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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 08:21

Pour plus de photos illustants le texte.....

Le 20 octobre 1944, une alliance d’ouvriers, de paysans, d’intellectuels et de militaires progressistes a renversé une dictature féroce instaurée 14 ans auparavant et a ouvert les portes du Guatemala au dénommée « Printemps de la Démocratie ».

Quelques mois avant, le 1er juillet, le tyran Jorge Ubico avait démissionné au terme d’un impressionnant mouvement social et son successeur, Général lui aussi, Federico Ponce Vaides, a été installé à la présidence provisoire avec l’engagement de convoquer des élections cette même année-là.

Avec l’appui de la hiérarchie catholique, de l’oligarchie et du secteur conservateur de l’armée, ainsi que des transnationales étasuniennes, Federico Ponce Vaides a prétendu entraver les élections pour se perpétuer au gouvernement.

Le 20 octobre, cependant, le peuple a occupé, après une dure bataille, les bastions militaires les plus importants de la capitale faisant échouer les prétentions de l’apprenti dictateur, donnant ainsi le coup d’envoi du processus le plus lumineux de l’histoire du Guatemala.

Au cours d’élections démocratiques et libres, Juan José Arevalo, pédagogue et philosophe,
a remporté la victoire. Son gouvernement a promulgué la Constitution de 1945 qui a sorti le Guatemala du féodalisme et l’a fait entrer dans la modernité. Il avait été jusque là plongé dans l’obscurantisme. L’indépendance des pouvoirs n’existait pas : le parlement et les tribunaux dépendaient des caprices du dictateur. Les syndicats étaient interdits ainsi que les importations de livres et de revues.

Le tyran Jorge Ubico avait interdit le mot « ouvrier » qu’il considérait comme un mot subversif et communiste.

L’United Fruit Company, l ‘international Railroads of Central America et l’Electric Bond and Share étaient les propriétaires des principales ressources, hydrauliques, énergétiques et des voies de communication car il n’y avait pas de lois pour l’empêcher ; elles exploitaient brutalement la main d’œuvre.

Soudain tout a commencé à fleurir. Le Code du Travail a été approuvé pour protéger les travailleurs. Des syndicats ont été créés dans les villes et dans les zones rurales. Il y a eu, pour la première fois, une organisation nationale des femmes : Le salaire minimum a été fixé et l’Institut Guatémaltèque de la Sécurité Sociale a été créée.

L’éducation et la santé ont été proclamées comme un droit gratuit et universel et on a établi le caractère obligatoire de la scolarisation jusqu’à la fin du primaire. Des droits civils ont été accordés aux femmes.

Juan José Arevalo était devenu le premier Président en presque 125 ans de vie républicaine et il a convoqué des élections et remis le pouvoir de façon pacifique à son successeur Jacobo Arbenz.

Avec le nouveau gouvernement, les transformations se sont approfondies ; la Réforme Agraire a été appliquée ; on a limité le pouvoir des transnationales en construisant la route menant de la capitale à la côte atlantique où le port de Santo Tomas de Castilla a été bâti pour faire la concurrence à celui de Puerto Barrios, appartenant à l’United Fruit Company.

En 10 ans à peine, la société a changé radicalement. Le Parti Communiste, appelé Parti Guatémaltèque du Travail a été légalisé. La littérature et les courants artistiques, idéologiques et philosophiques modernes sont arrivés au pays. Des relations ont été établies avec l’URSS tandis qu’à Washington des fonctionnaires et des politiciens criaient au scandale car un petit pays osait échapper à leur contrôle.

Cette décennie-là de liberté a été trop pour l’empire qui, par le biais de John Foster Dulles et de son frère Allen, Secrétaire d’État et chef de la CIA, respectivement, et actionnaires de l’United Fruit de surcroît, a décrété la peine de mort de la décennie démocratique. Le crime a été perpétré en juin 1954.

Le bilan de l’intervention étasunienne est fort connu: répression, mort, 36 ans de guerre interne sanglante et une société fracturée et non encore réconciliée. Comme l’a relevé le remarquable intellectuel Luis Cardoza y Aragon avec une grande ironie, no exempte d’amertume : il y a eu au Guatemala « 10 ans de printemps dans le pays de l’éternelle tyrannie.

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