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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 18:53

AREITO LIBERTAD PRESOS POLITICOS

La Pluma

Traduit par Pascale Cognet

Edité par Fausto Giudice

Les 4 et 5 juin 2011, se sont réunis à Bogota 600 délégués en provenance de plusieurs régions du pays, victimes de détentions arbitraires et d’erreurs judiciaires intentionnelles, de tortures, de traitements cruels, inhumains et dégradants  infligés de façon systématique dans les prisons colombiennes ; proches des prisonniers politiques, membres d’ organisations syndicales, sociales, paysannes, étudiantes, politiques et enseignantes, avocats et membres d’ organisations de défense des droits humains, en présence entre autres, de délégations internationales provenant USA, du Royaume-Uni, d’Argentine, de la République Bolivarienne du Venezuela et des Iles Canaries, Nous déclarons à l’opinion publique nationale et internationale que :

 

Cliquez ici pour lire la suite de l'article sur Tlaxcala

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 00:24

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Le chanteur des FARC et les sirènes colombiennes Vidéo

 

A lire l'article, acheter le livre pour comprendre pourquoi les FARC n'ont pas d'autres choix que de continuer leur combat :


Colombie, derrière le rideau de fumée. Histoire du terrorisme d’Etat


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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 13:29

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Par Tania Hernández RHC

Il manque à peine une vingtaine de jours pour le sommet régional convoqué à Caracas, la capitale vénézuélienne, au tours duquel sera fondée la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens, la CELAC, qui ouvrira sans doute une nouvelle ère dans les relations de notre zone géographique. Nos peuples auront un espace propre pour discuter et mener à bien leurs initiatives.


Ce nouvel instrument de dialogue qui englobe plusieurs efforts d’intégration est en marche. C’est en février 2010, à Playas del Carmen, dans l’État mexicain de Quintana Roo, que le feu vert a été donné en vue de l’élaboration des documents de constitution qui seront présentés le 5et 6 juillet prochains.

Durant ce sommet-là, qualifié à juste titre de “sommet de l’unité”, 33 nations dont 12 sud-américaines, 15 caribéennes et 6 centraméricaines, ont décidé de créer cette nouvelle entité, qui se caractérise par une grande diversité culturelle et ethnique, mais avec des racines historiques communes et avec des besoins urgents.


Se dépouiller de la tutelle des empires et des ex métropoles pour garantir la souveraineté et la liberté les plus absolues pour leurs habitants, en est probablement le plus pressant de tous.  La Celac garantira à tous ces membres une égalité des droits et d’opportunités, indépendamment de leur extension territoriale ou de leur niveau de développement économique.


   La volonté de créer la CELAC a été qualifiée par le Président de la République Bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez de “événement politique  le plus important et transcendantal de tous ceux survenus dans Notre Amérique ces 100 dernières années ».


   Il s’agit ni plus ni moins, de matérialiser l’un des rêves des  pères fondateurs de nos nations, ceux qui ont lutté pour notre première indépendance.


En termes quantitatif, le poids du nouveau bloc est évident : parmi ces membres il y a des économies émergeantes, telle que le Brésil, la seconde puissance du continent et la 8è de la planète.


La CELACcomprend une population dépassant  550 millions de personnes et une extension territoriale de  20 millions 447 000 kilomètres carrés, avec des richesses naturelles d’une valeur stratégique inestimable.


Qualitativement, son patrimoine comprend des cultures indiennes millénaires, héritières et dépositaires de connaissances ancestrales et d’une grande sagesse, qui s’avèrent très nécessaires pour sauver la mère nature et garantir la survie de notre espèce, menacée par un modèle de consommation irresponsable et irrationnel, imposé depuis l’extérieur.


   Il y a aussi les descendants  du trafic inhumain d’esclaves amenés depuis les terres africaines: des Noirs, des Mulâtres  et des garifunas, qui ont écrit des pages glorieuses de l’histoire de notre région, comme la révolution d’esclaves en Haïti et dont les traditions, la religion et les mœurs et coutumes font partie de notre identité.


