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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 07:40

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La Bolivie annonce une nationalisation de chemins de fer pour cette année. Cette action compléterait la nationalisation d’autres entreprises dans les secteurs de l’exploitation des ressources naturelles et des télécommunications ainsi que la production d’énergie électrique qui permet de favoriser des projets au bénéfice des citoyens boliviens.

INF_NOTA32235_626-909be.jpgDelgadillo a assuré que la cession sera réalisée "d’une manière très ordonnée, très sérieuse, responsable". (Photo : archives TeleSur)

L’Exécutif bolivien a annoncé ce dimanche 10 janvier qu’en 2010 les chemins de fer seront nationalisés. Les chemins de fer boliviens sont actuellement aux mains de deux entreprises internationales : le groupe chilien Luksic et l’entreprise nord-américaine Genesee Wyoming.

"Cette année nous allons récupérer les chemins de fer", a annoncé aux médias Walter Delgadillo, Ministre des Travaux Publics, chargé du secteur du transport, qui a aussi annoncé la création de l’Entreprise Bolivienne des Chemins de fer [1] pour mettre en place les plans de jonction des deux systèmes ferroviaires.

Le ministre a déclaré que "en ce moment même il y a une équipe de travail au vice-ministère du Transport qui prépare cette cession", cession qui, comme il l’a indiqué, sera mise en place "d’une manière très ordonnée, très sérieuse et responsable".

Á côté des négociations avec les entreprises privées pour que se concrétise le transfert du réseau des chemins de fer à l’État, le gouvernement planifie aussi les investissements pour qu’au centre du pays soit faite la jonction entre les réseaux ferroviaires de l’ouest avec celui de l’est.

Le ministre a appuyé sur le fait que le gouvernement cherche à récupérer les chemins de fer et à injecter plus de fonds pour que ce soit une réponse réelle à la nécessité de transport pour la production bolivienne et il a signalé la nécessité de cet investissement pour exporter la glace et le lithium.

Le groupe Luksic est associé à l’entreprise Ferroviaire Andine qui opère à l’ouest, tandis que Genesee Wyoming participe à la Ferroviaria del Oriente, à l’est du pays.

Dans la dernière décennie, la Bolivie a privatisé l’entreprise nationale des chemins de fer [2] ce qui, selon l’actuel gouvernement, n’a pas donné les résultats escomptés parce que la connexion entre les deux réseaux ferroviaires n’a pas été faite et que le service a été suspendu pour plusieurs frange de la population dans l’ouest.

Sous l’ordre de Morales, la Bolivie a déjà nationalisé des entreprises dans les secteurs des hydrocarbures, des télécommunications et de l’industrie minière et il négocie actuellement avec les entreprises qui administrent trois unités de production d’électricité et les trois aéroports les plus grands du pays, ce qui devrait entraîner un grand bienfait aux citoyens boliviens qui à une autre époque n’ont subi que les nuisances de l’exploitation de leurs ressources naturelles par des capitaux étrangers.


Source : TeleSur "Bolivia anuncia nacionalización de ferrocarriles para este año"
Traduction : Primitivi

Notes

[1] Empresa Boliviana de Ferrocarriles

[2] Empresa Nacional de Ferrocarrile
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 09:47
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QUI SONT-ILS?

evo15.jpgLe président Evo Morales dénonce, un rapport unilatéral des États-Unis, rédigé par la CIA et le FBI, qui considère le regroupement des pays tels la Bolivie, l’Équateur, le Nicaragua, Cuba et le Venezuela comme une menace pour la stabilité de l’Amérique Latine. Qu’ont-ils donc en commun ces pays et en quoi peuvent-ils être une menace pour les États-Unis?
CE QU’ILS SONT
Tous ces pays affirment leur indépendance comme peuples et nations et exigent, dans leurs relations avec les autres États, le respect mutuel. Ils sont d’autant plus jaloux de cette indépendance qu’ils ont été, tout au long de leur histoire, des arrières cours d’oligarchies et de puissances qui en disposaient comme bon leur semblait. Ce n’est pas pour rien qu’ils remettent à l’avant scène les grands noms de ceux qui ont conquis leur première indépendance et qui ont mené la lutte pour cette seconde indépendance.
Tous ces pays placent au premier rang de leurs priorités la justice sociale qui doit répondre aux besoins essentiels et fondamentaux des peuples dont ils sont les représentants. Ils investissent dans la santé, l’éducation, l’alimentation et le logement. Tous ces secteurs avaient été ignorés pour une grande majorité de la population. Ces interventions ont pour effet de favoriser une plus grande participation de cette dernière à la vie sociale, politique et économique du pays.
Tous ces pays se font un devoir de reprendre le contrôle de leurs richesses naturelles pour les mettre au profit de leur développement économique, politique, sociale et culturel. Ils le font en révisant l’ensemble des ententes qui donnaient « carte blanche » à des multinationales et autres entreprises pour disposer à volonté de ces richesses à des coûts dérisoires sous les yeux d’une population analphabète, sans attention médicale, sous-alimentée et vivant dans des bidonvilles. Les images qui nous parviennent d’Haïti, au-delà de celles du séisme, nous montrent ce que pouvait être, il n’y a pas encore si longtemps, la situation de la grande majorité des populations de ces pays. La tâche est loin d’être terminée, mais c’est à celle-ci que travaillent ces gouvernements « qui menacent la stabilité de l’Amérique Latine. »
Tous ces pays s’ouvrent de plus en plus au monde, cherchant à diversifier leurs relations politiques, économiques, sociales et culturelles. Ils ne veulent plus être soumis au chantage d’une seule source d’approvisionnement et d’influence pour l’ensemble des secteurs. En somme, ils ne font que suivre la politique que la grande majorité des pays de la planète développe de plus en plus : diversifier leurs relations à tous les niveaux. Rien de plus normal.
Tous ces pays favorisent les voies pacifiques, non violentes et démocratiques pour réaliser les changements. Quatre de ces cinq pays ont des gouvernements élus démocratiquement selon les règles des démocraties occidentales. Cuba dispose d’un système électoral distinct de celui des autres pays, mais qui lui assure, tout autant que les autres, un système de droit. Les Présidents ont tous un appui très fort de la part de leur population respective
LES CRAINTES ÉTASUNIENNES
N’est-il pas curieux que le pays dont l’héroïque histoire d’indépendance inspirant autant de respect et d’admiration du monde trouve à redire sur des orientations qui valorisent, pour l’essentiel, les grandes valeurs qu’il a fait siennes tout au long de sa propre histoire? Comment l’affirmation de l’indépendance, la recherche d’une plus grande justice sociale, le contrôle de ses richesses naturelles, l’ouverture au monde et l’approche pacifique des changements peuvent-ils devenir une menace pour tout un Continent?
La seule réponse plausible est que ce qui fut bon pour eux, ne peut pas l’être pour les autres. Une indépendance qui ne leur soit pas soumise est à oublier. Une justice sociale qui menace les privilèges des oligarchies devient une atteinte à la liberté. Une reprise en main de leurs richesses naturelles devient une usurpation de pouvoir. L’ouverture au monde et la diversification des relations avec d’autres pays deviennent suspectes et anti-étasuniennes, la démocratie et la non-violence au service du développement sont autoritarisme, dictature et populisme.
À y regarder de près, ce n’est pas tellement la stabilité de l’Amérique Latine qui est en cause, sinon la stabilité de leur main mise sur l’Amérique Latine. L’arrière cour leur échappe, non pas au profit d’une autre puissance, mais au profit des peuples qui forment ce Continent. De cela, ils ne veulent rien savoir et il leur importe peu de s’allier avec les plus grands « requins » qui se remplissent les poches avec l’argent des contribuables, qui vendent leur âme pour un pot de vin. Avec un budget de plus de 72 milliards $ pour la seule CIA, ils peuvent acheter, corrompre, manipuler, tuer. Ils sauront faire parler des cardinaux, à l’occasion même le Pape, pour donner de la crédibilité à leurs bonnes intentions. Ils sauront aussi payer des paramilitaires pour poser des gestes terroristes de nature à déstabiliser ces gouvernements. Les bases militaires et la quatrième flotte leur permettra de veiller au grain.
DE QUI SOMMES-NOUS SOLIDAIRES?
Je pense que toute personne de bonne foi, soucieuse de faire réalité les valeurs qu’elle porte, se doit de prendre position devant cette situation qui va à l’encontre des droits fondamentaux des peuples et des personnes. Nous ne pouvons pleurer sur la misère du monde tout en appuyant les puissances qui résistent avec force à ceux et celles qui prennent les moyens pacifiques et démocratiques pour s’en sortir. En 1970, Richard Nixon, expliquait pourquoi il ne fallait pas qu’Allende réussisse. « La principale préoccupation avec le Chili c’est qu’Allende consolide son gouvernement et projette ainsi au monde l’image de son succès (NDA : qu’il est possible par la démocratie de changer les choses). Si nous permettons que d’autres leaders pensent qu’ils peuvent faire de même, alors là, nous aurons de sérieux problèmes. » Nous connaissons la suite : COUP D’ÉTAT MILITAIRE, LE 11 SEPTEMBRE 1973. Évidemment pour sauver la démocratie et la liberté. Coup d’État au Honduras, le 28 juin 2009, également pour sauver la démocratie. L’occupation et la prise de contrôle d’Haïti avec plus de 10 000 soldats suite au séisme de janvier ne semblent pas faire problème. C'est une action exclusivement humanitaire.

