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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 07:47

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Par Reynaldo Henquen

Caracas, 6 août, (RHC).- Le Président Hugo Chávez a appelé les socialistes vénézuéliens à l’unité pour approfondir le processus de changements entrepris en 1999.

Il a signalé que l’unité est un facteur clef pour obtenir la victoire dans ce défit immédiat que devra relever la Révolution, les élections de 2012, auquel il sera le candidat du PSUV, le Parti socialiste unifié du Venezuela.

"Nous avons besoin d’un parti et d’un peuple unis pour mettre en déroute les putschistes et gagner avec un large avantage les élections, démontrant ainsi à l’Empire, qu’ici c’est le peuple qui gouverne- a déclaré le président lors d’une conversation téléphonique avec des militants du PSUV réunis dans l’état de Miranda.

Hugo Chavez a d’autre part annoncé lors d’un contact avec Venezolana de Televisión qu’il avait demandé un nouveau permis à l’Assemblée Nationale pour se rendre à Cuba où il se soumettra à une nouvelle séance de chimiothérapie.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 07:36

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Compte-rendu publié par le PC Vénézuelien

 

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le président a salué les 526 délégués nationaux et 43 représentants internationaux qui participent au XIVème Congrès du Parti communiste vénézuelien (PCV), qui se tient dans le contexte du 74ème anniversaire du PCV.

 

Le président de la république, Hugo Chavez Frias, a déclaré ce jeudi que l'alliance du processus révolutionnaire avec le Parti communiste vénézuelien (PCV), bien au-delà du conjoncturel, est une nécessité historique.

 

« Notre alliance va bien au-delà du conjoncturel, c'est une nécessité historique que nous devons continuer à construire », a affirmé le président lors d'une brève participation téléphonique pour l'ouverture du XIVème Congrès du Parti communiste vénézuelien, qui s'est tenue dans la salle de conférence du Parc Central.

 

Dans son discours, le chef de l’État a remercié les militants du PCV « pour leur soutien de toujours »et a confirmé son appui à cette formation politique.

 

Il a réaffirmé que les États-Unis étaient plongés dans une crise capitaliste, moment propice pour passer à l'offensive, une occasion selon lui à saisir pour construire des modèles alternatifs.

 

« La voie (vers le socialisme) est pleine de contradictions et de dilemmes, mais c'est la nôtre, nous mettons le cap vers une nouvelle hégémonie », a souligné le Chef de l’État.

 

Il a rappelé que 2011 marque le septième anniversaire de la déclaration du caractère socialiste et anti-impérialiste de la Révolution bolivarienne, née comme le fruit d'un enchaînement d'événements qui ont émaillé une voie « qui est encore pleine de contradictions, de doutes et de dilemmes, mais qui continue à avancer ».

 

Par ailleurs, le président Chavez a annoncé qu'il entamera d'ici quelques heures la deuxième phase de sa chimiothérapie. « C'est une bataille que je remporterai avec l'aide de vous tous, la solidarité du peuple vénézuelien et des médecins vénézueliens et cubains. Je vivrai pour que, tous ensemble, nous continuions à construire la patrie socialiste », a-t-il affirmé.

 

Un total de 526 délégués nationaux et 4 représentants de 31 organisations venant de 28 pays des cinq continents participent à ce Congrès, intégré dans les célébrations du 74ème anniversaire du PCV.

 

La cérémonie d'ouverture a vu la présence du vice-président de la République, Elias Jaua Milano ; du président de l'Assemblée nationale (AN), Fernando Soto Rojas ; du ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro ainsi que de la députée Cilia Flores, des dirigeants du PCV ainsi que d'autres personnalités de la vie politique nationale et internationale.

 

Vidéo de l'intervention de Hugo Chavez: http://www.youtube.com/watch?v=mgPl__SFxBM



Légende de la photo : le président Hugo Chavez avec le secrétaire-général du PCV, Oscar Figuera, en novembre 2009

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 10:01

Capture-9.JPGCapture 9

siteon0-2936cSuite à la venue du journaliste Hernando Calvo Ospina, au dernier Salon du livre et des cultures du Luxembourg, un projet d’édition a vu le jour. Le CLAE vous propose, par une démarche collective et solidaire, d’apporter votre aide à l’écriture et à l’édition collective de son prochain livre. Ce projet d’édition par souscriptions permettra d’apporter une avance financière pour les démarches, le voyage en Equateur et les frais de traduction nécessaires pour la rédaction du livre  « CALLA Y RESPIRA ».

Nous vous proposons de verser 30€ minimum. Une centaine de souscripteurs au minimum est nécessaire. Cette somme permettra de financer le projet de cet écrivain et vous donnera droit à un exemplaire de son livre à sa parution, qui devrait avoir lieu en mars 2012, pendant le prochain Salon du livre et des cultures du Luxembourg.  Vous pouvez aussi verser, dans la mesure de vos possibilités, une somme plus importante.

Vous serez informé au fur et à mesure de son périple sur son blog : http://hcalvospina.free.fr/spip.php?rubrique13

Pour apporter votre soutien à ce projet d’écriture solidaire avec Calvo Ospina  il vous suffit d’effectuer un virement de 30 € minimum sur le compte chèque postal au Luxembourg du CLAE Services asbl,  IBAN LU32 1111 0184 5121 0000, (CODE BIC : CCPLLULL pour les virements en dehors du Luxembourg) avec la mention : Soutien Calvo Ospina.

