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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 07:55

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par Jorge Parra

Le projet de loi C2 concernant l'Accord de Libre-échange Canada-Colombie sera de nouveau à l'ordre du jour des débats à la Chambre des Communes demain, ce lundi le 19 avril 2010. Il est impensable de passer au vote ce Projet de loi, sans avoir procédé préalablement et avec la plus grande rigueur à l’examen de la situation des droits de l’homme en Colombie. Ce serait donner une légitimité à un gouvernement responsable de nombreuses et très graves violations des droits de l’homme.

 

Entre autres, une des plus graves accusations qui pèsent actuellement contre le gouvernement Uribe est le plus grand scandale d’espionnage de l’histoire colombienne perpétré para le Département Administratif de Sécurité (DAS), la police secrète sous le gouvernement du président sortant, Alvaro Uribe. 


La semaine dernière, le Procureur général de la Colombie a confisqué au DAS –police secrète sous les ordres directes du Président de la République de Colombie, Alvaro Uribe– un document de 166 pages qui révèle un macabre plan d’espionnage incluant des stratégies telles que la désinformation, le discrédit, les coups montés, la fabrication de faux liens avec la guérilla, la falsification de documents, les sabotages, les menaces, les chantages et des actes terroristes. Le document confisqué au DAS décrit les stratégies orchestrées par cet organisme de l’État contre la Court constitutionnelle, les partis d’opposition, des ONG, des leaders politiques d’opposition et autres secteurs du pays. 

Ce scandale ébranle profondément la démocratie en Colombie et rompt totalement la confiance dans le gouvernement sortant d’Alvaro Uribe, gouvernement avec qui le gouvernement conservateur de Canada veut ratifier précipitamment l’ALECCO, avec l’appui du parti libéral. 


Quelle confiance peut-t-on avoir en un gouvernement qui fabrique de telles d’atrocités?
 

Jorge Parra : Citoyen colombo-canadien, Membre de la Coalition SOS-Colombie


ANNEXE 1


ANNEXE 2 :

Document audio : URGENT, GRAVE DÉNONTIATION DU JOURNALISTE JUAN GOSSAIN (clic – audio en espagnol)

Bogota, Colombie,

Le 16 avril 2010

Il s’agit d’un « plan d’un organisme de l’État pour en finir avec le pays », affirme Gossain

Source  : Mondialisation.ca

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 07:15

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 Photo et vidéo (ci-dessous) cubadebate

Caracas, 19 avril, (RHC)--. Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a appelé ses compatriotes à étudier l’histoire des luttes pour l’indépendance nationale et en faire un instrument pour la prise de conscience des futures générations.

Dans un message à la nation pour le bicentenaire de l’indépendance du joug colonial espagnol, ce lundi, Hugo Chavez qualifie la connaissance de cet exploit comme un instrument de lutte.

« La connaissance nous rend libres » a souligné le président vénézuélien dans son message diffusé à la radio et à la télévision.

Il a souligné que le processus amorcé par Simon Bolivar, il y a 200 ans, se poursuit aujourd’hui.

« Maintenant, nous sommes attaqués parce que nous avons créé des milices populaires. Nous sommes accusés de militaristes mais comme vous le voyez les milices populaires sont aussi anciennes que la patrie » a-t-il relevé.

Dans son message, le président vénézuélien a également salué les délégations de haut niveau présentes à Caracas pour les festivités du bicentenaire et pour le 9e Sommet de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique.

 

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 07:05

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• Il participera au 9e Sommet de l’ALBA et à la célébration du bicentenaire du début de la geste d’indépendance du pays frère

Jorge Martin Blandino

MAIQUETIA, 18 avril . — Le général d’armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres, est arrivé à l’aéroport international de Maiquetia Simon Bolivar ce dimanche 18 avril à 17h45, sous une pluie tenace, mais bienvenue sur cette terre en butte à une sécheresse intense depuis plusieurs mois.

Raul s’est déclaré heureux de se trouver une fois de plus au Venezuela, quelques mois avant le 57e anniversaire --ce sera en juin prochain— de sa première visite dans ce pays. Il a relevé une coïncidence historique : la lutte pour l’indépendance de cette nation sœur a débuté un 19 avril, qui est aussi la date de la victoire de Playa Giron (dont Cuba fête le 49e anniversaire).

Le vice-président Elias Jaua a souhaité la bienvenue au président cubain au pied de la passerelle de l’appareil de Cubana de Aviacion. Etaient également présents à l’aéroport le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro, ainsi que Roberto Lopez, le chef des missions cubaines, l’ambassadeur de notre pays au Venezuela, Rogelio Polanco Fuentes, et d’autres hauts fonctionnaires des deux pays.

Après avoir écouté les hymnes nationaux des deux pays et reçu le salut de la Garde d’honneur, en formation sur la piste, Raul est parti pour Caracas où il participera ce lundi à la célébration du bicentenaire de la geste d’indépendance vénézuélienne : un hommage au Libérateur Simon Bolivar au Panthéon national, un défilé militaire sur le Paseo de los Proceres, la séance solennelle de l’Assemblée nationale. Ces cérémonies seront suivies du 9e Sommet de l’ALBA.

Font aussi partie de la délégation cubaine : le commandant de la Révolution Ramiro Valdés Ménendez, vice-président du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres ; Ricardo Cabrisas Ruiz, vice-président du Conseil des ministres ; Bruno Rodriguez Parrilla, ministre des Relations extérieures ; Rodrigo Malmierca Diaz, ministre du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger, et Eusebio Leal Spengler, Historien de la ville de La Havane. •


Raul Castro souligne l’esprit d’unité de Bolivar dans l’ALBA


Caracas, 19 avril, (RHC)--. Le général d’armée Raul Castro, président du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres de Cuba a souligné à Caracas l’esprit d’unité latino-américaine prôné par Simon Bolivar, qui anime l’ALBA, mécanisme d’intégration solidaire lancé par le Venezuela et Cuba.

Simón Bolivar est un héros vénézuélien considéré comme le libérateur de l’Amérique Latine.

Peu après son arrivée à Caracas où il participe au 9e Sommet de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, ALBA, organisé à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance du joug colonial espagnol, Raul a également mis l’accent sur la coïncidence en date de ce fait historique avec le 49e anniversaire de la défaite de l’invasion mercenaire de la baie des Cochons.