Oscar Fortin
Québec, le 6 février 2010


http://humanisme.blogspot.com
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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 08:57

Imagen_068-af428.jpgCession de l'Echarpe Présidentielle à la Résistance

Le mercredi 27 janvier fut un jour historique pour le Honduras. Le même jour le nouveau président Pepe Lobo entrait en fonction mais les élections qui l’ont placé à la tête du pays ont enregistré une absention record de près de 65%, et elles n’ont pas été reconnues, ni par les honduriens ni pas la communauté internationale. Ce président semble donc très peu légitime, tellement peu qu’il n’y avait que quelques déléguations diplomatiques venues assister à son investiture et que le stade où se déroulait la cérémonie était bien loin d’être plein.

Le même jour, l’ancien président légitime Manuel Zelaya, chassé par le putsch de juin, arrivait à la fin de son mandat et devait partir en exil en Dominique. Ce départ à donné lieu à une démonstration de force de la résistance car ils étaient des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants, de vieillards à accompagner le président déchu à l’aéroport. Autre symbole fort : au moment de son départ Zelaya a confié l’Écharpe Présidentielle au peuple hondurien en résistance, cette dernière n’a pas été remise à Lobo nouveau président "élu".

Après des mois de lutte, les honduriens ne lâchent rien. Alors que c’était un peuple paisible à la limite apathique une conscience politique s’est réveillée dans tout la nation à la suite du putsch, et il sera difficile à l’oligarchie au pouvoir de l’ignorer. Il semble que le Honduras en soit à un tournant de son histoire, espérons que les puissants fassent preuve de raison et ne s’arc-boutent pas sur leur pouvoir à coup d’assassinats et de coups tordus, car le peuple hondurien ne leur pardonnera rien.


Discours de Juan Barahona sur la passation de pouvoir du Président José Manuel Zelaya Rosales vers le peuple hondurien représenté dans le Front National de Résistance Populaire.

Le Honduras a changé pour toujours. Notre peuple, aujourd’hui levé contre la dictature de l’ennemi oligarchique et impérialiste, est devenu un géant de la dignité, du sacrifice et de la conscience. Jamais avant dans notre histoire les secteurs populaires n’ont été plus unis, jamais avant n’a existé tant de conscience des droits des hommes et des femmes pauvres, jamais avant ne s’était montrée si clairement la nature exploiteuse, totalitaire et assassine de ceux qui ont été propriétaires de ce pays et qui tremblent aujourd’hui devant la force irrésistible de la Résistance Populaire.

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Photo : notre correspondant à Tegucigalpa (identité gardée anonyme)

Aujourd’hui, bien que nous le disions dans le fracas de la lutte et au moment même où les forces du retard assermentent leur nouveau prête-nom, nous pouvons affirmer avec orgueil que nous nous sommes éveillés et que nous sommes capables de construire notre avenir. Avant de continuer, permettez-moi un acte impératif et solennel : rappelons-nous des femmes et des hommes qui ont offert leur vie dans cette lutte, assassinés de manière lâche et traîtresse par les forces de terreur du régime de facto. Avec elles, avec eux, nous avons parcouru ensemble les rues, nous avons respiré les mêmes gaz envenimés, nous avons reçu la même mitraille, nous avons subit les mêmes prisons, la même humiliation. Mais également, avec elles, avec eux, nous écrivons les plus beaux passages de lutte et de résistance qu’ai connu notre patrie.

Le jour où leur coeur s’est arrêté, ils sont morts pour vivre éternellement dans nos coeurs et dans notre lutte ! Vive l’exemple des héros du peuple ! Sang des martyrs !... Graine de Liberté ! [1]

Pour elles, pour eux, nous jurons qu’il n’y aura pas de repos, que nous négocierons jamais les principes, que nous ne pardonnerons pas la trahison et que nous allons transformer ce pays pour qu’il soit libre, démocratique, juste et vraiment indépendant. Nous luttons pour l’installation d’une Assemblée Nationale Constituante Populaire qui est révolutionnaire et va au-delà des réformes tièdes qui laisseraient intact le système de privilèges grâce auquel les puissants vivent dans un luxe infini aux dépens de l’exploitation du travail des pauvres, du vol des biens publics et de l’extraction impitoyable des ressources naturelles.

