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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:50

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par Primitivi

Les conséquences des politiques libérales menées en Argentine condamnent une partie de la population à une très grande précarité. Ici, la caméra va à la rencontre de ceux qui dans ces quartiers dévastés tentent de rompre avec l’isolement induit par les politiques libérales et la société de consommation. Le film essaie de répondre à des questions de circonstance : Comment rompre avec les valeurs d’un système hégémonique et commencer à s’organiser sur d’autres bases ? Comment se construire un horizon, un futur quand tout est devenu sans espoir ? Ou plus globalement, comment construire quelque chose à partir de (presque) rien ?

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:45

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Caracas, 28 juillet, (RHC)--. Le Parti Socialiste Uni du Venezuela, le PSUV, a lancé un appel à la mobilisation des patriotes vénézuéliens face aux menaces d’agression venant de la Colombie et encouragées par les Etats-Unis.

Hector Navarro, dirigeant de la force politique la plus importante du Venezuela, a déclaré que le PSUV sera mobilisé le temps que durera le danger d’une attaque armée.

Il a précisé que le PSUV démontrera son appui au gouvernement populaire du président Hugo Chavez dans des rassemblements comme ceux de samedi et de dimanche à proximité de la frontière avec la Colombie.

Le Venezuela a décidé de rompre les relations diplomatiques avec la Colombie, le 22 juillet, à la suite des accusations lancées par Bogota sur la soi-disant présence de guérilleros colombiens en territoire vénézuélien.

Le PSUV a appelé les Vénézuéliens de tous les horizons politiques à l’unité.

Par ailleurs, Aristobulo Isturiz, vice-président du PSUV, a dénoncé le déploiement militaire étasunien au Costa Rica, sous prétexte de la lutte contre le trafic de drogue.

Il s’est demandé si des porte-avions, des sous-marins, 46 navires de guerre et 7000 marines étaient nécessaires pour combattre le trafic de drogue.

Il a signalé que le véritable but de ces forces au large des côtes costariciennes était d’en finir avec le gouvernement du président Hugo Chavez et avec le processus de transformations politiques qu’il mène à bien depuis 1999.

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:28

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Arrivée à Quito : premier contact. Les boussoles de la gauche s’affolent facilement ; celles des « chefs d’entreprises » s’avèrent parfois plus fiables. La plupart de ceux que nous rencontrons dans les grandes villes du pays (Guayaquil, Quito, Cuenca, Riobamba) fulminent contre le gouvernement de M. Rafael Correa (élu en 2006), qui « gaspille l’argent pour les piojosos [pouilleux]  » et subventionne « les fainéants et les pauvres afin d’obtenir leurs voix ». Allons voir plus loin.

Loin du déchaînement médiatique de l’opposition – un « melting-pot » de droite dure, de gauche « démocratique », de partis sociaux-chrétiens et socialistes, où l’on trouve aussi l’ancien allié « indigéniste » de M. Correa, le Mouvement de l’unité plurinational Pachakutik-Nouveau Pays –, l’incertaine pirogue qui fend les flots tumultueux du fleuve Napo nous ouvre sur d’autres réalités.

Les Indigènes d’Ahuano, ce début d’Amazonie, sont nés avec le fleuve. Pablo, indien quichua, explique : « Avant, nous n’avions qu’une existence folklorisée. » Grâce à la nouvelle Constitution – approuvée en 2008 par 63,93 % des électeurs –, il se sent citoyen « à part entière ». Désormais, l’Equateur reconnaît les droits des communautés indigènes (25 % de la population), leurs langues, leurs cultures (14 nationalités), au même titre que les droits de la nature (chapitre 7 de la Constitution). L’objectif ? Atteindre « une nouvelle forme de coexistence citoyenne, en diversité et en harmonie avec la nature, pour parvenir au “buen vivir” [bien vivre] ou Sumak Kawsay  » (préambule de la Constitution).

La construction d’un « Etat interculturel, plurinational » ne va pas sans accrocs. Le président Correa, au pouvoir depuis janvier 2007, est récemment intervenu contre certaines traditions de justice coutumière : la justice indigène « doit être régulée (1)  » estime-t-il, rappelant que le droit commun, national, prime pour les délits majeurs. On passe parfois outre : début juillet, la communauté La Cocha (Cotopaxi) rendait elle-même justice. Plusieurs personnes étaient lynchées.

Un conflit ouvert oppose le président à la direction de la Confédération des Nationalités Indigènes d’Equateur (Conaie), dont le président, M. Marlon Santi, dénonce un « Etat dictatorial (2) ». M. Mario Conejo, maire indigène de la ville d’Otavalo depuis 2000, reconnaît que les torts sont partagés : « Je crois en une société interculturelle, et pas dans une société où il y aurait des institutions, un système de santé et d’éducation indigènes séparés. » Or, selon lui, « après l’adoption de la nouvelle Constitution, des revendications extrêmes ont été avancées ».

Les effets de la « Révolution citoyenne » du président Correa (six victoires électorales consécutives) s’observent aussi dans le domaine économique, notamment avec la renégociation des contrats sur les hydrocarbures avec les multinationales. M. Juan Pérez, syndicaliste dans le secteur pétrolier explique : « Jadis, 70 % des bénéfices revenaient aux magnats du pétrole, et 30 % à l’Etat. C’est désormais l’inverse. Le gouvernement discute d’égal à égal avec les multinationales, et cherche une relation équilibrée entre la société, l’Etat et le marché ». Si le Parlement n’adopte pas la nouvelle loi réformant la Loi des hydrocarbures et fiscale (renégociation des contrats avec les compagnies pétrolières, pour que toute la production appartienne à l’Etat) (3), elle pourrait être soumise à consultation populaire.

Des réserves considérables de pétrole (850 millions de barils) ont été découvertes dans le sous-sol du Parc National du Yasuní (Amazonie). Afin d’en préserver la faune et la flore (endémiques), l’Equateur propose de ne pas exploiter ces gisements en échange d’une compensation internationale : « les pays riches doivent payer leur dette écologique », estime le M. Correa (4). Le 3 août 2010, Quito signera avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) un accord pour commencer à recueillir l’aide des pays qui soutiennent le projet. Toutefois, à part l’Allemagne, qui s’est engagée à hauteur de 50 millions d’euros par an sur treize ans, la « communauté internationale » fait la sourde oreille.

En Equateur – comme dans de nombreux pays d’Amérique latine –, les grands médias sont aux mains du secteur privé et donc… de l’opposition. C’est vrai de la télévision (chaînes 2, 4, 8, 10) et de la presse écrite (El Comercio, El Universo, El Expreso, El Mercurio, La Hora, Hoy sauf El Telégrafo). Pour ces organes de presse, la liberté d’expression n’a jamais été aussi vigoureuse. Ce n’est pas le point de vue de l’administration Correa.

Selon le journaliste Henry Ortiz, le projet de loi dite « de communication » vise à « mettre plus d’éthique et de pluralisme dans un univers de libertinage, de mercenariat, sans intervenir pour autant dans la ligne éditoriale des médias ». Si l’intention est louable, les bousculades au Parlement, la cacophonie, les divisions au sein du bloc majoritaire, ont desservi le projet. Les médias, qui bâillonnent le gouvernement, dénoncent, comble du cynisme, « la mordaza » (le bâillon) et les « mentalités totalitaires » d’un gouvernement qui ne respecterait pas la liberté… des grands groupes de presse.

Les classes populaires ne partagent pas la colère des classes dominantes. Et pour cause : toutes les études confirment une réduction de l’indice de pauvreté. Le taux de chômage a chuté de 8,6 % en 2009 à 7,7 % en juin 2010, en partie du fait des politiques publiques nationales qui contribuent, comme ailleurs en Amérique latine, à la sortie de crise. Les salaires ont été quasiment multipliés par deux : M. Galo Brunis, professeur à Babahoyo, gagnait 240 dollars (soit 185 euros) en 2007. Il en touche désormais 500 (soit 385 euros). L’Assemblée nationale propose une augmentation des pensions de retraite de 57 dollars (environ 43 euros). L’Etat attribue 5 000 dollars (soit 3 850 euros) non-remboursables aux familles pauvres qui souhaitent édifier leur logement.

M. Gustavo Larrea – ancien « numéro deux » de M. Correa, puis ministre de la Sécurité intérieure et extérieure en 2008, et aujourd’hui opposant en passe de créer son propre parti –, reconnaît au gouvernement une « politique sociale audacieuse, et une avancée historique en matière économique ». Pour preuve, selon lui, « le FMI ne fait plus la loi ». Mais il pointe du doigt « une révolution citoyenne sans citoyens », rejoignant en cela d’autres critiques, au sujet d’un « présidentialisme excessif (5) »

Peut-être mais, petit pays au centre du monde, l’Equateur – fier de sa ligne équinoxiale – recherche un équilibre nouveau entre les « indigènes » et les « autres », entre les démunis et les puissants, et entre les Hommes et la Nature.

Jean Ortiz

Maître de conférences, Université de Pau et des Pays de l’Adour.

(1) El Telégrafo, 19 juillet 2010.

(2) El Comercio, 14 juillet 2010.

(3) El Telégrafo, 27 juillet 2010.

(4) Rafael Correa, Ecuador : de « Banana Republic » a « No República », ed. Debate, Bogotá, 2010, pp. 186-187.

(5) Interview de Germán Muenala, Otavalo, 15 juillet 2010.