« Je suis très content d’être venu au Venezuela parce que nous allons célébrer trois événements importants : les deux siècles des luttes d’indépendance, la réunion de l’ALBA et en troisième lieu, les 49 ans de la victoire du peuple cubain, sous la direction de Fidel sur l’invasion mercenaire impérialiste » a-t-il relevé.

Au sujet de ce dernier fait, proclamé comme la première défaite militaire infligée aux Etats-Unis en Amérique Latine, Raul a signalé que l’on s’en souviendra à jamais.

Dans ses déclarations à la presse, il a adressé un message de salutations au peuple vénézuélien et il a évoqué quelques souvenirs de sa première visite à Caracas, en juillet 53.

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 07:50

par Hugo Moldiz
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L’Alternative [Alliance] Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique (ALBA) est devenue, du fait des gouvernements des États-membres qui la composent comme du haut niveau de conscience sociale de leurs populations, un véritable cauchemar pour les États-Unis, dont le pouvoir impérial est chaque jour davantage remis en cause dans cette partie du monde.

Bien que l’Empire ne soit pas en train de s’écrouler, le malaise de la Maison Blanche se fait de plus en plus criant. Le 11 décembre 2009, dans un rapport sur la situation politique de l’Amérique latine, la Secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, se chargea d’attiser le feu en alertant ouvertement la Bolivie et le Venezuela, des relations diplomatiques qu’ils entretiennent avec le régime et le gouvernement iraniens.

« Si d’aucuns veulent flirter avec l’Iran, ils devraient en mesurer les conséquences ; nous espérons qu’ils y réfléchiront à deux fois », tels furent les mots prononcés par la Premier Ministre états-unienne, qui, ne dissimulant pas son statut, s’affiche devant le monde comme une autorité impériale de ligne dure.

Mais loin d’être proactive, l’attitude des États-Unis vis-à-vis de l’Amérique latine apparaît jour après jour comme une réaction face à la constante émergence latino-américaniste promue par l’ALBA, et plus particulièrement, vis-à-vis des processus révolutionnaires de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, de l’Équateur et du Nicaragua. C’est pourquoi les paroles de Clinton sont interprétées comme une sorte d’exhortation au retour, dans de nouvelles conditions, à la politique du président Lyndon Johnson qui avait proclamé ouvertement en 1964 : « les États-Unis préfèrent compter avec des alliés sûrs plutôt que sur des voisins démocratiques ».

Avec la mise en œuvre de la doctrine Johnson — qui impliquait en même temps une ré-adéquation des politiques « du garrot », « de bon voisinage », « de la diplomatie des missionnaires » et « la doctrine Truman » — on a déclenché en Amérique Latine une série de coups d’état militaires qui, parmi de rares printemps démocratiques, ont instauré de sanglantes dictatures jusqu’au milieu des années 80. Au Nicaragua il y a eu « la dynastie des Somozas » jusqu’à la victoire de la révolution sandiniste en 1979. En Bolivie, il y a eu Barrientos — qui autorisa l’entrée des marines pour combattre la guérilla du Che en 1967 — puis Banzer — qui, sous la devise « Paix, Ordre et Travail », poursuivit, réprima, assassina et exila des milliers d’hommes et de femmes entre 1971 et 1978 — ainsi que García Meza, qui en 1980 instaura un régime nettement narco-délictueux. Au Chili il y a eu Pinochet, promoteur de l’internationale « Opération Condor », jusqu’en 1989, une année à peine après qu’un référendum ait dit « Non » à sa permanence au pouvoir.

Pour les présidents des pays membres de l’ALBA, le sens des avertissements de Clinton est sans équivoque. Le coup d’état au Honduras contre le président Manuel Zelaya et le soutien, tantôt affiché, tantôt voilé, au gouvernement de facto de Roberto Micheletti, a renforcé leur profonde méfiance envers les Etats-Unis. Celle-ci s’est traduite dans le discours politique des gouvernements de gauche en Amérique Latine à un point tel que le 17 décembre 2009, à Copenhague, le président bolivien a catégoriquement affirmé : « Obama est pire que Bush, seule la couleur du président des États-Unis a changé ». La réalité est plus tenace que les bonnes intentions.

Indiquant la marche à suivre

En regard de la situation en Amérique Latine pendant ces cinq dernières années au moins, la gêne et l’inquiétude impériales peuvent s’expliquer. L’ALBA — en tant que projet d’intégration et d’unité latino-américaine — s’est développé à un rythme soutenu et ses résultats ont même surpris beaucoup d’experts internationaux qui avaient accueilli sa création avec sympathie.

Promue par Fidel Castro et Hugo Chávez en décembre 2004 à La Havane, l’ALBA semblait être une dénomination trop grandiloquente pour un projet d’intégration débutant par la consolidation des relations diplomatiques entre deux pays, dans une situation politique relativement stable en Amérique latine, à l’exception de la Bolivie et de l’Équateur, pays où les rebellions indigènes et populaires tenaient en échec les anciens blocs au pouvoir, lesquels tentèrent de se régénérer par le remplacement des présidents.

Mais cette tendance affirmée donnerait raison à la puissance du jugement et à l’assurance de Fidel Castro — qui jusqu’à nos jours n’avait jamais été aussi présent, aussi plein de vie et d’espérance — ainsi qu’à Chávez — investi par l’Histoire du rôle d’avant-garde politique. L’indien Evo Morales remporta les élections de décembre 2005 avec un pourcentage de votes jamais enregistré auparavant par la démocratie bolivienne (54%). Puis le 6 décembre dernier, il fut réélu avec 64%, dépassant ainsi son propre record.

Mais Fidel, Chávez et Evo étaient loin d’être les seuls “trois mousquetaires” défiant de leurs sabres la technicité avancée – politique et militaire – de l’Empire. Il n’en est rien. Entre 2006 et fin 2009, ils ont été rejoints par Rafael Correa de l’Équateur et Daniel Ortega du Nicaragua, qui suivent la voie des profondes révolutions du XXIe, ainsi que par d’autres pays de la Caraïbe.