Nous posons une nouvelle société, un être humain nouveau, qui n’exalte pas l’égoïsme comme valeur suprême, mais prétend au développement intégral de la collectivité. Nous aspirons à forger des personnes solidaires, qui ressentent les misères des autres comme les leurs propres et qui luttent pour éliminer les inégalités sociales que provoquent le capitalisme, le patriarcat et le racisme.

Nous nous battons pour une patrie libre sans ingérence externe, sans bases militaires qui servent à nuire à nos frères d’Amérique Centrale, sans les transnationales qui volent impunément nos richesses, sans les classes politiques qui reçoivent des ordres depuis l’Empire. Nous luttons pour l’intégration des peuples latino-américains et l’union de l’Amérique Centrale.

Ainsi l’ont rêvé José Cecilio del Valle, Cabañas, Visitación Padilla, Graciela García, José Martí, Juan Pablo Wainwrigh, Manuel Cálix Herrera, Sandino, Farabundo. Nos grands hommes et les grands leaders historiques du peuple hondurien et des peuples d’Amérique Centrale. C’était l’exemple de Morazán, notre référant le plus haut, qui bien qu’il eut vécu il y a 200 ans, nous a laissé la dignité et la droiture en legs, qui encore aujourd’hui est un affront pour les ennemis du progrès. Francisco Morazán [2] a été assassiné il y a 168 ans par une oligarchie rétrograde et lâche, complotant avec l’empire de son temps, comme le fait l’oligarchie hondurienne d’aujourd’hui.

Si Morazán vivait à notre époque, ses ennemis seraient dans le COHEP [3] et dans l’ANDI [4], ses ennemis porteraient les noms de Goriletti, Elvin Santos, de Pepe Lobo, de Carlos Flores, Adolfo Facussé, Rafael Callejas, Rafael Ferrari et les autres dont la longue liste qui donne la nausée rien qu’à la mentionner. Si Morazán vivait aujourd’hui, la classe politique qui usurpe les pleins pouvoirs de l’État enverrait contre lui l’armée et la police, comme ils l’envoient contre nous, qui poursuivons les luttes pour la souveraineté et la liberté de notre peuple.

Quelle grande différence avec "l’Armée protectrice de la loi" [5] qu’il commandait contre les oligarques de son temps ! Qu’est-ce que le général Morazán ressentirait s’il voyait les militaires et les policiers tirant contre des compatriotes désarmés, en broyant la vie des enfants et des personnes âgées, violant et outrageant les femmes et les petites filles sans défense, et torturant nos jeunes hommes ? Le digne Général mourrait de honte. Bien que nous ne l’ayons toujours su, jamais comme aujourd’hui il n’a été aussi clair que le corps des Forces armées ne sert pas à gagner des guerres, il sert seulement à accomplir des Coups d’État avec lesquels ils renversent des gouvernements légitimement élus, après avoir pris les ordres de son maître du nord ou de la minoritaire oligarque, exploitante et corrompue.

Il n’est pas lointain, le jour où ces généraux paieront leurs délits en accompagnant les entrepreneurs et les putschistes dans les prisons du Nouvel Honduras.

Mais aussi il est clair que derrière les ennemis locaux du peuple hondurien, se trouve l’ennemi numéro un de tous les peuples : l’empire nord-américain. Si elle n’avait pas disposé de son appui, cette oligarchie lâche n’aurait jamais osé faire ce putsch, défiant la majorité de la nation et dans une moindre mesure le monde.

Les fonctionnaires nord-américains sont si cyniques que, après avoir préparé en détail le putsch avec leurs serfs locaux, ils ont feint après être contre, en cachant leur vraie intention de légitimer la dictature grâce à la négociation tricheuse de (l’accord de) San José et grâce aux élections frauduleuses.

Maintenant, gonflés à bloc, les putschistes et son maître hypocrite du Nord, essaient de tromper les peuples et les gouvernements du monde en leurs faisant croire qu’ici il y a eu "des élections démocratiques".

Y a-t-il eu des élections démocratiques, compagnons [6] ? NON, ce qui a eu lieu ici a été une FARCE. Ils n’ont pas trompé le peuple hondurien, parce qu’ici nous nous connaissons et nous savons que deux pelés et quatre tondus sont allés voter.

Cependant, ils veulent tromper le monde. Ce qu’ils n’ont pas compté c’est que le monde a changé et si avant presque tous baissaient la tête, aujourd’hui beaucoup de peuples ont des gouvernements dignes qui ne s’agenouillent pas devant le dollar.

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Photo : notre correspondant à Tegucigalpa (identité gardée anonyme)

C’est pourquoi cette prise de possession bâtarde ne convient pas à la majorité des gouvernements du monde. Quelques uns, plus serviles sont venus. Ce rejet du monde est un triomphe pour notre lutte compagnons. Grâce à cette bataille ils n’ont pas pu faire un putsch exportable.

De toute façon, les putschistes suivent la route préparée par l’empire. L’étape suivante est d’essayer de nous arracher les conquêtes que nous avons obtenons durant le gouvernement du Président Manuel Zelaya. Les putschistes utilisent les médias à leur disposition, les chaires des églises conservatrices et les ONG, pour promouvoir un "Plan de Pays" qui est en fait seulement la continuité du modèle néolibéral, qui a plongé une grande quantité de habitants dans la pauvreté et qui a hypothéqué l’avenir de quelques générations d’honduriens et d’honduriennes.

Dans le fond ce à quoi ils prétendent c’est accomplir l’agenda du Coup d’État. Son objectif est de détruire le statut des enseignants, d’approuver un nouveau paquet fiscal pour plus d’impôts, pour laisser stagner le salaire minimum ou pour le descendre s’ils le peuvent, pour monter le prix des combustibles et les gains des transnationales, exporter nos ressources minérales, privatiser l’eau, piller nos finances, entre autres pestes. Puisque ces canailles ont organisé le putsch pour cela ! Pourquoi devrions-nous croire aux promesses d’une classe exploitante qui a déjà eu 30 ans pour démontrer que son système néolibéral fonctionne ? Comment prétendent-ils que le peuple ait confiance en un gouvernement composé de putschistes, de répresseurs, de voleurs, de pantins et de fumistes ?

On ne peut avoir aucune confiance en un régime qui s’impose à la pointe des baïonnettes. Le mensonge et la tromperie est sa norme. Il suffit de voir comment ont été fait "les jugements" mensongers entre eux pour qu’ils soient "lavés" de leur péchés et pour faire croire aux imprudents qu’ici rien il ne s’est rien passé. Peu de temps après ils disent au monde qu’ici tout est "harmonie" et "réconciliation", en dépit du fait qu’ils poursuivent et tuent des compagnes et des compagnons, malgré que plusieurs d’entre eux partent en exil et les autres sont menacés de mort chaque jour. Ils en arrivent au ridicule en faisant un show pour faire croire que la dictature de Goriletti s’est écartée du chemin.