A la sortie du livre, vous recevrez une invitation à venir retirer un exemplaire au Salon du livre et des cultures du Luxembourg en mars 2012. 

 

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 10:00
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Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

L’oligarchie aurait voulu le brûler et nourrir la flamme avec ses disques. Les petits bourgeois de gauche le considéraient comme un « opium du peuple » de plus. Parce que c’était un chanteur de la marginalité ou plutôt de la majorité. Pour les ouvriers, les noirs, les chômeurs, les tueurs, les maîtresses de maison et les putains, il était un roi. Ses boléros, guarachas, mambos et sons étaient à l’honneur lors des anniversaires, des mariages, des fêtes populaires et dans les bars « mal famés ». On le vénérait.

Quand les intellectuels qui se disaient révolutionnaires mirent enfin un pied dans les quartiers du « lumpen prolétariat », ils essayèrent d’y imposer le style musical de la Nueva Trova pour le remplacer. Ils n’y parvinrent pas : le rythme de la Nueva Trova était trop lent et n’avait pas l’odeur de la rue. Par contre, l’inverse se produisit : au petit matin, dans les quartiers chics, dans les appartements de ceux qui se disaient « progressistes », on écoutait ses chansons en même temps que celles des Inti Illimani et de Pablo Milanes. « Vis comme je vis si tu veux être bohême, de bar en bar, de verre en verre » était repris en chœur. Ils chassaient leur sentiment de culpabilité en se sentant ainsi proches du peuple.

Lui, c’était Daniel Santos, l’un des représentants les plus exceptionnels des rythmes populaires dansants des Caraïbes latines.

Il vit le jour le 5 février 1916, à Santurce, Porto Rico. Son père charpentier et sa mère couturière vivaient dans une telle misère qu’il fut obligé d’arrêter l’école pour cirer des chaussures dans les rues. Il avait neuf ans quand il arriva à New York avec sa famille. Comme la pauvreté les poursuivait, il quitta le foyer cinq ans plus tard pour travailler coûte que coûte : à vendre des glaces et du charbon, nettoyer les rues ou même déboucher des égouts. Et chemin faisait, comme il le dit dans une chanson, il devint aussi un jour « musicien, poète et fou ».

La légende raconte qu’un jour, tandis qu’il chantait sous la douche, un musicien appartenant à un trio passait par là et entendit sa voix qui retentissait jusque dans la rue. C’est sur le pas de sa porte, recouvert d’une serviette, qu’il accepta de faire partie du groupe. Ainsi commença sa vie de chanteur. En 1938, au Cuban Casino, il fit la connaissance du compositeur portoricain Pedro Flores, qui le recruta dans son quartet et le mena sur le chemin de la gloire.

Il a fait l’objet de centaines d’articles et de chroniques, ainsi que de livres et de documentaires filmés (1). La plupart se sont focalisés sur son parcours musical et sur sa vie désordonnée, mêlant alcool, femmes et bagarres, et ont réussi à occulter un autre aspect de sa vie. C’est ainsi que des déclarations comme celle-ci ont été passées sous silence :

« Moi j’entre dans n’importe quel quartier du monde, car on y parle une langue commune, la langue de la pauvreté, et même s’il y a des tueurs, des drogués, des putains ou des contrebandiers, ils me respectent toujours. Pour les autres, ce sont des quartiers mal famés, pas pour moi. Je sais ce qu’ont vécu ces gens parce que je suis né là-dedans, merde ! Je suis né pauvre et au pauvre revient la faute de tous les maux, mais ce n’est pas comme ça. Il y a des personnes nobles dans ces lieux de douleur (...) Je connais tous ces quartiers d’Amérique Latine, j’ai été dans tous leurs bars, j’ai bu avec tous leurs ivrognes (...) Dans ces endroits, il y a peu d’argent, et là où il y a peu d’argent, il y a de la délinquance, il le faut, il faut voler. C’est ça la réalité de ces secteurs marginaux qui ont tant contribué au développement de la musique populaire latino-américaine... »(2)

Porto Rico étant une colonie étasunienne, pendant la Deuxième Guerre mondiale, des milliers de jeunes durent partir au front. En 1941, Daniel enregistra « Despedida » (Les adieux) où il racontait l’histoire d’un soldat laissant sa fiancée et sa mère malade. Ce fut un très grand succès, tandis que le chanteur était dans la même situation. A son retour, il intégra le Parti Nationaliste de Porto Rico, se ralliant au leader indépendantiste Pedro Albizu Campos (1893-1965).

A cette époque, il interpréta une série de chansons avec un fort contenu révolutionnaire, dont beaucoup avec Pedro Ortiz Davila « Davilita ». Ces paroles assorties à de savoureux rythmes dansants eurent un impact immédiat et massif. Mais face à la pression étasunienne « Hermano Boricua » (Frère portoricain), « Himno y Bandera » (Hymne et drapeau), « Patriotas » (Patriotes), « Yankee, go home » furent rapidement supprimés des ondes. Et le militantisme politique de Daniel Santos lui créa des problèmes avec le FBI.

Yankee go home (avec Davilita)

Si mi pobre Puerto Rico

Es libre y es asociado

Por qué no lo han respetado,

Como se respeta a un socio

Cuando se habla del negocio,

Ese de la independencia (…).

¿Por qué no se llevan sus aviones ?

¿Por qué no se llevan sus cañones ?

¿Por qué no se llevan sus matones ?

¡Y se van de aquí !

