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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 11:21


On peut d’ores et déjà qualifier d’historique le Septième Sommet de l’ALBA, l’Alternative Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, qui se tiendra cette semaine à Cochabamba, en Bolivie et au cours duquel les participants prendront des décisions d’une importance vitale pour les pays membres de ce mécanisme d’intégration. Notre Point de Vue se penche sur l’importance de ce rendez-vous-

Il se peut qu’à l’avenir le monde rappelle les accords qui y seront signés comme le Breton Woods des peuples du Sud car ils auront marqué la rupture de l’hégémonie du dollar étasunien comme monnaie dominante dans le commerce régional.

En effet, un des documents que signeront les Chefs d’État et de gouvernement de l’ALBA sera le Traité Constitutif du SUCRE, le Système Unique de Compensation Régionale, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2010 comme moyen de paiement pour les exportations et importations de biens et de services mais son importance va au-delà puisqu’il est appelé à devenir la monnaie unique des pays qui adopteront cette initiative.

Cette mesure a une très grande portée car elle permettra la consolidation de la souveraineté des États et d’échapper aux fluctuations des politiques de change dictées depuis Washington ; facilitera le commerce entre les pays, les investissements mutuels et permettra aussi de prendre en considération les disparités entre des membres ayant différents niveaux de développement.

C’est-à-dire, il permettra aux pays membres qui y adhéreront de se rapprocher chaque fois plus d’un commerce vraiment juste et équitable dans lequel la coopération et la complémentation remplaceront l’appât du gain démesuré qui caractérise les relations dans le modèle capitaliste de marché.

Le SUCRE sera donc un élément décisif pour l’indépendance des pays de Notre Amérique et portera un nouveau coup à l’hégémonie du dollar comme devise dominante sur la planète et dont la fin approche de façon accélérée.

Un nombre croissant de voix s’élèvent pour lancer des mises en garde contre les dangers qu’implique le maintien d’un dollar dévalué comme monnaie étalon universelle et pour signaler qu’il ne s’agit pas maintenant de discuter si le dollar étasunien sera remplacé ou pas mais comment et dans quels délais se fera le remplacement.

Un pas sur cette voie sera fait au Sommet de l’ALBA les 16 et 17 octobre.

Les participants analyseront également la portée des Traités de Libre-échange des Peuples, TCP, qui constitueront une réponse aux politiques néo-libérales basées sur la dérégulation et l’ouverture illimitée des marchées.

Les TCP sont une alternative aux Traités de Libre-échange et aux Accords d’Association imposés par les Etats-Unis et l’Union Européenne, respectivement, pour s’emparer des ressources des pays en voie de développement et les rendre dépendants économiquement et politiquement.

Le Septième Sommet de l’ALBA servira également de cadre à la tenue de rencontres de chefs d’entreprises de toute la région qui prendront part à d’importantes réunions d’affaires et à une foire dans laquelle ils exposeront leurs produits et resserreront leurs liens.

Comme l’a signalé récemment le Président du Venezuela Hugo Chavez, nous sommes en présence d’un espace géopolitique puissant qui n’en est plus au stade d’un simple projet et qui a sa propre vie sur le plan politique, économique et social et qui s’inspire des idées de Simon Bolivar et de José Marti, de l’exemple du Ché et d’Augusto Cesar Sandino et des rêves de millions de Latino-américains et caribéens qui bâtissent leur indépendance définitive.

 

 

 

Fuentes: RHC, AIN, GRANMA, TRABAJADORES, JUVENTUD REBELDE, PL, REUTER, EFE, IPS, ANSA, AFP, XINHUA, TASS, DPA, AP
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 11:02


par Bernard Cassen

Secrétaire général de Mémoire des luttes, président d’honneur d’Attac

Publication originale : Mémoire des Luttes

On aurait aimé que ce soit un canular, mais c’est une information vérifiée : le 24 novembre prochain aura lieu à Paris une cérémonie dont le casting est proprement ahurissant au regard de l’actualité française et internationale.

Ce jour-là, le cardinal archevêque de Tegucigalpa, Oscar Rodriguez Maradiaga, et l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Michel Camdessus, recevront les insignes de docteur honoris causa de l’Institut catholique de Paris. Et leur panégyrique (Laudatio) sera prononcé respectivement par Monseigneur Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, et Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE).

Il faut vraiment croire que les puissances invitantes, à savoir le cardinal André Vingt-Trois, et le recteur de l’Institut, Pierre Cahné, vivent sur une autre planète pour oser mettre en scène publiquement cette nouvelle alliance du sabre, du goupillon… et de la salle de marchés.

On ose espérer que l’invitation au cardinal Maradiaga reposait sur l’image « progressiste » que le prélat avait su se donner ces dernières années, notamment lors de sa candidature à la succession de Jean-Paul II. Mais les autorités de l’Institut catholique auraient dû se renseigner et lire ses déclarations après le coup d’Etat du 28 juin dernier au Honduras. Non seulement, comme d’ailleurs les autres membres de la Conférence épiscopale hondurienne et, dit-il, avec le plein soutien du Vatican, il n’a pas dénoncé le putsch, mais il l’a au contraire légitimé en déclarant que « les documents prouvent que les institutions ont correctement fonctionné et que la Constitution a été respectée ». Il n’a pas condamné ni même évoqué les assassinats, les tortures et les arrestations massives dont s’est rendu coupable le gouvernement de facto. Pas non plus un mot sur la suppression de toutes les libertés civiques, sur la fermeture de tous les moyens de communication qui n’avaient pas fait allégeance aux putschistes, en particulier la station de radio des Jésuites, Radio Progreso. Le goupillon du cardinal a aspergé d’eau bénite le sabre putschiste.

Voilà le récipiendaire du doctorat honoris causa de l’Institut catholique dont l’archevêque de Clermont s’apprête à célébrer les qualités. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui a condamné le coup d’Etat et continue de reconnaître officiellement le président Zelaya, devrait logiquement refuser le visa d’entrée en France à ce prélat considéré comme putschiste par le gouvernement légal.

Les états de service dont peut se prévaloir Michel Camdessus sont d’un autre ordre : il n’a certes jamais trempé dans une action armée, mais les politiques qu’il a impulsées à la tête du FMI, de 1987 à 2000, ont été infiniment plus coûteuses en détresse et en vies humaines que celles de la soldatesque hondurienne. Sa trajectoire est l’inverse de celle du cardinal de Tegucigalpa : il pose volontiers aujourd’hui à l’adepte de la mondialisation « à visage humain », alors que pendant des années, il a imposé d’impitoyables plans d’ajustement structurel aux malheureux pays qui avaient recours à son « aide ».

Grâce aux « recettes » du FMI, il a à son actif, si l’on peut dire, la création ou l’aggravation d’une dizaine de crises financières majeures, de celle du Mexique en 1994 à celle du Brésil en 1999. Fanatique du marché et de la libéralisation financière qui, pour lui, « demeure le but final correct », il s’est toujours désintéressé des conséquences sociales des mesures qu’il imposait. Après les émeutes de la faim qu’elles provoquèrent en 1997 en Indonésie, et la violente répression qui s’ensuivit, ce catholique pratiquant expédia ainsi ses regrets aux familles des victimes : « Je n’avais pas prévu que l’armée allait tirer sur la foule »…

Il n’y a certainement aucun pays du Sud où une institution universitaire accorderait une distinction à Michel Camdessus. Tout porte même à croire que sa venue dans un établissement d’enseignement supérieur provoquerait des troubles. Est-ce cette persévérance dans l’erreur, à peine compensée par des bribes tardives de repentance, que va récompenser l’Institut catholique ?