Source : La valise diplomatique

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:21

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Revue Recherches Internationales / Revue Inprecor

Une défaite qui vient de loin

Jeudi 11 mars, le milliardaire Sebastian Piñera a succédé officiellement à la présidente socialiste Michelle Bachelet. Elu chef de l’Etat, en janvier, le leader de Rénovation nationale (RN) conquiert la première magistrature au nom de la coalition « Alliance pour le Changement » (qui regroupe néolibéraux et ultraconservateurs). Ainsi que nous le rappelions au moment de l’élection, c’est un tournant historique et politique : le dernier président de droite élu était Jorge Alessandri, en… 1958. Se référant à la transition démocratique qui mit fin à la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1989), certains analystes n’hésitent pas à parler d’une « deuxième transition ». Après dix-sept ans d’un terrorisme d’Etat contre-révolutionnaire qui mit fin à l’expérience de l’Unité populaire de Salvador Allende, et à deux décennies d’une démocratie sous tutelle issue d’une « transition pactée », conduite par la Concertation des partis pour la démocratie — coalition entre le Parti socialiste (PS) et de le Parti démocrate chrétien (DC) —, le peuple chilien connaîtrait désormais les joies de l’alternance… |1|. Face au terne ex-président Eduardo Frei (DC), le médiatique Piñera -« Berlusconi chilien » avec bronzage permanent et dents éclatantes- a promis monts et merveilles à grands coups d’ingénierie marketing et télévisuelle : croissance soutenue de 6% destinée à faire oublier la crise capitaliste mondialisée, création d’un million d’emplois, combat de la pauvreté et surtout, accompagné d’un discours sécuritaire bien aiguisé, fin de la délinquance (du moins celles des classes populaires car les cols blancs ne seront sûrement pas inquiétés…).

La défaite est amère pour la Concertation qui croyait pouvoir encore faire jouer la logique du « vote utile » face aux fantômes d’une droite marquée au fer rouge par son appui à la dictature. Mais Piñera, s’affirmant « humaniste », a su rappelé qu’il avait voté « non » à Pinochet en 1988, sans pour autant pouvoir se départir de son passé de nouveau riche issu du régime militaire, ni de son alliance avec l’Union démocratique indépendante (UDI), droite réactionnaire « pinochetiste » (proche de l’Opus Dei et première force au Congrès). Les députés du centre-gauche espéraient que l’imposante popularité de la Présidente Bachelet et ses récentes réformes en faveur des plus pauvres pourraient faire oublier le passif de décennies de social-libéralisme : justice pour les victimes de la dictature « dans la mesure du possible », alors que la loi d’amnistie de 1978 est toujours en vigueur et que Pinochet est décédé sans avoir été jugé ; « économie sociale de marché » où le social est trop souvent un faire valoir destiné à faire accepter un projet macro-économique fondamentalement au service du grand capital ; absence de volonté politique au moment de mettre définitivement fin à la constitution autoritaire de 1980 ; accords multiples avec la droite au Parlement ; politique environnementale désastreuse car soumise au caprice des transnationales ; répression non démentie des revendications historiques du peuple Mapuche et autisme face aux revendications étudiantes et salariales… |2|

A ce rythme comment s’étonner qu’il y ait toujours plus de citoyens qui s’éloignent des urnes et des grands partis institutionnels (31 % des Chiliens en âge de voter, soit 3,8 millions de personnes, ne sont même pas inscrits sur les registres électoraux) et que ceux qui se déplacent pour mettre un bulletin dans l’urne aient majoritairement choisit « l’original » (un patron milliardaire ambitieux) plutôt que pour « la copie » (un sénateur DC dont la présidence n’a pas laissé de bons souvenirs aux classes populaires et aux organismes de défense des Droits humains) ? Frei a bien essayé d’agiter un chiffon rouge entre les deux tours : « Au cours de la campagne, nos adversaires ont toujours dit que la Concertación est au bout du rouleau parce qu’elle a déjà gouverné pendant 20 ans. Mais eux-mêmes ont été au pouvoir pendant 17 ans et le Chili s’est beaucoup mieux porté avec la Concertación que durant leurs années [de dictature, NdE] ». Cela n’a pas suffit, pas plus d’ailleurs que l’appui reçu du Parti communiste et de sa coalition, Juntos Podemos…

Le dernier jour de Bachelet. Privatiser le littoral de la mer australe ?

Et s’il fallait essayer d’expliquer pourquoi la Concertation est honnie de toute une partie du mouvement social et critiquée par de nombreux militants de gauche (y compris du Parti socialiste) ; s’il fallait tenter de montrer de quoi le social-libéralisme est-il le nom au Chili, on pourrait alors s’en tenir au denier jour de la présidence Bachelet. Ce 10 mars 2010, c’est avec l’approbation du dernier exécutif de la Concertation qu’est paraphée la réforme de la Loi générale de pêche et d’agriculture. L’objectif ? Tout simplement, venir en aide aux transnationales de saumon d’élevage qui ont inondé les côtes du sud du pays depuis des années et connaissent de graves difficultés. Crise sanitaire tout d’abord, conséquence d’un mode de production aberrant qui a dévasté une partie du littoral à coup de colorant, hormones, antibiotiques, surpêche (pour nourrir les saumons !). Crise économique ensuite. Alors que cette industrie était censée être un des moteurs de l’économie, elle a été engagée sur la voix d’une rentabilité à tout prix, basée sur une exportation de masse aux quatre coins de la planète (Japon, Etats-Unis, UE). Le développement exponentiel d’un virus (virus ISA) a affecté toute la chaîne, et c’est ce modèle d’élevage intensif entièrement dépendant du marché mondial s’est affaissé violemment |3|. Cette « agonie du saumon » a provoqué une chute de la production de plus de 30% entre 2007 et 2008 et le licenciement de milliers travailleurs (plus de 15.000) |4|.

Vues les conditions offertes, en 20 ans, les capitaux ont afflué de toute part, à commencer par la transnationale hollandaise Nutreco (plus grosse productrice mondiale) mais aussi des entreprises norvégiennes, japonaises, canadiennes et espagnoles. Le patronat chilien n’est pas en reste puisqu’il détient 55% de la filière. N’en déplaise aux écologistes et aux pécheurs artisanaux (dont la vie a été ruinée), le Chili est devenu le second producteur de la planète, avec plus de 650 000 tonnes de saumon en 2007 et, en valeur, cette denrée représente le 4° poste d’exportation nationale |5|. Rapidement c’est un véritable lobby du saumon qui a fait son apparition au sein des institutions et de la société civile. Ainsi, alors que le secteur affiche désormais une dette de deux milliards de dollars, la proposition du gouvernement Bachelet a été de garantir le déblocage d’un fonds public de 450 millions de dollars. Les banques restant méfiantes, le projet de loi prévoit aussi une modification des règles de production, un meilleur confinement des poissons, une rotation régulière dans les lieux d’élevage et… la concession de milliers d’hectares de mer et de terre ferme offerte comme garantie hypothécaire auprès des banques ! Comme le rappellent les responsables de la campagne « Sauvons la mer chilienne », « Jamais dans l’histoire aucun pays n’avait permis d’hypothéquer la mer. Ce n’est pas seulement un scandale, c’est aussi le renoncement de notre pays à la souveraineté sur son territoire » |6|. Au lieu de s’inscrire dans le sillage d’Allende qui avait exproprié les grandes compagnies de cuivre (“le salaire du Chili”), le gouvernement Bachelet se sera montré beaucoup moins glorieux aux yeux de l’histoire… |7|

Les premiers jours de Piñera. Le retour des « Chicago boys »