¡Fuera yankee, go home, fuera yankee ! (…)

Traduction :

Puisque mon pauvre Porto Rico

Est libre et associé

Pourquoi ne l’ont-ils pas respecté,

Comme on respecte un partenaire

Lorsqu’il s’agit de cette affaire d’indépendance, (…)

Pourquoi ne retirent-ils pas leurs avions ?

Pourquoi ne retirent-ils pas leurs canons ?

Pourquoi ne retirent-ils pas leurs tueurs ?

Et ne s’en vont-ils pas !

Dehors yankee, go home, dehors yankee ! (...)

Daniel Santos fit de la prison dans plusieurs pays. On dit toujours que les bagarres en furent la cause, mais les motivations politiques qui en étaient parfois à l’origine sont très rarement mentionnées. Au Nicaragua, il connut la sinistre prison surnommée « la fourmilière », parce qu’il n’avait pas respecté un contrat stipulant qu’il devait chanter dans une grande maison close de la capitale. Ce qu’on ne dit pas, c’est que son refus était dû à la présence du dictateur Anastasio Somoza.

En République Dominicaine, il fut arrêté pour avoir ri. On raconte que sur une radio de Saint Domingue, il raconta une blague au chanteur mexicain Pedro Vargas à propos du dictateur Leonidas Trujillo. Mais là-bas il était interdit de rire aux éclats. Seul le directeur de la radio, qui était aussi le frère du dictateur, pouvait le faire. On lui infligea une amende de 50 dollars qu’il refusa de payer et il fut emprisonné.

C’est à Cuba qu’il reçut le surnom de « Inquieto Anacobero » (« petit diable exubérant »), qui l’accompagna toute sa vie.(3) Deux ans plus tard, il commença à chanter avec la Sonora Matancera à la Havane et connut une renommée internationale grâce à ce groupe. Même si l’on n’a pas les chiffres exacts, on sait que c’est à Cuba qu’il battit son record d’arrestations. Encore une fois, les chroniqueurs rapportent que des bagarres de rues et dans les bars en étaient la cause. On a essayé de cacher le fait que son soutien public aux rebelles menés par Fidel Castro déplaisait beaucoup au dictateur Fulgencio Batista. Son immense popularité lui évita de passer de nombreux jours derrière les barreaux. Mais il récidivait.

D’après sa biographie publiée par la Fondation Nationale pour la Culture Populaire de Porto Rico, Daniel Santos composa et enregistra la chanson « Sierra Maestra » et l’envoya à Fidel Castro. Elle deviendra l’hymne du Mouvement du 26 juillet. Les émissions de Radio Rebelde, clandestine à cette époque, débutaient avec elle (4).

Après le triomphe de la révolution cubaine, Daniel reprit un air que l’on chantait partout à Cuba, et l’adapta à sa façon. Il en résulta une savoureuse guaracha, genre musical cubain.

Si Fidel es comunista

Refrain :

Si las cosas de Fidel

Son cosas de comunistas,

que me pongan en la lista,

que estoy de acuerdo con él.

Ha sabido defender a los pobres campesinos.

Hay escuelas, hay caminos, y hay felicidad con él.

Estoy de acuerdo con él (…)

Traduction :

Si Fidel est communiste

Refrain :

Si ce que fait Fidel

C’est du communisme,

Alors qu’on me mette sur la liste,

Car je suis d’accord avec lui.

Il a su défendre les pauvres paysans.

Il y a des écoles, il y a des chemins et du bonheur grâce à lui.

Je suis d’accord avec lui (…)

 

 

 

Il fut aussi expulsé du Costa Rica, et pour un motif peu anodin, car il se retrouva au cœur d’un sérieux problème diplomatique. Il était aux côtés de la délégation cubaine qui allait participer à la 7ème réunion de consultation des ministres des affaires étrangères de l’OEA, le 22 août 1960. Washington avait déjà tout préparé pour faire expulser Cuba de cette organisation. Le climat officiel était hostile envers la délégation cubaine. La police avait essayé d’empêcher des sympathisants d’accueillir les représentants cubains à l’aéroport, en leur retirant pancartes et drapeaux. Le ministre cubain Raul Roa devait participer à une action de solidarité avec la révolution, initialement autorisée. Il était prévu que le célèbre Daniel Santos chante là-bas. En sortant pour s’y rendre, ils se retrouvèrent face à un cordon policier qui les en empêcha, puisque l’autorisation avait été annulée. Le ministre voulut passer malgré tout et manqua de se faire agresser. Il s’en fallut de peu pour que les armes des policiers et de la sécurité cubaine ne soient dégainées. Daniel Santos ne put donc pas chanter pour défendre la cause cubaine, et fut carrément expulsé du pays. « L’ambassade cubaine lui offrit l’hospitalité, et le jour suivant, il retourna à La Havane. » (5)

Il n’interpréta plus de chansons à contenu politique, mais il continua à militer dans le mouvement indépendantiste portoricain. A Miami, et ce pendant de nombreuses années, une rumeur courut. On disait que le fait de ne plus être retourné à Cuba depuis 1963 après « avoir entendu dire que Fidel prenait des enfants pour les entraîner dans la milice » (6) était un alibi pour cacher sa collaboration avec les services de sécurité cubains. Cela n’est pas invraisemblable. On ne l’a jamais entendu s’exprimer contre la Révolution. On raconte que lors d’un concert, alors qu’il était déjà âgé, il s’adressa à voix basse au public avant de commencer à chanter et dit : « Dieu m’a offert tous les cadeaux, sauf celui de l’indépendance de Porto Rico. » (7)

Il mourut à Ocala, en Floride, le 27 novembre 1992. Son corps fut transféré sur son île de Porto Rico et enterré au cimetière de Santa Maria Magdalena, dans la capitale, près des tombes de Pedro Flores et Albizu Campos. Son cercueil et sa tombe furent symboliquement recouverts du drapeau portoricain.