   Les fruits du métissage européen  font partie de ce creuset, de même que des Asiatiques et des Arabes, bien que dans une proportion inférieure. De telle sorte  que nous formons un véritable “ajiaco” ethnique, c'est-à-dire une espèce de soupe dans laquelle on met plusieurs types de légumes et de viandes, le tout mélangé et  dont la forteresse réside dans son union et son intégration.


Le fait de ne pas inclure les États-Unis, qui durant des années sont intervenus de façon grotesque dans les plans de nos peuples pour briser leurs rêves et espoirs, donne sans doute une signification particulière à cet effort colossal.


  La grande importance que la CELAC est appelée à avoir, est aussi à la base des grands dangers qui planent sur elle. Nos peuples devront donc marcher comme le Kabawil maya, celui du regard double, vers le lointain et le prochain, vers le passé et l’avenir, vers les profondeurs et la superficie, pour ne pas se tromper, pour avancer d’un pas sur vers un avenir qui ne nous appartiendra qu’à condition d’être construit, par nos propres mains et notre propre efforts.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 12:15

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Archive, article publié sur CSL en avril 2010

JG : Si tout cet argent qu’ils investissent dans la guerre et la répression, ils l’investissaient plutôt dans la santé, l’éducation, la réforme agraire, cela remettrait peut-être en question l’existence des FARC.

Si l’on commençait à apporter des solutions aux problèmes qui constituent les causes du conflit, si l’on arrêtait d’assassiner les opposants, cela ferait logiquement baisser la tension. Les FARC ne pourraient plus dire que le peuple souffre.

 

Jaime Guaraca, guérillero légendaire.

Entretenien réalisée par Hernando Calvo Ospina.

 

Il me reçoit dans ce coin perdu du monde. La chaleur est extrême et la couleur des nuages annonce une averse. Remarquant ma préoccupation, il m’assure que cette maisonnette, faite de bois et de feuilles, a déjà résisté à de nombreuses tempêtes. Je constate que dans cette petite salle, les livres constituent l’unique luxe. Au fil des heures, je m’aperçois que deux photos en sont ses trésors : sur les deux, il pose avec Manuel Marulanda Velez, le commandant des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, FARC, mort récemment.

guaracas008-10-21-2-bc30d.jpgJ’ai devant moi l’un des plus légendaires guérilleros de Colombie : Jaime Guaraca. Il est l’un des mythes révolutionnaires encore en vie, qui a pris part à la fondation et au développement des FARC. Lors de la Septième Conférence, en mai 1982, il a été élu au Secrétariat, la plus haute autorité de cette organisation. Une fonction que son état de santé l’obligera à abandonner.

Il raconte que ses « infirmités », sont apparues petit à petit, conséquences des tortures qui lui furent infligées après son arrestation, le 5 avril 1973à Cali, au sud-ouest du pays. « Les militaires m’ont enfermé pendant trois mois dans une cellule appelée « dompte-fous » et m’ont soumis aux méthodes les plus sauvages q’ils avaient apprises auprès des spécialistes étasuniens . »

Guaraca a une mémoire photographique. Il se rappelle quel mois, quel jour et dans quelle rivière, colline, chemin ou village éloigné, se sont produits des événements essentiels de l’histoire colombienne, que bien peu de gens connaissent.

Voici un aperçu de la conversation que j’ai pu avoir avec ce personnage qui n’a pratiquement jamais donné d’interviews.


Hernando Calvo Ospina : D’où êtes-vous originaire, Jaime Guaraca ?


Jaime Guaraca : Je viens d’une famille paysanne très modeste qui exploitait un bout de terre dans le Tolima, au sud de la Colombie. Mes parents ont défriché la forêt pour construire deux petites fermes, où nous sommes nés, six garçons et deux filles. Je suis le seul de la famille encore en vie. Ma mère et ma petite sœur sont mortes très jeunes, faute de médecin.