Et comme ça ils veulent que nous nous proposions pour participer à leur "dialogue" ! La Résistance Populaire ne participera pas à cette farce du dialogue de l’oligarchie et encore moins à son gouvernement bâtard. Les putschistes n’ont plus de possibilité de tromper encore ce peuple qui a atteint un niveau de conscience supérieur à ce qu’il connaissait avant. La majorité des honduriens et des honduriennes savent que Pepe Lobo représente la continuité de la dictature, c’est la continuité du néolibéralisme, c’est la garantie de l’empire pour utiliser le Honduras comme base d’opérations militaires et son pari pour arrêter les processus de changement en Amérique Latine.

Pepe Lobo N’EST PAS NOTRE PRÉSIDENT, tout comme Goriletti ne l’a pas été non plus. Il est le "président" des Kaffati, Hándal, Facussé, Ferrari, Maduro, Callejas, entre autres. Il est le "président" des traîtres, des corrompus, des intriguants. C’est pourquoi, aujourd’hui l’Écharpe Présidentielle légitime n’a pas été donnée pas à Lobo. Celui qui la reçu c’est le peuple lutteur, le peuple digne. Aujourd’hui l’Écharpe Présidentielle a été donnée, au nom la majorité de la population : le Front National de Résistance Populaire ! [7] C’est, bien sûr, un honneur comme résistance de recevoir cette écharpe des mains du président légitime Manuel Zelaya, le seul qui fut élu par la volonté majoritaire du peuple.

Compagnes et compagnons, La Résistance ne reçoit pas cette écharpe comme un trophée ou une simple reconnaissance à son effort. Mais il le reçoit comme une très haute responsabilité : celle de représenter le peuple et d’obtenir que prévale la vraie démocratie participative et populaire.

Ajourd’hui, le chemin face à nous se présente plein de défi, le Front National de Résistance Populaire est déjà une force nationale avec des capacités impressionnantes de mobilisation et une sympathie irrésistible, mais il lui est nécessaire passer des étapes importants vers sa consolidation. Dès à présent la consigne est : Organisation ! Mobilisation ! Formation !

Ces trois axes de travail doivent être assumés par les noyaux de résistance dans chaque quartier, dans chaque communauté rurale, dans chaque centre de travail, et dans chacun d’eux doit primer la démocratie interne. Le FNRP doit canaliser les nécessités de groupes de paysans, d’ouvriers, d’indigènes, de noirs, les groupes LGTB urbain, les artistes, les marginaux urbains, les petits moyens micro entrepreneurs, des mouvements environnementalistes, des femmes, des organisations estudiantines, des forces politiques progressistes et démocratiques, des maîtres, des professionnels, des groupes des droits de l’homme, des églises populaires, et d’autres organisations. C’est-à-dire tous les secteurs exploités, oppressés et marginalisés de notre nation, sans aucune exception.

L’éventail d’idéologies qui composent le Front doivent assumer une attitude de débat sincère et mûr, l’unité dans la diversité est la caractéristique la plus précieuse que nous ayons jusqu’à aujourd’hui et il est nécessaire de la fortifier. Dans ce sens il est nécessaire de reconnaître le leadership et l’attitude de notre président Manuel Zelaya Rosales, qui est en arrivé à se sacrifier et à risquer sa vie pour lutter pour la démocratisation de notre patrie.

Aujourd’hui le Président Zelaya a vaincu les tentatives inutiles de casser sa volonté et de ternir son exemple. C’est aussi une manière digne de fermer le cycle durant lequel, pour la première fois depuis que les élections ont reprises dans notre pays [8], un président s’est approché des nécessités du peuple, a affronté les classes les plus conservatrices du pays, et a été capable d’assumer le calendrier des secteurs populaires. Comme ils sont petits ses ennemis ! Comme ils se sont montrés lâches !

Compagnon Président. Sachez que la Résistance vous apprécie comme leader incontestable, à votre retour vous trouverez un peuple en lutte, indéfectible, avec plus de valeur et plus d’envies de battre la dictature. Une résistance populaire également mieux organisée et plus consciente. Le peuple hondurien commence à partir de maintenant, une étape distincte dans la lutte pour la construction d’un nouveau pays.

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Photo : notre correspondant à Tegucigalpa (identité gardée anonyme)

Le Front National de Résistance Populaire, a pleine conscience du défi à relever et comme le dit littéralement son plan stratégique, il devra "se fortifier comme instrument de pouvoir populaire, pour la conquête du pouvoir, en construisant une nouvelle institutionnalisation pour la refondation de la République, pour le surgissement d’une nouvelle démocratie populaire à laquelle participons toutes et tous et nous sommes les protagonistes d’un État de justice sociale, pour garantir la solidarité, la liberté et l’indépendance, à travers une Assemblée Nationale Constituante qui formule et approuve la première Constitution politique faite par le peuple, avec une vision latino-américaniste."

Le chemin ne sera pas facile, il sera rempli d’obstacles et de sacrifices, mais nous avons la certitude qu’enfin nous triompherons face à l’oligarchie et ses maîtres impériaux. De notre côté nous avons l’appui du peuple, l’expérience de la lutte populaire et la conscience de la justesse de nos aspirations. Nous saurons répondre aux responsabilités qu’aujourd’hui nous assumons.

Vivez le peuple héroïque de Morazán ! Vive le Président Manuel Zelaya Rosales ! Vive le Front National de Résistance Populaire ! Vive l’Assemblée Nationale Constituante Populaire ! Nous résistons et Nous vaincrons !

FRONT NATIONAL DE RÉSISTANCE POPULAIRE

Tegucigalpa, M.D.C., le 27 janvier 2010

Voir également :
Honduras : La méga concentration de la Résistance dans le Toncontìn
Honduras : investiture putschiste de Lobo et exil de Zelaya
Honduras : la résistance célèbre une abstention très élevée
ainsi que nos autres articles sur le Honduras

Source : mail de la liste Red del Desarrollo Sostenible hondureño Traduction : Primitivi

Notes

[1] Sur ce point, un bon documentaire a été produit par AlbaTV "Honduras : Semillas de libertad" (Honduras : Semences de liberté) qui est entrain d’être sous-titré en français. Contactez-nous à primitivi[a]no-log.org pour plus d’information.

[2] voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Moraz%C3%A1n

[3] Le Consejo Hondureño de la Empresa Privada, conseil hondurien de l’entreprise privée. Équivalent du MEDEF français.