Levanta Borinquen

No ruegues más Borinquén con palabras.

No ruegues más tu ansiada libertad.

Levanta y glorifica tu bandera

Que el mundo está cansado de esperar.

Enseña que tus hombres son valientes,

Enseñen que son hombres de verdad.

Si Cuba con valor fue a la manigua

Tú puedes irte al campo y al manglar.

Olvídate del dicho de la antigua

Que nada ya se saca con hablar

Levanta Borinquén

Despiértate ya.

Haz algo Borinquén por tu libertad.

¡Dame a mí un machete !

¡Dame a mí un manglar !

¡Que yo soy boricua y quiero ayudar !

Traduction :

Soulève-toi Porto Rico

Ne prie plus avec des paroles, Borinquen

Ne demande plus cette liberté tan désirée.

Soulève-toi et honore ton drapeau

Car le monde est fatigué d’attendre.

Montre que tes hommes sont vaillants

Montre que ce sont de vrais hommes.

Si Cuba a valeureusement pris le maquis

Tu peux aller prendre les champs et la mangrove.

Oublie le dicton du passé

Car rien n’arrive avec des paroles.

Soulève-toi Borinquen,

Réveille-toi maintenant.

Fais quelque chose pour ta liberté, Borinquen.

Donne-moi une machette !

Donne-moi une mangrove !

Car je suis portoricain et je veux être utile !

Notes :

1) Livres : La importancia de llamarse Daniel Santos, de Luis Rafael Sánchez ; El Inquieto Anacobero, de Salvador Garmendia ; Vengo a decirle adiós a los muchachos, de Josean Ramos. Documentaire : « Daniel Santos ; para gozar en La Habana », de José Galiño et Lourdes Prieto, 2004, La Havane.

2) Extrait de : Vengo a decirle adiós a los muchachos, Josean Ramos, 3ème édition, Sociedad de Autores Libres, Santurce, Porto Rico, 1993.

3) Dans la langue des ñáñigos, de la confrérie afro-cubaine Abakua, « Anacobero » signifie diablotin.

4) « Daniel Santos » : http://www.prpop.org/biografias/d_b...

5) « La Conférence ministérielle », Gabriel Molina Franchossi, Granma, La Havane, 4 février 2011.

6) « Daniel Santos », Op.Cit.

7) « El Jefe : Daniel Santos », Humberto Valverde. http://www.herencialatina.com/Mulat.

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 00:29

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Le 5 juillet prochain, la constitution de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC), au Venezuela, sera l’aboutissement du rêve de Simon Bolivar évoqué lors du Congrès amphictyonique de Panama

Félix Lopez

LES faits datent de 185 ans : des navires étasuniens, les soutes chargées d’armes et de munitions destinées aux royalistes espagnols conspirant contre l’indépendance de la Grande Colombie tandis que, contre la volonté de Simon Bolivar, le gouvernement étasunien envoyait une délégation au Congrès amphictyonique de Panama convoqué par le « Libertador » en vue de créer une confédération des États latino-américains.


Des preuves attestent que le Secrétaire d’État nord-américain, Henry Clay, avait demandé aux membres de cette délégation de boycotter et de s’opposer à toute résolution qui serait issue de cette rencontre. Le plan échoua cependant : en partie parce qu’un seul des envoyés étasuniens arriva au Panama alors que le Congrès avait déjà pris fin et que l’autre décéda en chemin.


De toute évidence, Bolivar était convaincu de l’avidité impériale à l’égard de l’Amérique latine. Il fut l’un des architectes les plus importants de l’unité continentale, et il avait exprimé très clairement son idéal de Grande Patrie dans la Lettre de la Jamaïque (1815). Il y faisait explicitement référence à la nécessité d’une intégration politico-militaire des nations qui venaient de secouer le joug espagnol.


Dès 1822, depuis la République de Colombie, Bolivar avait commencé à établir des contacts diplomatiques avec le Mexique, le Pérou, le Chili, l’Amérique centrale et l’Argentine, invitant à la création de cette confédération qui atténuerait les visions régionalistes et « servirait de conseil dans les grands conflits, de point de contact face aux dangers communs, d’interprète fidèle dans les traités publics, et de conciliateur, enfin, de nos différences » [1].


Malheureusement, les intérêts sectaires et le fantôme de l’impérialisme empêchèrent la formation de la plus grande alliance sur le point de se réaliser à cette époque. Aujourd’hui, le contenu des nombreuses réunions secrètes, dont il n’existe aucun compte-rendu, reste inconnu. Ce qui est certain, c’est que « des diplomates » nord-américains parcoururent le continent pour vendre leur théorie de Monroe, à savoir la direction et le pouvoir de l’Amérique réservés aux États-Unis.


En 1929, trois ans après le sabotage impérial du Congrès de Panama, la diplomatie étasunienne  intervint une nouvelle fois de façon indigne : le représentant des États-Unis à Bogota, le général William Henry Harrisson, fut démasqué et expulsé par le gouvernement de la Grande Colombie. Il était le cerveau d’un complot destiné à renverser les autorités de ce pays… Résultat de la conspiration ? L’assassinat à Berruecos du patriote Antonio José de Sucre. Et un an plus tard, comme il fallait s’y attendre, la Grande Colombie fut démantelée.