« Se van los capataces y vuelve el patrón » : les contremaîtres partent et le patron revient… |8|. C’est le sentiment d’une partie des citoyens avec cette élection. En effet, la majeure partie du personnel politique de la Concertation n’était pas issu du milieu des affaires, bien que ses membres dirigeants s’en soient rapidement rapprochés au contact du pouvoir. Le président socialiste Ricardo Lagos n’avait-il d’ailleurs pas été proclamé, à la fin de son mandat, comme l’un des meilleurs hommes politiques du XX° siècle par le syndicalisme patronal chilien ? Cependant, l’arrivée de Piñera représente la fin d’une médiation politique : désormais, c’est un capitaliste décomplexé qui tient les rênes du pays. Certes, ce que certains sociologues nomment la démocratie « des compromis » ou encore « du consensus » |9| va se poursuivre, avec ses divers accords entre droite et gauche, alors que « l’Alliance pour le changement » ne possède pas de majorité absolue au parlement |10|. Il n’empêche : ce grand patron compte bien gouverner pour les siens. A la tête d’une fortune de plus d’un milliard de dollars et placé au 701ème rang du classement Forbes des personnes les plus riches du monde, son groupe est présent dans la télévision (Chilevision), la banque, la santé, la grande distribution, l’énergie, le transport aérien (Lan Chile) et même le football un club très populaire (« Colo Colo ») |11|. Grand admirateur du Président français Sarkozy, S. Piñera compte administrer l’Etat comme il gère ses entreprises, alors que la côte de ses actions en bourse a connu une envolée remarquée dès l’annonce de son élection. Si l’on regarde qui sont les actuels ministres |12|, il est intéressant de noter que le nouveau président a choisit de choyer avant tout les élites économiques plutôt que la droite politique. Pablo Longueira, fondateur de la UDI, s’en est d’ailleurs ému, ce qui pourrait laisser augurer des tensions entre néolibéraux et ultraconservateurs dans un futur proche. « En effet, le nouveau cabinet ministériel ressemble par certains côtés à un véritable conseil d’administration du pays ! Le Président avait beaucoup insisté sur sa volonté de former un « gouvernement des meilleurs » […]. De fait, 13 des 22 ministres ne sont pas des militants. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas de conviction politique, mais au moins n’en ont-ils pas fait leur profession. Finalement, le politicien le plus aguerri est probablement Jaime Ravinet, ancien de la Concertation (DC) qui redevient ministre de la Défense […]. S’ils ne sont pas de purs politiques, d’où proviennent donc les nouveaux ministres ? Principalement du secteur privé et du monde universitaire. Si ce gouvernement n’incarne pas la « transversalité » annoncée, au sens de la représentation de différentes sensibilités politiques, il est par contre généreusement équilibré du point de vue de la représentation des groupes et familles qui pèsent dans l’économie chilienne. Alfredo Moreno, membre du directoire de Falabella (grande distribution) et de Penta (banque), devient ainsi ministre des Affaires Etrangères. Son expérience en matière de diplomatie est surtout fondée sur son rôle dans l’expansion internationale de l’entreprise, notamment vers le Pérou. Laurence Goldborne, ancien directeur général d’un concurrent direct dans la grande distribution (Cencosud), hérite du ministère des mines, secteur clé dans le pays du premier producteur mondial de cuivre. Magdalena Matte, issue d’une prestigieuse famille connue pour son opposition au gouvernement de Salvador Allende, occupera le portefeuille du logement. Au Sernam (Service National de la Femme), on trouvera Carolina Schmidt, qualifiée par le passé par une revue du monde des affaires de « première dame des Luksic », famille qui apparaît au 76ème rang du classement Forbes » |13|. Les autres responsables de portefeuille sont des universitaires (6 d’entre eux sont titulaires d’un doctorat). 16 membres du gouvernement ont étudié dans les amphithéâtres de la très conservatrice Université Catholique et une majorité exhibe fièrement des diplômes d’universités étasuniennes, particulièrement d’Harvard et de Chicago. On assiste à une sorte de retour d’une nouvelle génération de “Chicago boys”, prête à perfectionner le modèle débuté en dictature par leurs prédécesseurs, nourris dans les années 70 au biberon des économistes Milton Friedman et Arnold Harberger, pionniers du néolibéralisme |14|. Le meilleur représentant de ces idéologues de combat est sans aucun doute Juan Andrés Fontaine, nommé ministre de l’économie. Directeur du Centre d’études publiques (CEP), l’un des principaux réservoirs d’idée de la droite libérale, Fontaine est lié au groupe Matte et membre du directoire de plusieurs grandes entreprises. Ce gouvernement est ainsi formé par une majorité d’hommes, sans presque aucune expérience politique mais qui représentent à merveille la dimension de classe qu’ils se proposent de défendre.

Quand la terre tremble. Stratégie du choc néolibéral contre reconstruction démocratique et solidaire

A en croire que les dieux eux même en frémissent de colère ! C’est dans un pays partiellement détruit et une population mis à mal par un séisme (puis un tsunami) d’une magnitude exceptionnelle, que S. Piñera a dû assumer ses premiers moments de gouvernance. La droite n’aura pas pu fêter trop ouvertement sa victoire. Comme le soulignait la journaliste Claire Martin : « Pas de cotillon ni de célébration. La prise de pouvoir de Sebastian Pinera sera ce jeudi 11 mars d’une sobriété exemplaire ». La tragédie qui a fait plus de 800 morts et terrorisée les habitants de la région du Maule et Bío-Bío a bouleversé l’agenda du président qui a appelé à « sécher ses larmes » et à se mettre au travail.

L’exécutif a d’abord tout fait pour étouffer la défaillance complète de l’ONEMI, organisme lié au ministère de l’intérieur et à la marine qui est chargé d’organiser les évacuations en cas de danger de tsunami. Les familles des centaines de disparus et noyés crient pourtant au scandale devant l’incompétence de l’administration et l’arrogance de l’Amiral Edmundo González qui en est responsable |15|. Selon certaines estimations, ce ne sont pas moins de 30 milliards de dollars qui devront être investis au cours des prochaines années pour reconstruire les infrastructures et la droite pourrait en profiter pour avancer une logique de « stratégie du choc ». D’autant qu’elle a de l’expérience en la matière. Noami Klein a rappelé à quel point dans des moments de grande vulnérabilité, de désorganisation suite à des catastrophes naturelles ou des coups d’état, les individus comme les sociétés peuvent être plus facilement soumis à des thérapies de choc économique ou des formes croissantes d’autoritarisme |16|. En déployant plus de 10 000 militaires dans le sud du pays et en déclarant l’Etat de siège dans certaines régions au nom de la lutte contre les « saccages », à grand renforts de reportages télévisés, le signal est clair. La priorité a été donnée à une intervention sécuritaire musclée défendant la grande propriété privée, notamment celle des chaînes de distribution (telle Líder qui appartient à Wall-Mart), alors que dans de nombreuses zones affectées, souvent très pauvres, aucune action publique d’urgence n’avait été mis en place et que les services de base (comme l’eau potable ou l’électricité) n’étaient pas encore rétablis. Le chaos, une assistance défectueuse produit du modèle semi-public chilien, les manques de ravitaillement et la spéculation de certains commerçants peu scrupuleux ne pouvaient manquer de favoriser les comportements d’angoisse, y compris de violence. Mais certaines scènes de pillage ou d’achat compulsif, y compris dans le grand Santiago (pourtant peu affecté par le séisme), ont aussi mis en lumière certains comportements collectifs marqués par le « chacun pour soi » d’une société éclatée et anomique, dont le terreau est composé d’un mélange toxique de valeurs ultraindividualistes, d’appels à la consommation permanente (mais à crédit) combinés avec une brutale fracture sociale et un passé autoritaire, toujours présent en filigrane |17|. Sans aucun doute, il faudra dans les mois à venir prendre plus de temps pour décrypter ce qu’il s’est passé durant ces journées, mais il n’est pas exagéré d’affirmer, qu’une fois de plus, le mythe du « jaguar » de l’Amérique du sud, celui du pays riche et « développé », a été mis à nu dans toutes ses immenses contradictions : le Chili reste l’un des dix pays les plus inégalitaire de la planète |18|.

Dans ce contexte, Piñera s’apprête à appliquer une politique de « capitalisme du désastre » (Noami Klein) où les discours « d’union nationale » sont au service d’une perspective de reconstruction qui se fera au profit de la bourgeoisie |19|. Déjà les grandes manœuvres on débuté. Au sein du cercle proche du pouvoir ont retrouve plusieurs personnages clefs des entreprises de construction du pays. Certains d’entre eux ont mené par le passé des actions immobilières importantes avec le groupe de l’actuel président, dont l’intendant (préfet) de la région Maule (l’une des plus touchées par la catastrophe), le ministre de l’économie et l’intendant de Santiago. Fernando Echeverría est d’ailleurs passé directement de la Chambre chilienne de la construction (syndicat patronal) à l’intendance de la région métropolitaine ! Pour les spéculateurs immobiliers les plus en vue (dont l’ami d’enfance de Piñera, Carlos Alberto Délano) les prochaines années s’annoncent on ne peut plus juteuses, même si par « malchance » leur responsabilité pénale est actuellement engagée du fait de la mauvaise qualité des édifices construits (et qui ont mal résisté au tremblement de terre)… Des projets fleurissent de partout et aiguisent les appétits, ainsi dans l’historique quartier Brésil de Santiago. Le Ministère des travaux publics (MOP) est quant à lui aux mains du lobby de l’Association des concessionnaires d’œuvres et d’infrastructures publiques (COPSA). « Nous voulons parler un peu avec le nouveau ministre et avec le Président Piñera pour que toutes ses routes, mais aussi ces écoles, hôpitaux, prisons et bâtiments publics qui se sont écroulés, soient transformés en concessions » a déclaré le dirigeant de la COPSA (et cousin de Piñera). Ce à quoi répondait le lendemain matin le ministre du MOP : « Le processus de concessions a aidé au développement du pays et je crois qu’il pourrait aider désormais à la reconstruction » |20|. Dans un Chili où quasiment tous les champs sociaux sont déjà dominés par le secteur privé et des logiques de rentabilité immédiates, de telles déclarations donnent le tournis.

Reconstruire les alternatives

Face à ce scénario du pire où la catastrophe géophysique rétroalimente le tremblement de terre politique, plusieurs lueurs d’espoirs pointent le bout de leur nez. Certes, le mouvement ouvrier, la Centrale unitaire des travailleurs, la gauche radicale, les associations de quartiers ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils étaient avant le coup d’Etat de 1973. Cependant, depuis le début des années 2000, la « gueule de bois » de la transition pactée semble s’éloigner et une nouvelle génération de militants se mobilise et renouvelle les répertoires de l’action collective, en lien avec l’expérience des plus anciens. De multiples initiatives de solidarité active parcourent le pays, bien loin du show télévisé du « téléthon », sponsorisé par les mêmes entreprises qui pensent s’enrichir grâce au séisme. Syndicats, collectifs étudiants, associations de femmes ou indigènes, militants de gauche tentent, à contre-courant, de montrer que la notion de solidarité est encore possible face à la morgue du « tout marché » |21|. Ainsi que le déclare Carlos Gajardo, dirigeant social de la commune de La Florida (Santiago), « L’heure est à la réflexion lorsqu’on parle de reconstruction. Voulons-nous reconstruire un pays où prédominent les décisions de quelques uns, l’emploi précaire, le clientélisme, la corruption ? Ou bien faire ce qui correspond à un peuple digne : exiger la reconstruction du pays sur les bases de la solidarité, la justice sociale et la souveraineté nationale ? » |22|. L’alternative se pose effectivement en ces termes : choc néolibéral par en haut ou reconstruction solidaire par en bas ? Néanmoins, pour que le retour en fanfare de la droite ne soit qu’un mauvais souvenir et qu’il n’annonce pas un retour de bâton plus ample sur le plan régional, ce gouvernement et ses alliés devront être combattus sur leur terrain : celui de la lutte des classes.

