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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 08:04
La tentative sans précédent du gouvernement péruvien de dissoudre le mouvement indien d’Amazonie a été condamnée par des leaders indigènes du monde entier.

La réprobation mondiale fait suite à l’annonce officielle de dissolution de l’AIDESEP, l’organisation nationale des Indiens d’Amazonie péruvienne.

« Nous, les Bushmen du Botswana, soutenons les Indiens du Pérou et estimons que le gouvernement péruvien et les compagnies d’exploitation pétrolière ne devraient pas négliger les peuples indigènes. Si vous détruisez leur terre, vous détruisez les Indiens eux-mêmes », a déclaré Jumanda Gakelebone de l’organisation bushman First People of the Kalahari.

Armand MacKenzie, du Conseil innu de Nitassinan au Canada, a pour sa part annoncé : « Le gouvernement péruvien devrait rencontrer l’AIDESEP, en tant qu’organisme représentatif des Indiens d’Amazonie, et s’adresser avec respect à ses dirigeants, plutôt que de les poursuivre en justice. »

« C’est scandaleux. Je condamne la tentative du gouvernement péruvien d’anéantir la voix des peuples d’Amazonie péruvienne », a dénoncé Lal Amlai, porte-parole jumma du Bangladesh.

« Si vous vous en prenez à l’AIDESEP, vous visez tous les peuples indigènes – et pas seulement ceux d’Amazonie ou du Pérou », a déclaré un porte-parole de la CAOI, organisation regroupant les communautés indigènes d’Argentine, de Bolivie, du Chili, de Colombie, d’Equateur et du Pérou. La CAOI a qualifié la tentative de dissolution de l’AIDESEP « d’absurdité » et de preuve supplémentaire de la politique « raciste » du gouvernement.

L’AIDESEP s’était fermement opposée aux tentatives du gouvernement d’ouvrir l’Amazonie péruvienne aux compagnies d’exploitation pétrolière, gazière et minière. La proposition de dissolution de l’organisation avait été annoncée par le ministre de la Justice trois jours après l’assaut des forces armées d’une manifestation pacifique indigène à Bagua, au nord du Pérou qui faisait partie d’une vague de protestations dans toute l’Amazonie coordonnée par l’AIDESEP. L’attaque a fait plus de trente morts parmi les civils et les policiers ainsi que deux-cents blessés.

L’AIDESEP, qui a été créée en 1980, représente 350 000 Indiens d’Amazonie péruvienne.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : « Ce qui vient à l’esprit de la plupart des gens lorsqu’on évoque le Pérou est le Machu Pichu, l’un des plus hauts lieux touristiques d’Amérique du Sud. Le Pérou risque maintenant d’être plus connu pour l’attitude répressive de son gouvernement envers le mouvement indigène du pays. »


P.-S.

Source : Survival France

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 07:52
PEROU: Polémique autour de la présence de mercenaires Israéliens commandés par le général Baruch ZIV.

L'opposition, ainsi que  des anciens chefs militaires, refusent la présence de mercenaires Israéliens.

Lima le 12 Novembre

Le leader de l'opposition Ollanta Humala a aujourd'hui qualifié de manque de respect à l'égard de l'Armée Péruvienne le fait de passer des contrats d'assistance militaire avec des Israéliens pour lutter contre ce qui subsiste d'un groupe armé.

Il a signalé que les troupes Péruviennes ont la capacité et l'expérience pour affronter ce qui reste du "Sentier Lumineux" opérant dans la vallée des fleuves Apurimac et Ene (VRAE).

Il a ajouté que l'expérience des militaires étrangers, encadrés par le général Baruch ZIV, aurait pu être utile dans des zones désertiques comme celles du Moyen-Orient, mais pas dans celle, campagnarde et forestière, du VRAE.  

L'embauche sous contrat a été critiquée aussi par les chefs de l'Armée, José Graham et Roberto Chiabra, qui estiment dangereux d'embaucher des mercenaires qui travaillent pour le plus offrant.

Ces questionnements sont repris par la presse qui diffuse le refus des parlementaires du caractère secrets des termes du contrat, que le gouvernement se refuse à confirmer ou à infirmer.