Ces faits annonçaient la pensée la plus anti impérialiste de Bolivar et inspiraient la célèbre réflexion contenue dans la Lettre de Guayaquil : « Les États-Unis […] semblent destinés par la Providence à semer la misère en Amérique au nom de la Liberté » [2]


[1] Jaime Galarza Zavala, « La Grande Colombie à l’envers », Soberania, 2003.

 

[2] Luis Suarez Salazar, "« Les agressions bicentenaires des États-Unis contre l’Amérique latine et la Caraïbe : Source constante de terrorisme d’État dans l’hémisphère occidental ».

 Source : Granma

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 00:01

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Par Reynaldo Henquen

La Havane, 2 juillet, (RHC)- Le Président du Venezuela, Hugo Chávez, a remercié le leader historique de la Révolution Cubaine, Fidel Castro de tout son appui avant et après les interventions chirurgicales dont il a fait l’objet à La Havane.

« Si Fidel n’avait pas insisté, Dieu sait dans quel labyrinthe je me trouverais maintenant » a relevé Hugo Chávez dans une conversation téléphonique avec des participants au programme la Table Ronde que diffuse la télévision et la radio cubaines.  

Il s’est référé à l’insistance du leader révolutionnaire cubain pour qu’il se fasse examiner par des médecins à cause d’une douleur soudaine qu’il a eue pendant qu’il conversait avec Fidel Castro durant sa visite pour assister à la réunion de la Commission Mixte Cuba-Venezuela. Cet examen a abouti à la première intervention chirurgicale. Il a également cité d’autres détails qui l’ont conduit à la seconde opération pour l’ablation d’une tumeur cancéreuse. Il a signalé :

“Je suis ici en train de me rétablir aux côtés de mes filles Rosi et María, avec Nicolás Maduro, mon ministre des Affaires étrangères, avec l’équipe médicale, une équipe sublime. Je vous écoute, vous, car cela me remplit encore de courage. Je vous remercie de toutes les analyses que vous avez faites. Je viens de parler avec le Président équatorien Rafael Correa et il m’a dit : Bon Commandant, vous n’avez qu’à vous remettre. J’ai Parlé avec le Président de la Bolivie, Evo Morales cela fait un moment. Ils sont tous préoccupés. J’ai eu aussi au téléphone la Présidente argentine Cristina Fernández, le Président Daniel Ortega, du Nicaragua. Ils m’ont tous demandé de transmettre leurs salutations à Fidel Castro. Ils m’ont dit que je suis dans les meilleures mains du monde. Ils ont envoyé des salutations à Raul Castro et à ce peuple cubain auquel j’adresse depuis ici, en regardant les campagnes de cette Cuba héroïque ; en regardant la mer à travers cette baie vitrée, mes salutations. Bon, tout mon cœur et mes remerciements et comme l’a dit Cristina Fernández : Hugo, l’une des choses qui me rassurent c’est que tu es dans le meilleur endroit du monde, où tu devais être ».

 

Hugo Chávez a également remercié le Président Raul Castro et souligné qu’il avait parlé avec lui de la Mission Logement au Venezuela et d’autres sujets. Le Chef de l’État vénézuélien a ajouté que son homologue cubain est au courant de tout, mais il a lui-même dit que Fidel est le médecin de la famille.

 

Hugo Chávez s’est dit satisfait de la marche de son rétablissement et il a fait savoir qu’il avait fait venir plusieurs des membres de son cabinet pour continuer à travailler depuis la capitale cubaine.  

RHC

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 19:23
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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 10:03

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Hugo Chávez Frías
Président de la République Bolivarienne du Venezuela
30 juin 2011

“J’attends beaucoup du temps. Son immense ventre contient plus d’espérances que d’expériences passées et les événements à venir seront supérieurs à ceux du passé.” Simon Bolivar.


Le temps et ses rythmes, le temps et ses mandats, le temps et ses desseins, tel que le signale le livre de l’Ecclésiaste, me fait lire cette communication à la Nation vénézuélienne et à l’opinion publique internationale qui, je le sais, ont été très attentives à l’évolution de ma santé qui a commencé, il y a quelques semaines, à se dégrader de façon évidente.


Après l’excellente visite que nous avons faite au Brésil et en Équateur entre le 5 et le 7 juin dernier, nous sommes arrivés à Cuba, solidaire comme toujours, pour conclure le voyage par la révision et la signature de nouveaux accords de coopération. Je dois reconnaître qu’en ce qui concerne ma santé, je n’avais prévu qu’un examen du genou gauche, presque rétabli de cette lésion du début du mois de mai.


Tout au long de ma vie j’ai commis une de ces erreurs que l’on pourrait classer dans cette catégorie qu’un philosophe a appelé « erreurs fondamentales » : négliger ma santé et en plus, être très réticent aux examens et traitements médicaux. Sans aucun doute, c’est une énorme erreur fondamentale. Et surtout de la part d’un révolutionnaire ayant quelques modestes responsabilités comme celles que la révolution m’a imposées depuis plus de 30 ans.