Entre décembre 2004 et décembre 2009, les résultats ont sensiblement dépassé ceux des périodes dites du « vieux » et du « neuf » régionalismes, au cours desquelles, ni les États qui étaient aux commandes — dans le premier cas — ni les transnationales et l’économie de marché — dans le second — n’ont apporté aux peuples les bénéfices sensés leur revenir au travers des politiques sociales, et les États n’ont pas atteint un haut niveau d’autonomie — financière et économique — vis-à-vis des États-Unis. Des millions de personnes ont bénéficié des soins de santé, des milliers d’autres ont récupéré la vision avec l’ « Opération Miracle ». L’analphabétisme fut éliminé au Venezuela, en Bolivie, au Nicaragua et en Équateur

En complément de ces politiques sociales, des millions de dollars ont été consacrés au soutien de petits et même de grands producteurs ; l’échange commercial — bien qu’entravé par des obstacles bureaucratiques — avance progressivement. En 2010, la complémentarité des économies et des vocations productives, développées à travers les « entreprises grand-nationales », se profile comme l’une des conquêtes majeures, ce à quoi il faudrait ajouter le lancement du « Sucre », une monnaie virtuelle pour les échanges commerciaux.

Cependant, ce n’est pas le nombre de membres de l’ALBA qui trouble les États-Unis. L’inquiétude de l’Empire grandit car en Amérique latine l’influence de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, de l’Équateur et du Nicaragua, est indiscutable. Sans forcer l’adhésion d’autres pays à ce projet alternatif d’intégration et d’unité latino-américaine, les gouvernements des pays de l’ALBA ont avancé dans le renforcement des relations Sud-Sud, aussi bien dans la région qu’au-delà de ses frontières.

Le changement d’orientation du Mercosur — malgré le blocage de la droite à l’adhésion du Venezuela —, l’influence croissante de l’UNASUR ainsi que les relations avec les pays d’Asie et d’Afrique, sont de bon augure et ont effacé en peu de temps de l’agenda internationale le modèle d’intégration que les États-Unis promouvaient avec l’ALCA [Zone de Libre Échange des Amériques] — projet battu en brèche à Mar del Plata [Argentine] en 2004 — et les Traités de Libre Échange.

Il faut ajouter à tout cela trois grands sommets internationaux au cours desquels les États-Unis furent contraints au silence. Premièrement, lors du Ve Sommet des Amériques, à Trinité-et-Tobago du 17 au 19 avril 2009 — où Barak Obama, malgré son sourire et ses accolades aux autres présidents, s’est vu dans l’obligation d’accepter, de la part de Chávez, l’œuvre de Eduardo Galeano, Les veines ouvertes de l’Amérique latine, et ce, quelques minutes après avoir déclaré qu’il ne fallait pas rester les yeux rivés sur le passé mais regarder vers l’avenir ; il a été obligé de constater au vu de données précises contrastant avec les préjudices causés par les traités de libre échange, combien l’ALBA était réellement bénéfique ; il lui a même fallu reconnaître le rôle décisif des médecins cubains mais surtout, entendre la demande unanime de la levée de l’embargo qui frappe Cuba.

La deuxième occasion fut celle de l’Assemblée Générale de l’OEA, au Honduras — peu de temps avant que Zelaya ne fût déchu par le coup d’État militaire — dans laquelle on abolit la résolution qui excluait Cuba de cet organisme supranational, qui avait été désigné par un ministre cubain comme « le Ministère des Colonies des États-Unis ». Le souvenir d’une Clinton quittant rapidement Tégucigalpa et d’un Tomas Shannon levant sa main droite et serrant les dents de rage pour appuyer la résolution, est encore vif.

Or, à l’instar de la cueca — danse typique bolivienne — il n’y a pas de deuxième temps sans un troisième. Le 28 octobre 2009, à l’assemblée générale des Nations Unies, les États-Unis ont subi la plus cuisante défaite face à Cuba. Des 192 pays membres de l’ONU, seul trois d’entre eux — les États-Unis, Israël et Palau — ont voté contre [la réintégration de Cuba aux Nations Unies] et deux se sont abstenus, les Îles Marshall et Micronésie. Le président de l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire de Cuba, Ricardo Alarcón, affirma qu’en fait le résultat du vote avait été de 187 contre 1, en raison de la relation charnelle qu’entretiennent les États-Unis avec Israël et à cause de la subordination coloniale à l’Empire des autres trois petits pays.

Mais comme si cela n’avait pas suffi, le leadership international de Morales et de Chávez, chacun fort de ses riches et spécifiques particularités, s’est affirmé dans le monde entier. Il n’est pas de pays sur la planète où une réunion multilatérale ou bilatérale ne rassemble des milliers de personnes — mouvements sociaux et intellectuels — venues écouter le Commandant misant sur le socialisme du XXIe siècle et le leader indien souhaitant faire du paradigme du Bien Vivre associé au socialisme communautaire, une réalité.

Leurs interventions à Copenhague confirment ce qui a été dit précédemment. Morales et Chávez, malgré le stratagème mis en œuvre pour essayer de vider la salle au moment de l’allocution de chacun de ces deux présidents latino-américains, ont ému et mobilisé par leurs paroles adressées aux hiérarques du monde. Le Bolivien a lancé le défi consistant à organiser un référendum mondial pour décider du futur de la planète et le Vénézuélien, fidèle au principe selon lequel un changement de système permettrait de modifier la donne climatique, a lancé un appel aux peuples du Nord pour qu’ils se joignent à la révolution du Sud en promouvant la révolution de toute l’Humanité sur la planète.

La contre-offensive impériale

Mails il serait naïf de croire que la voie de l’émancipation est enfin libre. Tel est l’avis de Fidel Castro, d’Evo Morales et d’Hugo Chávez. Le premier, dans sa réflexion numéro 99, attira l’attention sur le fait que « l’Empire est de nouveau passé à l’offensive ». Le deuxième, à propos des mises en garde de Clinton, prévint que dans le cas d’une attaque des Etats-Unis, la région se transformerait en un « deuxième Vietnam ». Le troisième affirma que l’Empire « est en train d’essayer de récupérer son arrière-cour ».

Les données réelles sont lourdes de sens et les déclarations orales ou écrites de ces présidents latino-américains, auxquels il faut ajouter celles d’autres chefs d’état, comme Ortega, Correa, Lula et Fernandez, sont bien loin de pouvoir être cataloguées comme sensationnalistes.