[4] Asociación Nacional de Industriales de Honduras, assocition nationale des industries du Honduras. En gros l’équivalent de l’UIMM en France.

[5] voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Moraz%C3%A1n

[6] Nous traduisons compañeros par compagnons plutôt que par camarades, trop connoté à notre goût. Car même si ici il est question d’un élan populaire de gauche il n’y a aucune référence au communisme en tant que tel.

[7] Lors de son départ en exil, Manuel Zelaya a remis l’Écharpe Présidentielle à la foule qui l’accompagnait pour lui dire adieu. L’Écharpe légitime, dans l’esprit de la population n’a donc pas été remise à Lobo, bien que lors de la cérémonie d’investiture ce dernier ai reçu une écharpe aux couleurs du Honduras. Mais pour le peuple hondurien celle qu’a reçu Lobo est l’Écharpe de l’Infamie.

[8] De 1972 à 1983, le Honduras fut gouverné par des militaires. Carlos Roberto Flores Facussé en devint le président le 27 janvier 1998.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 08:10

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  Léogâne revit peu à peu. Granma

PORT-AU-PRINCE, Haïti.- Fidel est né à Léogâne, assisté par le médecin haïtien Rodez Montumaire. Cet enfant respire la santé, a affirmé le spécialiste. De son côté, Fidel se chargeait, par des pleurs puissants et persistants, de faire savoir au monde qu’il était prêt à déployer sur cette terre des énergies inépuisables.


De longues files d’attente se forment pour la consultation médicale.


C’est sa maman, Clotilde, encore haletante, qui lui a choisi son prénom. En signe de reconnaissance, a-t-elle précisé, pour les soins reçus, car elle savait déjà que son médecin avait fait ses études à Cuba, et pour elle comme pour beaucoup de Haïtiens, qui dit Cuba dit Fidel.

Les Cubains présents sur les lieux de l’accouchement ont partagé sa joie: Clotilde et Fidel nous transportaient en pensée vers l’île bien aimée, tandis que la dextérité et le dévouement du Dr Rodez nous rappelaient ce que signifie l’exercice de la médecine à Cuba: «Je sous disponible à toute heure. Nous faisons en moyenne sept ou huit accouchements par jour. La nuit dernière, je dormais quand quelqu’un est venu m’annoncer une urgence: une maman attendait devant la porte du salon de campagne. A mon arrivée, le bébé avait déjà sorti la tête. J’ai pu le prendre à temps et aujourd’hui, la mère et l’enfant sont sains et saufs.»

Rodez, le seul spécialiste en obstétrique de l’hôpital de campagne de Léogâne, parle parfaitement l’espagnol, ce qui suscite l’étonnement. «Je suis marié à une très belle femme de Santiago de Cuba, nous confie-t-il. Elle s’appelle Idelis Machado, et nous avons deux enfants à Cuba : Carlos et Liss Mariam.»

- Alors, vous êtes cubain…

- Non, je suis haïtien, mais aussi cubain…


L’HOPITAL DE LEOGANE


La ville de Léogâne se situe à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Port-au-Prince. Les secousses sismiques s’y sont fortement fait sentir le 12 janvier. Des centaines d’immeubles se sont écroulés, dont ce centre universitaire dont il ne reste aujourd’hui que trois vastes plaques de béton superposées.

Les médecins cubains sont arrivés jusqu’ici avec leur petit hôpital de campagne. Son directeur, le Dr Jorge Balceiro, explique que les soins ont débuté le 16 janvier, dans des conditions plus que précaires. Aujourd’hui, 42 coopérants y travaillent. Le premier jour, il a fallu effectuer 17 amputations, dans un climat de panique. «Le chaos était total. Aujourd’hui, nous avons une équipe de spécialistes en médecine interne, en soins intensifs, en pédiatrie, en gynéco-obstétrique, en psychiatrie, en anesthésie, en orthopédie, et nous venons tout juste de recevoir une équipe de rééducation.»

«A nous tous, nous voyons environ mille patients par jour, sur le terrain ou à l’hôpital. On s’occupe maintenant davantage de pathologies infectieuses et contagieuses, surtout chez les enfants, qui présentent des maladies diarrhéiques ou respiratoires. Nous suivons aussi les séquelles des traumatismes, en particulier les patients qui ont été blessés ou amputés», informe Balceiro.

L’équipement de l’hôpital de campagne ne laisse rien à désirer, avec un bloc opératoire, des salles pré et post-opératoires, un laboratoire clinique, des services de radiologie, d’échographie et de stérilisation.

A notre arrivée, la salle de rééducation venait tout juste d’être montée et dotée d’équipements modernes. David, Angel et Rafael, trois jeunes licenciés en thérapie physique et rééducation, commençaient à recevoir des patients, sans avoir pris le temps de se reposer de la fatigue du voyage.


LA PSYCHIATRIE AUSSI


Les médecins cubains veillent de près à la santé mentale des patients. Les peurs-paniques et les traumatismes psychologiques occasionnés par le puissant séisme (7,3 sur l’échelle de Richter) sont de plus en plus perceptibles.

Balceiro est lui-même psychiatre. Il estime que la population haïtienne a été durement éprouvée: l’angoisse, la dépression, les troubles dissociatifs sont de plus en plus notoires. Les gens ont peur d’entrer dans un espace couvert, ils craignent encore les répliques.

«Avec le temps la situation va empirer, parce que les réactions de deuil s’ajoutent à ces problèmes. Dans un premier temps, les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont tout perdu, c’est quand ils en prennent conscience que les formes les plus sévères de dépression apparaissent.»

«Les enfants aussi nous inquiètent, poursuit le Dr Balceiro: leurs jeux sont souvent violents, ils sont irritables, agités, pleurent souvent. C’est leur manière à eux de manifester leurs troubles psychologiques.»

Une équipe de psychiatres cubains est donc venue à Haïti, dirigée par le Dr Cristobal Martinez, chef du groupe national de psychiatrie infantile. Il est vital de rendre aux enfants leur école, leurs loisirs, car le séisme a aussi emporté cela, avec le reste.


LE CAMP, A QUELQUES KILOMETRES


A la sortie de Léogâne, on voit de loin ondoyer un drapeau vénézuélien. Il indique l’emplacement du camp Simon Bolivar, où près de deux mille personnes ont trouvé refuge. Des tentes remplacent aujourd’hui peu à peu les draps soutenus tant bien que mal par des structures de fortune pour protéger les gens du soleil et de la fraîcheur nocturne.

Des dizaines de jeunes Vénézuéliens plantent des pieux pour monter de grandes tentes. Ils portent des uniformes militaires mais pas d’armes. L’Unité de la tâche conjointe de Haïti est conduite par le commandant Victor Guerrero, qui explique: «Cette unité s’est constituée sur l’ordre du commandant Chavez. Elle compte 150 soldats et sa mission est de construire des camps pour sinistrés.»