Le 9 avril 1948, après l’assassinat du dirigeant libéral Jorge Eliecer Gaitan, la violence du gouvernement conservateur contre les libéraux et les communistes s’est propagée dans tout le pays. Ma famille a dû faire la même chose que des milliers de paysans : se cacher dans la forêt pour échapper à la mort. Mes frères aînés se sont mis à la recherche d’autres jeunes qui étaient en train de s’organiser pour défendre leur vie. En effet la police les poursuivait afin de les assassiner, parce qu’ils avaient commis le délit d’être libéraux. Ces jeunes sont devenus des guérilleros qui luttaient contre la dictature fasciste. Moi, j’étais très jeune.


HCO : Quand avez-vous pris part à la lutte de guérilla ?


JG : En 1953, le général Gustavo Rojas Pinilla a pris le pouvoir.

Face à son offre de paix aux rebelles en armes, les guérillas libérales se sont démobilisées. Quelques-uns de ses commandos, qui avaient combattu aux côtés des communistes, ont décidé de s’allier avec le gouvernement militaire pour nous persécuter.

La consigne du gouvernement était de nous éliminer et pour cela, il comptait sur l’armée, la police, les conservateurs et les libéraux. Alors, dirigés par Jacobo Prias, plus connu sous le nom de « Charro Negro », le chef du mouvement communiste paysan, nous avons décidé de nous replier.

Charro nous a rassemblés. Nous étions environ quatre-vingt guérilleros. Il nous a expliqué que les offres de Rojas Pinilla n’étaient pas ce dont la Colombie et les Colombiens avaient besoin. Que tout cela n’était que mensonge et qu’on s’en apercevrait bientôt. C’est pourquoi il n’acceptait aucune reddition d’armes. Après, il a demandé que ceux qui voulaient le suivre s’avancent d’un pas, ajoutant que ça devait être une décision volontaire, et répétant que la lutte serait longue et dure. Je l’ai fait. J’avais quinze ans à peine.

Avec nous, il y avait le camarade Marulanda, qui s’était joint au mouvement d’autodéfense communiste du Tolima en 1953. Don Pablo,son père, déjà vieux nous accompagnait aussi. Nous étions trente : 26 hommes et 4 femmes.


HCO : Comment s’est poursuivi le processus d’organisation de ce qui allait devenir les FARC ?


JG : Le 27 mai 1964 est considéré comme la date de la fondation des FARC. Ce jour-là notre région a été attaquée. C’était dans le cadre de l’Opération Marquetalia qui était une guerre contre-insurrectionnelle préventive. On a dit que cette zone et d’autres étaient des « républiques indépendantes », mais je peux vous assurer qu’il n’en était rien. C’était juste un prétexte pour nous envoyer 16 000 hommes de l’armée, bien équipés, ainsi que des avions, des hélicoptères et l’artillerie.

Les véritables commandants étaient étasuniens. Nous avions de petits appareils de communication, « talkie-walkies » et chaque fois que nous les allumions, nous entendions seulement les gringos. J’en avais assez de les entendre.

Où que nous regardions, il y avait des troupes. Et malgré notre manque d’expérience et de bon armement, et alors que nous n’étions que 52 hommes et 3 femmes, nous les avons affrontés.


HCO : Dans ce cas, que signifie « affronter » ? C’était la bataille d’une fourmi contre un éléphant !


JG : Attendre, jusqu’à ce que ceux qui, en particulier, menaient la colonne, arrivent à l’endroit où la carabine pouvait les atteindre. Reculer, et recommencer à attendre.

Cela m’a toujours paru irréel que ce petit nombre de paysans n’ait pas été complètement anéanti.

Oui, c’est vrai : j’ai leurs noms à tous, ainsi que le nom de leurs petites fermes.

Mais vous voyez, ce fut une très bonne chose, car au milieu de tant de difficultés, cela nous a rassemblés. Alors, le camarade Marulanda nous a demandé : - On résiste ou on se rend ?Et nous avons tous dit : Résistons ! - Sommes nous libres ou esclaves ? Et nous avons répondu : Nous lutterons pour être libres !


HCO : D’où vient le nom de FARC ? Et à quel moment Manuel Marulanda en a-t-il pris la direction ?