Au cours de la première administration de Bush, les États-Unis avaient négocié un traité, à présent ratifié par Obama, qui permet l’installation de sept nouvelles bases militaires états-uniennes en territoire colombien, lesquelles s’ajoutent aux deux autres déjà existantes. Aussi la Maison Blanche a-t-elle obtenu l’accord de Panama pour y installer quatre bases militaires au cours des premiers mois de l’année 2010. À cet élargissement du Plan Colombie — dont l’exécution menace d’autres pays — il faudrait ajouter l’Initiative Mérida ou Plan Mexique, négocié avec Vicente Fox [l’ancien président du Mexique] et ratifié par Calderón [l’actuel président], qui en train de militariser le territoire mexicain à un rythme plus soutenu que prévu.

Le président Chávez dépeint cette grave situation en déclarant, indigné : « On est en train d’encercler le Venezuela avec des bases militaires à Aruba, à Curaçao — deux protectorats du Royaume des Pays-Bas, contrôlés par le Pentagone — en Colombie et au Panama ».

Mais - ce qui n’est pas non plus une nouveauté - l’avancée militaire états-unienne en Amérique latine vise la reprise du contrôle total de la région ; des pays comme l’Équateur — dont la souveraineté a été violée [par la Colombie] en mars 2008 dans le but d’assassiner Raúl Reyes, le chef insurgent des FARC [Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie], et d’autres guérilleros —, la Bolivie — où l’on a tenté un coup civico-préféctoral en septembre de la même année — et le Nicaragua — où il est très probable que débute une campagne d’agression depuis le Honduras comme pendant les années 80 —, figurent au premier rang de la liste des ennemis que les États-Unis ont l’intention d’abattre. Les paroles de Clinton — qui en fait laissent transparaître « la politique de deux poids deux mesures » de l’Empire — en sont la preuve évidente. D’ailleurs, Obama y souscrit. Le Brésil, l’un des membres les plus solides de la création du Conseil de Défense [Sud-américain] de l’UNASUR, est également préoccupé.

Le coup d’État au Honduras contre le président Zelaya le 28 juin 2009 a constitué un point de rupture dans la stratégie états-unienne. Le renversement du président, au-delà de représenter le « châtiment » infligé à un homme politique conservateur qui avait osé s’écarter du droit chemin, constitue un signal d’avertissement à l’encontre des pays membres de l’ALBA.

Pourtant, il serait erroné de circonscrire la contre-offensive des États-Unis au domaine purement militaire. Au niveau politique, la stratégie impériale s’appuie sur le Mexique, la Colombie, le Pérou et le Honduras. Le Chili est à deux pas de les rejoindre. Le degré d’adhésion de ce pays aux plans de l’Empire dépendra uniquement des résultats de l’élection du 17 janvier 2010, lors du deuxième tour [de l’élection présidentielle].

À droite, Sebastián Piñera, avec 44% des votes, compte sur les conditions favorables pour achever deux décennies de gouvernement de la Concertation, qui a obtenu à peine 30% des votes avec le conservateur Eduardo Frei. À moins que le jeune politicien Marco Enriquez-Ominami, qui s’est placé en troisième position avec un étonnant score de 20%, ne revienne sur sa décision de ne pas soutenir la Concertation lors du deuxième tour, le triomphe de la droite pinochetiste serait assuré. Mais même si Frei renverse cette situation défavorable, il est peu probable que ce démocrate-chrétien continue sur la voie d’une plus grande autonomie du Chili vis-à-vis des États-Unis, développée par la présidente sortante Michelle Bachelet.

La stratégie du « siège » états-unien à l’encontre des processus révolutionnaires de l’Amérique latine dépendra également de ce qui arrivera lors des élections [présidentielles] de 2010 en Argentine et au Brésil.

En somme, les deux prochaines années seront cruciales pour déterminer l’orientation générale en Amérique latine et, surtout, le degré de cohésion et de résistance des processus en Bolivie, au Venezuela, en Équateur et au Nicaragua. La lutte entre les hégémonies latino-américaniste et impérialiste est désormais engagée.