Il faudra ainsi poser la question de la reconstruction politique d’une gauche populaire et combative : une « politique de l’opprimé » (selon la belle formule de Daniel Bensaïd), qui ne renonce pas à son indépendance devant les atermoiements de la Concertation et qui sache briser la fatalité de la fragmentation en proposant des alternatives concrètes. Nul doute qu’un gouvernement progressiste aurait pu mettre en branle un autre projet de reconstruction, financé notamment par une taxe immédiate (royalty) sur les entreprises minières transnationales, qui exploitent les multiples concessions sans quasiment rien laisser. Une telle fiscalité, pourtant très modérée, rapporterait au bas mot la coquette somme de 2,5 milliards par an |23|. Plus largement, c’est une véritable re-nationalisation du cuivre sous contrôle des salariés, comme des services de base (eau, électricité, communication, transports) qui devrait être annoncée comme mesure d’urgence sociale et nationale. Une décision de salut public soutenue par une imposition sur les revenus des transnationales, des classes aisées et à la mobilisation du mouvement social et syndical pour défendre une telle politique. Cette dynamique suffirait à démarrer une reconstruction gérée alors au travers d’un organisme public ad hoc, sous contrôle des populations concernées et favorisant les multiples initiatives d’auto-organisation qui ont surgit çà et là. Cette épreuve que traverse le peuple chilien serait, dans ces conditions, une opportunité de refondation démocratique et, pour les gauches sociales et politiques, l’occasion de reprendre le chemin des ouvriers des cordons industriels lorsqu’ils clamaient durant l’Unité populaire : « Créer, créer, pouvoir populaire ! ».

FG / Juin 2010

Franck Gaudichaud est Maitre de conférences à l’Université Grenoble 3. Membre du collectif d’information www.rebelion.org et auteur de "Poder popular y cordones industriales. Testimonios sobre la dinámica del movimiento popular urbano 1970-1973" (LOM, Chili, 2004), il a dirigé le livre collectif : "Le Volcan latino-américain : Gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme", Textuel, Paris, 2008. Contact : franck.gaudichaud@u-grenoble3.fr.


Notes

|1| Pour une analyse de l’élection : F. Gaudichaud, « Un entrepreneur multimillionnaire à la tête du Chili », Le Monde Diplomatique, 19 janvier 2010, www.monde-diplomatique.fr/ca... et pour plus d’informations, voir la sélections d’articles que nous avons réalisé (avec Mario Amoros) pour Rebelion.org : « Elecciones Presidenciales 2009-2010 », www.rebelion.org/apartado.php ?id=313.

|2| Voir « Le Chili. Un pays modèle ? » in F. Gaudichaud (dir.), Le Volcan latino-américain. Gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme en Amérique latine, Paris, Textuel, 2008, pp. 315-336.

|3| Voir le dossier « Industria salmonera en Chile » de l’OLCA (Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales), www.olca.cl/oca/chile/region11/salmoneras.htm.

|4| Darío Zambra B., « La agonía del salmón », La Nación Domingo, 15 mars 2009.

|5| Arnaldo Pérez Guerra, “Chile : Salmoneras, crecimiento a cualquier costo”, 28 août 2003, www.ecoportal.net/content/view/full/21441

|6| Cette loi pourrait d’ailleurs être déclarée inconstitutionnelle puisqu’un recours a été présenté par 34 députés et 12 sénateurs devant le tribunal constitutionnel.

|7| Certains journalistes et militants ont même eu le mauvais gout de faire le parallèle avec le Général Pinochet qui avait lui aussi la veille de son départ, fait passer subrepticement (et en dictature) une loi léonine favorisant les intérêts de l’éducation privée dans le système scolaire du pays.

|8| M. Bercerra, « Se van los capataces y vuelve el patrón », www.elciudadano.cl/2010/01/18/se-van-los-capataces-y-vuelve-el-patron/.

|9| M. A. Garretón, Alfredo Alejandro Gugliano (coord.), Democracia en las Américas : desafíos, peligros, expectativas, Editora Universidad Católica de Pelotas, Brasil, 2003.

|10| La droite obtient 55 députés sur 120 et 17 sénateurs sur 38 : http://especiales.americaeconomia.com/elecciones_chile_2009/composicion_del_congreso.html

|11| Piñera a annoncé qu’il pensait se séparer des propriétés qui pourraient représenter un conflit d’intérêt avec son rôle de Président de la République, à commencer par ses actions au sein de Lan Chile. Une annonce qui mérite d’être suivie de près…

|12| Pour voir la composition complète du gouvernement : www.elciudadano.cl/2010/02/09/pinera-anuncio-su-gabinete/

|13| Antoine Maillet, « Nouveau gouvernement chilien : le monde des affaires au pouvoir ? », www.opalc.org, 15 Février 2010. Voir également C. Rivas Arenas, « Asesor de A. Edwards y ejecutivo de Falabella es el nuevo canciller », El Mostrador.cl, 10 de febrero 2010.

|14| F. Marin, « El regreso de los Chicago Boys », www.elciudadano.cl/2010/02/2.... Plus d’une décennie avant le coup d’état du 11 septembre 1973, quelques dizaines d’étudiants de l’université catholique avaient été sélectionnés pour suivre une formation à l’Ecole d’économie de l’Université de Chicago, dirigée par Milton Friedman. Peu de temps après le coup d’Etat, ces brillants économistes purent commencer à appliquer de manière pionnière le modèle néolibéral, un projet qui avait été préparé dès mai 1973, au travers d’un rapport connu comme « el ladrillo ». Ce long texte annonçait la plupart des réformes économiques de la dictature militaire. Voir : Juan Gabriel Valdés, Pinochet’s economists : the Chicago school in Chile, Cambridge University Press, 1995.

|15| T. Tricot, « El criminal “error” de la Armada », Barómetro Internacional, 18 mars 2010.

|16| N. Klein, La Stratégie du choc, Actes Sud, Paris, 2008.

|17| J. Meneses, « Anatomía de un desastre », 16 mars 2010, www.rebelion.org/noticia.php ?id=102253. Sur le modèle de société de consommation proposé aux chiliens, voir l’essai du sociologue Tomas Moulian : El consumo me consume, LOM, Santiago, 1999.

|18| Voir les textes que nous avons réunis (avec Mario Amoros) pour Rebelion.org sur ce sujet : « Un terremoto destruye el mito chileno », www.rebelion.org/mostrar.php ?tipo=1&id=341.

|19| « La tempestad social que se aproxima », Editorial de la revue Punto Final, edición Nº 705, 19 de marzo 2010 et V. Haya de la Fuente, « Que el terremoto no sea excusa », Le Monde diplomatique (Chili), N° 106, avril 2010.

|20| Francisca Skoknic y Juan Pablo Figueroa « Los hombres del Presidente. Los vínculos de Piñera con las empresas de los edificios dañados », CIPER Chile, 18 mars 2010.

|21| Parmi de nombreuses autres, citons les initiatives en faveur de la reconstruction des locaux de syndicats portuaires, notamment du port de Talcahuano, très touché par le tsunami qui a aboutit à la création du Regroupement des syndicats pour la reconstruction de Talcahuano (voir aussi l’action lancée par l’ONG « Plataforma Nexos » : www.plataforma-nexos.cl).

|22| Carlos Gajardo Álvarez, « A reconstruir un Chile solidario », 25 mars 2010, www.rebelion.org/noticia.php ?id=102828.

|23| C Cademartori, « El royalty de la minería del cobre debe financiar la reconstrucción », 25 mars 2010, www.rebelion.org/noticia.php ?id=102812.

 

Source : CADTM

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 00:42

0honduras4.jpg

photo d'archive

témoignage d’une intervenante socio-culturelle hondurienne

samedi 24 juillet 2010, par Primitivi

Honduras, la situation du pays ne progresse pas. La vie de la population reste très difficile, victime d’une violence quotidienne que le gouvernement de Porfirio Lobo ne semble pas souhaiter réduire. Au contraire l’impunité prime et les forces de police laissent faire, quand elles ne sont pas elles-mêmes à l’origine de la criminalité. Cette terreur est distillée à souhait, c’est la même qu’avait vécu le Chili et l’Argentine.

Voilà le Honduras de la mort
(relais d’un courrier envoyé sur la liste Fian-Honduras)

Amis, amies :

Ce matin, quand j’ai ouvert mon courrier, je suis tombé sur cette note (voir plus bas) que l’un des collègues m’a envoyée.

Ceux qui me connaissent savent que depuis plusieurs années je fais partie de l’équipe du Centre culturel Hibueras, que nous consacrons notre travail 365 jours par an en faveur des petis garçons, des petites filles, des jeunes et des familles que nous accompagnons en essayant de les sortir de l’obscurité de la misère en leur offrant des services éducatifs gratuits, diversifiés, créatifs, libérateurs : bibliothèque, jeux d’échecs, activités artistique, horticulture, jeux traditionnels, théâtre, journalisme, coopérativisme, des cours scolaires, des cours de collège, kinder [1].