Le député Edgar Núñez  a dit la semaine passée que le ministre de la défense Rafael Rey avait confirmé aux membres de la Commission de la Défense du Congrès de la République, que ZIV travaille pour le gouvernement et l'armée, à la tête d'une équipe, depuis le mois d'Octobre.

La presse a révélé en outre que les Israéliens entraînent des troupes d'élite et projettent une stratégie répressive dans le VRAE, là où l'Armée développe une offensive pour contrôler le territoire , sans y être parvenue.

Les rebelles, qui selon le gouvernement servent les narco-trafiquants de la contrée, lancent des actions sporadiques mais effectives jusqu'à avoir réussi à abattre un hélicoptère et causer cette dernière année des dizaines de pertes dans les troupes.

Selon Nuñez, l'équipe de ZIV a participé au sauvetage de la prisonnière et ex candidate à la présidence de Colombie Ingrid Bétancourt et à d'autres opérations contre les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie.

http://www.aporrea.org/actualidad/n145412.html

traduction Béatrice
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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 10:12


Tegucigalpa, 13 novembre, (RHC)--. Presque 110 candidats aux mairies et 55 candidats à la députation au Honduras ont annoncé leur retrait de la campagne en signe de protestation contre le régime de facto.

Alfredo Montalban, candidat à la députation, a déclaré que cette décision avait été prise par les candidats des forces s’opposant au coup d’Etat du 28 juin contre le Président Manuel Zelaya.

Ce retrait massif des candidatures suit le geste de Carlos Reyes, candidat indépendant à la présidence, qui a dénoncé la mise en marche d’une farce électorale pour légitimer le régime de facto.

Le Front National de la Résistance Populaire a d’autre part réaffirmé au cours d’une manifestation sa décision de ne pas reconnaître les résultats du suffrage si Manuel Zelaya n’est pas restitué à son poste avant.

 

Sources: RHC, AIN, GRANMA, TRABAJADORES, JUVENTUD REBELDE, PL, REUTER, EFE, IPS, ANSA, AFP, XINHUA, TASS, DPA, AP.
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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 09:54

AUTEUR:   VOS EL SOBERANO

Traduit par  Esteban García

voselsoberano.com

Aux militants du Parti de l’Unification Démocratique et au peuple hondurien en général

Aujourd’hui, la faction du Parti de l’Unification Démocratique (UD) avec à sa tête César Ham devra prendre une décision de vie ou de mort envers le Parti. Contrairement à la volonté du Front National de Résistance (hondurien) qui a décidé d’appeler à NE PAS participer à la farce électorale de novembre 2009, Ham et son groupe poursuit sa campagne partisane et s’apprête à participer au processus électoral frauduleux, conduisant l’UD vers une trahison et par conséquent à un suicide politique.

Cette faction prend comme excuse la menace des putschistes de supprimer la reconnaissance légale de l’UD si elle ne participe pas à leur cirque électoral. Mais cet argument est insoutenable.

De quelle légalité est-il question ? Suite au coup d’État rien de ce que puisse faire ce régime ne peut être considéré comme légal, et encore moins de ce qui peut provenir d’un tribunal électoral nommé illégalement. Dire le contraire c’est ignorer l’existence du coup d’État et nier tout ce qu’à dit la Résistance sur l’illégitimité du gouvernement de facto.

Affiche de l'appel à " NE PAS VOTER " du Front National de Résistance

Perdre la légalité du Parti de l’Unification Démocratique pour être solidaire avec la cause du Peuple peut être un inconvénient tant que les putschistes seront au pouvoir, mais c’est un honneur devant ce peuple, et cette dite-légalité peut se reprendre avec le soutien des gens honnêtes de ce pays.

Par contre, conserver la légalité du Parti par peur du chantage de l’oligarchie, aux dépens de trahir la cause pour laquelle des dizaines de sympathisants de la Résistance sont morts, y compris 6 militants au moins de l’UD, serait mourir dans la conscience du peuple et cette façon de mourir est déshonorante.

D’autre part, participer à des élections frauduleuses contribuerait à légitimer le régime putschiste devant le monde entier et créerait des conditions plus difficiles pour vaincre le nouveau gouvernement, et l’UD serait ainsi devenue son complice. Prétendre que l’UD sortirait gagnante de cette aventure, est aussi illusoire que de prétendre que l’oligarchie va se laisser prendre des parties importantes du pouvoir alors qu’elle a bien préparé sa fraude. Ce qui est clair c’est que l’oligarchie ne va pas céder par des votes ce qu’elle a gagné par les armes.