Traduit par Marina Almeida, révisé par Julie Sentis

[La Época-<http://www.la-epoca.com/modules.php...], 20 12 2009

Source : El Correo

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 07:44

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Vous ne la voyez pas, vous ne la verrez pas. La révolution bolivienne n'est pas visible. Il y a ici ces chemins, où à la nuit tombée plane un brouillard épais de poussière de terre à cause de la circulation abondante du jour, masquant et tâchant tout paysage aux alentours. Cette poussière, elle ne retombe que quand vient la pluie, la tempête, l'orage la tourmente, ou les rigoles se font torrents et les flaques se transforment en lacs.Alors devant la force contrainte, l'on distingue effectivement un peu de ce qu'il y a ici,
La révolution bolivienne est un peu à cette image. Ce n'est que quand ça va mal qu'on peut l'apercevoir de nos fenêtres septentrionnales. Guerre de l'eau, 2000, guerre du gaz, 2003, élections puis conspirations, 2005 – 06, séparatisme 2008 et ce n'est pas fini vu comment les loges d'extrême droite et autres délicieux comités civiques repartent à l'assaut.
Sauf que la poussière masque, cache. Et nos yeux occidentaux sont incapable d'entrevoir de la moindre mesure de ce qui se joue ici. Et de mon point de vue délocalisé, ce n'est qu'une lorgnette qui s'ouvre à moi.
Bien sûr, parlons de l'éducation pour tous jusqu'aux indiens Takana ou Chakobo au coeur de la forêt. Bien sûr parlons des briques, des ponts, des routes, des pavés. OU de la nationalisation des ressources naturelles, de la redistribution des richesses.Et parlons encore plus de ce qui va se jouer du 20 au 22 avril 2010, une date qui fera date sans aucun doute, ou presque, pour les deux tiers de l'humanité.
Voilà toute l'Europe perdue sous un immense nuage de poussière, émanation d'une éruption naturelle, un caprice pachamamien venu de l'Islande, pays déjà turbulé ces derniers temps.C'est drôle ces coïncidences, tous ces évènements qui ici prennent un sens, un ordonnement, un évidemment, c'est "logique". A l'extrême opposé d'une "logique" de système rationnelle. si tant est qu'un système qui plus il avance, plus il s'autodétruit, peut être considéré comme rationnel.
Finalement à quoi cela servirait-il que je tente de vous en parler ?Je l'ai fait d'une certaine manière, qui ne me satisfait pas suffisamment, pour le Venezuela, je pense en être pour l'heure incapable pour la Bolivie.
Et quand bien même j'en serais capable, nous, lecteurs, serions nous capables de nous décentrer de notre centre ? De nos désoccidentaliser un instant de notre occidental apostolique romain même plus catholique ? Je ne veux présumer de rien, mais je pense que pour le moment nous en sommes tous incapables.
Moi le premier.
Oh je vous ferais bien un de ces jours un topo sur tout ce qui se fait ici en matière révolutionnaire. Mais comme je le ressens actuellement, cela semble bien peu dire au regard des forces qui jouent ici.On flirterais presque avec le mystique, qui fait si peur aux laicards athéicistes, les mêmes qui n'ont jamais eu autant de foi pour leur athéisme. Reconnaissons le pour le moins, croire en la révolution est une forme de foi. Ca ne fait pas de nous des odieux curetons ni des je ne sais quelle secte.
Qu'il y ait des conditions historique, un processus de soulèvement populaire gradué arrivant à l'élection d'un indigène au pouvoir, très bien. Mais l'on oublie à chaque fois que la force qui pousse ce soulèvement populaire n'est pas sur-déterminée par je ne sais quelle dialectique historique.
L'on peut (et l'on doit) établir les causes et conséquences d'un processus révolutionnaire au regard de cette outil d'analyse extraordinaire qu'est la lutte des classes, mais le moment révolutionnaire pour sa part n'est pas révolutionnaire pour rien. C'est qu'il va au delà de conditions matérielles préalables, qu'elles soient objectives ou subjectives d'ailleurs. On ne parle plus de matérialité, mais d'humanité en mouvement. Autre registre, autre sons, autres sens.
Voilà pourquoi vous et moi ne comprendrons jamais la révolution bolivienne, et la vénézuelienne aussi d'ailleurs, parce qu'elles ne s'expliquent pas. Et le meilleur exemple de cette certitude de l'incertain, je l'ai sous les yeux, moi, qui ne peux croire ce qui m'arrive.Réel, irréel, magique, concret ? Ces termes se mélangent et forment un corpus nouveau, qui justement ne se théorise pas. Il se vit.
Je pourrais tout aussi bien vous dire que quand je quitte le centre de la ville où je me trouve, je sens au tréfond de moi la puissance immense et écrasante d'une force supérieure. Vous me répondrez que je parle aux arbres, comme un fou, et ce sera d'ailleurs ce que je répondrais une fois rentré.Inaudible, hors champ.
Je pourrais vous dire aussi que ces mêmes forces extrêmement naturelles, font peu de cas du jeu social que nous jouons quotidiennement, dans nos sociétés. Bas les masques, tous à poil, les humanités dévoilées sans qu'on puisse rien maitriser.Et vous me répondrez certainement qu'ici aussi je joue un rôle, que c'est aussi une société et qu'elle fonctionne aussi avec ses rôles sociaux.Et vous aurez parfaitement raison.
Raison ne fait pas révolution.
C'est une chose extrêmement violente pour un esprit cartésien rationnel tel que le mien, de découvrir que le fait révolutionnaire ne se fait pas, ne se déclenche pas seulement en fonction de conditions préalables, mais qu'il se supporte en lui même, sans explications.
Et c'est alors que nos bons révolutionnaires, et je ne suis pas le dernier dans le lot, diront : "Alors quoi ? On arrête tout ? La militance ? Et laisse venir le Grand Soir et en attendant on attend ? Bref, éloge de l'innaction ?"
Ce qui fera une fois de plus la preuve de notre totale stupidité à tenter en vain de comprendre, puisque c'est bien du contraire qu'il s'agit.
Cette action collective, ce mouvement social, cette union qui fait la force, elle est révolution en soi. Par exemple, tant que dans les Assemblées générales mêmes des plus stériles, si au moins un étudiant sort avec une possible remise en question sur ce qu'il croit, alors nous auront provoqué quelque chose de révolutionnaire et il y na justification pour continuer.
A ma gauche on me dira que cela aboutit à la Révolution permanente, chacun son petit bout de mouvement, et là encore c'est erreur.
Car le mouvement qui provoque ce mouvement ne peut être dissocié du mouvement vers lequel il se meut. En somme, on ne peut conscientiser un étudiant dans une AG si l'objectif ultime de notre mouvement n'est pas d'aboutir à un changement des fondements institutionnels qui régisse notre société.
Oh je n'invente rien, ça a été dit et redis par les uns ou les autres et ça fait un bout de temps que j'en suis convaincu. En revanche ce qui est nouveau pour moi c'est à quel point ce mouvement là, cette tension collective vers ce changement fondateur, est mystique. Plus qu'une croyance, c'est une expérience de vie.
J'en viens du coup à élaborer des théories vaseuses. 
Comme quoi la chute du mur de Berlin n'a été en rien la chute de l'idéologie soviétisante, qui s'est fondue à merveille dans le néolibéralisme financier et sécuritaire. le fonctionnement d'un fond de pension ou autre banque d'investissement à plus à voir avec le stalinisme que n'importe quel parti communiste contemporain. En revanche, par cet effondrement, quelque chose d'autres a été détruit pour une moitié de l'humanité, la faute aux acteurs du pourrissement de longue date du processus originel, mais aussi à ceux qui ont toujours lutté contre ce dessein originel. Et c'est cette mystique que nous avons pour tache de reconstruire aujourd'hui.Le propos vous dérange ? Je serais en train de faire l'éloge d'un totalitarisme ? Je justifie et excuse l'horreur la plus noire ?
faites tomber les grilles.
L'excuse perpétue le jugement de valeur, le bien ou le mal. « On » aurait mal fait ? Mais réalisons d'abord que nous n'existions tout simplement pas alors ? Ce ne sont pas d'excuse qu'il faut aujourd'hui, poour personne.Assez de condescendance, même après avoir commis tout ce que nous avons commis, l'on continue à juger à l'aune du bien ou du mal nos actions.en revanche, oui, reconnaissance.
En premier lieu celle que JAMAIS la révolution industrielle qui nous a mené à devenir des pays dits développés, absolument JAMAIS n'aurait été possible sans l'accumulation préalable de capital, issu du pillage systématique de l'ensemble des ressources dans le monde entier, à commencer par les filons d'argent sans fins des mines de Potosi, et tout le reste de ce continent dont les veines ouvertes ne se refermeront sûrement jamais. Et ce pillage humain, cette destruction destructrice, de l'Afrique, des autres cultures, pillées, esclavagisées et massacrées jusqu'à la dernière goutte.
Cela ets prouvé, re prouvé et fait partie de notre Histoire. Notre richesse n'est que la conséquence de leur exploitation.
Nous ne sommes pas des coupables, mais notre civilisation est responsable.C'est la première chose que nous devons reconnaître. Avec son corolaire : le système capitaliste actuel est génocidaire.c'est un fait mainte fois démontré, par le passé en encore le présent.Et ce n'est pas le million de morts d'Irak qui m'en donnera tort (oui un million, soit le chiffre des organisations indépendantes, puisque le chiffee officiel est celui de l'armée américaine .. vous ne saviez pas ?)
Je glisse sur des terrains glissants ? Sauf que les nuages de poussières ne glisse pas. La terre on la sent bien, on l'a tant autour de soi pour bien garder les pieds bien ancrés, bien plus que dans notre modernité flottante.
Et nous devons maintenant reconnaître que ce sont ces mêmes populations que nous avons si longtemps soumises, qui aujourd'hui; au travers de siècles de luttes, dessinent la nouvelle voie pour l'avenir du monde et de l'Humanité. Et sauf changement de dernière minute, cela se fait et se fera sans nous.
Il faut en commencer par là pour saisir ce que peut être le mouvement révolutionnaire en cours ici. Commencer par révolutionner notre vision de nous mêmes comme pays développés, occidents, là où nous avons des siècles de retard dans notre mystique sur le reste du monde.
Et se révolutionner soi même. Une fois à nu, l'on découvre ses contradictions les plus profondes qui font mal. Et c'est bien cela le problème majeur pour nos étroits esprits égotistes : a quoi bon faire la révolution si elle ne m'apporte pas "Mon" bonheur sur terre ?
Et tout ça il faut le mener de front, et collectivement.Et c'est extrêmement difficile mais c'est une nécessité impérieuse.Et quand des gens qui ont a peine de quoi manger une fois apr jour mènent depuis leur naissance jusqu'à leur mort cette lutte, on peut se questionner sur nous mêmes.
Ces 20 au 22 avril 2010 va se dérouler une rencontre entre 15 000 personnes, membres d'organisations sociales du monde entier, de plus de 111 pays, qui vont collectivement décider de la manière dont ils s'accordent pour trouver des solutions à la faillite prochaine de la civilisation humaine devant la destruction environnementale.Cette conférence mondiale des peuples pour le climat ne tiendra peut être pas toutes ses promesses, et l'hypothèse est possible qu'a posteriori l'on dise que ce fut un échec. L'échec de quoi, l'échec pour qui ? Pour quoi ?
Lexistence même de cette conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère, est en soi une réussite. Tout ce qui en sortira ne pourra être qu'un pas de plus vers des jours meilleurs.
J'y serais et vous transmettrais comme je le pourrais au cours des jours prochain la quotidiannité d'un tel évènement.si tant est que ce soit possible. Enfin le possible désormais ... vous savez ....

