Jorge Briceño au général Padilla León. Preuve que les FARC maîtrisent avec réalisme et sérieux, les subtilités du conflit social et armé qui se développent en Colombie. 

Lettre ouverte 

à Monsieur Freddy Padilla de León. 

Compatriote,  

J’ai écouté attentivement votre allocution radio du 21 janvier 2010 et votre invitation nous incitant à nous livrer et à rendre les armes m’a semblé être inspirée à des fins de propagande, de fanfaronnade et de guerre psychologique, plutôt qu’animée d’un esprit sincère de réconciliation et de grandeur. 

Vous n’êtes pas un pionnier dans ce type “d’invitations”. Notre célèbre Commandant Manuel Marulanda Vélez, avait l’habitude de nous raconter comment, au début de ce combat pour la libération de notre peuple, le général Álvaro Valencia Tovar usait lui aussi fréquemment de messages de cette teneur ; il les adressait au Commandant Ciro Trujillo, en lui offrant des pots-de-vin, pendant que les troupes se concentraient, que le cercle se refermait et que s’affinaient les mécanismes pour lancer l’assaut contre la population civile des régions de Marquetalia et Riochiquito, dans le cadre du Plan LASO et dans une situation politique au sein de laquelle les Forces Militaires s’initiaient au rôle d’instrument d’élite de la répression au service des propriétaires terriens afin de déposséder les paysans de la terre. 

Comme c’est mal nous connaître, Monsieur Padilla de León !  En toute sincérité, sans haine ni ressentiments et avec le respect que tout révolutionnaire accorde à ses adversaires, je vous réponds : Non, merci beaucoup, général.

Au sein  des  FARC il n’y a pas de traîtres, mais des patriotes et des révolutionnaires. 

Nous avons combattu et nous continuerons à le faire, avec courage, ardeur et esprit de sacrifice pour renverser ce régime putride des oligarchies et pour construire un autre ordre social, ou pour parvenir à des accords qui aident à la construire une patrie où chacun aura une place. 

Jamais nous n’avons préconisé le principe de la guerre pour la guerre, ni assumé ce combat comme une chose personnelle, puisque nos objectifs sont ceux de parvenir à de profonds changements dans la structure sociale de la Colombie, pour qu’enfin les intérêts des majorités nationales et des secteurs populaires soient pris en compte et que ces changements conduisent au démantèlement de l’actuel régime politique, criminel, oligarchique, corrompu, arbitraire et injuste, comme cela est stipulé dans notre Plateforme Bolivarienne pour la Nouvelle Colombie. 

Avec l’honnêteté de notre engagement pour le changement social et la loyauté que nous devons à notre peuple, nous vous assurons que nous n’allons pas abandonner après plus de 40 ans de combat, ni accepter une fausse paix. Nous ne trahirons pas les rêves de justice de cette Colombie qui clame la paix et la justice sociale, ni la mémoire des milliers de morts, ni les victimes des nombreuses tragédies occasionnées par cette guerre sanglante que l’oligarchie a déclarée au peuple voici plus de 50 ans. 

La Colombie à besoin de trouver les chemins qui conduisent à mettre un terme à cette guerre entre frères, des sentiers de réconciliation qui nous mènent à des accords de paix. Mais cela ne se fera pas à travers d’une fausse paix où une minorité oligarchique continue de s’accaparer toutes les richesses, alors que la plus grande majorité de la nation est écrasée par le poids de la pauvreté, de la terreur militaire, de la misère et de la déchéance morale d’une classe dirigeante corrompue jusqu’à la moelle. La Colombie mérite de trouver le chemin le plus sûr pour parvenir à la reconstruction de la patrie et à la réconciliation des Colombiens. 

Une paix interprétée comme une reddition ou un renoncement est un fantasme de l’oligarchie et ne serait qu’un crime , une trahison envers le peuple et ses désirs historiques d’obtenir, au final, la justice sociale pour tous. 

Des accords de paix oui, mais, le point fondamental est : Avec ou sans changements structurels en ce qui concerne le politique et le social ? 

Plus de démocratie ou plus d’autoritarisme et plus de répression et de  soumission à l’Empire ?

Nous vous invitons à réfléchir sur ces paroles sereines, pleines de bon sens et d’actualité, tirées du message que le Commandant Manuel Marulanda Vélez avait adressé aux membres des Forces Militaires : 

« L’avenir de la Colombie ne peut pas être celui d’une guerre sans fin, ni celui de la spoliation des richesses de la patrie, ni l’abandon honteux de notre souveraineté à la voracité des politiques impériales du gouvernement US. Nous sommes aptes à nous asseoir à la table des négociations et à tenter sérieusement de surmonter nos différences, par le biais d’un échange civilisé d’opinions, afin d’évoluer vers la suppression définitive des causes politiques, économiques et sociales qui génèrent le conflit interne, et pour le bien des futures générations de nos compatriotes ». 

Aujourd’hui, nous voulons partager cette manière de voir avec vous et aussi, comme toujours, avec les sergents, les caporaux, les lieutenants, les capitaines et les colonels, et avec tous les hommes d’expérience qui sont en première ligne dans les combats et auxquels il est interdit d’accéder au grade d’officier à cause de leur origine sociale, leur couleur de peau ou de leur race. 

Je vous rappelle, général, que l’implication dans les milices de plusieurs d’entre vous pour défendre les intérêts étrangers et oligarchiques, même s’il dure, n’est qu’éphémère, et que vous serez très bientôt appelés à rendre compte de ces services, et il est certain que le peuple ou la justice internationale vous demandera compte de vos responsabilités en tant que commandant des Forces militaires dans les crimes contre l’humanité commis envers notre peuple, hypocritement nommés « faux positifs » ou, de  votre rôle en tant que chef, au temps de la néfaste « XX Brigade d’intelligence contre intelligence » (B.I.N.C.I), de bien triste mémoire pour les Colombiens, de même que de l’émergence et de l’extension des forces paramilitaires suite à votre passage par le commandement de la Seconde Division de l’armée, aux côtés d’un homme d’aujourd’hui en taule, le général Iván Ramírez. 

Nous avons réitéré nos appels à tous les patriotes et démocrates de Colombie pour discuter de tous ces sujets afin d’empêcher la perpétuation d’une dictature ou d’un gouvernement totalitaire et despotique dans notre patrie. 

Nous, les FARC, invitons aujourd’hui  tous les militaires et membres de la Force Publique à reprendre le chemin de la défense de la patrie souveraine, à travailler pour la formation d’une armée bolivarienne patriotique qui ne retourne pas ses armes contre ses concitoyens, qui soit intégrée dans les luttes populaires, et qui travaille à rétablir la paix et l’échange humanitaire et à poursuivre l’œuvre que le Libertador Simón Bolívar avait laissée inachevée, afin que la Colombie n’ait plus jamais à souffrir l’affront de voir les soldats que vous commandez soumis et dépossédés de leurs armes pour être contrôlés par les représentants de l’armée de la puissance étrangère à laquelle nous sommes assujettis, comme cela s’est produit lors de la dernière visite du président Bush.

Votre compatriote,

Jorge Suárez Briceño.

Membre du Secrétariat de l’État Major Central des FARC EP. 

Montañas de Colombia, janvier 2010

Source : http://anncol.eu/noticias-del-mundo/4/briceño-le-responde-a-padilla423?templateId=423

Sur l’auteur

Tlaxcala est le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, l'éditrice et la source.

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