Guerrero explique que les tentes reçoivent chacune une trentaine de personnes, à peu près quatre familles. Des lits pliants et des couvertures sont distribués. Ceux qui y trouvent refuge auront accès à l’eau, à l’alimentation et aux sanitaires.

Les soins médicaux sont à la charge des jeunes du Bataillon 51. Juan Carlos Lara, de Tachira, en fait partie; il précise que les jeunes médecins appartiennent au premier groupe de médecins vénézuéliens diplômés à l’Ecole latino-américaine de médecine de Cuba.

Mais les projets vont encore plus loin: quatre nouvelles tentes en cours de montage serviront de salle de classe pour alphabétiser les illettrés. Elles seront électrifiées: les cours pourront être ainsi suivis sur les écrans de télévision. Les enseignants cubains arriveront bientôt avec des cahiers en créole et une folle envie de mettre la main à la pâte.

Il est prévu de commencer les cours ce mercredi 3 février. Granma sera présent sur les lieux. Car il nous faut revoir Lionel, Jean-Louis et Jeannette. Nous les quittons heureux d’avoir trouvé un toit, nous les retrouverons encore plus heureux de pouvoir enfin apprendre à lire et à écrire.
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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 07:38

mision_milagro.jpg

De façon abrupte et unilatérale, le gouvernement de Panama, présidé par le chef d’entreprise Ricardo Martinelli a donné pour terminé l’accord de coopération médicale et ophtalmologique, connue internationalement sous le nom d’Opération ou Mission Milagro (Miracle en français) et dont le but est d’améliorer ou de rendre la vue gratuitement à des personnes ayant des bas revenus.

Le gouvernement panaméen met ainsi fin à un projet à caractère profondément humaniste qui, dès le début de son application, en mars 2007, a permis d’opérer 44 486 Panaméens de diverses affections dont les cataractes, le Pterygium, la rétinopathie du diabétique, les dégénérescences rétiniennes périphériques et le Glaucoma à angle étroit.

Les opérations ont été faites au Centre Ophtalmologique “Omar Torrijos Herrera”, situé à l’Hôpital Luis “Chicho” Fábrega, de la province de Veraguas, mais avant cela, 5 229 autres patients avaient été opérés à Cuba ce qui porte à presque 50 000 le nombre de personnes qui ont bénéficié de ce programme sans avoir à débourser un seul centime.

Malgré ces chiffres, l’Opération Miracle était loin d’atteindre ses objectifs à Panama où, selon l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, rien qu’à cause des cataractes, 32 000 personnes souffrent de cécité dont la moitié des deux yeux.

Cependant, le 5 janvier, sans aucun avis préalable, le ministre panaméen de la santé, Felix Bonilla a lancé un programme appelé « Vision 20-20 pour remplacer la coopération cubaine dans ce domaine.

Dans un communiqué, l’Ambassade de Cuba dans ce pays a mis l’accent sur le fait que durant les 26 jours qui se sont écoulés… elle a eu la certitude, au cours de plusieurs rencontres avec de hauts responsables panaméen, qu’il n’existe ni confusion ni malentendu d’aucune sorte et que cette décision unilatérale qui s’écarte de ce que stipulent les clauses 10 et 12 de l’Accord en vigueur, est irrévocable ».

Ce n’était donc pas une mesure hâtive et irréfléchie prise par un fonctionnaire distrait, mais la volonté explicite d’un gouvernement incapable d’évaluer l’impact social et humain très positif d’un programme totalement étranger à une quelconque orientation politique ou idéologique car il est basé strictement sur des principes solidaires.

Mais ce n’est pas la première décision controversée des actuelles autorités panaméennes. Auparavant, le Président Martinelli avait décidé le retrait de son pays du PARLACEN, le Parlement Centraméricain, posant ainsi une autre pierre sur le chemin de l’intégration en Amérique Centrale. Il est vrai que le Parlacen est une institution ayant de sévères imperfections, mais ce qu’il faut c’est l’améliorer, et jamais le détruire.

C’est ce gouvernement qui a justifié le putsch au Honduras, resserré des relations avec le régime de Micheletti, donné son aval aux élections qui ont servi à blanchir les putschistes et il a été, de plus, le seul Président centraméricain à assister à l’investiture de Porfirio Lobo.

Ignorant les traces encore fraîches des bombardements sanglants des Etats-Unis contre la Ville de Panama le 20 décembre 1989 qui ont fait des milliers de victimes innocentes, il a autorisé le retour de l’armée étasunienne dans au moins deux bases militaires, l’une à Bahia Piña, à la frontière avec la Colombie et l’autre à Punta Coca, dans l’Ouest du pays.

Donc tandis que la volonté d’intégration, la coopération et la lutte pour la souveraineté se renforcent dans la région, Ricardo Martinelli se laisse emporter, de très bon gré, par les vents qui soufflent du Nord et il s’efforce de plus en plus de démontrer que, en matière de politique et de sensibilité sociale, il est devenu un exemple clair du fait qu’il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

 

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 13:18
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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 12:37
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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 19:42
no-mas-uribe-1-246x300.jpgHernán Cano

(Traduction ARLAC)


“Il faut s'opposer aux bases étrangères dans la région, prendre toutes sortes d'initiatives et isoler les gouvernements qui favorisent l'installation de ces bases”, a affirmé le sociologue et politologue argentin Atilio Borón à son arrivée au Venezuela, invité par le gouvernement du président Hugo Chávez, par l'intermédiaire de la Cantv, société publique de télécommunications du Venezuela.

Lors d'une rencontre avec les médias du Venezuela, Borón, qui vient de recevoir à Cuba le Prix international de l'Unesco José Martí, a parlé, entre autres, de la crise mondiale du capitalisme, de l'importance du renforcement des organisations de base au Venezuela et de l'escalade belliciste qui menace de déclencher une guerre dans la région.

“Il ne peut y avoir aucune ambiguïté ni aucun doute quant à l'objectif des bases militaires des États-Unis dans la région : elles constituent un appui fondamental au sol pour la pleine participation des unités de l'armée nord-américaine, non pas à la lutte contre le trafic de drogue ou la guérilla, mais à un déploiement militaire dans cette zone où il est très facile de prévoir que la Colombie va procéder à des actes de provocation visant à engendrer une guerre avec le Venezuela”.

Le politologue argentin a fait état des négociations que mènent les présidents des États-Unis, Barack Obama, et de France, Nicolas Sarkozy, en vue de l'utilisation d'une base militaire située en Guyane française, ce qui accroît la menace réelle contre le Venezuela bolivarien. “Si on regarde la carte, on voit que le Venezuela est entouré, d'abord depuis la Colombie, puis de Aruba et Curaçao ; si maintenant ils s'établissent à Cayenne tandis qu'au sud, nous avons les deux bases militaires qui existent déjà au Paraguay, il n'est pas besoin d'être paranoïaque pour se convaincre que le Venezuela est encerclé par des bases et des troupes militaires de la grande puissance impérialiste mondiale”, a-t-il soutenu.