Source: Escapades Bolivariennes

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 07:31

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Note politique du Parti Communiste Brésilien

 

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


La Commission Politique Nationale du Parti Communiste Brésilien (PCB) a étudié très attentivement la proposition bien intentionnée du président Hugo Chavez, annoncée lors du récent congrès du Parti Socialiste Unifié du Vénézuela (PSUV), sur la création du Vème Internationale Socialiste, dont la date de fondation serait prévue pour avril 2010:


1) Nous saluons l'initiative du président vénézuelien, qui vise à rassembler de larges forces afin de mieux coordonner leur lutte contre l'impérialisme, entendu comme l'ensemble des actions mises en œuvre par les Etats capitalistes pour la défense de leurs grandes entreprises et de la bourgeoisie en général.


2) Toutefois, nous ne sommes pas d'accord sur la manière dont est menée cette initiative, car nous croyons que la fondation d'une structure de cette nature nécessite une accumulation de débats au préalable, et une unité politique et idéologique ainsi qu'une unité d'action que nous ne voyons pas encore dans les partis qui sont disposés à adhérer à la proposition.


3) Les processus historiques de constitution des Internationales ont pris forme au cœur du combat du prolétariat sous l'égide de partis qui s'identifiaient à lui, ce qui ressort de la Troisième Internationale, fondée par Lénine, à laquelle ont seulement pris part les Partis Communistes et Ouvriers.


4) En outre, quand nous parlons de la Vème Internationale, nous prenons en compte la soi-disant IVème Internationale qui fut, en fait, une articulation de groupes trotskistes, avec une influence sociale et politique très faible, qui ont fini par se diviser en différents petits groupes, chacun se revendiquant comme son héritier légitime, certains jusqu'à nos jours.


5) Au vu des différences de contexte historique et des spécificités qu'ont prises les initiatives antérieures, il ne nous paraît ni correct ni nécessaire d'inscrire ce rassemblement précis dans cette numérotation historique.


6) Nous avons des réticences également, quant à la définition de cette « Vème Internationale » comme socialiste; pas seulement à cause de la banalisation du terme, utilisé jusque par des courants du camp du capital. Il peut générer de la confusion par ceux qui n'ont pas banalisé le concept de socialisme et qui l'entendent correctement comme une transition vers le communisme.


7) Le PCB défend, dans notre pays, un front anti-impérialiste et anti-capitaliste, étant entendu qu'au Brésil le capitalisme est pleinement développé et que les contradictions entre la bourgeoisie brésilienne et l'impérialisme – dont le capitalisme brésilien fait partie – sont résiduelles.


8) Dans le cadre mondial, cependant, avec l'immense diversité des réalités nationales et régionales, tous les partis, mouvements, organisations et forces politiques qui s'opposent à l'impérialisme ne sont pas favorables à la construction d'une société socialiste et, encore moins, d'une société communiste. Il y a des pays colonisés, occupés; il y a des pays dans lesquels le capitalisme est peu développé; il y a des peuples et des nations qui n'ont pas conquis ni le droit d'avoir un État, un pays. De notre point de vue, dans des cas bien déterminés, il est possible que le processus révolutionnaires comprenne des fronts nationaux contre l'impérialisme.


9) Le Parti Communiste Brésilien (PCB), devant ce moment historique dans lequel nous vivons – où une grave crise économique touche pratiquement tous les pays du monde – défend la nécessité de la formation d'un Front Anti-Impérialiste Mondial, qui rassemble tous les partis, organisations et mouvements prêts à lutter, de manière coordonnée, contre l'impérialisme.