Cela nous touche de lutter pour continuer cela face à un système qui est contre la culture.

Nous avons déjà dû enterrer trois petites filles et un petit garçon victimes de la violence (le jour même où nous inaugurions deux Kinder donnés par des étudiants suédois). Les petites filles ont été violées et assassinées. Le garçon a été assassiné quand il transportait deux noix de coco qu’il portait pour le petit déjeuner de sa famille ; un tueur est arrivé, s’exhibant en public, et a essayé la visée de son pistolet sur le petit. Il a dit textuellement "pour qu’on voient si je colle" [2]. Il n’est pas allé en prison parce qu’il a lancé des menaces et qu’il a donné de l’argent.

Dans un cas seulement nous avons réussi à capturer les bourreaux, en menant nous mêmes l’enquête puisque la police n’a jamais voulu agir. Et bien que cela nous ait été difficile puisque les gens ont peur -dans un monde où prévaut l’impunité en faveur des criminels-, nous avons réussi à mobiliser la famille de la victime autour de l’enquête.

En plus de cela, nous avons eu deux cas de viols, pour lesquelles il n’y a pas eu d’assassinat, mais les violeurs étaient des policiers. La communauté où cela s’est déroulé le sait, mais personne n’a voulu témoigner. La famille a été menacée, à tel point qu’elle s’est réfugié dans les montagnes et a sorti définitivement ses deux petites filles de l’école.

Aujourd’hui j’ai reçu cette nouvelle que je partage avec vous, non seulement pour que vous la lisiez, mais aussi pour faire quelque chose, il faut mettre la pression sur le gouvernement du Honduras pour cesse la culture du crime qui a été intronisée et qui est revenue comme une gorgée amère mais quotidienne entre silence, indifférence et complicité.

Faisons quelque chose pour la culture de la vie, de la vérité, du bien.
Je vous partage le texte que j’ai reçu :


*Cande*

*Avec beaucoup une douleur dans mon coeur, je dois vous informer d’une tragédie qui s’est déroulée à Trascerros.*
* *
*Là Deysi Griselda Fuentes, petite fille de 15 ans, a disparu lundi 19 juillet (elle est allé porter un déjeuner dans une propriété)
*Ce soir jeudi elle a été retrouvée morte, ils lui ont coupé la tête et les mains, a été violée. Elle a été transférée à la SPS pour une autopsie. J’ai demandé à Cárdenas de me donner plus d’informations.*
* *
*La vie a été très dure avec Deysi Griselda, abandonnée par ses parents, elle travaillait dans des maisons comme domestique, grâce a ses efforts elle a pu finir l’école primaire. Mais son étincelle de vie reste avec nous *
* *
*Je ressens tant de tristesse.*
* *
*Un abrazo*
* *
* *
*Johny*



Source : Liste Fian-Honduras "Esta es la Honduras de la muerte. Favor lean este mensaje"
Traduction : Primitivi

Notes

[1] Inconnu, cela doit correspondre à un jeu. Si vous avez des infos pour compléter elles sont les bienvenues.

[2] "para que vean que si pego"

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 00:32

Clara Zetkin et la lutte idéologique

 

clara_photolenine-3d012.jpg« Préparons-nous! Chauffons nos muscles, mettons-nous au travail dans la lutte, afin que le travail devienne esprit et l'esprit travail! Spartacus, lève encore plus haut ton drapeau! Esclaves, en avant! Tout pour la révolution! Tous pour la révolution! »Clara Zetkin

 

par Elena Linarez, présidente du Mouvement des femmes Clara p12_8151linarez_elena01__600_x_600_.jpgZetkin (Vénézuela)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est un devoir communiste que de se souvenir de la camarade Clara Zetkin, qui naquit en Allemagne un 5 juillet 1857, et mourut à Arkhangelsk, près de Moscou, en 1933. Elle avait 76 ans, son corps fut enterré avec les honneurs entre les murs du Kremlin. Cette grande femme développa, premièrement dans le Parti social-démocrate Allemand et, ensuite, comme fondatrice du Parti communiste allemand, un important effort révolutionnaire avec les prolétaires, en particulier avec les femmes immergées dans des processus de production ou de reproduction matérielle de la société fondamentalement européenne.

 

En ce sens, elle soutenait dans son discours et sa pratique politique que « le principe directeur doit être le suivant: aucune agitation spécifiquement féministe, mais une agitation socialiste parmi les femmes. Nous ne devons pas mettre au premier plan les intérêts les plus étroits des femmes, notre tâche est la conquête de la femme prolétaire pour la lutte de classes »; par conséquent, la libération et l'émancipation de la femme est étroitement liée à la construction du socialisme. Dans cette perspective, Clara Zetkin, comme marxiste, se représentait la travailleuse comme immergée dans les rapports sociaux d'exploitation capitalistes, actuellement en vigueur; en précisant que les travailleuses subissent une double exploitation, premièrement, dans les usines en livrant leur force de travail à leur patron qui l'achète moyennant un salaire, pour augmenter son capital avec la vente de marchandises produites par la travailleuse; ainsi qu'à la maison, où elle réalise tout un tas de travaux sans aucun type de rémunération économique comme: nettoyer la maison, repasser, laver le linge, faire la cuisine, entre autres.

 

Clara Zetkin fut aussi une organisatrice du mouvement féministe socialiste allemand et international, elle mena la lutte anti-réformiste, internationaliste durant la première guerre mondiale, co-fondatrice et dirigeante du Parti communiste allemand, figure majeure de l'Internationale communiste et amie de Lénine (ses fameux « Mes souvenirs avec Lénine »), députée et propagandiste. Malgré sa contribution extraordinaire, on minimise ou oublie ses efforts dans l'histoire de la lutte pour le socialisme. Le socialisme n'était pas pour elle seulement une finalité historique, c'était avant tout une exigence immédiate. Ses activités politiques militantes s'étendent depuis les débuts de la social-démocratie allemande jusqu'en 1932, un an avant sa mort.

 

De l'avis de Clara Zetkin, durant cette période: « Le développement de l'impérialisme et la transition du capitalisme à prédominance concurrentielle à un capitalisme dans lequel prévaut le monopole, avec la création des monopoles nationaux et l'aiguisement des contradictions impérialistes (qui) provoquèrent des tensions tellement violentes dans les rapports entre le prolétariat et la bourgeoisie et au sein même du prolétariat et de ses organisations traditionnelles – création de la seconde Internationale (1889), apparition du révisionnisme et fondation de la troisième Internationale (1919), révolution en Russie et défaite des révolutions en Europe occidentale » que l'expérience de la dirigeante allemande se présente à nous comme extrêmement complexe et fragmentaire, difficile à synthétiser en une seule analyse.

 

En novembre 1882, Clara Zetkin fut persécutée par la police et s'enfuit par conséquent, s'installant à Paris où elle se mariera avec Ossip et y restera pendant huit ans sans cesser de coopérer avec son parti. Pendant ce temps, Clara connaît et noue des amitiés avec quelques unes des figures les plus remarquables du socialisme: Eugène Pottier, auteur de les paroles de l'Internationale; Louise Michel, les filles de Marx, Jenny et Laura; les dirigeants marxistes français Paul Lafargue et Jules Guesde, etc. A la fin de la décennie, elle est nommée déléguée des femmes socialistes de Berlin et prend part aux préparatifs du Congrès constituant de la Seconde Internationale en opposition à l'Internationale possibiliste qui voulait également se créer à Paris. L'année suivante, en 1890, suite à l'abrogation des « lois anti-socialistes », elle retourne en Allemagne pour devenir un des cadres les plus importants du socialisme allemand qui sera jusqu'en 1914 le miroir vers lequel tous les yeux du socialisme international seront tournés. En 1891, elle fonde et dirige « Die Gleichheit » (l'égalité), organe pour les femmes social-démocrates et qui arrivera peut-être à être le journal féministe au plus grand tirage et à la plus grande influence de tous les temps. Ses conceptions théoriques sur la question féminine sont basées sur deux oeuvres classiques du socialisme: L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État(Friedrich Engels), et la Femme et le socialisme(August Bebel)

 

En 1893, elle participe au troisième Congrès du parti social-démocrate qui se tient à Zurich et où elle noue une amitié avec Engels qui mourra deux ans plus tard. Depuis ce Congrès, la présence de Clara sera indissociable de tous les Congrès nationaux et internationaux du socialisme, la même chose pour toutes les conférences des mouvements de femmes. En 1896, au Congrès du SPD qui se déroule à Gotha, Clara présente le premier rapport important du parti sur la question de la femme et les tâches de la social-démocratie où on avance la revendication du vote des femmes, question sur laquelle de nombreux partis socialistes n'allaient pas aussi loin. En 1899, devenue veuve, elle se marie une seconde fois, cette fois avec le peintre George Friedrich Zundel, dont elle se séparera peu de temps après; quelques années plus tard, elle s'occupera seule des deux enfants qu'elle avait eu avec Ossip. Pendant plusieurs années, sa voix puissante sera celle de la gauche révolutionnaire et sera, dans les débats, le marteau contre les opportunistes dans le parti et dans l'Internationale.