Que Jean-Claude Trichet ait été sollicité pour faire le panégyrique de l’ancien directeur général du FMI complète un tableau franchement caricatural. Le président de la BCE partage avec le récipiendaire une absolue certitude des bienfaits de l’orthodoxie monétaire et un souverain mépris des instances élues. Avec eux, les salles de marchés font leur entrée officielle dans les hauts lieux du savoir. La finance n’a que faire des franchises universitaires qui, pourtant, s’imposent encore à la police…

Tout cela fait beaucoup pour une seule journée. Certainement, le 24 novembre à 19 h, on refusera du monde à la « Catho »…


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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 10:39


Avec une marge de temps très étroite pour trouver une issue à la crise déclenchée par le putsch au Honduras, les délégués du Président légitime Manuel Zelaya et du régime de facto de Roberto Micheletti, reprennent ce mardi des négociations cruciales dans ce pays centraméricain.

La hâte est due surtout à cause de l’approche des élections générales du 29 novembre. Les Honduriens devront élire le Président, 128 députés, 298 maires et 20 élus au PARLACEN, le Parlement Centraméricain.

Le Président déchu Manuel Zelaya a d’ores et déjà indiqué que s’il n’est pas restitué à son poste avant le 15 octobre date à laquelle la campagne électorale entre dans sa phase finale, tout le calendrier du processus cesserait d’être légal.

C’est la raison pour laquelle il a fixé la date du 15 octobre pour l’expiration du délai pour la fin des conversations qui se déroulent sur la base de l’Accord de San José, présenté par le Président du Costa Rica, Oscar Arias, suivant les indications du Département d’État des Etats-Unis.

Ce plan part de la prémisse du retour au pouvoir du Président légitime du Honduras ce que rejettent les putschistes qui s’obstinent à empêcher le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Micheletti et ses complices parmi lesquels il y a des figures importantes du Parti Républicain et de l’extrême droite des Etats-Unis, entendent laisser le temps s’écouler, organiser les élections et placer le monde devant un fait accompli de telle sorte qu’il n’y ait d’autre possibilité qu’accepter les prochaines autorités.

Pour sa part, la communauté internationale est plus encline à accepter les arguments de Manuel Zelaya qui signale que dans un pays où il y a eu un coup d’état ; qui est pratiquement militarisé et pratiquement en état de siège permanent, les conditions ne sont pas réunies pour garantir la transparence des élections. La Fédération internationale des droits humains, par exemple, a appelé l’UE à ne pas reconnaître les élections au Honduras.


Une preuve en est la répression permanente contre les opposants au putsch et aux récentes mesures ayant pour but de réduire au silence les médias.

Les partis politiques et leurs candidats se heurtent à de graves difficultés pour faire leur campagne électorale et l’ombre de la fraude plane sur tout le processus qui aurait pour but d’élire des autorités disposées à garantir l’impunité de ceux qui ont violé la Constitution en renversant, le 28 juin, le Président légitime et en instaurant un régime de facto.

Plusieurs observateurs comparent la situation au Honduras avec ce qui s’est passé en Afghanistan où les élections réalisées sous occupation étrangère et au milieu d’une guerre, sont devenues une mer d’illégalités. Presque deux mois après la consultation, le gagnant n’a pas pu être proclamé et il reste encore à savoir si la validité des élections sera reconnue ou pas.

La direction du Front National contre le Putsch au Honduras a d’ores et déjà déclaré que si le Président Manuel Zelaya n’est pas restitué à son poste, un boycott électoral sera déclaré et les résultats ne seront pas reconnus.

Bref, si les putschistes ou l’oligarchie qui les maintient au pouvoir ne sont pas atteints d’une crise subite de sagesse et de bon sens, on assistera à une aggravation de la situation aux conséquences imprévisibles.

Il reste à peine des heures aux négociateurs pour trouver une solution viable et empêcher le pays de sombrer dans le chaos ce qui est encore possible avec de la volonté politique et du sens commun.

Autrement, l’équilibre précaire atteint entre la brutalité du régime et la résistance héroïque et pacifique du peuple volera en éclats.

 

Fuentes: RHC, AIN, GRANMA, TRABAJADORES, JUVENTUD REBELDE, PL, REUTER, EFE, IPS, ANSA, AFP, XINHUA, TASS, DPA, AP.
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 18:46


Bruxelles, le 12 octobre 2009 (CSI EnLigne, Confédération Syndicale Internationale) : Les travailleurs sont les principales victimes du coup d’Etat qui a renversé le président hondurien, Manuel Zelaya, le 28 juin dernier. Les syndicats se mobilisent pour réclamer le retour à la démocratie, mais beaucoup de militants et de militantes ont perdu la vie, sont emprisonnés et torturés. Le gouvernement de facto contrôle la presse. Erasto Reyes, un avocat engagé auprès du mouvement syndical et l’un des meneurs du Front national de résistance contre le coup d’Etat (1), témoigne des exactions commises. Il appelle à la solidarité syndicale internationale.

Des milliers d’Honduriens sont descendus dans les rues pour protester pacifiquement contre le coup d’Etat, mais ils se sont heurtés à une répression sanglante des autorités. Quel est le bilan à ce jour ?

Au total, la répression contre les opposants au coup d’Etat a provoqué la mort de plus de 20 personnes. 500 autres ont été blessées et 3.000 sont détenues. 12 militants syndicaux figurent parmi les personnes assassinées. Certains ont été tués chez eux, d’autres dans les mouvements de protestation contre le coup d’Etat. Les femmes et les jeunes sont particulièrement impliqués dans la résistance pacifique contre le coup d’Etat.

Les cas de torture physique et psychologique sont nombreux. Un journaliste photographe du journal El Libertador, Delmer Membreño, a été enlevé et torturé. Une enseignante syndicaliste a été violée par quatre policiers. Je pourrais citer beaucoup d’autres cas, comme celui d’Augustina Flores López, membre du Conseil civique des organisations populaires indigènes du Honduras (2), qui a été durement frappée par la police, y compris en public, devant des médias. Les images de ces coups ont été enregistrées et présentées devant un juge, mais il a refusé d’en tenir compte. Elle demeure en prison, accusée de « sédition et terrorisme ». Des dizaines de Honduriens sont détenus pour ce chef d’accusation, dont des personnes âgées.

Le président Zelaya avait augmenté le salaire minimum de 126 à 202 euros fin 2008, à la grande colère des patrons. Cette hausse est-elle l’une des raisons du coup d’Etat ?

Le président Zelaya avait pris toute une série de mesures en faveur des travailleurs et des travailleuses. De façon étonnante puisqu’il vient du parti libéral, il s’était aussi dirigé vers la gauche sur le plan des relations internationales, en rejoignant l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (3). Il avait également invité les syndicats à un dialogue sur toute une série de sujets, dont la sous-traitance. Un projet de décret visait ainsi à régulariser le recours aux travailleurs sous-traitants, afin de ne pas les précariser davantage. Les autorités actuelles veulent aller dans le sens contraire en privilégiant par exemple les contrats temporaires, qui pourraient être renouvelés pendant trois ans. Si leur projet est approuvé, à terme, il n’y aura plus aucun syndicat au Honduras car il est extrêmement difficile d’organiser les travailleurs et travailleuses temporaires.