10) Le PCB continuera à valoriser toutes les initiatives qui cherchent à mettre en avant un programme de lutte, sur notre continent et dans toutes les régions du monde, de manière à ce que renforce l'unité d'action et se forge une organisation capable de répondre collectivement aux attaques de l'impérialisme.


11) Le PCB continuera également à valoriser les Rencontres Internationales des Partis Communistes, la Revue Communiste Internationale, et travaillera inlassablement pour que les communistes d'Amérique Latine et des Caraïbes cherchent une coordination pour affronter de la manière la plus organisée possible la bourgeoisie, l'impérialisme et mener la lutte idéologique contre le réformisme.


Rio de Janeiro, avril 2010

Commission Politique Nationale du PCB

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 08:07

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Mexico, 16 avril, (RHC)--. Le Sénat du Mexique a repoussé une motion exigeant à Cuba la libération de présumés prisonniers politiques.

Le Parti Révolutionnaire Institutionnel, parti d’opposition, a ainsi bloqué la démarche anti-cubaine du PAN, le Parti de l’Action Nationale.

Au cours du débat qui a été diffusé en direct par la chaîne de télévision du Congrès mexicain, Yeidckol Polevnsky, élue du Parti de la Révolution Démocratique, s’est opposée aux accusations lancées contre Cuba à la suite du décès d’un détenu qui a fait une grève de la faim. Il s’agit d’Orlando Zapata, emprisonné pour toute une série de délits de droit commun que la campagne orchestrée aux Etats-Unis et en Europe a présenté par la suite comme un dissident politique.
De son côté, Ricardo Monreal, du Parti du Travail, a souligné que le Mexique ne pouvait pas voir la paille dans l’œil du voisin et pas la poutre qui est dans le sien, car rien n’était fait au Mexique au sujet des violations quotidiennes des droits humains de ses citoyens.

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 07:30

hernando_calvo_ospina_autor.jpg

Hernando Calvo Ospina, journaliste colombien, résident en France, affirme qu’il existe un réseau d’espions chargé d’intimider tous ceux qui défendent les droits du peuple colombien.


L’interview de Hernando Calvo Ospina a été réalisée au cours du programme Brújula del Sur (Boussole du Sud), dirigé par le journaliste Ernesto Navarro et diffusé sur La Radio del Sur, de Caracas, le 9 avril 2010.

Résumé de l’interview téléphonique :

Ernesto Navarro : Dans votre article « Delatores y Espias » (*), vous parlez des réseaux d’informateurs dont la Colombie dispose à l’étranger. Pouvez-vous nous expliquer ce que font ces réseaux ?

Hernando Calvo Ospina : Depuis qu’Uribe a été élu président, il n’a cessé d’encourager la constitution d’un réseau d’un million de « sapos » (crapauds), qui sont des personnes qui informent les militaires. Ensuite, le Président a exigé que ce réseau prenne une envergure internationale. Au moins 100.000 Colombiens installés à l’étranger ont été recrutés par les ambassades de différents pays. Ils sont chargés de dénoncer les Colombiens qui mènent des activités de solidarité et contre les violations des droits humains.

Ceci était donc en train d’être mis en place, mais depuis la fin de l’année dernière, un grand nombre d’ambassadeurs colombiens ont été convoqués à Bogotá. On leur a demandé d’être plus efficaces dans la collecte de l’information, et de surveiller plus étroitement les personnes qui oeuvrent pour la solidarité, le respect des droits humains et le bien-être du peuple colombien. Ils harcèlent aussi ceux qui, comme moi, utilisent les media pour dénoncer ce gouvernement criminel et narco-paramilitaire.

Ils utilisent aussi les immigrés sans papiers. Les ambassades, profitant de la précarité de ces derniers, leur offrent de régulariser leur situation administrative en échange d’information sur les autres Colombiens.

Quelques militaires spécialistes du renseignement se trouvent ici en France, en particulier ceux qui ont participé à l’« Opération Jaque » (**). Ils font un travail de renseignement contre nous les Colombiens qui sommes installés ici en France.

Le rôle de ces militaires sur le sol français n’a encore jamais été dénoncé, cependant, mes sources sont très sérieuses. J’ignore ce que le gouvernement français en pense, mais lorsque ces militaires déclarent qu’ils sont ici pour étudier, ils mentent, car en réalité leur travail consiste à récolter, pour le compte de l’ambassade de Colombie, des informations sur les Colombiens qui vivent ici.

E.N. : Toujours selon votre article, la demande internationale d’extradition de colombiens serait dirigée contre des individus de la société civile ?

H.C.O. : Ce que font ces tribunaux, c’est enregistrer la demande du gouvernement colombien assortie des preuves qu’il décide de fournir sur certains Colombiens qui résident dans les pays concernés, mais aussi sur certains de leurs propres ressortissants. Ces tribunaux réclament alors à la police de chaque pays concerné toute l’information dont ils disposent sur ces individus, et à partir de cette information, les tribunaux décident si réellement il y a lieu d’ouvrir sur eux une enquête en bonne et due forme. Je sais de sources sûres que le gouvernement colombien livre des informations sur ces individus au compte-gouttes, de peur que les informations que la police détient ne soient l’objet de « fuites » et que leur cible ne soit informée des soupçons qui pèsent sur elle.

E.N. Quel est l’objectif final de cette nouvelle initiative du gouvernement colombien ?

H.C.O. : Ils veulent clairement en finir avec les « bandes » de partisans des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), parce qu’il se trouve que maintenant, selon le gouvernement colombien, les FARC sont responsables de tous les problèmes de la Colombie. Même la pauvreté, que le gouvernement d’Uribe a étendue à 70% de la population. D’après eux, tout cela, c’est de la faute des FARC et non pas de l’abandon des richesses aux transnationales.

Beaucoup d’entre nous n’ont rien à voir avec les FARC et cependant, nous faisons partie du plan d’éradication de la dissidence, parce que pour Uribe, celui qui est contre son gouvernement fait partie des FARC.

Je crois que la situation va devenir délicate pour lui, car il est possible que tout cela se retourne contre lui. Car des preuves il en existe, surtout aux Etats-Unis, et ce sont des preuves de ses relations avec le trafic de drogues. N’oublions pas que son père travaillait avec le cartel de Medellin, c’est-à-dire avec Pablo Escobar.

E.N. : Craignez-vous pour votre sécurité et pour celle des autres Colombiens qui militent pour la paix en Colombie ?