Pourquoi voter ?
- Ton vote
les militaires
le balancent !

Pire encore, cautionner le processus électoral au moment où le Peuple est parvenu à faire un grand pas dans sa conscience pour rompre avec le régime politique de bipartisme et d’aller vers une Assemblée Constituante, serait le faire reculer, en ressuscitant les partis de l’oligarchie qui sont aujourd’hui dans le pire moment de leur histoire la plus proche.

Donc, à l’heure actuelle, l’UD se trouve à un croisement dans lequel elle est confrontée au risque de mourir pour la légalité putschiste et revivre dans le cœur du Peuple, ou vivre dans la légalité du régime putschiste mais mourir en tant qu’alternative politique populaire.

Affiche du Front National de Résistance

Indépendamment des différences qui nous ont séparé dans un passé récent, nous lançons un appel aux militants de base du Parti de l’Unification Démocratique afin qu’ils empêchent que pour de mesquins intérêts personnels, l’UD fasse sa propre sépulture en soutenant la farce électorale du 29 novembre prochain.

Tegucigalpa M.D.C. 11 Novembre 2009
Auteur : L'Authentique Comité de Direction National du
Parti de l’Unification Démocratique

RENAN VALDEZ      TOMAS ANDINO
Président       Secrétaire Général

Traduction : Esteban

ESPAÑOL

***************
Source : voselsoberano - "
El dilema de la UD en el momento actual
"
Article original publié le 11 novembre 2009
URL de cet article sur LE TACLE : 
http://letacle.canalblog.com/archives/2009/11/12/15776264.html

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 18:59


Jean-Guy Allard

SOUCIEUX de masquer l’illégitimité des élections du 29 novembre, le régime usurpateur de Roberto Micheletti s’applique à recruter, par le bais d’une association patronale putschiste, des «observateurs» parmi les organisations d’extrême-droite du monde entier.

«Ils ont déjà confirmé avoir recruté entre 300 et 500 observateurs», souligne à sa une le quotidien La Prensa, propriété du magnat hondurien Jorge «Pepsi» Canahuati, tandis que l’auteur de l’article, emporté par son ardeur putschiste, faisait état d’«environ 600 observateurs internationaux en provenance d’Amérique du Nord, centrale et du Sud» qui devraient participer à la supervision de ces élections.

Pour dégoter ses «observateurs» à un moment où tous les organismes internationaux d’observation ont refusé de cautionner cette farce électorale, la junte militaire de Tegucigalpa a misé sur l’un de ses acolytes les plus dévoués, Amilcar Bulnes, le président du Conseil hondurien de l’entreprise privée (COHEP).

Bulnes a déclaré au quotidien la Prensa de son ami Canahuati que le processus électoral «est appelé à jouer un rôle clé pour l’instauration d’un climat favorable aux investissements», basé sur «la stabilité sociale». Un avis que partage bien entendu la hiérarchie de l’armée, de la police et des escadrons de la mort de Billy Joya.

«Ils viendront des Etats-Unis, d’Europe, du Chili, d’Argentine, de Colombie et d’Amérique centrale», a révélé Bulnes, avant de préciser que deux des plus «éminents» représentants de l’extrême-droite continentale, en l’occurrence les anciens présidents Alvaro Arzu (Guatemala), et Alfredo Cristiani (Salvador), «vont faire le voyage»

Quelque temps auparavant, l’annonce avait été faite qu’aux élections convoquées par le régime putschiste participeraient –en qualité d’«observateurs» également– une délégation dépêchée par l’organisation néonazie UnoAmerica, ainsi que plusieurs membres du Réseau latino-américain et de la Caraïbe pour la liberté, un appendice de la Fondation Liberté, financée par le National Endowment for Democracy (NED), des Etats-Unis, et de la Fondation pour l’analyse et les études sociales (FAES), de l‘ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar.

L’organisation UnoAmerica, liée à la CIA et également sponsorisée par la NED, est impliquée dans la tentative d’assassinat contre le président de l’Etat multinational de Bolivie Evo Morales.
 