JG : Malgré la poursuite des opérations militaires en 1966, nous avons organisé la Deuxième Conférence, entre avril et mai, dans la région de Duda, département du Meta. C’est là qu’on a discuté et décidé que l’organisation s’appellerait FARC.

Pendant cette Conférence à laquelle ont participé quelque 350 combattants, l’idée que nous avions s’est concrétisée : créer une seule organisation qui regrouperait des forces de différentes zones, sous le commandement d’une seule direction. Il en fut ainsi : on a nommé un Etat-Major, avec à sa tête, le camarade Marulanda. Manuel fut confirmé dans sa fonction de chef, car il l’était déjà depuis l’assassinat de Charro, en janvier 1960. On l’a tous accepté comme tel, car ce rôle lui revenait de façon incontestable.

Entre 1967 et 1970, plus ou moins, les FARC naissantes ont traversé une grave crise due aux coups de l’ennemi. Une fois cette crise surmontée, les FARC ont commencé à faire preuve d’une grande méthodologie politique et militaire. D’où vient-elle, en particulier la militaire ? Avez-vous eu des instructeurs ?

C’est une question très importante parce qu’en ce moment on dit beaucoup de choses pour essayer de minimiser l’œuvre d’un groupe d’hommes qui a tout abandonné pour le bien du peuple colombien.

Quand nous avons dû faire face à l’Opération Marquetalia, aucun de nous n’avait d’expérience militaire. Nous ne savions pas quel type d’armée nous allions affronter. Nous avions deux réservistes, mais ils ne connaissaient pas de techniques de combat, ni même comment faire une embuscade. Je vous le dis, cela a été très dur. Le camarade Marulanda fut le seul qui se mit à étudier la tactique et la stratégie militaire.


HCO : Quelle a été sa méthode ?


JG : C’était un observateur, de tous les aspects de la vie humaine. Dans le domaine militaire, il observait, réfléchissait à la façon dont se comportaient la police et l’armée dans les combats. Il en tirait ainsi des enseignements.

Sans instructeur, c’est la pratique qui a été notre école. Nous avons appliqué une méthode qui, jusqu’à aujourd’hui, me paraît bonn : : les réunions de bilan. Elles permettaient au guérillero d’exposer tout ce qu’il avait vu, senti, écouté. Ensuite, le camarade Marulanda résumait, et nous expliquait le pourquoi de nombreuses choses et erreurs.

Il en fut ainsi, jusqu’à ce qu’il voit la nécessité de se mettre à étudier. C’était un autodidacte de premier ordre. Il lisait Lénine, Marx, Bolivar, sur la guerre au Vietnam et la guerre de guérillas de Mao. Il lisait les manuels militaires, en particulier ceux de l’armée colombienne, car il disait qu’il fallait connaître l’ennemi de l’intérieur.

Nous sommes restés sans école d’instructeurs jusqu’en 1972. C’est le camarade Marulanda qui commença à donner des cours, à former des instructeurs, à transmettre l’expérience. C’est une partie de l’œuvre qu’il a laissée, en plus de la fidélité à la cause. Cela représente 59 années de vie guérillera."


Un chien s’obstine à aboyer, attiré peut-être par la délicieuse odeur du repas qu’on prépare. farc-9fe30.jpgCela ne perturbe pas Jaime Guaraca. La tempête s’est arrêtée, mais les nuages gris ne discontinuent pas.

Il a vidé d’un seul trait le verre de jus qu’on nous a apporté, pour la deuxième fois, préparé avec des fruits qui ne poussent que sur ces terres. Nous discutons déjà depuis un bon moment. L’évocation de tant de souvenirs semble lui insuffler une énergie supplémentaire. Il est temps de parler de thèmes actuels.


HCO : Que dites-vous des accusations qu’on porte sur les FARC ? Qu’il s’agit d’une « narcoguérilla », par exemple ?


