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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 18:25

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Reporters Sans Frontières a fait du 12 mars la journée internationale de la cybercensure et présente sur son site Web la « liste des pays ennemis d’Internet », une liste, uniquement en anglais, qui comprend 9 pays « ennemis d’Internet » et 16 pays qui « placent Internet sous surveillance ». Premier détail curieux, sur la page en espagnol de ce site, les seuls pays mentionnés sous le signet « ennemis d’internet » et « Internet sous surveillance » sont respectivement Cuba et le Venezuela.
Examinons de plus près l’argumentation avancée en ce qui concerne Cuba.
Reporters sans Frontière reconnaît que :
« Le régime ne dispose pas des moyens nécessaires pour installer un système de filtrage systématique, mais il s’appuie sur plusieurs facteurs pour limiter l’accès à Internet : la lenteur des connexions et le coût exorbitant de celles-ci – près de 1,5 dollar l’heure, dans un hôtel, pour avoir accès au réseau international alors que le salaire mensuel moyen des Cubains est de 20 dollars - ces obstacles expliquent pourquoi le nombre d’internautes et le temps de connexion continuent à être limités ».
Remarquons que Reporters sans Frontières reconnaît que le gouvernement n’établit aucun type de censure en fonction du contenu ; les explications avancées sont uniquement la lenteur et le coût. Affimer que cela constitue une censure est exactement aussi sérieux que d’accuser le gouvernement d’un pays quelconque de porter atteinte à la liberté de circulation de ses citoyens parce que l’état des routes est déplorable ou parce que les péages sont trop chers.
Reporters sans Frontières poursuit :
« Pendant des années, le régime cubain a rendu responsable de la mauvaise qualité de sa connexion à Internet l’embargo appliqué par les Etats-Unis qui empêchent l’île d’accéder aux réseaux internationaux. Ce problème est en passe d’être résolu grâce à l’installation du câble sous-marin à fibre optique ALBA-1 qui relie Cuba au Venezuela depuis février 2011, ce qui va multiplier par trois mille la capacité de connexion de Cuba au reste du monde. Il est prévu qu’il soit fonctionel
en juillet 2011. »
Les connexions au réseau international se font actuellement par la voie du satellite dont les coûts sont prohibitifs. Théoriquement, la fibre optique permettra de baisser les prix d’accès à Internet et d’accroître la vitesse de connexion. Cependant il ne faut pas espérer une démocratisation d’Internet dans le pays ou un accès libre et généralisé à court terme. »
Le régime ne rend pas responsable le blocus ; c’est une réalité technique que Reporters sans Frontières confirme elle‐même lorsqu’elle fait remarquer que les coûts de l’accès, via le satellite, imposés à Cuba, sont prohibitifs. Observons attentivement les termes employés : « coûts prohibitifs » et non pas « gouvernement prohibitif ». C’est pourtant un sacré paradoxe de constater que ces deux pays qui sont « ennemis d’Internet » sont ceux qui mettent en place un câble sous‐marin à fibre optique pour multiplier par trois mille la capacité de connexion de l’un d’eux…
Mais tout cela ne gêne absolument pas Reporters sans Frontières qui poursuit : « Cependant il ne faut pas espérer une démocratisation d’Internet dans le pays ou un accès libre et généralisé a court terme.
Les autorités prennent leurs précautions lorsqu’elles parlent de cette avancée. Le vice ministre pour l’Informatique, José Luis Perdomo, a souligné, en février 2011, que le câble « n’est pas une baguette magique » et qu’il faudra encore beaucoup investir dans l’infrastructure pour oubvrir aux Cubains l’accès à Internet.
Selon lui, il « n’existe aucun obstacle politique » pour cette overture. Pour le moment, l’accès au réseau restera réservé à un « usage social » : institutions, universités et certains professionnels, comme les médecins et les journalistes »…
Autrement dit, ce sont précisément les journalistes ‐ qui intéressent tant Reporters sans Frontières ‐ qui vont avoir le privilège et la priorité pour accéder à Internet. Et pourtant Reporters sans Frontières ne voit pas là une raison suffisante de s’en rejouir. Alors que lorsqu’il s’agit de l’invasion de l’Irak ou de l’Afghanistan, ces gens se soucient uniquement des journalistes et pas du tout des populations civiles, lorsqu’il s’agit de Cuba, ces mêmes gens minimisent l’annonce faite par le vice ministre de donner la priorité aux journalistes et commencent à dénoncer un véritable marché noir des connexions entre les simples citoyens et l’achat ou la location, en sous‐main, de mots de passe et de codes d’accès de certains individus et organismes qui ont reçu du parti l’autorisation d’accéder à Internet ».
La persécution et la censure à l’encontre des blogueurs et que RSF dénonce est
dramatique. Jugez‐en : « Pour y parvenir ils (les blogueurs) appliquent un procédé tortueux : d’abord ils rédigent leurs textes, puis ils les copient sur une clé USB et ensuite ils les expédient par courrier électronique depuis un hôtel ou un autre lieu. »
N’avons‐nous pas véritablement l’impression d’assister, là, à la lutte héroïque de courageux combattants clandestins contre une féroce dictature ?…
Mais L’ONG française qui défend hardiment les blogueurs cubains opposés au gouvernement se fait un sang d’encre lorsque ces blogueurs ne sont pas anticastristes :
« Aujourd’hui les autorités tentent de développer leur présence sur le Web : en 2009 est née une association officielle de blogueurs cubains. Le nombre de blogueurs « pro-gouvernement » ne va pas cesser de croître. Il semblerait qu’ils soient des centaines. L’agence de presse Reuters a signalé, en février 2011, qu’on compterait environ mille « blogueurs officiels » cubains.
(…) Puisque aujourd’hui sa stratégie est de « noyer » les blogueurs « dissidents » dans la masse des blogueurs pro-gouvernementaux, le gouvernement n’a plus besoin de les attaquer aussi ouvertement et peut relâcher son étreinte ».
Autrement dit, le gouvernement n’a pas besoin d’attaquer les blogueurs opposants parce qu’il y a d’autres blogueurs qui défendent le gouvernement. Voilà une autre caractéristique bien curieuse de cette dictature cubaine et de sa façon inhumaine de combattre la liberté d’expression…
Le document se termine par une autre perle : « Il reste un espoir : Cuba a annoncé quʼelle veut basculer du système dʼexploitation WINDOWS au système LINUX. Cette initiative pourrait améliorer les compétences techniques des informaticiens cubains qui seront mieux armés pour
échapper à la censure. »
Comprenons bien ce que nous explique RSF : le passage à LINUX va rendre les Cubains plus libres et moins soumis à la censure que tous les citoyens de tous les gouvernements qui utilisent WINDOWS…

http://www.rebelion.org/noticia.php?id=124472
Pascual Serrano
Rebelión

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