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 13:13


Caracas, 11 novembre, (RHC)- La Sénatrice colombienne Piedad Cordoba a déclaré à la chaîne « Venezolana de Television » qu’elle voudrait bien qu’Hugo Chavez ne soit pas l’objet d’un attentat car la situation s’aggraverait énormément en Amérique Latine qui ne serait pas disposée à perdre un de ses meilleurs leaders.

Elle a ajouté que beaucoup de gens ne seraient disposés ni pour rien ni pour personne à laisser assassiner un Président comme lui et qu’on prétende nous faire croire que ce serait le retour au calme en Amérique du Sud, car ce n’est pas vrai ».

Piedad Cordoba a dénoncé l’existence d’une stratégie ayant pour but de présenter Hugo Chavez comme quelqu’un hors contexte, de le discréditer et de faire croire que c’est un monstre.

Sources: RHC, AIN, GRANMA, TRABAJADORES, JUVENTUD REBELDE, PL, REUTER, EFE, IPS, ANSA, AFP, XINHUA, TASS, DPA, AP.
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 13:00


Tegucigalpa, 11 novembre, (RHC)--. Plusieurs gouvernements latino-américains se sont accordés ce mardi à dénoncer le manque de légitimité des élections organisées au Honduras par le régime de facto.

Au sein de l’OEA, l’Organisation des Etats Américains, ils ont exigé la restitution immédiate du Président Manuel Zelaya au pouvoir, comme condition sine quoi non pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et pour la reconnaissance des résultats des élections prévues, le 29 novembre.

A Tegucigalpa, le Front National de la Résistance Populaire a fait savoir que le refus par le régime de Roberto Micheletti de respecter les accords de Tegucigalpa-San José, aggrave la crise et enlève la légitimité des élections.

Sources: RHC, AIN, GRANMA, TRABAJADORES, JUVENTUD REBELDE, PL, REUTER, EFE, IPS, ANSA, AFP, XINHUA, TASS, DPA, AP.
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 12:05


Tegucigalpa, 11 novembre, (RHC)- La résistance anti-putschiste du Honduras a dénoncé une campagne de secteurs du patronat pour obliger les travailleurs à voter aux élections du 29 novembre sous menace de licenciement.

« Ces pressions ont été détectées au cours d’une enquête faite par le Conseil Civique d’Organisations Populaires et Indiennes (COPINH), a déclaré à l’agence Prensa Latina Berta Caceres, une de ses principales dirigeantes.

Elle a précisé qu’un groupe nombreux de chefs d’entreprise a fait remarquer aux ouvriers, conformément aux témoignages recueillis, qu’ils devront prouver leur participation aux élections car autrement, ils perdront leur emplois.

Elle a ajouté que pour ce faire ils doivent montrer la tache d’encre sur leurs doigts, une des procédures appliquées dans les bureaux de vote.

“Sous cette pression de la part du patronat, on essaie d’imposer un processus électoral illégitime ne servant que les intérêts de ceux qui ont exercé leur domination sur le pays durant des décennies » a relevé Berta Caceres.

La dirigeante indienne a fait aussi cette dénonciation au cours d’un meeting qu’a tenu le Front National contre le putsch sur la Place de La Merced, attenante au siège du parlement.

Sources: RHC, AIN, GRANMA, TRABAJADORES, JUVENTUD REBELDE, PL, REUTER, EFE, IPS, ANSA, AFP, XINHUA, TASS, DPA, AP.
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 12:49

Dimanche 8 novembre 2009, aéroport Simon Bolivar, Caracas, Venezuela. Ciel chargé. La saison des pluies n’est pas terminée. Il est 16 H (21H30 « en France).Température :35 °. Il faisait 6° à 6 heures au départ de Toulouse.

Thierry Deronne, qui représente la puissance invitante (Vive TV) est venue m’accueillir. Ceux qui ont lu mon livre « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone » (Editions Aden) n’ont pas oublié qu’il l’a préfacé.

Il a prévu de m’emmener assister à un vote de « consejo comunal » dans un « barrio » (quartier pauvre). On fonce sur Caracas en 4X4 (oui, je sais...). Sur le bord de l’autoroute, et parfois sur les voies, au moindre bouchon, des vendeurs de beignets.