 

Au cours du fameux Congrès de Stuttgart de 1907, lors duquel le trio Lénine-Rosa Luxembourg-Martov, a mené une dure bataille sur la question de la guerre, Clara Zetkin dressera pour sa part un violent réquisitoire dans la Conférence pour ce qui est du droit de vote pour les femmes contre les austro-marxistes, qu'elle acusait d'avoir abandonné la propagande pour ce droit. Lors du Congrès de Copenhague (1910), elle proposa la mise en route d'un « premier mai des femmes ». Dans les années qui précédent le déclenchement de la Grande guerre, Clara consacre l'essentiel de ses efforts à la lutte anti-militariste, ainsi au Congrès de Bâle (1912) elle a présenté un rapport complet et passionné sur la menace de guerre et la nécessité que l'Internationale y réponde par la grève générale et si possible par la révolution.

 

Bien qu'elle n'ait écrit aucune étude spécifique sur le sujet, Clara a démontré par l'exemple indiscutable de la pratique que l'on pouvait organiser des milliers de travailleuses qui viendraient grossir les rangs prolétariens, leur donnant une ampleur extraordinaire. L'organisation féminine des socialistes allemands a servi d'exemple au mouvement socialiste international. Elle étendit son horizon jusqu'au monde colonial. Sa conclusion pratique est qu'il ne doit pas exister une organisation autonome des femmes, parce que:

 

a)Il n'y a qu'un seul mouvement, une seule organisation des femmes communistes – auparavant socialistes – au sein du Parti communiste aux côtés des hommes communistes. Les fins des hommes communistes sont nos fins, nos tâches, et cela s'étend aux autres niveaux organisationnels traditionnels.

 

b) Il n'y a pas non plus des revendications spécifiques sur des questions telles que la sexualité et le mariage et bien qu'elle ne cessait pas, à sa manière, de se poser des questions, elle affirmait avec Lénine: « La préoccupation des femmes communistes, des travailleuses, devrait se centrer autour de la révolution prolétarienne qui posera les bases, entre autres, de la modification des rapports matériels et sexuels ».

 

c)Ils n'existent pas de possibilité d'attirer dans les rangs socialistes les femmes provenant des classes exploiteuses puisque, pour elles, il s'agit d'une question « morale et spirituelle (…) du développement de leur personnalité » tandis que pour les travailleuses, il s'agit de quelque chose de plus fondamental, découlant « du besoin d'exploitation du capital », tandis qu'elle est préoccupée par le fait que pour « sa tâche d'épouse, de mère (…) elle ne récolte que les miettes que la production capitaliste fait tomber à même le sol ».

 

Sous ce prisme « classique », l'objectif primordial de Clara Zetkin était d'étendre le mouvement ouvrier à son autre moitié, plus soumise que celle masculine. Elles exigeaient pour les travailleuses des revendications fondamentales qui, bien qu'elles puissent paraître modérées, étaient en fait extrêmement radicales même pour des syndicalistes qui craignaient la concurrence des femmes au travail et voulaient que leurs épouses restent à la maison pour repriser les chaussettes. Elle n'hésitait pas non plus à brandir le drapeau suffragiste puisqu'il ne s'agissait « pas seulement d'un droit naturel, mais aussi d'un droit social », et évidemment elle donnait un contenu social à ce droit, mais elle refusait des revendications spécifiques comme celle de la protection maternelle. Quand après avoir été une des porte-paroles de l'internationalisme contre la guerre, Clara Zetkin prit parti pour l'option communiste, elle entraîna derrière elle un nombre important de femmes socialistes, mais dans l'Internationale communiste elle rencontra une atmosphère tellement préoccupée par la révolution immédiate qu'elle repoussa l'idée d'y reproduire une organisation similaire à celle existant dans celle socialiste. Dans une de ses interventions au Komintern, elle propose l'adoption de « solutions concrètes et d'organes spéciaux qui se chargent de l'agitation, de l'organisation et de la formation des femmes (…) en considérant la spécificité culturelle et morale des femmes », et aussi « l'agitation planifiée et constante parmi les femmes encore loin du parti, par des assemblées publiques, des débats et des assemblées d'usine, assemblées de femmes au foyer, conférences de déléguées sans parti et apolitiques, de l'agitation au porte-à-porte ».

 

Son dernier coup d'éclat qui rappellera ses meilleures années eut lieu le 30 août 1932, quand malade et à moitié aveugle, le jour de l'ouverture du Reichstag. Doyenne, elle préside la session.

 

En sa mémoire, le Mouvement des Femmes Clara Zetkin n'emprunte pas seulement son nom comme une manière de revendiquer sa lutte et son apport inestimables, mais aussi pour maintenir dans son programme de lutte la nécessité de construire des rapports sociaux où règnent l'égalité et l'équité de genre, défendant un espace d'organisation des travailleuses et du peuple; continuant les luttes indispensables impulsées par la révolutionnaire communiste.

 

Source : Solidarité PCF Internationale

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 23:14

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Le president du Brasil, Luiz Inácio Lula da Silva,a qualifié ce samedi d’ »étrange » le procédé du président sortant de Colombie, Álvaro Uribe, de dénoncer le Venezuela peu de jour avant de terminer son mandat présidentiel et alors que  son sucesseur Juan Manuel Santos avait souhaité ‘ »améliorer » les relations bilatérales. « ce qui me paraît étrange est que ceci arrive peu de jours avant que le camarade Uribe quitte la présidence. Le nouveau président a donné des signaux clairs de ce qu’il voulait construire la paix. » a affirmé Lula, dans un dialogue avec les journalistes dans sa cité natale, Caetes, dans l’Etat de Pernambuco,rapporte l’agence de nouvelle Ansa.

 

Dénoncer la provocation mais empêcher le conflit

Le dénonciation d’Uribe sur la supposée présence de guerrilleros des FARC et du ELN sur le territoire vénézuélien, a créé la rupture des relations entre Caracas et Bogota et a jeté le trouble dans les pays de la région.

Comme en écho à Lula, le président de l’Equateur Rafael Correa, a qualifié de conflit diplomatique très grave ce qui se passait entre les gouvernements de Colombie et du Venezuela, après qu’aient été rompues les relations entre les deux pays à la suite des accusations qui avait faites devant l’OEA d’héberger des campements guerrilleros des FARC en territoire vénézuélien.

« Ce qui s’est passé entre la Colombie et le Venezuela est gravissieme, il n’y avait pas de nécessité  de convoquer d’urgence le conseil permanent de l’OEA, et le réglement lui-même établit que le président (du Conseil) doit mettre en oeuvre des consultations pour essayer de résoudre  les conflits, à quelles pressions a répondu le Secrétaire Général (Inzulza) pour  faire appel à la procédure d’urgence  du Conseil Permanent« , a demandé le Chef d’État

En effet que le secrétaire de l’OEA,-on sait que cet organisme a toujours été l’instrument de la domination des Etats-unis sur l’amérique latine- José Miguel Insulza, a convoqué une réunion d’urgence des pays membres, et l’on peut s’interroger effectivement sur la volonté d’Uribe de partir en laissant un conflit entre les pays de la région à partir duquel il sera possible d’attaquer les gouvernements progressistes.

Dans la même veine, Evo Morales avec son parler direct habituel a accusé ce samedi « certains présidents colombiens de suivre les directives des Etats-unis pour provoquer une guerre sur le continent. » et dénoncé l’installation de sept bases sur le territoire colombien. Il a ajouté que si la Colombie avait ou non une guérilla était le problème de ce pays et qu’il ne devait pas y mêler toute la région. Et le dirigeant bolivien a averti que si sont pays était provoqué de cette manière, il saurait se défendre de l’agression malgré qu’il soit pacifique » et il s’y prépare. Malgré tout il a comme Lula exprimé sa confiance de ce que le nouveau président Juan Manuel Santos,qui sera sur le siège présidentiel le 7 août évitera tout conflit.

Même tonalité chez Daniel Ortega, le président Nicaraguéen qui après avoir qualifié Uribe « d »arrogant aux vues obscures », s’est moqué des « preuves » avec lesquelles Uribe avait prétendu mettre en accusation Chavez, des photos qui avaient pu être prises dans n’importe quel coin de la forêt colombienne; il a lui aussi appuyé le président Chavez tout en insistant comme Lula sur le fait que le nouveau président Santos était lui dans d’autres dispositions plus pacifiques.Et enfin il a accusé Uribe de ne pas respecter les frontières maritimes avec le Nicaragua et d’offrir au transnationales du pétrole une zone qui appartient au Nicaragua.

Multiplier les efforts de paix…  

La tonalité générale est donc de faire bloc derrière Chavez et de dénoncer la manière dont la Colombie entretient d’abominable rapports de voisinage par soumission aux Etats-Unis et aux transnationales: au-delà de Chavez c’est toute une région que l’on tente de déstabiliser pour  renverser TOUS les gouvernements progressistes sur le modèle de ce qui s’est recemment passé au Honduras. Faute de pouvoir destabilier de l’intérieur, les Etats-Unis vont utiliser leur marionette colombienne et  la crise que l’on ne parvient pas à ouvrir à l’intérieur du pays, on la provoque par un conflit de voisinage avec des accusations à l’OEA qui au niveau des preuves font étrangement songer à Colin Powell venant montrer les photos d’armes de destruction massive de Saddam Hussein.

C’est pourquoi dans le même temps où est fermement dénoncée la provocation  il s’agit de tout faire pour que la guerre souhaitée par les Etats-Unis n’ait pas de prétexte. 

