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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:00

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ALBA Ce qui paraissait impossible

Nidia Diaz

• QUAND, le 14 décembre 2004, le leader de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, et le principal leader de la Révolution bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez Frias, ont signé à La Havane l’acte de constitution de ce qu’on appelait alors l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), certains n’ont pas dû saisir la profondeur et la réalité de la signification historique de cette étape initiale, ni qu’une nouvelle page venait de s’ouvrir dans le devenir de l’Amérique latine et des Caraïbes. 

En effet, la convergence entre les processus de transformation économique, sociale et politique qui ont vu le jour à Cuba, il y a près d’un demi-siècle, et ceux du Venezuela, vers la fin des années 90, les deux engagés dans la voie du socialisme, la véritable souveraineté nationale et le plein développement en faveur des masses, a facilité et encouragé le rapide rapprochement entre les deux gouvernements révolutionnaires qui n’allaient pas tarder à construire une base solide pour mener des actions conjointes.

C’est ainsi que l’ALBA a vu le jour – au grand dam de l’impérialisme nord-américain et de ses laquais oligarques -, en fédérant avec intelligence et audace les potentialités et les possibilités de Cuba et du Venezuela, sur la base de la complémentarité et du bénéfice mutuels. Cette alliance, axée sur le respect et la solidarité, allait plus tard s’étendre à d’autres pays qui, animés des mêmes objectifs, ont rejoint l’ALBA au cours de ces cinq dernières années.

Dans l’histoire de ce continent, il y a aura dorénavant un avant et un après ALBA; sa création, la mise en place progressive de ses institutions, l’augmentation de ses membres et son développement multiforme ont constitué des moments mémorables qui ont permis de franchir un nouveau cap dans la longue lutte de l’Amérique latine et des Caraïbes vers la réalisation des idéaux du Libertador Simon Bolivar et de la seconde indépendance de l’Amérique prônée par notre héros national José Marti.

Toute analyse de ces processus doit d’abord partir de notre propre histoire et des liens qui se sont noués durant des siècles entre les peuples latino-américains et caribéens, qui débouchent, dans notre région, sur une vocation inéluctable d’intégration, avec un patrimoine spirituel et historique commun de richesses presque inégalé dans le monde.

Paraphrasant la phrase célèbre de Marx et d’Engels, on peut dire qu’«un fantôme hante l’Amérique… c’est le fantôme de l’ALBA», mais un fantôme qui est devenu une réalité concrète, qui avance, qui se développe et qui s’étend de multiples façons, semant la panique chez les impérialistes et les oligarchies qui ne cessent ni ne cesseront de promouvoir des intrigues, des complots et des agressions de toutes sortes contre le projet de l’ALBA et ses membres.  

Le coup d’Etat militaro-oligarchique contre le président constitutionnel du Honduras, José Manuel Zelaya, dont le gouvernement avait décidé d’adhérer à l’ALBA, en est la preuve la plus éclatante. C’est le même objectif que poursuivent les Etats-Unis avec la militarisation de la Colombie et l’installation de sept bases militaires étasuniennes sur ce territoire et d’autres au Panama. Les intentions de l’empire et de ses alliés sont claires: il s’agit d’essayer de liquider ou de réduire au minimum les possibilités d’intégration et d’influence de l’ALBA, et de limiter le nombre de nations membres, un objectif pour lequel ils sont prêts à utiliser tous les moyens, y compris le retour des dictatures ou l’agression extérieure. 

Ils savent que l’ALBA est beaucoup plus qu’un simple mécanisme d’intégration économique ou d’échanges commerciaux justes et équitables. C’est le sens du discours d’Hugo Chavez quand, aux côtés de Fidel Castro, sur la Place de la Révolution, le 3 février 2006, au moment de recevoir le prix international José Marti de l’UNESCO, il déclara que les idées socialistes sont celles qui peuvent unir «notre petit genre humain» (dixit Bolivar), ce que Marti allait appeler plus tard «Notre Amérique».

L’ALBA représente - comme jamais jusqu’à présent -, l’amalgame de la tradition intellectuelle latino-américaine et caribéenne avec les idées du socialisme, à partir du développement concret de nos sociétés et de la tradition intellectuelle et politique de l’Amérique latine et des Caraïbes pour chercher et trouver de manière créatrice les formes et les voies les mieux adaptées pour concrétiser une fois pour toutes les aspirations ancestrales de nos peuples.   

Des spécialistes du sujet ont rappelé que Notre Amérique s’était emparée des idées des Lumières, incarnées par la Révolution française, en les adaptant aux conditions réelles de nos peuples, comme ce fut le cas plus tard avec le libéralisme, qui, sur ces terres, s’est radicalement différencié de celui de l’Europe. Au 20e siècle, la tradition socialiste latino-américaine présentait des traits particuliers, comme l’ont fait justement remarquer Julio Antonio Mella, José Carlos Mariategui et Ernesto Che Guevara. 

L’ALBA s’enracine dans cette longue histoire de luttes d’émancipation politique et sociale qui ont été à la fois le résultat des idées révolutionnaires ancrées depuis le Rio Bravo jusqu’à la Patagonie et du meilleur de la pensée universelle la plus avancée.  

L’action libératrice de Bolivar et la pensée de Marti, avec tous les pères de l’indépendance et les penseurs d’Amérique, forment le puissant socle culturel de ce que Chavez a qualifié d’«Alternative martiste pour les Amériques» et qu’il a aussi appelé «l’âme de l’ALBA».  

Dans le domaine des idées, il est indispensable de contribuer à l’intégration de l’Amérique latine et des Caraïbes, d’où l’importance des projets culturels de l’ALBA. Dans les recherches, les études et les programmes destinées à la promotion de la culture bolivarienne et martiste et des principaux pères de l’indépendance et penseurs réside la base de cette «âme de l’ALBA» susceptible de relever les défis auxquels est confrontée l’ensemble de l’humanité.

L’Alliance bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) est une expérience intégrale et intégratrice sans précédent, qui voit le jour à l’intérieur même de l’«arrière-cour» de la domination hégémonique des Etats-Unis, au milieu d’un monde secoué par des guerres d’agression, une profonde crise économique mondiale et d’autres problèmes divers, et les tentatives redoublées de l’empire de récupérer le terrain perdu, en complicité avec leurs alliés oligarques, non seulement dans notre région mais aussi dans le reste du monde. 

Dans ce contexte, l’ALBA affiche déjà, après cinq ans d’existence, des résultats économiques et sociaux importants, et elle fait preuve d’une solidarité indéfectible quand il s’agit de condamner des actes qui portent atteinte à la dignité, à l’indépendance et au droit de chaque pays de construire librement son futur, en respectant la volonté de chaque peuple. L’ALBA est parvenue à obtenir ce qui paraissait impossible dans ce monde caractérisé par l’exclusion: l’unité dans la diversité. •
 

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