Peut-on penser que des forces antisyndicales ont profité de la répression des opposants au coup d’Etat pour assassiner des syndicalistes ?

C’est possible car la grand majorité des employeurs soutiennent le coup d’Etat.

Cela dit, même lorsque le président Zelaya était en place, être militant syndical était déjà une activité dangereuse, puisque plusieurs syndicalistes ont été tués ou attaqués par balle en 2008… C’est vrai, et le taux de syndicalisation était déjà très faible : à peine 3% de la main-d’œuvre dans les maquilas (4), et 8% de la population active totale, qui représente 3,5 millions de travailleurs et travailleuses. Il y avait de nombreux incidents inquiétants. Ainsi, en 2008, des syndicalistes de l’Université nationale autonome du Honduras ont brièvement détenu de prétendus agents de police qui infiltraient le campus. Ceux-ci détenaient une liste avec les noms de syndicats à attaquer et de nombreux dirigeants syndicaux, dont celui de Rosa Altragracia Fuentes, la secrétaire générale de la Confédération des travailleurs du Honduras (CTH), assassinée en avril 2008 (5). Malgré les violations des droits syndicaux antérieures au coup d’Etat, les syndicats exigent le retour de l’ancien président car la situation s’est fortement dégradée depuis le 28 juin.

Les syndicats honduriens peuvent-ils encore fonctionner depuis lors ?

L’activité de chaque syndicat s’est réduite en raison de la peur d’être agressé à l’occasion d’éventuelles rencontres syndicales. Tous les dirigeants syndicaux reçoivent des menaces. Une bombe a explosé dans les toilettes du siège du syndicat du secteur industriel de la boisson, STIBYS (6), mais elle n’a pas fait de victimes car l’incident a eu lieu peu après le départ des militants, qui s’étaient réunis pour les funérailles d’un dirigeant syndical assassiné.

Certains syndicats bravent le danger, tel STIBYS, qui a même organisé son congrès en août dernier. Cela dit, beaucoup de syndicalistes manquent de temps pour les activités syndicales car ils sont aussi impliqués dans le Front national de résistance contre le coup d’Etat.

En dénonçant les exactions commises depuis le coup d’Etat, ne craignez-vous pas pour votre propre sécurité ?

Si, bien sûr. Ceux qui dénoncent courent beaucoup de risques, mais nous ne pouvons rester silencieux face à ce qui se passe dans notre pays. C’est pour ça que nous demandons à la CSI et à toutes ses organisations affiliées de nous soutenir, de tout faire pour divulguer les exactions commises au Honduras, afin que ça s’arrête.

Comment les syndicats nationaux et internationaux peuvent-ils vous aider ?

D’abord en condamnant le coup d’Etat et en diffusant des informations sur ce qui se passe actuellement au Honduras. Ensuite, par l’envoi de missions syndicales sur le terrain afin de constater les violations des droits humains et syndicaux. Nous souhaitons aussi que les syndicats fassent pression sur leurs gouvernements pour qu’ils n’envoient pas d’observateurs lors des élections du 29 novembre (le gouvernement actuel attend ces observateurs et une aide financière pour la tenue de ces élections). Nous avons également besoin d’aide financière et matérielle, notamment sur les plans alimentaire et médical. Beaucoup de militants souffrent de fractures suite à la répression, mais dans les hôpitaux, on ne trouve même plus de broches pour ressouder les os.

La communauté internationale a largement dénoncé le coup d’Etat, mais ça ne semble pas impressionner beaucoup ses auteurs…

Tout ne va pas être immédiatement résolu, il s’agit d’une lutte de longue haleine, mais nous voulons qu’à la fin, les auteurs de ces violations des droits humains et syndicaux répondent de leurs actes. Nous espérons que ça servira d’exemple pour dissuader d’autres atrocités et coups d’Etat dans le futur. Si les condamnations internationales n’ont pas donné de résultat jusqu’ici, il faut des mesures plus concrètes, combinées à un maintien de la pression de la part du peuple hondurien. Le mouvement syndical international pourrait appeler à des sanctions économiques contre le gouvernement actuel. Le simple fait de menacer le Honduras d’être exclu de l’Accord de libre-échange d’Amérique centrale pourrait avoir un effet, car les pertes économiques seraient énormes.

Comment décrire la situation économique du commun des Honduriens ? Le Honduras est l’un des pays les plus pauvres de la région. Le président Zelaya avait augmenté le salaire minimum à 202 euros, mais c’est encore inférieur de 20% au revenu nécessaire pour couvrir les besoins quotidiens d’une personne. De plus, très peu de travailleurs touchent ce salaire minimum. La crise économique mondiale a également eu un impact au Honduras : environ 20.000 emplois ont été perdus depuis le début de l’année. Ca ne va pas s’arranger car les entreprises déclarent perdre des millions depuis le début du coup d’Etat, entre autres en raison des blocages de routes et parce que de nombreuses personnes n’ont pu se déplacer pour se rendre sur leur lieu de travail. Dans les maquilas, des employeurs sont en train de contraindre les travailleurs et travailleuses à prester de très nombreuses heures supplémentaires pour rattraper le temps perdu suite à l’état de siège déclaré par le gouvernement de facto.

Propos recueillis par Samuel Grumiau


(1) Frente Nacional de Resistencia Contra el Golpe de Estado, dont font partie les trois affiliées de la CSI au Honduras (CUTH, CGT et CTH)

(2) Consejo Cívico de Organizaciones Populares Indígenas de Honduras (COPINH)

(3) L’ALBA est une organisation politique, sociale et économique promouvant la coopération entre les pays socialistes de l’Amérique latine et des Caraïbes

(4) Zones franches d’exportation

(5) Pour plus de détails à ce sujet, voir le rapport annuel des violations des droits syndicaux de la CSI

(6) Sindicato de Trabajadores de la Industria de las Bebida y Similares, affilié à l’UITA

 Voir aussi le dernier communiqué de la CSI (23 septembre 2009) réitérant sa condamnation du coup d’Etat et des graves violations des droits humains et syndicaux perpétrés par les autorités :

 Voir aussi la résolution de la Confédération syndicale des Amériques (CSA) du 8 juillet 2009

La CSI représente 170 millions de travailleurs au sein de 312 organisations affiliées nationales dans 157 pays. http://www.youtube.com/ITUCCSI

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018. themes : Amérique , Droits syndicaux

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 07:44


par Frank Jack Daniel

TEGUCIGALPA, 12 octobre (Reuters) - Une dégradation significative de la situation des droits de l'homme est perceptible au Honduras depuis la destitution du président Manuel Zelaya par l'armée et l'instauration du gouvernement de facto, estiment des associations humanitaires.

Depuis trois mois, au moins une dizaine de morts suspectes ont été signalées tandis que les forces de sécurité se livreraient à des passages à tabac et feraient un usage inconsidéré de leurs armes à feu.

Pour l'instant, le gouvernement de fait n'a reconnu que la mort de trois personnes lors de manifestations.