Pour Borón, ce plan mis en oeuvre pour encercler le Venezuela puis s'emparer ensuite des richesses naturelles du sud du continent ne peut être modifié par le président Obama. “S'il y a quelque chose qui a été démontré ces derniers mois, c'est qu'Obama représente le gouvernement transitoire des États-Unis, qui n'est pas en mesure de s'opposer aux grandes orientations politiques et idéologiques établies par le gouvernement permanent des États-Unis. Obama a poursuivi les politiques de Bush, il a gardé le même secrétaire à la Défense, renforcé l'engagement des États-Unis en Afghanistan, accru le budget militaire, maintenu l'activation de la IVe Flotte, de sorte que je n'ai jamais espéré, comme certains, qu'Obama serait un facteur de changement. J'ai toujours dit que c'était une nouvel Oncle Tom, un afro-descendant qui agit en pensant comme les Blancs, je crois qu'Obama, c'est exactement cela”.

Uribe est pieds et poings liés par les fiches le concernant

“Uribe est un personnage qui est pieds et poings liés, parce que la fiche concernant ses liens avec le narcotrafic et la fiche relative à ses liens avec les paramilitaires font de lui un personnage tel que, si les États-Unis lui demandent soixante-dix fois sept bases militaires, il va les donner parce qu'il sait que s'il ne le fait pas, son destin sera celui de Manuel Antonio Noriega, l'ancien président de Panamá et collaborateur de la CIA, emprisonné aux États-Unis où il purge une condamnation à vie”.

Selon Borón, c'est une des raisons pour lesquelles le président colombien veut “être réélu à tout prix”. “Le Congrès colombien, qui a approuvé il y a quelques jours la réélection de Uribe, est constitué dans sa vaste majorité de deuxièmes et troisièmes suppléants des membres élus du Parti Libéral, la plupart de ceux-ci étant en prison ou en procès en raison de leurs liens avec le trafic de drogue. Nous sommes en présence d'un processus de réélection absolument illégitime et nous voyons comment la presse laissé de côté cette affaire”, a-t-il affirmé.

Approfondir les changements

Interrogé sur les moyens de contrecarrer l'avancée belliciste dans la région et de renforcer la construction du socialisme en Amérique latine, le directeur du Programme latino-américain de télé-enseignement des Sciences sociales (PLED) a été catégorique.

“Premièrement, il faut renforcer tous les mécanismes de participation populaire. Si le socialisme triomphe comme alternative, ce ne sera pas grâce à la clairvoyance de quelques analystes ou théoriciens, ni aux grandes orientations des partis ou institutions de l'État ; ce ne sera possible qu'en cas de forte impulsion donnée à la participation populaire et de manifestation claire de cette participation populaire dans tous les domaines de la vie sociale. Il s'agit d'un projet éminemment collectif ; s'il n'est pas collectif, même avec les meilleures intentions, il va échouer”, a-t-il déclaré.

En ce qui concerne les difficultés que traversent certains gouvernements de la région, comme ceux de l'Argentine, du Brésil et du Chili, qui n'ont pas engagé de grandes réformes sociales et politiques, et dont la continuité est menacée par des coalitions ou des candidatures de droite, Borón a soutenu que les peuples “envoient un message très clair : les gouvernements qui engagent des processus de changement de nature à démocratiser l'économie, la politique et la culture sont récompensés par le vote populaire ; en revanche, les gouvernements qui s'arrêtent à mi-chemin seront probablement remplacés par des formules qui se situent à leur droite”.

“C'est évident dans le cas du Chili, où la Concertation est étouffée, morte, et où l'alternative est malheureusement un fils du pinochetisme tel que Sebastián Piñera. Dans le cas du Brésil, nous connaissons tous les difficultés énormes auxquelles est confronté le président Lula pour dégager une candidature qui bénéficie de l'appui populaire afin de battre le candidat de la droite, José Serra. Dans le cas de l'Argentine, le kirchnerisme est un phénomène en déclin et tout laisse craindre qu'à partir de 2011 s'installe en Argentine, non pas une droite radicale comme Sebastián Piñera, mais bien un plus grand penchant vers la droite. Enfin, en Uruguay, nous allons voir si le ticket Mujica-Astori pourra triompher au premier tour ; en cas de second tour, il pourrait être très difficile de vaincre une coalition de droite regroupée autour de la figure de Lacalle”.

Après avoir qualifié la crise mondiale du capitalisme comme la plus grave et la plus vaste de toute son histoire, une crise qui englobe d'autres crises de nature énergétique, alimentaire, écologique, etc., Borón a appelé à approfondir le débat sur le socialisme en tant qu'alternative. “Ou nous changeons le système, ou l'humanité est au bord de sa propre destruction. Mais quand nous parlons de l'agonie du capitalisme, ce n'est pas nécessairement le socialisme qui se présente, non, il se peut que ce soit une forme pire d'organisation, plus despotique, plus cruelle et plus sauvage”.

“C'est un régime sauvage, mais s'il n'y a pas d'alternative socialiste supérieure, le résultat peut être une barbarie pire encore”, a-t-il conclu.

 

Rebelión:

www.arlac.be

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 13:24
arton9881-523fd.jpgVous vous en doutez, si j’ai assisté à la manifestation de ce 23 janvier, ce n’est que par considération purement journalistique visant à décrire le plus fidèlement le déroulement d’un de ces rassemblements dont la vocation n’est que d’appuyer la dictaturrrrrrrrrrrrrrre. On m’a prévenu d’ailleurs, un ami bien informé m’a dit qu’il avait entendu un de ses cousins dire qu’un ami a lui avait vu des militaires entrer dans les maisons pour forcer les gens à aller manifester. Une source sûre.

Ainsi donc, suivant l’appel du Gouvernement, je me rends deux heures après le départ de la manifestation sur le point d’arriver, à proximité du centre-ville. Evidemment, je n’ai pas été surpris de voir qu’il n’y avait personne, que c’était tout juste à moitié vide, et qu’il n’y même pas de personnalité politique sur l’estrade. Les "gens" aux alentours m’ont dit que c’était parce que la manifestation n’était pas encore partie.

Rassuré sur la véritable capacité de mobilisation de ces socialo-communistes rouges à casquettes, je me dirige vers le centre ville histoire de déguster un entremet au restaurant français le plus proche.