Apaiser les relations entre pays d’Amérique latine et des Caraïbes même et surtout quand le pays comme la Colombie d’uribe agit en lieu et place des Etats-Unis, ce n’est pas la première fois qu’est appliquée cette stratégie cubaine. Mais dont Lula avec ses capacités diplomatiques a toujours été le maître d’oeuvre trés efficace.

 Ainsi Lula, qui a regretté la rupture entre les deux pays, a confirmé qu’il maintient des conversations téléphoniques avec les deux chefs d’État afin de rapprocher les positions.Le mandataire brésilien a également annoncé sa visite à Caracas et à Bogotá le 6 et 7 août prochain.

Lula se réunira avec son homologue Vénézuélienle 6 août à Caracas, alors que le 7 août il assistera à la prise de pouvoir de Juan Manuel Santos. De la même manière, le secrétaire général de l’Union de Nations Suramericanas (UNASUR), Néstor Kirchner, a annoncé qu’il viendra le 5 août à Caracas et le jour suivant à Bogotá avec l’objectif d’arriver à s’interposer entre les deux gouvernements.

Outre des raisons internationales que nous venons d’analyser, Uribe a des problèmes internes.  Le secrétaire du parti communiste colombien a déjà émis l’hypothèse que c’était pour détourner l’attention du scandale que représentait la découverte de fosses communes avec plus de 2000 cadavres à proximité d’une caserne de l’armée. Mais Uribe risque aussi d’être rattrapé pour avoir soumis à un espionnage totalement illégal des personnalités politique, des journalistes et surtout des magistrats de la Cour suprême chargés de se prononcer sur sa possibilité de réélection.

Source : Changement de société

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:25

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Por Guillermo Alvarado

Le Président sortant de la Colombie, Alvaro Uribe, quittera finalement son poste le 7 août. Il laissera derrière lui toute une kyrielle de calamités dont l’accentuation des inégalités et de la pauvreté, la limitation de la souveraineté, le renforcement du pouvoir des cartels de la drogue, les scandales de la para politique et des relations extérieures turbulentes et accidentées dont le point culminant a été la rupture de relations avec le Venezuela après une série d’accusations absurdes contre Caracas.

Huit ans de gouvernement d’Uribe ont laissé 20 500 000 Colombiens ; 46% de la population, dans la pauvreté et 8 millions vivant dans l’indigence. Si l’on analyse les statistiques des zones rurales : 80% des personnes qui y habitent sont pauvres et 46% survivent à peine dans la misère.

Selon des données officielles, l’économie du pays a connu une croissance de 5,6% entre 2006 et 2007. On a énormément insisté sur ce taux de croissance au cours de la campagne électorale de Juan Manuel Santos, l’héritier de la présidence et des politiques de son prédécesseur. Il a pris bien soin, pourtant, de ne pas expliquer qu’un tel résultat avait été du à une économie spéculative et non à l’application de programmes de développement industriel ou agricole et que les bénéfices sont allés dans les poches d’une élite.
L’organisation « Vive la Citoyenneté » a indiqué que la Colombie figure parmi les 10 pays du monde où les inégalités sont plus criantes et que dans ce domaine il est deuxième dans la région derrière Haïti.

Le modèle néo-libéral appliqué a étranglé le marché interne ; aggravé le chômage et poussé un très grand nombre de personnes à se livrer au trafic de drogue et à commettre des délits de droit commun. C’est leur seul moyen de survie.

Malgré le Plan Colombie et toutes ses atrocités, la Colombie est actuellement le premier producteur de drogues et l’un des pays les plus violents de la région.

Uribe a également mutilé la souveraineté nationale en faveur des Etats-Unis en signant un accord qui remet sept bases militaires au Pentagone et qui permet également aux forces armées étasuniennes d’utiliser tous les aéroports et d’autres installations.

Cet accord est à l’origine du gel des relations avec le Venezuela qui a vu, à juste titre, dans cet accord une menace pour sa sécurité.

Malgré les critiques internes et la condamnation internationale, Alvaro Uribe a poursuivi l’application de cet accord qui le fera entrer dans l’histoire comme un des pires politiciens de ce siècle.

Pour couronner le tout et laisser le chemin miné à son successeur, il s’est lancé dans une campagne de mensonges sur la présumée présence des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie, les FARC, en territoire vénézuélien et il a osé convoquer une réunion extraordinaire de l’OEA, l’Organisation des États Américains afin que celle-ci lui serve de caisse de résonance.

Il faut dire que le Secrétaire Général de cette organisation, José Miguel Insulza, a agit avec une grande irresponsabilité en se joignant à ce show et il est tout aussi responsable que le Président colombien, de la crise déclenchée.

C’est justement ce qu’a dénoncé le ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Ricardo Patiño, qui a relevé qu’au moins une dizaine de fois il a pris contact avec Insulza pour lui demander, en vain, de ne pas convoquer cette réunion.

Justement, à l’approche du 227e anniversaire de la naissance de Simon Bolivar, appelé à juste titre le libérateur de l’Amérique du Sud et en pleine commémoration du bicentenaire des luttes pour l’indépendance du joug colonial espagnol, Alvaro Uribe enfonce un poignard dans l’harmonie et la fraternité de notre Amérique et il est facile de savoir dans l’intérêt de qui va ce qu’il fait.

Bien évidemment, Uribe ne pouvait pas quitter la présidence sans rendre un dernier service à ses bons amis de l’extrême droite étasunienne et, à ses yeux, le meilleur cadeau d’adieu qu’il puisse faire à ses patrons pourrait bien être une guerre fratricide avec le Venezuela.

Heureusement, la fraternité et le bon sens seront plus forts que sa haine et son arrogance et quand son nom aura disparu dans les méandres de l’histoire, l’unité et la solidarité entre nos peuples brilleront dans notre région comme l’ont rêvé Simon Bolivar, notre Héros National José Marti et le Ché.

RHC

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 09:03

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LAURENCE MAZURE, BOGOTA    

COLOMBIE - Le parlement européen se plaint d'écoutes illégales organisées par les services de renseignement colombiens. Certains députés, critiques à l'égard de Bogota, se sont retrouvées sur liste noire.
Depuis plusieurs années, le parlement européen est la cible des services de renseignement colombiens du Département administratif de la sécurité (DAS). Le 22 juin dernier, lors d'une audience spéciale organisée par Isabelle Durant, vice-présidente du parlement, des personnalités des droits de l'homme ont fait part d'écoutes illégales et de menaces perpétrées par le DAS contre plusieurs ONG en Belgique dans le cadre de l'opération Europa. A cette occasion, la journaliste colombienne Claudia Julieta Duque a mentionné un document du DAS indiquant que la Commission européenne des droits de l'homme faisait partie des cibles à discréditer. Or il s'avère que le DAS a aussi espionné le parlement européen. Paul-Emile Dupret, conseiller juridique de la Gauche unie européenne (GUE), est hélas bien placé pour témoigner de ces actions illégales: «J'ai été victime d'interceptions par le DAS de courriels que j'ai envoyés de ma boîte mail du parlement européen, dans le cadre de mon travail de conseiller parlementaire, à Alirio Uribe, qui est un avocat défenseur des droits humains bien connu en Colombie et à l'étranger, puisqu'il est secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme. Les documents qui sont en mains de la justice colombienne font état d'interceptions depuis 2004. Je ne sais pas s'il y a eu d'autres interceptions après cette date, mais je crois que c'est très probable, car mon nom apparaît en divers endroits du dossier, comme l'une des personnes à surveiller et que le G3 (unité secrète spécialisée dans la pression et la surveillance des opposants, ndlr) considère comme cibles de ses actions dans le cadre de l'opération Europa.»


Pas de survol des Etats-Unis

A la suite des surveillances du DAS, M. Dupret a aussi été mis sur liste noire: il ne peut ni voyager aux Etats-Unis ni être à bord d'un avion survolant ce pays. Un communiqué de la Cour interaméricaine des droits de l'homme rappelle que le G3 était la cellule du DAS pour «surveiller les activités visant à porter des cas au niveau international» – les cas se référant à de graves violations des droits humains perpétrés par l'état colombien.
L'existence du G3 a été connue début 2009 quand l'hebdomadaire Semana a sorti le scandale d'écoutes illégales, de pressions et de menaces du DAS. Ce service s'est aussi intéressé à une douzaine de membres du parlement européen, selon une source colombienne confidentielle. Il fallait identifier les députés critiques de la politique du président Uribe. Toujours selon cette source, les renseignements colombiens ont compilé des informations accessibles au grand public sur cette douzaine de parlementaires ainsi que leurs photos. Mais il n'y a plus de traces écrites concernant les mesures prises après ce repérage préliminaire: début 2009, juste avant une perquisition du Parquet, le DAS a détruit des archives, dont celles de l'Opération Europa, postérieures à l'année 2005. Les informations accessibles ne portent donc que sur la période 2003-2005.