Au mois de septembre, Amnesty International a mis en garde contre le risque de voir le Honduras se transformer en un Etat où la police et l'armée agiraient en dehors des lois et sans respect des droits de l'homme.

La répression contre les partisans de Zelaya s'est intensifiée depuis que le président déchu a réussi à revenir clandestinement dans son pays et à se réfugier à l'ambassade du Brésil le 21 septembre.

L'association hondurienne Cofadeh a indiqué avoir enregistré une série de cas où la police a fait usage de pistolets dans des quartiers pauvres de Tegucigalpa.

Des coups de feu ont été entendus la nuit alors qu'était en vigueur de le couvre-feu décrété par le président de facto Roberto Micheletti.

Le couvre-feu a été levé mais Micheletti a adopté un décret autorisant l'armée et la police à réprimer les manifestations. Ces ordres ont été suivis d'effets et les forces de sécurité ont montré de l'empressement dans l'exécution de leurs tâches utilisant des gaz lacrymogènes même lors de manifestations de moindre importance.

MESSAGE DE MENACE

Le chef de la police de Tegucigalpa, Leandro Osorio, a démenti les abus et a accusé les associations d'inspiration de gauche de pencher en faveur de Zelaya.

"Ils vont dire qu'il y a des tas de blessés dans les hôpitaux mais cela est faux", a dit Osorio.

La violence gouvernementale n'est pas comparable à celle qui prévalait dans certains Etats sud-américains à l'époque des régimes militaires, ni au Guatemala et au Salador lors des guerres civiles dans les années 80.

Mais pour Bertha Oliva, fondatrice de l'association Cofadeh avec son marié enlevé en 1982, la situation est peut-être pire aujourd'hui.

"Avant ils cachaient les morts. Maintenant, ils agissent en public, défiant ouvertement les principes des droits de l'homme", dit-elle.

Deux jours après le retour de Zelaya, la police a tiré des gaz lacrymogènes dans les locaux de l'association où environ 150 personnes étaient réunies pour signaler des violences commises par les soldats.

"La situation des droits de l'homme au Honduras s'est détériorée de manière substantielle dans le sens où les contrôles et la répression des manifestations ont augmenté d'une manière exponentielle", affirme Luz Patricia Mejia, présidente de la commission inter-américaine sur les droits de l'homme basée à Washington.

Une étudiante en médecine, qui a tenu à rester anonyme, raconte que la semaine passée, elle et des partisans de Zelaya ont reçu un message de menace sur leurs téléphones portables. "Un bon communiste est un communiste mort", disait le texte. (version française Pierre Sérisier)

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 16:59
C´est par le plus pur des hasards qu´à 24 heures d´intervalle, le Monde et Libération écrivent pratiquement le même article (1) sous un angle pourtant peu évident à priori. C´est pour nous parler du retour du président Zelaya au Honduras que Jean-Pierre Langellier (le Monde, 2 octobre) suivi par Chantal Rayes (Libération, 3 octobre) choisissent tous deux… la campagne de l´élite brésilienne contre le président Lula. (2) / Thierry Deronne, Caracas, Vive Télé

Rayes et Langellier font preuve d´un sens aigu du pluralisme. Leurs sources sont les grands médias brésiliens aux mains de grands groupes économiques et cette élite intellectuelle qui n´ont jamais pardonné à Lula son relent de cambouis d´ex-syndicaliste de la métallurgie. Hier son crime était d´être « financé par les FARC, Fidel Castro, Hugo Chavez ». Aujourd’hui´hui, de quitter l´orbite militaire nord-américaine en achetant des Rafale a la France. Ou d´appuyer sans phrases le retour de la démocratie au Honduras. Jammal Makhoul, de l´Ècole de Sciences Sociales de la « Pontificia » (Sao Paulo) a analysé les 204 numéros de la revue « Veja » de 2003 à 2006, concluant a une véritable stratégie de déstabilisation (3). Les triomphes électoraux et la forte popularité de Lula da Silva prouvent par contraste la capacité populaire a résister aux coups d´État médiatiques. Comme au Honduras.

Au Brésil ces « médias » criminalisent les mouvements sociaux comme les « sans terre », créant sans cesse un climat propice à la répression (4). Confondre l´opinion publique brésilienne avec les campagnes d´extrême-droite de « Veja » est surprenant de la part de « correspondants locaux ». Chantal Rayes, de Libération, n´a sans doute rien vu des mobilisations des principaux mouvements sociaux et syndicats du pays (MST, CUT) a Sao Paulo pour appuyer le retour de Zelaya ? Ignore-t-elle que la présidente de l´association des brésiliens au Honduras a dénoncé les menaces quotidiennes subies depuis que les diplomates de son pays sont venus en aide au président Zelaya ? La correspondante de Libération a par contre brillamment réussi l´épreuve d´entrée au Parti de la Presse et de l´Argent. Elle veut nous faire croire que c´est… Lula qui a commis le coup d´État au Honduras : « Les partisans de Lula ont pris le contrôle de l´ambassade. Un journaliste du quotidien de São Paulo Folha a ainsi dû se soumettre à un contrôle de passeport effectué par un militant encagoulé à la porte de l’ambassade de son propre pays ».

Quelle insolence en effet de la part de cette équipe qui protège Zelaya, que d´oser vérifier les papiers d´un journaliste a la porte d´une ambassade sur écoutes, encerclée par la police et l´armée, assiégée jour et nuit par des snippers, espionnée depuis des miradors, contre laquelle des systèmes sonores et chimiques ont été utilisés des le premier jour. Si Rayes est indignée par l´« encagoulé » qui a osé vérifier l´identité d´un journaliste, on s´attend a ce qu´elle proteste a fortiori contre le coup d´état médiatique qui depuis trois mois couvre les centaines d´arrestations, assassinats, tortures et disparitions, ou contre la fermeture par les putschistes, le 28 septembre, des deux derniers médias qui n´appuyaient pas leurs exactions – Radio Globo et le Canal 36 de télévision ? Ou contre les multiples obstacles au travail des journalistes de Telesur ? Rayes n´en dit pas un mot.

S´abritant derrière un très décoré membre de l´élite intellectuelle brésilienne, José Augusto Guilhon Albuquerque, Chantal Rayes se sent plus inspirée. « Le problème n’est pas d’abriter Zelaya mais de lui permettre de faire de notre ambassade le siège d’un gouvernement rebelle (sic) et cela, au moment où la tension commençait à baisser (re-sic) ». « … a baisser » ? Le Monde ne dit pas autre chose :« Au Honduras, le retour clandestin du président déchu ravive les tensions ». « Est-ce à dire , répond Maurice Lemoine, Rédacteur en chef du Monde Diplomatique que, dans ce pays, les « tensions » s’étaient atténuées, après le renversement et l’expulsion du président Manuel Zelaya, le 28 juin dernier ? Depuis ce jour, et alors que le Front national de résistance mène de puissantes mobilisations populaires, jamais la répression contre la population n’a cessé, au vu et au su de tous – mais n’émouvant guère les médias. (..). Mis en sommeil à la fin des années 1980, des escadrons de la mort ont diffusé une liste de cent vingt syndicalistes à abattre. » (5)