JG : Le gouvernement, la grande presse et beaucoup de ceux qui se disent intellectuels, à l’intérieur et hors de la Colombie, ont dit que les FARC avaient changé. Que c’était au départ un groupe qui avait un programme révolutionnaire, qui luttait pour la réforme agraire et que d’un moment à un autre,disent-ils, il s’est converti en ce qu’on nomme une « narcoguérilla ». Et là on se dit : quelle manière de récupérer les termes selon leurs besoins !

Quand les groupes révolutionnaires ont fait leur apparition, on les appelait « vermine », ce qui est indigne. Peu après, on les a dénommés « communistes », en racontant que le communisme était ce qu’il y a de pire. En fait, ils disaient du communisme exactement ce qu’ils faisaient contre les Colombiens. Ensuite, on les a traités d’antisociaux, de criminels, de bandits et de tous les termes qu’on peut imaginer. L’accusation s’est transformée, jusqu’à ce qu’on arrive à celle de « narcoguérilla », un terme imposé par l’ex-ambassadeur étasunien, Lewis Tambs. Voyez comme la vie est ironique : ce même personnage a été expulsé du Costa Rica pour narcotrafic !


HCO : On critique beaucoup les FARC pour la détention de militaires et de policiers.


JG : Ils n’ont pas été kidnappés, ils ont été capturés au combat. Ce sont donc des prisonniers de guerre, comme le sont les guérilleros qui sont dans leurs prisons.


HCO : Mais on ne peut pas en dire autant à propos des civils.


JG : Ecoutez, pendant les négociations avec le gouvernement du président Andres Pastrana, les FARC ont libéré plus de trois cents militaires détenus. En revanche, pas un seul guérillero n’a été libéré, sachant que certains sont condamnés à des peines de cinquante et soixante ans et beaucoup d’entre eux sont malades.

Quand les FARC ont vu qu’il n’y avait aucune intention d’échanger des prisonniers, la décision fut prise de détenir des personnes politiquement importantes.

Pour Ingrid Betancourt, il n’a pas été nécessaire d’aller la chercher, car elle est entrée dans une zone de guérilla. Elle croyait qu’on ne savait rien de son appartenance à la bourgeoisie.

C’est que, dans cette guerre, la bourgeoisie n’a pas souffert !

Mais, même avec ces détenus, le gouvernement n’a pas réagi, car il n’était pas intéressé par la négociation avec échange de prisonniers, et encore moins par la paix. Uribe Velez ne jure que par la guerre.


HCO : Puisque vous mentionnez madame Betancourt, comment s’est réellement passé son sauvetage ?


JG : C’est une opération dans laquelle sont intervenus les Français, les Israéliens et les Etasuniens. Mais le point essentiel, c’est qu’elle et le groupe des quatorze sont partis grâce à l’offre de récompense économique faite aux deux principaux responsables de leur surveillance. De plus, ils étaient peut-être entrés dans cette négociation depuis bien longtemps. Lors de la dernière preuve de vie qui a été remise, cette photo d’Ingrid où on la voit assise, le visage livide, a été arrangée.

Expliquez-moi : pourquoi les responsables de sa surveillance ont laissé partir la lettre envoyée à sa mère, où elle racontait tant de mensonges sur son état de santé et sur le traitement qu’elle recevait ? A-t-elle eu besoin d’aide pour descendre de l’avion quand elle est revenue à Bogota ou à Paris ? Les examens médicaux officiels qu’elle a faits à Paris, ont-ils montré un problème de santé ?

Ceux qui se sont vendus ont cru à des promesses dont un exil doré à Paris. On ne leur a rien donné : ils sont toujours en prison et sont menacés d’extradition vers les Etats-Unis.

Il leur est arrivé la même chose qu’à l’assassin du commandant Ivan Rios, qui lui a coupé la main après l’avoir tué pour l’apporter à l’armée comme preuve : il a entrepris une grève de la faim en prison parce qu’ils n’ont pas tenu leur promesse. Et ils ne la tiendront pas.

C’est ainsi que le diable récompense ses bons serviteurs.


HCO : Madame Betancourt dit qu’elle ne retournera pas en Colombie, parce qu’elle est un objectif militaire des FARC.


