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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 14:49

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Article d'AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


 

Ce jeudi 11 mars, le Parlement Européen a adopté une nouvelle résolution « sur les prisonniers d'opinion à Cuba » condamnant notamment « la mort cruelle – qui eût pu être évitée – de M. Orlando Zapata Tamayo, dissident et prisonnier politique décédé après 85 jours de grève de la faim »

 

Pourtant, Orlando Tamayo n'est pas un prisonnier politique, et il ne l'a jamais été. Il a utilisé cette étiquette pour transformer sa condition de criminel en celle de héros de la « lutte pour la démocratie ». Qu'il ait non seulement subi aucun mauvais traitement, mais en plus bénéficié d'une aide médicale poussée dans sa grève de la faim n'est ni évoqué dans les médias dominants, ni dans la résolution commune adoptée par le Parlement Européen.

 

De toute façon, l'immense majorité des députés européens qui ont voté cette déclaration de guerre envers Cuba ne soupçonnait même pas son existence il y a quelques semaines.


Sa mort regrettable a offert l'occasion d'une nouvelle offensive contre le régime cubain.

 

Cette résolution proposée par 19 députés de gauche et de droite (9 PPE, 3 socialistes, 2 démocrates-libéraux, 1 vert, 2 ultra-conservateurs et 1 néo-fasciste*) relance une campagne digne de la guerre froide sur les droits de l'Homme à Cuba et la dissidence muselée incarnée supposément par les « Dames en Blanc » décorées en 2005 du prix Sakharov décerné par l'UE.


En fait, le point 8 de la résolution révèle l'objectif de cette résolution, remettre sur la table « le lancement d'un processus pacifique de transition politique vers la démocratie multipartite à Cuba ».

 

L'Assemblée Nationale Cubaine n'a pas tardé à condamner « cette résolution de condamnation de notre pays qui manipule des sentiments, dénature les faits, profère des mensonges et occulte des réalités ». Elle y voit un signe « de mépris de notre souveraineté et de notre dignité nationales » et y répond par la contre-attaque en affirmant que « ceux qui ont participé à la contrebande aérienne de détenus, à l’établissement de prisons illégales et à la pratique de la torture, ou qui les ont permis, n’ont aucun droit moral de juger un peuple agressé et en butte à un blocus brutal »


 

Les Communistes sont les seuls à s'opposer au Parlement Européen...


 

Si au Parlement Européen cette résolution anti-cubaine a fait la quasi-unanimité, de la gauche à l'extrême-droite (599 voix pour, 30 voix contre, 14 abstentions), seul le groupe Gauche Unitaire Européenne (GUE), réunissant avant tout les Partis Communistes d'Europe ainsi que plusieurs partis de la gauche radicale notamment du nord de l'Europe, s'est opposé au vote de cette motion.

 

A noter encore une fois la véritable auberge espagnole que constitue l'Izquierda Unida, puisque le communiste Willy Meyer a dû répondre à l'attaque contre Cuba menée entre autres par Raul Romeva, un des leaders de l'Iniciativa per Catalunya-Verds, formation écolo-régionaliste qui a fait liste commune avec Izquierda Unida, et signataire de cette infâme résolution, lui qui n'hésite pas à surenchérir dans son intervention dans l'hémicycle déclarant que nous pouvons ainsi « avancer pour commencer à faciliter le processus de démocratisation et de normalisation de l'île »

 

Le groupe GUE a rendu une contre-résolution qui condamne la résolution commune et « exige de l'UE qu'elle abandonne la position commune et s'engage dans un dialogue politique global avec le gouvernement cubain, en appliquant les mêmes critères qui s'appliquent aux autres pays avec lesquels elle conserve des relations. »

 

Cette position a été vigoureusement défendue dans l'hémicycle par quatre députés communistes: le tchèque Jiri Mastalka (KSCM), l'espagnol Willy Meyer (PCE/IU) et les portugais Ilda Figueirido et Joao Ferreira (PCP).

 

Ilda Figueirido a dénoncé la politique de « deux poids, deux mesures » défendue par le Parlement Européen, lui qui n'a « pas adopté une position de condamnation du coup d'Etat militaire au Honduras du putsch miltaire au Honduras ignorant qu'elle a mené à l'l'incarcération et à la mort d'innombrables personnes ». Position inacceptable pour la député communiste portugaise puisqu'« oubliant les graves conséquences de l'embargo économique commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba et le maintien dans des prisons américaines de cinq citoyens cubains qui ont voulu seulement défendre leur pays ».

 

Willy Meyer a préféré insister sur l'hypocrisie de cette motion et « l'instrumentalisation que fait cette Assemblée des droits de l'Homme ». Meyer a mis en parallèle cette position commune vis-à-vis de Cuba avec la Colombie et « la plus grande fosse commune d'Amérique Latine découverte il y a une semaine », les « victimes civiles en Afghanistan », la « persécution dans le Sahara Occidental ». Pour le député communiste espagnol, cette position n'est rien de moins qu'un « acte d'ingérence inacceptable, qui viole les principes fondamentaux du droit international »

 

Même son de cloche pour le député communiste portugais Joao Ferreira qui refuse « l'inacceptable recrudescence des campagnes politiques et idéologiques contre Cuba et son peuple » autour « d'un événement regrettable ». C'est le respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui est en cause ici selon lui, car « il faut respecter les choix du peuple cubain, il faut respecter son droit souverain de décider de son propre sort et des formes d'organisation politique de son Etat. »

 


 

...et en dehors dans la campagne de solidarité avec Cuba qu'il faut intensifier!


 

Au-delà du Parlement Strasbourgeois, les positions de soutien envers Cuba ont commencé à être exprimées par plusieurs partis communistes d'Europe.

 

La position du secrétaire-général du Parti Communiste d'Espagne (PCE), José Luis Centella, a rejoint celle de son député européen, en déclarant que « l'adoption de ce document prouve la subordination de l'Union Européenne vis-à-vis des diktats de ceux qui veulent détruire la révolution Cubaine. »

 

Le Parti Communiste de Grèce (KKE) a encore démontré qu'il était en première ligne de la solidarité avec Cuba. Le KKE dénonce une véritable « croisade anti-communiste menée par l'UE et portée par le Parlement Européen s'inscrivant dans un assaut anti-socialiste et l'intervention impérialiste flagrante de l'UE contre l'île de la Révolution ». Pour le KKE, ceux qui ont « sur leurs mains le sang des peuples de Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Pakistan (…) n'ont aucune leçon de 'démocratie' et de 'droits de l'Homme' à donner ». Finalement, outre le retrait de la position commune de l'UE et la reprise d'un dialogue d'égal à égal entre l'UE et Cuba, le KKE demande la « construction d'un mur de solidarité avec Cuba » et sa lutte contre les « tentatives impérialistes pour rétablir un régime de tyrannie et d'exploitation capitaliste. »

 

Il ne fait aucun doute que les Partis Communistes du monde entier, du moins ceux qui restent sur des positions de classe donc internationalistes, s'exprimeront dans les premiers jours pour condamner cette offensive impérialiste menée par l'UE contre le régime socialiste Cubain.
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