Mais Chantal Rayes n´en a pas fini avec sa démonstration toute en citations : « Dans la foulée, Brasilia s’est disqualifié en tant que médiateur, soulignent encore les « observateurs. » (sic) « Lula a cru renforcer la position du Brésil sur la scène internationale mais c’est l’inverse qui a lieu, renchérit le politologue Jorge Zaverucha. Il a fait le jeu de Hugo Chávez. »

Enfin, le nom est lâché. Ne l´oublions pas, la section française du Parti de la Presse et de l´Argent a d´emblee accepte les arguments des putschistes : « c´est la faute a Chavez ». Après tout la junte chilienne n´a-t-elle pas sauvé le Chili des griffes du Komintern ? Chantal Rayes répète docilement la vulgate putschiste : « Le président vénézuélien avait réussi, à coups de pétrodollars, à convertir Zelaya, un grand propriétaire terrien de droite, à sa « révolution bolivarienne » (sic)

Elle « ignore » sans doute que Manuel Zelaya, comme d´autres mandataires centramericains et des Caraïbes a d´abord cherché de l´aide la ou on le peut : au FMI, aux États-Unis. Qu´avec Haïti et le Nicaragua, le Honduras est un des pays les plus pauvres de la région. Et qu´au contraire des « aides » liées aux mesures néolibérales dont souffrent toujours les pauvres, les quelques programmes en agriculture, énergie, santé ou éducation offerts par le Venezuela partent du principe de la solidarité latino-américaine, sans contreparties ? Bill Clinton vient de saluer en ce sens l´aide de Venezuela et de Cuba au peuple haïtien. (6)

Sans doute, pour Chantal Rayes, la réalité de l´Amérique Latine ne peut-elle se mouvoir que sous l´effet de causes externes. En réduisant les réformes de Zelaya pour sortir peu a peu son pays de la misère, à une « conversion par les pétrodollars de Chavez » elle recycle la « théorie du complot » des élites conservatrices. Mais le peuple du Honduras, hier invisible, a commencé, comme ailleurs en Amérique Latine, a relever la tête.  Sandra Tercero, du secteur “Le Pedregal” au sud de Tegucigalpa, un des quinze quartiers populaires visités le 8 octobre par des journalistes internationaux, déclare : “Les putschistes ont expulsé Manuel Zelaya non pas a cause de la quatrième urne (consultation citoyenne sur la possibilité d´une réforme constitutionnelle, NDT), non ! Ils l´ont expulsé a cause de ses propositions d’augmenter le salaire minimum de 3200 lempiras (monnaie locale) à 5500 lempiras, (équivalant à 300$), ce qui affecte directement le secteur patronal. La possibilité d´améliorations sociales pour les secteurs les plus pauvres : soutiens économiques aux femmes, aux personnes du troisième âge, allocations scolaires, allocations aux mères célibataires, démocratisation des droits d´inscription, aides dans le secteur santé, dans le secteur agricole (..), tous ces projets sociaux marquent une amélioration quotidienne des conditions de vie des citoyen(ne)s hondurien(ne)s.” (7)

Si Rayes écoutait les gens plutôt que l´élite, elle comprendrait mieux la contre-offensive qu´un patronat appuyé par la School of Americas, réactive au Honduras. Car ce réveil collectif, dont les Morales, Chavez ou Correa ne sont que l´écume, est dangereusement contagieux pour les millions de pauvres latino-américains.

Refus de l´enquête sociale. Mépris de l´impératif catégorique de la mobilisation des démocrates contre le retour des tortures et des disparitions en Amérique Latine. Méme si son article est orné d´une photo de Reuters ou le nain Lula semble tomber dans les bras du géant Zelaya, on ne concèdera même pas a Chantal Rayes le don de l´analyse politique.

Car affirmer que Chávez a forcé la main de Lula pour venir en aide au président Zelaya, ou que Lula doive passer par Chavez pour planifier sa politique internationale, témoigne d´une solide ignorance des rapports de force actuels et de la stratégie à long terme de la première puissance latino-américaine.

Notes :

(1) Jean-Pierre Langellier, « Lula critiqué pour sa gestion de la crise hondurienne » : http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHAT… Chantal Rayes, « Lula piégé à Tegucigalpa » : http://www.liberation.fr/monde/0101… Transmis par [ACRIMED]

(Voir aussi, sur Jean-Pierre Langellier : http://www.larevolucionvive.org.ve/… )

(2) La technique n´est pas neuve. Mr. Sabot, correspondant du Monde à Managua, s´exprimait sur le Honduras à travers « la Prensa », qualifié par lui de « principal quotidien du Nicaragua » tout en « oubliant » de préciser qu´il s´agit surtout du plus réactionnaire… Voir : http://www.vive-fr.org/blog/index.p…

(3) Lire : http://mandioca.wordpress.com/2008/…

(4) Lire : http://blog.zequinhabarreto.org.br/…

(5) Lire de Maurice Lemoine, « Bras de fer explosif au Honduras« , la valise diplomatique du 23 septembre, http://www.monde-diplomatique.fr/ca…

(6) Voir : http://www.larevolucionvive.org.ve/…

(7) Voir : http://www.larevolucionvive.org.ve/…

Article initialement publié par : La Révolution Vive

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 20:43

9 octobre 2009, Tegucigalpa - Les quartiers de Tegucigalpa maintiennent la lutte en organisant chaque nuit des marches dans les secteurs populaires, avec pour première exigence la restitution dans ses fonctions du président, Manuel Zelaya. Les casseroles résonnent dans les rues pour protester contre le putsch de Mr. Micheletti et son équipe militaire au Honduras, il y a plus de trois mois.

 

Face aux lenteurs d’un dialogue mené sous l’égide de l’OEA, le peuple, organisé en Front de résistance, mène des actions de rue depuis les secteurs les plus pauvres de la ville, les citoyen(ne)s se rassemblent à chaque coin de rue et de maison en maison la marche enfle pour exiger la rapide restitution de « Mel » Zelaya avant tout, et, en second lieu, la tenue d’une assemblée constituante, tout en appelant à refuser des élections que les putschistes voudraient « organiser » en plein état de siège.

Reina Centeno, membre du Front de résistance : « Les activités de rue et les marches nocturnes continueront tant qu’on ne restituera pas le président Zelaya dans ses fonctions présidentielles. Notre peuple lutte pour la Constituante, pour assumer de véritables changements, les changements qui garantissent une véritable participation du citoyen hondurien. »

 

Sandra Tercero, du secteur “Le Pedregal” au sud de Tegucigalpa, un des quinze quartiers visités par les équipes de journalistes internationaux, souligne : « ils ont expulsé Manuel Zelaya, non pas à cause de la quatrième urne [consultation citoyenne sur la possibilité d’une réforme constitutionnelle, NDT], non ! Ils l’ont expulsé à cause de ses propositions d’augmenter le salaire minimum de 3 200 lempiras (monnaie locale) à 5 500 lempiras, équivalent de quelque 300 dollars, ce qui affecte directement le secteur patronal. « C’est ce qui a préoccupé les putschistes : la possibilité d’améliorations sociales pour les secteurs les plus pauvres : soutiens économiques aux femmes, aux personnes du troisième âge, allocations scolaires, allocations aux mères célibataires, démocratisation des droits d’inscription, aides dans le secteur santé, dans le secteur agricole où l’on a noté des changements importants, mesures de protection de forêts menacées dans la région, tous ces projets sociaux marquent une amélioration quotidienne des conditions de vie des citoyen(ne)s hondurien(ne)s. »

 

« Par conséquent, le peuple restera présent dans la rue jusqu’à la victoire, refusant des élections qui ne résoudront pas la crise politique. Ceci est un coup d’état de Micheletti, une dictature répressive et militaire, Le peuple ne va pas voter », souligne Tercero.