On traverse Caracas, ville dont je dirai seulement, pour ne vexer personne, qu’elle est moins belle que La Havane et que Toulouse.

On arrive à destination : une rue en pente raide, bordée de baraques faites de bric et de broc. Des petits terrains vagues se sont déguisés en dépotoirs. En haut de la rue, un bar à bière improvisé dans une sorte de garage peu reluisant et bas de plafond. La bière est fraîche et pas chère : 2,5 bolivares (en arrondissant, un euro vaut trois bolivares). Un orchestre est installé dans la rue, sous un abri de plastique. Une télé aussi, à écran plat, dont le son est amplifié par des hauts-parleurs. Elle diffuse un reportage de Vive TV sur le quartier, filmé le matin ou la veille. En bas, des tables pour le dépouillement du vote. Puis, la rue remonte vers les « ranchos », les bidonvilles qui ornent les collines de Caracas.

Il y a un monde fou. Le vote est une fête et tout le quartier est là. Beaucoup de jeunes, beaucoup de femmes. Les belles se mêlent à celles qui, si j’en juge aux volumes, ont échappé à la terrible anorexie et qui comptent sur leurs habits serrés pour le faire savoir.

Il y a eu 340 votants qui ont élu, non pas des conseillers qui se seraient portés candidats par ambition, mais des habitants pressentis par leurs voisins. Les conseillers sont appelés « voceros » (littéralement « porte-paroles ») pour bien montrer que l’élection en fait des obligés, pas des chefs.

Les bulletins de vote sont des feuilles A4 où figurent les noms et les photos couleur des candidats. Les votants les élisent mais, en même temps, leur attribuent des commissions. Il y en a 18 : urbanisme, école, santé, sport, alimentation, logement, transport, eau, énergie, communication, mères du quartier, finances, social, culture, légalité, égalité, sécurité, etc. (il en manque 1).

Le dépouillement prend un temps fou sous la haute surveillance de la foule tatillonne. On assiste à une protestation virulente pour une erreur d’un bulletin dans le décompte.

La nuit est tombée. Les tables sont éclairées par des ampoules à basses consommation.

Thierry Deronne, qui est très connu ici, me présente, et je suis chaleureusement accueilli dans ce quartier où je n’aurais pas mis les pieds seul, surtout la nuit. On boit (et on offre) des bières. Les vendeurs ne veulent pas que Thierry et son ami « el escritor francès » paient. On paie quand même. En France, le premier bistrot qui me dit : « Laisse, c’est pour moi », je lui obéis. Grégoire, un étudiant toulousain en stage à Vive TV questionne les gens et prend des notes. Il apprend que les élus peuvent être révoqués par les électeurs s’ils ne font pas le travail pour lequel ils ont été choisis.

On est abordé par une électrice entre deux âges qui s’alarme de voir deux touristes (Grégoire et moi) en danger de tomber dans le panneau de la propagande cháviste. Et pour nous sauver, elle nous récite le chapelet de la propagande des télés d’opposition. Rien ne nous est épargné. Chávez offre le pétrole à Castro, à Morales et aux autres. A Grégoire qui parle d’échanges internationalistes, elle réplique que, certes, mais le Venezuela d’abord. Poujade disait : « La Corrèze avant le Zambèze ».

L’opération Milagro (des dizaines de milliers de Vénézuéliens opérés des yeux par les médecins cubains qui vivent dans les « ranchos » (bidonvilles où ils ont ouverts des dispensaires) ? Pff, les gens deviennent aussitôt aveugles parce que les médecins cubains, en deux ans, hop, ils ont leur diplôme. Des charlatans ! Cependant, elle ne sait pas bien expliquer pourquoi la mortalité infantile à Cuba est la plus basse de toute l’Amérique latine et la longévité la plus longue. Un père de famille accompagné de trois enfants lui raconte comment il peut les faire soigner désormais. Il ne théorise pas, il rapporte du vécu. Du vécu vital, de liberté, donc. Celle de survivre aux maladies.