JG : Est-ce qu’avec cette histoire, elle et sa famille veulent susciter davantage de compassion et obtenir encore plus que les millions qu’ils ont obtenus avec les campagnes qui ont été réalisées et dans lesquelles tant de personnes naïves se sont laissées prendre ? Ou bien lui faut-il gonfler un peu plus son ego démesuré ? L’importance politique qu’elle avait a disparu.


HCO : Cette année 2008, les FARC ont reçu plusieurs coups durs. Est-il vrai que les FARC sont très affaiblies ?


JG : Je ne dis pas que les FARC ont subi des coups mais des échecs. La mort de Raul Reyes, d’Ivan Rios et d’autres commandants sont des échecs. Avec la fuite d’Ingrid et du groupe des quatorze, j’en suis conscient et je le dis : c’est une bataille politique qu’on a perdue. Mais les guerres sont ainsi, on ne gagne pas des batailles tout le temps.

La direction s’est déjà restructurée. Alfonso Cano, le nouveau chef, a dit que le Manifeste Bolivarien suivait son cours, que les FARC continuent sur la même voie, militairement, politiquement et sur le plan organisationnel, et que les portes sont toujours ouvertes pour rechercher la paix et la justice sociale.

Tout le reste n’est que mensonge. Il faut arrêter de croire que les FARC seraient vaincues ou qu’elles auraient perdu le cap. Car les causes à l’origine de cette guerre n’ont fait que s’amplifier, se développer. Aujourd’hui, le peuple souffre et subit encore plus qu’en 1946. Aujourd’hui plus que jamais, le pays est dirigé depuis Washington : Uribe est un simple majordome.


HCO : On répète que beaucoup de choses vont changer dans les FARC, avec Alfonso Cano, qu’elles vont devenir « plus politiques », ou bien qu’elles vont se démobiliser.

Alfonso est un homme très intelligent et instruit. C’est un cadre politique qui va jouer un rôle important dans la direction, car dans les FARC la direction est collective. Quand elle se réunit, c’est là que tous les avis sont exposés, discutés et les décisions sont prises à la majorité. Personne ne peut éviter ce système.

Donc le fait de dire qu’avec Cano, il y a de grandes possibilités de reddition des FARC… tout cela n’est que spéculation.


HCO : Encore combien d’années de guerre le peuple colombien devra-t-il supporter ?


JG : Malheureusement, la paix n’est pas entre les mains des FARC, mais entre celles de la bourgeoisie et de l’impérialisme.

Si Uribe, qui se prend pour un super président, était un peu intelligent et voulait la paix, il pourrait commencer par donner une issue à la guerre avec un simple décret. Les FARC sont disposées à négocier à toute heure, mais pas n’importe où, pas à n’importe quelle condition, et pas pour obtenir des postes au Congrès pour ses dirigeant

La Colombie a besoin de paix, mais pas d’une paix de la reddition :il n’est pas question de rendre les armes en échange de rien pour la grande majorité du pays.

Ce sont les besoins du peuple qui importent pour les FARC, car ses commandants vivent près du peuple et connaissent la souffrance de ce peuple.


HCO : Une négociation politique peut-elle ouvrir le vrai chemin vers la paix ?


JG : Regardez, les dialogues avec le gouvernement du président Pastrana, qui ont eu lieu dans la zone du Caguan, ont permis une véritable avancée. Un agenda commun a été signé ; les points des FARC et ceux du gouvernement se rejoignaient en un seul. Il suffisait de commencer à travailler.

Que s’est-il passé ? Washington et la bourgeoisie colombienne ont cru que c’était un pas vers la révolution. Alors ils ont préféré investir de nouveau dans la guerre. Sous l’impulsion du puissant consortium militaire étasunien, bien évidemment. Car c’est lui, avec la grande bourgeoisie et le commandement militaire colombien, qui a fomenté la guerre pour remplir leurs coffres.

Il est certain que parmi les bourgeoisies latino-américaines, la colombienne possède une caractéristique unique en son genre : contre ses opposants, elle recourt à l’application de la violence, de la mort. Elle veut tout résoudre en tuant ceux qui contrarient ses plans.