Entre temps, Ramón Espinoza du Bloc populaire en résistance, du secteur CentroAmérica Ouest, a souligné, que les jeunes continueront à se manifester dans les rues avec fermeté à mesure que se rapproche la fin du gouvernement putschiste. « Nous ne pouvons plus tolérer la dictature, ce gouvernement répresseur et qui viole les droits de l’homme, et le droit fondamental de vivre, des jeunes de notre secteur ont été assassinés aux mains des putschistes. »


Texte original (espagnol) publié dans le Correo del Orinoco.

Texte et photos sont de l’autrice Wendy Olivo.

Traduction : collectif La revolución VIVE.

Les opinions exprimées dans les articles et les commentaires sont de la seule responsabilité de leurs auteur-e-s. Elles ne reflètent pas nécessairement celles des rédactions de Dial ou Alterinfos. Tout commentaire injurieux ou insultant sera supprimé sans préavis.
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 10:20
rfi Avec notre envoyé spécial à Tegucigalpa, Patrick John Buffe
Les représentants du président déchu Manuel Zelaya et le président de facto Roberto Micheletti tentent de trouver un accord de sortie de crise, à Tegucigalpa tandis qu'à Genève, le groupe de travail des Nations unies sur le recours aux mercenaires a exprimé sa préoccupation sur la présence d’anciens paramilitaires au Honduras. Les experts en droits humains ont exigé des autorités honduriennes qu’elles enquêtent sur cette affaire et prennent les mesures nécessaires pour empêcher à ces paramilitaires d'agir sur le territoire hondurien.

Selon des informations recueillies par les Nations unies, de grands propriétaires fonciers auraient recruté comme gardes armés une quarantaine de membres du groupe d’Autodéfenses Unies de Colombie (AUC). Et cela, en prévention des actes de violence susceptibles de se produire après le coup d’Etat du 28 juin dernier entre les partisans du gouvernement putschiste et ceux du président déchu Manuel Zelaya.

Selon d’autres informations détenues par ces experts, quelque 120 ex-paramilitaires provenant des Etats voisins du Honduras auraient été conduits dans ce pays afin d’appuyer le coup d’Etat, à l’origine de la grave crise politique qui secoue, depuis trois mois, ce petit pays d'Amérique centrale.

Le groupe de travail de l’ONU a donc demandé aux autorités en place de faire toute la lumière sur la présence et les activités de combattants irréguliers en territoire hondurien et d’éviter à l’avenir tout recours à des mercenaires, ce qui est interdit par une convention internationale dont le Honduras est signataire.

En réponse à ces accusations, Roberto Micheletti a démenti formellement, ce samedi, la présence sur le sol hondurien de mercenaires ou de paramilitaires engagés pour protéger des biens ou des personnes.
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 11:26


...deux pas et l’horizon s’éloigne de dix pas. Alors à quoi sert l’utopie ?
À cela, elle sert à marcher”.

Eduardo Galeano 
AUTEUR:  Manuel CABIESES DONOSO

Traduit par  Gérard Jugant. Édité par Fausto Giudice

Le sacrifice d’intérêts personnels, capable d’atteindre l’héroïsme en défense d’idéaux et de convictions politiques, n’existe plus au Chili. Ses ultimes manifestations disparurent lors de la longue journée qui commença avec la Moneda [palais présidentiel chilien, NdT] en flammes [le 11 septembre 1973, NdE] et qui se prolongea 17 années dans une lutte inégale contre la dictature. La résistance au terrorisme d’Etat coûta la vie à des milliers de Chiliens. La torture, la prison et l’exil s’abattirent sur beaucoup d’autres. La défaite, la frayeur, la désillusion et les trahisons firent le reste.

Le pays tomba dans l’abîme dans lequel le poussa le néolibéralisme renforcé par une bande de généraux. Ensuite vint l’interminable transition à la démocratie et avec elle, le changement de peau de partis qui hier furent démocratiques mais se transformèrent en fiers administrateurs de l’héritage économique, social et culturel de la dictature. Le pays fut rééduqué dans l’oubli, générateur des honteux niveaux d’ignorance politique qu’il exhibe aujourd’hui. L’histoire, l’identité et l’âme même du pays sont restées plongées dans les ténèbres du retard politique - qui cache une terrible inégalité sociale. Le Chili s’est fait étranger à l’Amérique latine et indifférent à ses luttes, qui hier furent aussi les nôtres.

Néanmoins, cela ne sera pas éternel et doit changer, c’est la loi de la vie. Quand viendra le moment de lancer un nouveau projet de libération économique, politique et sociale, le Chili évoquera ses héros. Là se retrouvera l’héritage de leurs idées qui permettront d’ouvrir les “grandes allées par où passe l’homme libre, pour construire une société meilleure”. Dans ce moment d’ardente création collective, à côté de l’ombre inspiratrice

de Salvador Allende il y aura celle de Miguel Enriquez, le jeune révolutionnaire dont nous rappelons le souvenir en cet anniversaire de sa mort. Tous deux sont des exemples de valeur et de détermination à dévouer la vie - qu’ils aimèrent passionément -à ses idéaux. Ils ont laissé un héritage précieux : leurs idées révolutionnaires qui en ce moment de l’Amérique latine reviennent convoquer le militantisme et l’action.

Un chef de révolution

Il y a 35 ans - dans la soirée du 5 octobre 1974 -, Miguel Enríquez Espinoza tomba en combattant la dictature. Âgé de 30 ans, médecin, né à Concepción, Miguel était secrétaire général du MIR depuis 1967. Il refusa de partir en exil après le coup d’état, alors que beaucoup de camarades le lui demandaient pour protéger un cadre exceptionnel. Mais lui préféra plonger dans la clandestinité. Affrontant d’énormes difficultés il se consacra à organiser un mouvement de résistance populaire. Son incessante activité laissa des traces, qui finalement conduisirent les services de sécurité jusqu’à son refuge dans la rue Santa Fe de la commune de San Miguel. Là, avec sa compagne, Carmen Castillo Echeverria - qui fut capturée blessée- et deux autres camarades - Humberto Sotomayor et José Bordaz, qui parvinrent à fuir-, il affronta les forces répressives. Son refus de se rendre se termina par sa mort. Son corps dénudé et brisé fut livré le jour suivant-par l’intermédiaire d’un évêque catholique -à ses parents. “Il avait dix blessures par balle. Une d’entre elles est entrée par l’œil gauche et a détruit son crâne”, rapporta son père, le docteur Edgardo Enriquez Frödden.