Le harcèlement continue

Les évènements montrent que les actions de discrédit et d'intimidation continuent au sein même du parlement européen, comme en témoigne M. Dupret: «Le 23 mars, j'ai vu le député socialiste Richard Howitt expulser d'une réunion une personne qui s'était présentée comme membre du service extérieur du parlement européen et qui interrompait constamment, et de façon menaçante, deux avocats colombiens venus au parlement européen pour demander une commission d'enquête internationale sur le cas des fosses communes découvertes à côté d'une brigade militaires dans la région de La Macarena. Je n'avais jamais vu cela, pour aucun pays. Il faut aussi constater que malgré la situation dramatique des droits de l'homme en Colombie, ce gouvernement est parvenu à agir en interne pour éviter que le sujet des droits de l'homme en Colombie soit inscrit à l'ordre du jour des séances plénières depuis au moins quatre ans.»
Aujourd'hui, face à la complaisance des institutions européennes à l'égard de la Colombie, les personnes affectées, comme M. Dupret, ont décidé de prendre les choses en main: «Une action judiciaire sera lancée en Europe dans les prochaines semaines. Pour le moment, les victimes, personnes morales ou physiques, sont en train de préparer cette action judiciaire à Bruxelles, avec l'aide de divers bureaux d'avocats et de la Ligue belge des droits de l'homme.» I

Source : Le Courrier

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 14:42

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Comme elle en a l’habitude la classe dirigeante colombienne  a encore mis en scène une comédie électorale pour faire croire à l’opinion mondiale que la Colombie est une démocratie .

En effet, à l’inverse d’autres bourgeoisies latino américaines qui ont dû avoir recours à la dictature militaire pour écraser des révoltes populaires,  la bourgeoisie colombienne a réussi, en s’appuyant sur de  forces militaires et paramilitaires puissantes et en bénéficiant des plus  profondes complicités impérialistes,  à maintenir la façade d’un Etat de droit.

Les dernières élections présidentielles n’ont pas dérogé à la règle  et la fabrication d’un candidat « alternatif » a permis d’occuper les tréteaux électoraux et d’assurer  en même temps la victoire du candidat du pouvoir.

Opposer un candidat sans parti et sans programme, en bref un opportuniste sans racines, fils d’une famille d’émigration récente et ne faisant donc pas partie de l’oligarchie régnante, ayant administré la capitale  Bogota dans la plus parfaite orthodoxie capitaliste néolibérale, et qui n’a pas dit un mot sur les questions stratégiques : bases américaines en Colombie, empire du narco trafic sur la vie du pays,  était une pure opération de marketing politique

La promotion de la « star-savonnette » MOCKUS a donc duré juste assez de temps pour créer l’illusion d’une campagne électorale libre et ayant un enjeu réel.

Le tortionnaire SANTOS  a succédé au tortionnaire URIBE et le peuple colombien  n’a pas pris beaucoup de goût au spectacle : 51 % d’abstentions au premier tour et prés de 58% au second avec en prime l’effondrement de la « star-savonnette »  hors d’usage.

Ce résultat a pourtant réjoui les grands organisateurs de la comédie mondiale de la « bonne gouvernance », les membres du G 8 qui, réunis à Toronto, ont rendu un hommage appuyé aux narco-dirigeants qui gouvernent la Colombie et à la démocratie de façade qui y règne.

Les FARC  qui avaient appelé à l’abstention et dont le mot d’ordre a manifestement un écho de masse ont tiré  Le bilan politique de cette sinistre mascarade dans un communiqué dont COMAGUER a assuré la traduction qui suit

 

 

FARC-EP :

 

« Le triomphe illégitime de la continuité "

 



Avec la victoire illégitime de la continuité, désavouée par l'abstention des citoyens, le pays est entré dans un processus de radicalisation de la lutte politique dans lequel le peuple sera sur la première la ligne du front.


Tous les rouages de l'Etat, toutes les ressources mafieuses du gouvernement, ses pratiques délictueuses de fraude de corruption, de chantage et d'intimidation, ont été mis au service de la victoire du continuisme  cherchant ainsi désespérément un bouclier contre   la mise en accusation imminente d’Uribe par le peuple et par la justice, face  à  une gestion criminelle et néfaste pour le pays.


Le régime d'Uribe a été la tentative la plus sérieuse pour imposer un violent projet politique néolibéral d'extrême-droite basé sur le paramilitarisme. Son gouvernement passera dans l'histoire comme le plus honteux des décennies récentes, le plus meurtrier de la population civile, le plus soumis  à la politique des États-Unis, et pour cette raison, le plus systématique provocateur d’instabilité dans les  relations avec les pays voisins.


Pendant ces huit années ont gouverné le mensonge et la tromperie, la manipulation et la l’escroquerie. Uribe et le continuisme firent croire que leur politique de sécurité était  pour tous, alors qu'en fait, elle a affirmé, par la répression, les profits  des investisseurs privilégiés, qui accrurent le chômage et la pauvreté. Ils firent croire  que la défense de la souveraineté  consistait à se mettre dans les mains  du gouvernement de Washington et  à transformer la Colombie  en un pays sous occupation militaire d’une puissance étrangère.

 

Ils ont réussi à se poser en champions de la lutte contre le trafic de drogue, alors que  le président Uribe lui-même, la DAS et le général Naranjo, ont une longue histoire qui les lie à la mafia de la drogue. Ils disent au  pays qu'il n'y a ni guerre ni conflit armé, mais il y a le Plan Patriota et l'invasion des Etats-Unis ...


La sécurité démocratique et l'impunité sont  une mystification. Cela revient à  choisir comme président le ministre de la défense qui a  encouragé ces crimes contre l'humanité. Cela Consiste à distribuer des terres à l'agro-industrie paramilitaire, parce qu'elle possède la puissance  financière que n’ont pas les paysans pauvres. Cela consiste  à subventionner ou à donner en toute sécurité des fonds publics à des entrepreneurs de l'agro-business qui financeront  les campagnes électorales. La sécurité démocratique ce sont les charniers avec plus de 2000 cadavres comme il en existe à côté de la base militaire de la Macarena et plus de 4 millions de paysans déplacés par la violence d'Etat. C’est le mensonge au sujet de la fin de la guérilla bolivarienne des FARC-EP et s'inquiéter de la vitalité d'une organisation qui lutte dans des conditions difficiles  pour une nouvelle  Colombie comme l’ont reconnu ses organes  militaires en mai. La sécurité démocratique consiste à changer la Constitution pour répondre à un intérêt particulier lorsque cela est nécessaire et à 'avoir une majorité de  parasites au Congrès, à  saper l'autorité des tribunaux, aux applaudissements des inconditionnels. Ca consiste  également à répartir des positions bureaucratiques, des impôts et des contrats, et à se servir du gouvernement pour devenir riche sans aucune préoccupation morale .


La défense abjecte du militarisme effectuée  par Uribe et son appel à la création de nouvelles lois garantissant l'impunité de l'armée, annonce ce qui va arriver au cours du mandat présidentiel de Juan Manuel Santos. Sa plainte cynique et ses lamentations pharisiennes  pour protéger  un tortionnaire assassin, comme Plazas Vega, des hauts commandants militaires et l’ex-président Belisario Betancur, responsable de l'holocauste du Palais de Justice, sont la preuve pathétique de son effort pour se soustraire à partir de maintenant à  de futures accusations contre lui. Et, bien sûr, comme un moyen d'enraciner les paramilitaires narcotrafiquants à la direction de l'État, avec toutes les protections juridiques pour faire disparaître,  torturer et assassiner les opposants. La « justice militaire » qu’Uribe  réclame est une recherche d’impunité pénale comme en témoigne l'histoire récente de Colombie.


La défense véhémente de l’ancien directeur président de la DIAN et "Cellule" Mario Aranguren, qui ont commis des infractions en faveur d'Uribe et sans doute sur ses ordres, prouve l'acabit de ceux qui aspirent à maintenir  caché non seulement son passé criminel, mais la bassesse indigne de sa pratique comme gouvernant.


Nous sommes au début d’un nouveau quadriennat de l'offensive de l'oligarchie contre le peuple à tous les niveaux, enveloppé  d’officielles promesses mielleuses sur une victoire militaire  comme cela a été répété sans cesse depuis 46 ans sans se soucier ni  sans parler de s'engager à surmonter les causes qui sont à l’origine du conflit.


La profonde crise structurelle qui affecte la Colombie n'a pas de solution dans le continuisme. L’ultra- droite néolibérale, croyant qu'elle peut encore la résoudre par le haut, en a appelé à l'unité nationale sans le peuple, dans laquelle règnent seules les ambitions de ceux qui agriculteurs profit de la sécurité des investisseurs: les groupes financiers, des entreprises et les propriétaires fonciers, les groupes paramilitaires, des partis comme les piranhas se disputent les dépouilles du pouvoir, les médias dominants qui applaudissent les succès remportés en litres de sang de la politique de guerre ...Là d’aucun côté on ne voit le peuple  parce que la prospérité de ceux-là est fondée sur la misère et l'exploitation de ceux d’en bas, les exclus.


Le bicentenaire de la proclamation de l'indépendance doit ouvrir la voie à la lutte du peuple pour ses droits, pour la patrie, pour  la souveraineté, la justice sociale et la paix. Le changement des structures injustes est possible avec la mobilisation et la lutte de tous les gens de leur dignité. On ne peut rien attendre des massacreurs  embarqués dans le pouvoir d'État. Seule la lutte unie peut nous  conduire à une nouvelle Colombie. Comme nous sommes entrés de Marquetalia en 1964: nous sommes prêts à rechercher des solutions politiques aux conflits, tout en réaffirmant que notre décision de nous consacrer totalement aux  changements et aux intérêts du peuple, est irréversible , indépendamment des circonstances, des obstacles et des difficultés qu’ils  nous imposent. La justice sociale attend  de  réussir grâce à la mobilisation du peuple.

 


Secrétariat de l'état-major des FARC-EP.


Montagnes de  Colombie 21 Juin 2010

 

 Source : Comaguer

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