Cependant, à La Havane, en fin de soirée du mercredi 8 juin, nous étions de nouveau là avec Fidel, avec ce géant qui a déjà dépassé tous les temps et tous les lieux. Cela n’a sans doute pas été difficile pour Fidel de se rendre compte de certains malaises, au-delà de mon genou gauche, que j’avais essayé de dissimuler depuis plusieurs semaines. Il m’a interrogé presque comme un médecin, j’ai avoué presque comme un patient. Et cette nuit même, tout l’immense progrès de la médecine que la révolution cubaine a réalisé pour son peuple et pour une bonne partie du monde, a été mis à notre entière disposition et un ensemble d’examens diagnostiques ont été effectués.


C’est ainsi qu’une étrange formation dans la région pelvienne a été détectée, pour laquelle une intervention chirurgicale d’urgence a été nécessaire étant donné le risque imminent d’une infection généralisée. Elle a été réalisée le samedi 11 juin, très tôt le matin, quelques heures avant le communiqué qui a été lu au pays et au monde et qui a provoqué tant de manifestations de solidarité, qui continuent à m’émouvoir.


Après cette opération qui en principe a réussi à drainer l’abcès, il y a eu un traitement antibiotique intensif avec une évaluation – je corrige – une évolution positive qui a entraîné une amélioration notable. Néanmoins, et malgré une évolution générale favorable, tout au long du processus de drainage et de soins, on a commencé à soupçonner la présence d’autres formations cellulaires qui jusqu’à présent n’avaient pas été décelées.


Alors, immédiatement, une autre série d’examens spéciaux, cytochimiques, cytologiques, microbiologiques et d’anatomie pathologique ont été effectués et ils ont confirmé l’existence d’une tumeur avec la présence de cellules cancéreuses, ce qui a rendu nécessaire la réalisation d’une seconde intervention chirurgicale qui a permis l’extraction totale de ladite tumeur. Il s’agit d’une intervention majeure, réalisée sans complications, après quoi j’ai continué à évoluer de façon satisfaisante, en attendant de recevoir les traitements complémentaires pour combattre les divers types de cellules trouvées et ainsi continuer sur la voir de ma guérison totale.


Pendant ce temps, je me suis maintenu, et je me maintiens, informé et au commandement des actions du gouvernement bolivarien, en communication permanente avec le Vice-président compagnon Elías Jaua et toute mon équipe de gouvernement.


Je suis infiniment reconnaissant des démonstrations de solidarité, nombreuses et enthousiastes, que j’ai reçues du peuple vénézuélien et d’autres peuples frères, ainsi que des chefs d’État et de gouvernement de nombreux pays du monde entier, convaincu que tout cet amour, toute cette solidarité, constituent la plus sublime énergie qui stimule et stimulera ma volonté de vaincre dans cette nouvelle bataille que la vie nous procure. Et tout spécialement au peuple cubain, à la nation cubaine, à Fidel, à Raul, à toute cette légion médicale qui s’est mise à la tête de cette bataille de façon vraiment sublime.


Néanmoins, j’ai été aussi très conscient d’un certain degré d’angoisse et d’incertitude qui a parcouru tout au long de ces jours, de ces nuits, l’âme et le corps de la Nation vénézuélienne. Je crois que, au-delà des tentatives de manipulation de certains secteurs bien connus, ces sentiments étaient et sont inévitables et font partie de la nature humaine en soi, lorsque celle-ci se trouve dans des circonstances qui l’entourent et souvent l’ébranlent comme c’est le cas en ce moment.


Dès le début, j’ai assumé toutes les responsabilités quant à la surveillance stricte de la véracité des informations à transmettre, en me basant sur un double ensemble de raisons : la raison médicale-scientifique en premier lieu et, en second lieu et en y faisant particulièrement attention du plus profond de mon âme et de ma conscience, la raison humaine, la raison amoureuse, pour être plus précis. La raison amoureuse.


De la première, c’est-à-dire, de la raison médicale, nous avons déjà parlé un peu. Cela a été un processus lent et minutieux, d’approche et de diagnostics, de progrès et de découvertes au long de plusieurs étapes, durant lesquelles un procédé scientifique rigoureux a été appliqué, qui n’accepte ni précipitations ni pressions d’aucun genre. La règle suprême qui étaye cette puissante raison est la pleine vérification scientifique, au-delà des indices et soupçons qui sont apparus peu à peu.


Et au sujet de la raison amoureuse, je suis obligé maintenant de vous parler depuis le plus profond de moi-même. En ce moment, je me souviens du 4 février de cette tumultueuse année 1992. Ce jour-là, je n’avais pas d’autre choix que de m’adresser au Venezuela depuis mon crépuscule, depuis une voie que je sentais qu’elle m’entraînait vers un abîme insondable. Comme d’une caverne obscure de mon âme a jailli ce “Por ahora (pour l’instant) ” et puis je me suis enfoncé.


A ma mémoire reviennent aussi ces funestes heures du 11 avril 2002. Là aussi j’ai envoyé à mon cher peuple vénézuélien ce message écrit depuis la Base navale de Turiamo où j’étais prisonnier, Président renversé et prisonnier. C’était comme un chant de douleur lancé depuis le fonds d’un autre abîme que je sentais qu’il m’engloutissait et que je m’enfonçais et je m’enfonçais.