Elle vocifère dans la foule pour nous persuader que Chávez a tué la liberté d’expression. Il veut faire de ce pays un autre Cuba où les gens ont peur de parler. Je lui réplique que, dans ce pays où elle n’est jamais allé et qu’elle connaît donc moins bien que je ne connais le Venezuela, j’ai eu avec une Cubaine la même discussion qu’avec elle. Même véhémence, même volume sonore. Et c’était d’ailleurs dans la bibliothèque de la maison Victor Hugo, à La Havane.

Le plus beau dans son discours, que j’avais entendu, mot pour mot, dans un débat à la télé vénézuélienne il y a deux ans, a été : « Maintenant, Chávez, il veut décider aussi de ce qu’on met dans notre assiette ». La raison de cette indignation gastronomique est la suivante : le gouvernement distribue des repas gratuits aux pauvres. Je raconte à cette victime du bourrage de crâne des médias vénézuéliens qu’en France, pays riche, pays connu pour être la patrie des droits de l’homme, on distribue aussi des repas aux pauvres et que cette opération fait l’objet d’un consensus national.

Thierry lui énumère tout ce que les prédécesseurs de Chávez ne faisaient pas avec l’argent du pétrole et qu’ils ne feront pas s’ils reviennent au pouvoir parce que des pauvres comme elle regardent trop la télé des riches.

Autour de nous, les gens mènent leurs propres discussions, en général moins tranchées. La rue sait que son pays fait une révolution d’un type nouveau et qu’elle y participe.

J’ai repensé aux rues de Paris en mai 68. Nostalgie.

J’ai remis à Thierry trois exemplaires de mon dernier livre :« Victor Hugo à La Havane » qu’il fera envoyer au Palais (présidentiel) de Miraflores le lendemain matin. Chávez est un amoureux de Hugo (et de La Havane). Il a fait éditer en masse « Les Misérables », vendus à un prix dérisoire. Moi qui croyais, pour avoir été attentif aux médias français (qui lisent les journaux vénézuéliens), que le président du Venezuela était un « singe bolivarien » inculte, contrairement au nôtre dont le livre de chevet est « La princesse de Clèves » !

Ah oui, dernière chose ! Le vote et le dépouillement ont attiré une télé : Vive TV, bien sûr.

Ils ont des moyens techniques modernes. Le documentaire est envoyé directement de la caméra aux studios. Ainsi, le Vénézuéliens pourront apprendre presque en temps direct quel type de démocratie participative se construit pour et avec le peuple.

Mais le répétez pas à nos médias afin qu’ils puissent continuer à expliquer que le Venezuela est en marche vers la dictature derrière « un gorille en chemise rouge ».

Lundi 9, 14H30, avec une équipe de Vive TV : rendez-vous devant Fama de America, une usine de torréfaction et d’emballage de café que les travailleurs veulent faire nationaliser sous des prétextes futiles comme répression, détournements de stocks, ruptures volontaires des approvisionnements afin que la population soit mécontente et se révolte contre le « macaque » (c’est ainsi que les bourgeois blonds parlent ici des basanés. Un dirigeant politique a même écrit : « Chávez doit mourir comme un chien ». En d’autres temps, l’industriel Ford soutenait que les ouvriers qui soulèvent des « gueuses » de fonte sont semblables aux animaux).

La bourgeoisie vénézuélienne, plus forte que les états-uniens avec leur blocus contre Cuba, a inventé le « blocus de l’intérieur ».

J’aurai l’occasion de reparler de ces luttes si Internet, espace de liberté continue à m’accueillir. Elles laissent pantois un Français qui voit que, dans son pays, on privatise les services vitaux.

Serait-il possible de terminer ce billet par un cri de parti pris du genre : « Vive la Révolution bolivarienne ! » ? La brave opposante du barrio nous ramènerait à la réalité en faisant remarquer que, « Chávez, bientôt, il nous dira aussi ce qu’on doit avoir dans la tasse ! ».

Maxime VIVAS
Caracas


Une première victoire pour les travailleurs du café. Décision gouvernementale prise dans la soirée.
"Fama de América" nationalisée !