H.C.O : Je crois que nous devons nous tenir sur nos gardes, il suffit de regarder ce que ces gens sont capables de faire en Colombie et à l’étranger, comme en Équateur dont ils ont bombardé le territoire, ou au Venezuela où ils ont envoyé des groupes d’infiltrés militaires et paramilitaires afin de déstabiliser et même d’assassiner le président Chavez.

On peut tout craindre de ce gouvernement d’Uribe. Espérons qu’il ne commettra pas de telles bévues, car les gens connaissent notre travail et nous respectent. Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas nous laisser intimider, car c’est exactement ce qu’ils recherchent, nous terroriser afin de paralyser notre travail. Nous ne pouvons pas accepter cela, car notre travail est juste, nous détenons des preuves et de plus nous avons de la dignité et une éthique, ce dont Uribe et son gouvernement sont dépourvus.

(*) Texte en espagnol : « Guiados por las embajadas de Colombia : Delatores y Espias ». http://www.hernandocalvoospina.com/

(**) Opération militaire qui a permis le 2 juillet 2008 la libération de trois Étasuniens de la CIA et d’Ingrid Betancourt, otages de la guérilla des FARC.

(Traduction espagnol-français : Simone Bosveuil-Pert

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 11:36

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par Aura Ribeiro

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Les forces militaires et policières de la dictature hondurienne ont envahi les rues des communautés où vivent les paysans du Bas Aguán, dans le département hondurien de Colon.

 

Le Comité pour la Défense des Droits de l’homme du Honduras (CODEH) et la résistance hondurienne (le Front National de Résistance Populaire, de FNRP) ont dénoncé le déclanchement d’ une répression violente contre les paysans organisés dans le Mouvement Unifié de Paysans de l’Aguán (MUCA), qui militent activement, en majeure partie, aussi dans le FNRP.

Le CODEH a fait savoir que les paysans gardent la volonté de négocier avec les putschistes, bien que ceux-ci aient boycotté les négociations , prenant position en faveur des propriétaires terriens avec des assassinats, disparitions et détentions illégales contre les agriculteurs.

La résistance hondurienne a envoyé un message il y a quelques heures relatant la situation.

 

« Des commandos fortement armés constitués de l’Armée et de policiers et de l’Unité spéciale des antiémeutes, les “ Cobras“, maintiennent encerclée depuis ce matin la Communauté Guadalupe Carney y Carbonales, et ne laissent pas sortir des paysans de la Coopérative El Remolino, Paso Aguán, Panama situés dans la rive gauche du Río Aguán à Trujillo, Colon, faisant partie du Mouvement Paysan de l’Aguan, de MUCA.

Un autre groupe de militaires se trouve à cents mètres de la Coopérative La Confianza, faisant montre d’intimidation, prêt a réprimer et a déloger les paysans. Des leaders de la zone dénoncent que sont déjà arrivés les juges d’exécution de peines pour délivrer des ordres d’évacuation et de capture.

Aujourd’hui ont été arrêtés quatre étudiants de l’École Normale Mixte du Trujillo pour ne pas porter de document d’identité, sur la déviation de Braulio, de Sonaguera à Trujillo. Une partie de l’opération militaire revient à demander les documents d’identification à toute la population qui passe par les rues principales des villes et aux entrées aux communautés pour contrôler s’ils apparaissent dans une liste que les militaires détiennent, a expliqué une dirigeante de la Coordinatrice d’Organisations de l’Aguan, COPA. Aux entrées de toutes les communautés près de 15 policiers et 12 militaires contrôlent l’entrée des habitants à leurs villages.

Dimanche on a dénombré 35 bus de transport public de tout le pays qui étaient arrivés dans la zone, trois blindées légers qui sont entrés par Olancho, et des patrouilles policières de tout le pays.

Les effectifs militaires et policiers dépassent trois mille hommes, et ont été logés dans plusieurs institutions de l’État comme la Banque Nationale de Développement, Banadesa Agrícola au village Zamora, dans l’Institut National de Formation Professionnelle, INFOP, au XVème Bataillon d’Infanterie, dans la communauté Rio Claro de la Municipalité de Trujillo, ils sont aussi logés dans la propriété d’huile de palme du multimillionnaire palestinien, Miguel Facussé Barjum, qui réclame des terres dans ce conflit, et dans autres entreprises à la douteuse réputation gérées par des entrepreneurs supposés liés à des affaires illicites dans la région.

Aujourd’hui à 7 heures du matin , des camions pleins de militaires continuent de passer par des villes de la Vallée de Sula ,provenant de tout le pays en direction de l’Aguán, que fait pense qu’une évacuation massive et violente est prévue ».

 

Aujourd’hui les négociations tendues continuent entre les paysans, qui veulent faire valoir les accords obtenus avec Manuel Zelaya, qui leur donnent le droit de travailler la terre sans avoir à être exploités par les propriétaires terriens, et la dictature, qui espère annuler la réforme agraire de Zelaya et rendre les terres aux propriétaires terriens, qui les avaient maintenues improductives pour spéculer sur le prix du sol avant la réforme.

Traduction : Carlos et Estelle Debiasi pour El Correo

Tercera Información. Honduras, 13 de avril de 2010.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 07:53

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Juana Carrasco Martin et Yordanka Almaguer (photo), Envoyés spéciaux

CARACAS, 13 avril. — Arborant l’épée de Bolivar, le président Hugo Chavez Frias a assermenté plus de 30 000 membres de la Milice nationale bolivarienne, rassemblés sur l’avenue Bolivar à Caracas pour commémorer le 13 avril, journée de la rébellion et de la victoire du peuple vénézuélien qui, il y 8 ans, restitua le Palais de Miraflores à son président, le commandant Hugo Chavez.

«Je vais procéder à la prestation de serment de plus de 30 000 miliciens et miliciennes des bataillons étudiants, des unités de corps de combat, des bataillons des milices paysannes et des bataillons des milices ouvrières», a déclaré le président devant les nouvelles recrues et le général d’Etat major Felix Velazquez, commandant général des milices.

Nombre de ces nouveaux miliciens disposés à défendre leur pays sont des étudiants de l’Université nationale expérimentale polytechnique des Forces armées bolivarienne (UNEFA), une institution qui en 11 ans de révolution est passée de 2 000 élèves à peine à 224 000 dans tous les Etats du pays.

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