Maintenant, en ce moment de nouvelles difficultés et surtout depuis que Fidel Castro en personne, celui-là même du Cuartel Moncada, le même du Gramma, le même de la Sierra Maestra, le géant de toujours, est venu m’annoncer la dure nouvelle de la découverte du cancer, j’ai commencé à demander à mon Seigneur Jésus, au Dieu de mes parents dirait Simon Bolivar, au manteau de la Vierge dirait ma mère Elena, aux esprits de la savane dirait Florentino Coronado, pour qu’ils me concèdent la possibilité de vous parler, non pas depuis un autre chemin abyssal, non pas depuis une obscure caverne ou une nuit sans étoiles. Maintenant je voulais vous parler depuis ce chemin en pente par lequel je sens que je sors déjà d’un autre abîme. Maintenant je voulais vous parler avec le soleil du lever du jour qui, je le sens, m’illumine. Je crois que nous y sommes parvenus. Merci mon Dieu.


Et finalement, mes chères et mes chers compatriotes, mes filles et me fils adorés, mes chers compagnons, jeunes, enfants de mon peuple, mes courageux soldats de toujours, mes travailleurs aguerris, mes chères femmes patriotes, mon peuple aimé tout entier et un seul dans mon cœur, je vous dis que le fait de vouloir vous parler aujourd’hui depuis ma nouvelle escalade vers le retour n’a rien à voir avec moi, mais avec vous, peuple de la patrie, peuple bon. Avec vous.

Je ne voulais, ni ne veux en aucun cas, que vous m’accompagniez sur des chemins qui s’enfoncent vers un quelconque abîme. Je vous invite à continuer à escalader ensemble de nouvelles cimes, “car il y a des acérolas là-bas sur la colline et un chant merveilleux à chanter “, continue à nous dire depuis son éternité le chantre du peuple, notre cher Ali Primera.


Allons donc, allons avec notre Père Bolivar à la tête, poursuivre notre montée vers la cime du Chimborazo. Merci mon Dieu, merci mon peuple, merci ma vie. Vers la victoire toujours. Nous vaincrons. La Havane, cette chère et héroïque Havane, le 30 juin 2011.


Depuis la grande Patrie je vous dis, du fonds de mon cœur, de toute mon âme, depuis mon espérance suprême qui est celle d’un peuple : pour l’instant et pour toujours. Nous vivrons et nous vaincrons. Merci. Nous reviendrons.


Source : cubadebate

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 23:52
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Jesse CHACON

On a voulu présenter la bourgeoisie et son idéologie, le libéralisme, comme synonyme de droits civils et politiques, comme synonyme de démocratie politique ; cependant, la bourgeoise trahit de manière répétée les droits fondamentaux afin de protéger sa valeur suprême : le “droit à la propriété privée”.


Le noyau idéal du libéralisme consiste à défendre les droits fondamentaux de la personne : la propriété privée et le libre marché, ainsi que le gouvernement représentatif, expression du contrat social entre citoyens. Cependant la bourgeoisie prêche sans pratiquer. Historiquement elle viole les libertés publiques fondamentales (vie, liberté personnelle, liberté d’opinion, liberté de conscience, expression, association, etc..) et les règles de base de la démocratie politique (minorité/majorité, droit de vote) afin de préserver la propriété privée des médias de production, qui bien qu’étant le produit de l’exploitation humaine est présentée comme un droit naturel de toute personne. Ce qu’on ne dit pas c’est que dans ce système politique et social peu de personnes jouissent de ce droit tandis qu’on dépossède les grandes majorités de la propriété personnelle.


L’absence de cohérence entre la doctrine libérale et la pratique réelle de la bourgeoisie la convertissent en fausse conscience, à savoir en une idéologie qui cherche à cacher et à déguiser son véritable intérêt. Nous voyons les membres de la bourgeoisie dénoncer le Venezuela bolivarien comme dictature, Chavez comme tyran, dans un exercice de cynisme qui permet au violeur des droits de l’homme d’hier de se présenter aujourd’hui comme le grand défenseur de ceux-ci, conforté par la vaste entreprise d’amnésie historique que pratiquent les grands médias.

La liberté sacrée de l’expression fut réprimée et piétinée de manière répétée par tous les gouvernements de la quatrième république, comme le constate Eléazar Diaz Rangel dans “Censure et autocensure après janvier 1958″. Ce texte détaille fermetures de médias, perquisitions, imputations de journalistes critiques comme instigateurs de la rébellion.


Les disparitions forcées, les tortures, les exécutions, les assassinats et autres crimes de lèse-humanité commis par des forces de sécurité dans les gouvernements de la quatrième république (1958-1998) ont causé des milliers de disparus et au moins 10 mille crimes tels qu’assassinats, exécutions et tortures.


Les idées libérales de démocratie politique n’ont pu être réalisés que par la Révolution Bolivarienne avec son pari du Socialisme du XXIème siècle, qui outre la démocratie égalitaire comme garantie des droits économiques, sociaux et culturels, intègre la démocratie politique comme partie de son modèle et de sa pratique.


Quel que soit l’angle sous lequel on l’évalue, la révolution bolivarienne est synonyme de démocratie. Evaluons-la au critère des procédures de la démocratie libérale selon lequel c’est « l’ensemble des procédés de prise de décisions collectives qui permet et promeut la plus large participation possible des intéressés”. Sur la base de ce critère il est fondamental de valoriser le type de justice présente dans le système électoral.


La Fondation pour l’Avancée de la démocratie (FDA) du Canada situe le Venezuela en première place de la justice électorale, avec 85 points et une qualification A+, suivi en deuxième place par la Finlande avec seulement 40,75 points et une qualification F.