Le problème c’est qu’à cause de ces Jean-foutre, toutes les rues étaient bordélisées. Tous les deux cents mètres, un petit groupe écoutait un muezzin bolchevique faisant le sermon en criant des "Viva Chavez" et autres signes d’aliénation collective. A certain moment on croirait presque qu’il y a une manifestation, mais je ne me laisse pas avoir, je sais bien que cela ne peut être vrai.

Sur les coups des 14h, je me décide à retourner sur le point d’arrivée de l’action : la place O’Leary.

Et là, je ne sais pourquoi, mais les gens se sont unis pour m’empêcher de passer ! Impossible d’approcher plus près. Certains arguaient du fait qu’il y avait trop de monde. Sottise ! Je vois bien qu’il restait encore de l’espace au beau milieu de la fontaine.

Bien décidé à ne pas me laisser abattre je me fraye un passage, en m’offrant au passage un casquette couleur locale, histoire de m’infiltrer au cœur de la populace sans être identifié.

Après moult coups de coudes et de fesses et un certain nombre de pieds écrasés, j’arrive enfin à 4 mètres des barrières marquant la fin du territoire autorisé. Devant moi une pancarte : "Je donnerais tout pour pouvoir t’embrasser". J’ai cru un instant qu’il s’agissait de moi. Dommage.

Il est 15h.

Venue du fond de l’avenue, à présent toute aussi bondée que là où je me trouve, descend une camionnette avec à son bord un type, qui fait des signes de la main. Il semble que cette personne relève d’une certaine importance étant donné le mouvement d’hystérie collective qui se déclenche à sa vision.

Enfin, hystérie serait un mot beaucoup trop faible, ça crie, ça hurle, ça court vers la camionnette, sans se préoccuper des risques importants qu’il y a à se faire écraser sous un pneu.

Le type perché sur le toit de la camionnette sourit, et quand il regarde dans la direction de quelqu’un, celui-ci hurle. Rarement on a vu pareil spectacle, sauf peut être à Rome avec Jean Paul IV.

La voiture passe devant moi, sans laisser le temps aux journalistes aux alentours de poser une seule question au type. Quel toupet !

Et puis des balcons aux alentours, des gens balancent des confettis. Enfin le type arrive sur l’estrade.

Les gens hurlent des cris animaliers tels "Uh Ah, Chavez s’en va pas"

Et voila que le type commence à prendre la parole en chantant l’hymne national. J’en suis désormais sûr, il y a un grand péril nationaliste ici. La preuve ? Tout le monde chante autour en coeur, plus ou moins juste (ne peuvent-ils pas prendre des cours de chant à la fin ? C’est agaçant pour les oreilles sensibles)

Il enchaîne avec deux trois autres chansons connues également du public. Je commence à comprendre qu’il s’agit d’un amuseur public. En attendant, je suis comprimé entre une "représentante de la Mission santé" et un membre du "Front national (raciste ?) paysan Ezequiel Zamora". Je révise ma Bible, Ezequiel était une figure maléfique de l’Ancien Testament. Difficulté à respirer, mais je dois rester, pour l’honneur de l’information juste et équilibrée.

Et puis il commence son discours, sous les cris toujours plus animaliers d’une foule qui ne l’écoute pas. Enfin ils se taisent (c’est agaçant vraiment), les quelques groupies à l’avant daignent baisser leur drapeau pour permettre aux autres groupies de voir le spectacle. Bon le type parle, parle, parle ; en fait de parler, il se répète un peu beaucoup. "Vive les femmes, vive la révolution, vive la socialisme !" Apparemment, ce qu’il raconte a un peu d’impact sur la foule qui crie de plus belle. Au-dessus de lui, un écran géant montre le type, puis montre la foule. Il semble qu’il y ait du monde.

Décidé à rendre compte de la réalité de la supercherie (puisque tout ceci est une mise en scène bien entendu).

Je remonte les avenues adjacentes. Non, elles sont vraiment bondées. L’autre avenue ... aussi, sur encore 200 mètres. Et plus bas ? Egalement. Mais il y a vraiment des centaines de milliers de personnes dans la rue ?

Avec toute la mauvaise volonté que l’on peut admettre vis-à-vis de ce genre de sauterie, il faut admettre que oui, il y a vraiment tout ce monde. Et les trois quarts d’entre eux portaient des t shirts, casquettes, drapeaux, rouges, signe qu’ils ne sont pas tout à fait inconscients de pourquoi ils sont là. Mais bon dieu, rentrez chez vous, ça ne sert à rien, vous ne passerez pas à CNN, qu’est-ce que vous croyez ? Vous ne vous rendez pas compte que vous êtes en train d’appuyer démocratiquement une dictature sanguinaire qui outrepasse la liberté de consommation et de spéculation ?

Alors bon, résigné, découragé par tant d’acharnement à détruire ma haute et juste pensée journalistique, je m’en vais, suivant une des avenues, toujours bondée, en fait, on peut croiser des manifestants pendant encore près d’un kilomètre. 1h plus tard, arrivé à mon logis, je regarde Globovision, la véritable télévision : il semble qu’il n’y a pas eu de manif place O’Leary aujourd’hui, seulement un rassemblement de l’opposition dans les quartiers de l’est, avec un très très très grand succès. Je regarde les images ... comparativement, c’est quand même un bel un échec pour les forces de la liberté.

Et puis finalement je me rassure, puisque je sais pertinemment que demain l’on ne verra que cette seconde manif là dans les médias occidentaux et nullement la première.

Re-motivé, et bien décidé de rendre compte de la réalité objective d’un pays dictatorial sans liberté d’expression j’entame mon article à paraître demain qui s’intitulera : "Malgré les pressions du régime, la population du Venezuela a boycotté massivement la parade militaire du dictateur".

Qui ira vérifier ?


En direct de Caracas, JPL, pour Le Monde. PCC : Grégoire Souchay.

http://escapades-bolivariennes.blogspot.com/2010/01/ceci-nest-pas-un-soutien-populaire.html

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 07:39

lula-chavez-580x435.jpg

Sur cette photo ils ont l'air plutôt épuisé, non? (photo cubadebate)

Faut bien dire que c'est un vrai challenge que de construire cette nouvelle union régionale, il leur faut vraiment beaucoup de volonté politique !

Mexico, 23 février, (RHC)--. Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a proposé son homologue brésilien, Luiz Inacio Da Silva « Lula » au poste de secrétaire général de l’organisation régionale que doit créer le Sommet de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

Le nouveau mécanisme d’intégration, encore sans nom, doit se concrétiser au prochain Sommet prévu, le 5 juillet 2011, au Venezuela.

Devant les 25 Chefs d’Etat et de gouvernement présents au Sommet de Cancun, Hugo Chavez a fait l’éloge des résultats de la gestion de Lula comme président du Brésil.

« Lula a reçu le Brésil presque sans réserves et il est sur le point de le remettre comme un des pays les plus riches du monde » a-t-il signalé.
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