Le 7 octobre à 7h30 du matin, seulement huit membres de la famille furent autorisés à l’enterrer dans le cimetière général de Santiago. Un détachement de carabiniers surveillait de près. “Miguel Enriquez Espinosa, mon fils”, dit sa mère d’une voix ferme alors qu’elle déposait l’unique bouquet de fleurs autorisé, “mon fils, tu n’es pas mort. Tu restes vivant et continueras à vivre pour l’espérance et le bonheur de tous les pauvres et opprimés du monde” (1). Miguel a été un des fondateurs du Mouvement de Gauche Révolutionaire (MIR) le 15 août 1965, et en est devenu le dirigeant deux ans plus tard. Il était respecté non seulement par ses camarades mais par de nombreuses personnes avec lesquelles il eut de fortes polémiques. Dans ces débats - en dépit de sa jeunesse - il démontra une large connaissance des sujets et une capacité à exposer ses idées avec clarté.

A l’âge de 17 ans Miguel organisait des mobilisations à Concepción en défense de la Révolution Cubaine, lors de l’invasion impérialiste de Playa Girón. Le processus qui forgea son leadership et qui traça l’identité du MIR s’inspirait de la formation politique et armée de ses militants, et était très influencée par Cuba révolutionnaire. C’est effectivement ce que dit un dirigeant du Parti Communiste de ce pays, en 1974 : “Peut-être est-ce dans la personnalité révolutionnaire de Miguel Enriquez, dans le feu juvénile des combattants du MIR, et qui dans certaines occasions nous faisait désirer qu’ils adoptent une plus grande flexibilité dans des situations politiques concrètes, qu’il y a une des plus nettes images de l’influence de Cuba sur le mouvement révolutionnaire latino-américain” (2).

La forme dans laquelle la direction du PCC (Parti communiste de Cuba) évaluait Miguel se reflète dans ce discours d’Armando Hart. Il compara le révolutionnaire chilien avec les héros de l’attaque de la Caserne de la Moncada et de la lutte révolutionnaire contre la dictature de Fulgencio Batista. “Pour transmettre au peuple cubain - disait Hart - une image de sa personnalité, de sa signification, de ce qu’il représente pour le futur du Chili, nous rappelons des noms comme ceux d’Abel Santamaria, José Antonio Echeverria et Frank Pais”. Et il ajouta, catégorique : “Miguel Enriquez n’avait pas donné tout ce qu’il était capable de donner. Si on le mesure pour ce qu’il était, il faut souligner, sans crainte que le sentiment ou l’émotion obscurcissent le raisonnement, qu’en Miguel Enriquez pointait un chef de révolution”. C’est certain, Miguel - après l’héroïque mort de Salvador Allende à La Moneda - représentait la possibilité de construire un nouveau leadership révolutionnaire qui recueillait la leçon que laissait la conspiration pour renverser Allende tramée par la droite, la Démocratie-Chrétienne, l’impérialisme et les forces armées. Le leadership d’un chef capable de conduire les actions armées, politiques et sociales pour vaincre la dictature et initier la construction d’une société démocratique et socialiste.

Le pays qui a changé

Il y a 35 ans cette espérance se brisa avec la mort de Miguel Enriquez. La brutalité du terrorisme d’Etat et les effets culturels dévastateurs du modèle néolibéral firent échouer les tentatives de la résistance populaire et du Front Patriotique Manuel Rodriguez pour cultiver l’espérance révolutionnaire. Mais en définitive, la dictature fut obligée de retourner à ses casernes. L’initiative politique demeura dans les mains des secteurs bourgeois qui étaient préparés pour la transition par le Département d’Etat US et la social-démocratie européenne. Le Chili d’aujourd’hui est un pays très différent de celui d’Allende, de Miguel et des milliers de héros et de martyrs de la gauche chilienne. La solidarité, support des rêves collectifs et de la conscience du devoir social - qui au Chili avait atteint de hauts niveaux - a disparu presque complètement. Le pays manque d’une utopie qui permette d’unir et de mobiliser les forces pour avancer vers l’horizon de justice sociale. Il se trouve à la merci de l’oligarchie qui manipule ses sentiments et ses attentes à travers les moyens de communication. Il est resté sans capacité critique, dépourvu de participation et sans volonté politique pour renverser les obstacles qui empêchent d’atteindre une pleine démocratie. L’actuelle période électorale, qui permet un certain degré d’attention à des sujets politiques, prouve l’appauvrissement du citoyen en tant qu’agent actif et critique du développement démocratique.

Les candidats avec des possibilités de victoire- consacrés dans cette condition par la complicité d’enquêtes adroites et de manipulations de la presse oligopolistique -, sont toujours les mêmes. Aucune proposition ne touche le cœur du système. Aucune ne s’engage pour une Assemblée Constituante qui élabore une Constitution démocratique. Aucun n’envisage des mesures qui touchent les puissants intérêts nationaux et étrangers qui contrôlent l’économie (faisons ici une digression. Comme conséquence de la crise capitaliste qui a mis en évidence l’incapacité du marché de s’autoréguler, les administrateurs du système commencent à éluder leurs responsabilités. On n’entend rien moins que l’ex-président Ricardo Lagos critiquer le néolibéralisme, alors que son gouvernement fut un des plus néolibéraux du monde. Il en est de même avec la présidente Michelle Bachelet qui parle de la “fin du paradigme néolibéral” et revendique le rôle de l’Etat. Cependant, son gouvernement n’a pas fait autre chose que respecter les règles du jeu du néolibéralisme. Enfin, le candidat présidentiel de la Concertation, Eduardo Frei, réclame “l’Etat et plus d’Etat”, mais c’est son gouvernement qui avait privatisé l’eau potable, les ports, etc.).

Aucun des candidats créés par les acrobates de la politique ne fait mention des scandaleux privilèges des forces armées, de ses énormes dépenses d’armement et de ses exceptionnels régimes de prévoyance, ainsi que du poids déterminant qu’elles continuent de tenir dans la conduite du pays. Aucun candidat ne répond aux demandes du peuple mapuche. Aucun ne s’engage à une solution à la juste demande de la Bolivie d’un débouché souverain sur la mer. Aucun ne propose d’en finir avec les AFP (3), ni ne se prononce pour une santé et une éducation publiques. Pas plus pour renationaliser le cuivre - de nouveau en mains étrangères-, ni pour nationaliser les banques et impulser une réforme fiscale véritable. Ceci a été démontré par le médiocre “débat” télévisé récent. Il est impossible de trouver dans leurs discours ne serait-ce qu’un soupçon d’ébauche de société plus juste. D’une manière ou d’une autre, ils se déclarent les continuateurs du gouvernement de Bachelet, y compris le candidat de la droite. Le futur gouvernement sera par conséquent « continuiste » dans son essence.

Mais il y a un futur...

La gauche a perdu trop de temps à reconstruire l’utopie de ce temps. Elle s’est embrouillée dans des vétilles et des discussions stériles, prise entre un discours réformiste et une pluie de consignes dogmatiques, sans contenu, qui produisent plus de rejet que d’adhésion. Les intérêts des partis, groupes et personnes ont été mis au premier plan. Les possibilités d’un projet commun ont ainsi ont été annulées été annulées et les maigres forces ont été dispersées encore plus. Une partie de la gauche a été contaminée par le pragmatisme de la contre-culture néolibérale. Elle a fini par accepter, dans les faits, que la lutte pour le socialisme n’a pas de viabilité au Chili et que c’ est un thème démodé, bon pour les rêveurs. Elle a renoncé dans la pratique à présenter une proposition de caractère socialiste qui permettrait d’élever le contenu du discours politique. Et cela, alors que le capitalisme traverse une profonde crise et que la déprédation de la planète met en jeu la vie de l’espèce humaine. Le Chili se droitise alors qu’en Amérique latine un courant socialiste fait son chemin qui gouverne déjà dans plusieurs pays. Le socialisme du XXIe siècle pose des propositions pour notre époque. L’intégration économique, la coopération énergétique, l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (Alba), la Banque du Sud, etc., sont les instruments de ce projet qui avance.