Cette qualification octroyée au Venezuela s’ajoute à l’évaluation positive réalisée par le Centre Carter et par des centaines d’observateurs internationaux qui ont participé dans les nombreuses batailles électorales depuis 1998 et ont signalé notre système comme un des plus robustes et fiables du monde.


Pourtant, alors que le Venezuela se détache sur le plan international pour la transparence et la justice de son système électoral, l’opposition maintient sa tactique de ne pas respecter les règles du jeu fixées avec antériorité. A chaque campagne électorale elle renoue avec le plan de respecter l’arbitre, cherchant à l’invalider aux yeux de la population pour pouvoir crier à la fraude si le résultat ne les favorise pas.


Cette conduite réitérée de l’opposition vénézuélienne est le propre d’une opposition déloyale. L’ “opposition déloyale” est engagée dans la chute du gouvernement par n’importe quelle voie, elle s’habille du costume des procédures politiques et se prépare pour l’insurrection, elle est impliquée dans le retour au pouvoir à n’importe quel prix. Dans son agenda n’existent ni la validation ni la préservation du régime démocratique, chaque attaque est destinée à miner la légitimité du gouvernement comme la préparation d’un possible assaut du pouvoir.


L’ “opposition déloyale” ne signera jamais d’accord de principes pour préserver la paix et condamner toute issue violente, elle ne signera jamais d’accord de reconnaissance de l’arbitre et des résultats. Pour eux le système électoral n’est transparent que lorsque le résultat les favorise.

Aujourd’hui notre démocratie participative naissante est guettée par une opposition déloyale qui à la première occasion (violente ou électorale), n’hésitera pas à la substituer de nouveau par la fausse démocratie des disparus, des torturés et de la tromperie.

Le peuple est-il prêt à comprendre ce qui est en jeu au-delà des élections ? Espérons que les conquêtes politiques et sociales s’accompagnent d’une conscience nouvelle qui nous permette de surmonter cette nouvelle épreuve.

Jesse Chacón

Jesse Chacón a été plusieurs fois ministre au sein des gouvernements de la révolution bolivarienne ; il dirige actuellement la Fondation d’études sociologiques et politiques GISXXI www.gisxxi.org

Traduction (FR) : Thierry Deronne, pour http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1670

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 23:27

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Par Reynaldo Henquen

Deux ans se sont écoulés depuis le putsch au Honduras, et alors que les blessures ouvertes dans cette société sont encore fraîches,  des pas sont faits sur le plan politique pour permettre aux secteurs progressistes et populaires de participer à la lutte pour le pouvoir et obtenir des transformations radicales dans cette nation centraméricaine tellement appauvrie.


Tout le monde se souvient encore du 28 juin 2009, le jour où le Président constitutionnel Manuel ZeLaya a été séquestré dans sa résidence et expulsé au Costa ARica par des militaires qui ont pris part à un complot avec l’oligarchie et qui ont été parrainés depuis Washington.


Il convient de rappeler, car souvent  “les coups” nous apprennent qu’il ne s’agissait pas du classique coup d’état dans une république bananière. C’était bien plus que cela. Nous avons assisté au premier acte d’une contre offensive impériale pour “mettre de l’ordre dans une région où les forces progressistes faisaient des progrès indubitables.


Des décennies de néo libéralisme avaient causé une telle pauvreté, une telle marginalisation, qu’elles ont favorisé des changements vers des modèles novateurs, dans lesquels s’inscrivent l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, à laquelle le Honduras avait adhéré.


Les mains qui ont ouvert les grilles des gorilles à Tegucigalpa, pour paraphraser le Président Hugo Chávez, ont été les mêmes qui en septembre 2010 ont tenté une action similaire en Equateur contre le Président Rafael Correa.


Aujourd’hui, 24 mois après ces événements, alors que la douleur suite à la répression et la violence déclenchée contre le peuple hondurien n’a pas encore disparu, un nouveau paysage politique commence à se profiler dans la patrie de Morazán.


Dimanche dernier, un Front Large a été créé dans ce pays. Il y a au centre, le mouvement de la Résistance populaire, qui a été le protagoniste d’une lutte constante depuis la rupture de l’ordre constitutionnel.


Son principal but est de devenir un parti politique pour lutter par tous les moyens légaux à sa portée pour mettre un terme au gouvernement illégitime de Porfirio Lobo, issu de ce coup d’état, mais aussi au jeu entre conservateurs et libéraux qui depuis plus d’un siècle se sont partagés le pouvoir indistinctement.


C’est la matérialisation d’un des points de l’accord signé à Carthagène des Indes et qui prévoyait aussi le retour de Manuel Zelaya et des membres de son gouvernement, ainsi que de tous les exilés, le respect de leurs droits politiques et humains et la convocation à une Assemblée constituante.


La nouvelle force politique est donc un rayon d’espoir pour la population, accablée par une situation économique et sociale difficile.

En de telles circonstances, un brillant essai de Manuel Galich intitulée  “Del pánico al ataque”, De la panique à l’attaque, nous vient à l’esprit. Il y résume la réaction du peuple guatémaltèque contre les atrocités commises sous la dictature de Jorge Ubico dans les années 40 du dernier siècle.


Les Honduriens, il faut le dire, ont déjà traversé cette phase et maintenant, avec la maturité et l’expérience acquise, souvent à cause de leçons douloureuses qui ont coûté de dizaines de vies, ont monté un échelon dans leur combat, en passant de la résistance quotidienne contre le putsch, à la lutte pour le pouvoir.

Source : RHC

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