Depuis trois mois, face à l´accaparement et à la spéculation sur les prix du café au détriment de la population, le gouvernement bolivarien a décidé l`occupation temporaire de deux quasi-monopoles privés de la torréfaction “Café Madrid” et “Fama de América”. Il a finalement décidé de faire de Café Madrid une entreprise mixte, et de nationaliser Fama de América avant la fin de l´année. Vive TV accompagne les travailleurs de Fama de América dans leur combat pour une véritable participation des travailleurs (voir le court-métrage diffusé en permanence sur la chaîne, qui diffuse régulièrement des reportages sur la lutte, ou l´article : Rencontre avec les travailleurs de Fama de América.). Cette premiére victoire ouvre la voie á l´organisation de véritables conseils de travailleurs au sein de l´entreprise.

Le ministre du Pouvoir Populaire pour l´Alimentation Félix Osorio, a rappelé lundi que pendant tout le mois d´octobre le gouvernement a étudié ces decisions. Faute d´accord définitif l´occupation temporaire avait été prolongée de quelques semaines.

"Dans le cas de Café Madrid le rachat de la compagnie permettra de créer une entreprise mixte, mais les accords ne sont pas finalisés. La majorité des actions appartiendront à l´État afin d´éviter les situations irrégulières et nous sommes disposés à prendre toutes les mesures nécessaires. Il ne s´agit pas de manque de matière première, en aucun cas.”

Le ministre a rappelé que la volonté de briser le monopole qui écrase les consommateurs comme les producteurs, s´applique aussi dans le cas des raffineries sucrières “Venezuela” et “Cazta”, respectivement situées dans le Zulia et dans le Táchira. Cazta est déjà entrée en action . le sucre est distribué à la population dans les états de Táchira, Apure, Barinas et Trujillo, tandis que la raffinerie Venezuela va démarrer ses opérations dès cette semaine.

Prolonger l´occupation temporaire de ces entreprises permet de poursuivre l´évaluation avec les travailleurs pour améliorer leurs conditions de travail, ainsi que les traitement, distribution et transformation du produit et de cette manière, offrir à la population la sécurité d´accès au produit sans restrictions, aux prix légaux.

Source :Agencia Bolivariana de Noticias

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http://www.legrandsoir.info/Choses-vues-a-Caracas-et-tues-a-Paris.html
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 12:34
Le Vice président de la Bolivie, Alvaro Garcia, a exprimé lundi sa crainte de ce qui pourrait arriver dans l'avenir en raison de l'installation des bases militaires US en Colombie et il a dit que l'Amérique Latine devait se préparer à une invasion éventuelle.

"La présence nord-américaine en Colombie est une invasion du continent. Il s'agit d'une présence militaire sans aucun type de restriction ou de contrôle. Ceci me fait peur en tant que Bolivien mais, en même temps, en tant que Gouvernant, nous saurons nous préparer, nous avons à nous préparer à faire face à ce qu'implique une invasion nord-américaine du continent" a-t-il dit aux journalistes au Palais du Gouvernement.

Il a dit que cette préparation devrait se faire "dans tous les domaines  pensables", dans la mesure où, selon lui, les troupes américaines peuvent être augmentées à l'infini, avec une totale impunité dans ce pays [la Colombie].

L'accord signé par la Colombie et les USA il y a un jour autorise l'installation de 7 bases militaires en Colombie et la présence d'au moins 800 soldats US, et 600 civils sous contrat avec le gouvernement de Barack Obama.

García Linera a exprimé son soutien à l'nvite faite par le président Evo Morales à une réunion d'urgence des pays qui ont intégré l'ALBA (la Alternativa Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América) et il a dit qu'il pôurrait y avoir une réplique lors d'une autre réunion des Nations Sud-Américaines (UNASUR), "pour discuter et trouver des solutions entre tous les pays".

"Nous devons débattre et discuter de ce qu'il convient de faire face à une invasion. Tout le continent doit être préoccupé, alerté, par cette invasion US d'une partie du territoire de l'Amérique Latine" [La Colombie]

"Il n'y a pas de raison légale, juridique, ou de délit militaire, qui justifie une présence militaire US massive. Ou bien est-ce que par hasard, mis en déroute dans le monde, le chien sort la queue basse d'Irak et d'Afghanistan, et souhaite avoir sa petite victoire aux frais des Latino-Américains?" demanda-t-il.

http://www.radiomundial.com.ve/yvke/noticia.php?36132
Traduction Béatrice
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