Prendre conscience que nous vivons une époque favorable pour l’utopie révolutionnaire devrait promouvoir au Chili la reconstruction d’une gauche en lutte pour des changements profonds et radicaux. Cela était l’objectif pour lequel les révolutionnaires d’hier étaient disposés à donner leur vie. Comme Allende, Miguel et tant d’autres.

Notes

(1) Discours du Docteur Edgardo Enriquez (1912-1996), ex-directeur de l’hôpital naval de Talcahuano, ex-recteur de l’Université de Concepción, ex-ministre de l’Education du président Allende, lors de l’inauguration de l’hôpital clinique Miguel Enriquez à la Havane en 1975. La mère de Miguel était Raquel Espinosa Townsend (1913-2003)

(2) Armando Hart Davalos, membre du bureau politique du Parti Communiste de Cuba, dans l’acte d’hommage à Miguel dans le théâtre Lazaro Peña de la Centrale des Travailleurs de Cuba, 21 octobre 1974. Dans le même acte parla Edgardo Enriquez, frère de Miguel, membre de la Commission politique du MIR. Détenu à Buenos Aires par l’Opération Condor le 10 avril 1976, disparu depuis.

(3) Les AFP (Administradoras de Fondos de Pensiones) sont des institutions financières privées de gestion des pensions, créées en 1980 par un décret réformant le système de prévoyance en le transformant en système de capitalisation individuelle. (NdT)

Sur Miguel Enríquez, lire La vie de Miguel Enríquez et le MIR, par Pedro NARANJO SANDOVAL

 


 

Source : Punto Final N° 695 et Rebelión - Miguel Enríquez y la utopía revolucionaria

Article original publié le 2/10/2009 

Sur l’auteur

Gérard Jugant et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=8893&lg=fr

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 23:20
Jean-Guy ALLARD

Quelques heures avant qu’il ne publie une lettre appuyant le retour au pouvoir du président Zelaya, à la tête de de plusieurs congressistes démocrates, le nom du représentant Bill Delahunt a été trompeusement placé dans une liste de partisans du gouvernement putschiste par les organisateurs de la visite au Honduras de la républicaine Ileana Ros-Lehtinen.

La principale représentante de l’extrême-droite nord-américaine s’est réunie avec le président usurpateur Roberto Micheletti, en compagnie de deux autres éminents représentants de la mafia d’origine cubaine à Washington : Lincoln et Mario Díaz-Balart.

La liste, destinée à tromper le public, a été diffusée par le quotidien La Prensa de San Pedro Sula au coeur d’un reportage intitulé Ils préparent aux États-Unis la reconnaissance des élections, en référence aux élections illégales de novembre, avec un préambule où on mentionnait que la congressiste nord-américaine Ileana Ros-Lehtinen « a confirmé qu’elle arriverait à notre pays pour écouter le côté de l’histoire que peu de personnes ont voulu entendre : celle du gouvernement de Micheletti ».

Ros-Lehtinen, surnommée La Louve féroce, est une politicienne de Miami d’origine cubaine qui s’est convertie dans les dernières années en porte-parole de l’extrême-droite du Congrès des États-Unis et en défenseure inconditionnelle des politiques les plus agressives d’Israël.

Dans le dossier hondurien, elle a été une des très rares voix au monde appuyant l’imposition au peuple hondurien d’une dictature d’inspiration fasciste.

Israël qui approvisionne Micheletti en armes dites non fatales, est de fait le seul soutien international que reçoit la junte au pouvoir dans le pays d’Amérique centrale.

INITIATIVE POUR APPUYER UNE DICTATURE FASCISTE

Dans son reportage piégé, La Prensa signale que la congressiste républicaine Ileana Ros-Lehtinen a introduit au Congrès des États-Unis une soi-disant initiative afin que l’on reconnaisse les élections honduriennes du 29 novembre.

Ce scrutin a été dénoncé à travers le monde pour manquer totalement de légitimité puisqu’il se déroulera hors du cadre constitutionnel.

« Pour le moment, 28 congressistes ont adhéré à l’initiative HR749 de Ros-Lehtinen ». affirmait le journal avant de nommer divers législateurs dont le démocrate Bill Delahunt.

Alerté au sujet de cette fausse information diffusée au Honduras par les amis de Ros-Lehtinen qui organisent sa visite, le bureau de Delahunt à Washington a annoncé la publication immédiate d’une déclaration.

Quelques heures plus tard, la signature de Delahunt apparaissait en tête d’une lettre adressée au Congrès hondurien, où on réclamait le retour immédiat du président Manuel Zelaya et où on qualifiait de coup d’état les évènements du 28 juin dernier.

Dans le document adressé à José Ángel Saavedra, président du Congrès putschiste, les représentants nord-américains ont déclaré que « le coup d’État contre le président Zelaya a été anticonstitutionnel, que l’absence d’un président légitime, les violations des droits de l’homme et la restriction des libertés civiques sont inacceptables, et que ces conditions rendent impossible des élections justes et libres en novembre".

La signature de Delahunt est suivies de celles de James P. McGovern, Janice D. Schakowsky, Sam Farr, Gregory W. Meeks et Xavier Becerra.

RAPPORT CONFIDENTIEL DE L’AMBASSADE USA

La représentante Ros-Lehtinen et les Díaz-Balart sont bien connus pour leurs liens avec les cercles terroristes de Miami, en particulier avec le délinquant international Luis Posada Carriles, qui profite de nombreuses complicités au Honduras depuis qu’il a géré des opérations dans ce pays pour le compte de la CIA.

Tandis que Ros-Lehtinen se réunissait avec le ministre putschiste des Relations Extérieures, Carlos López Contreras, sa vice-ministre Martha Lorena Alvarado et le cardinal Óscar Andrés Rodríguez. les Díaz-Balart conversaient avec les candidats à la présidence, des membres de la Cour Suprême et des fonctionnaires de haut rang.

Attention : Ros-Lehtinen s‘est réunie avec des fonctionnaires de l’ambassade étasunienne pour recevoir « un rapport confidentiel sur les intérêts de la sécurité nord-américaine au Honduras et dans la région ».

Elle n’a pas précisé quels sont ces intérêts si confidentiels du Nord dans ce pays qu’il a converti en base militaire pour sa guerre sale contre la Révolution nicaraguayenne.

Le quotidien La Prensa, membre de la Sociedad Interamericana de Prensa (SIP), qui dénonce constamment le manque de liberté de presse dans les pays prpgressistes d’Amérique latine, est la propriété du multimillionnaire Jorge "Pepsi" Canahuati Larach, un des complices du coup d’état les plus connus après les chefs militaires et Micheletti lui-même.

Canahuati est détenteur pour le Honduras de la marque Pepsi et des franchises de Pizza Hut, Kentucky Fried Chicken, Seven Up, Teem, Enjoy, Adrenaline, Gatorade, Quanty, Be-Light, Link, SoBe Energy, et (le thé) Lipton.
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