HCO : D’où peut bien venir cette « caractéristique » de la bourgeoisie colombienne ?


JG : Personnellement, je l’attribue aux Espagnols, mais il faudrait faire une enquête sociologique et psychologique qui nous dise quel genre d’Espagnol est arrivé en Colombie. Quel terrible héritage ils nous ont laissé, car la violence politique des puissants dans notre pays vient du temps de la colonie !.

Seules quelques personnes folles et intéressées croient qu’on peut en finir avec la guérilla par la voie militaire et par la violence contre le peuple, mais je ne vois pas non plus actuellement la possibilité pour la guérilla de prendre le pouvoir.

Nous sommes réalistes. Pour le moment, nous ne pouvons pas les vaincre, mais un mal ne dure pas cent ans, un corps n’y résiste pas. Aucun changement social n’a été facile. Par contre, qu’on ne s’y trompe pas : tant que persistent les causes qui ont engendré la lutte, la guérilla sera invincible.

Leur propagande dit que le peuple colombien est fatigué de la guerre, et que c’est pour cela que de nombreuses personnes collaborent avec l’armée. Mais ce n’est pas vrai. S’il en était ainsi, la guérilla ne serait pas présente dans tout le pays.

La guérilla s’est repliée stratégiquement pour affronter le Plan Colombie. Les forces principales sont dans la forêt, mais il existe des combattants aux alentours de Bogota, Cali, Medellin. On ne se rend pas compte de leur présence, car il y a une base qui les cache et les soutient.

Les FARC ont organisé leur parti Communiste Clandestin, PCC, et le Mouvement Bolivarien pour une Nouvelle Colombie. Ils travaillent clandestinement avec les masses dans tout le pays, silencieusement.

Si on regarde avec objectivité, c’est Uribe le vaincu, car il n’a pas réussi à anéantir les FARC, malgré ses plans Colombie et Patrie. Avec Washington, ils ont gaspillé des milliards de dollars, et les FARC sont toujours là.


HCO : Dites moi, si ce n’est pas par la voie militaire, comment l’Etat colombien et Washington pourraient réellement ébranler les FARC ?


JG : Si tout cet argent qu’ils investissent dans la guerre et la répression, ils l’investissaient plutôt dans la santé, l’éducation, la réforme agraire, cela remettrait peut-être en question l’existence des FARC.

Si l’on commençait à apporter des solutions aux problèmes qui constituent les causes du conflit, si l’on arrêtait d’assassiner les opposants, cela ferait logiquement baisser la tension. Les FARC ne pourraient plus dire que le peuple souffre.


HCO : Donc l’establishment a la possibilité de résoudre ce conflit, tout de suite !


JG : Mais non : Uribe, l’impérialisme et la bourgeoisie ont la grande illusion de pouvoir défaire militairement les FARC. Et là, je le répète, ils se trompent complètement.

Dans la situation actuelle du peuple colombien, j’ai la certitude que les FARC continueront d’exister. Les FARC sont prêtes à continuer la lutte, à résister et à vaincre.


mardi 30 septembre 2008

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 11:40

185014_Cantor_Conrado.jpg

traidores, delatores

Le droit à la critique

Peut-on défendre et soutenir la Révolution Bolivarienne

ET

critiquer Chavez ?

Non seulement je le crois mais c'est un devoir.

Je ne suis pas un béni oui-oui, je ne jette pas non plus le bébé avec l'eau du bain,  je considère que l'alliance de Chavez et Santos est contre nature, que de livrer des révolutionnaires colombiens au gouvernement fasciste de Santos  est une trahison vis à vis de tous les mouvements révolutionnaires.

Le Che doit se retourner dans sa tombe !

Quelles contradictions tout de même ! Sur le site de l'état vénézuelien  d'un coté l'annonce de l'arrestation de Julian Conrado qui va finir dans les geôles colombiennes et de l'autre l'annonce d'un forum à Bogota sur la situation et la libération des prisonniers politiques en Colombie !

Lire en complément :

Le chanteur des FARC et les sirènes colombiennes Vidéo

Bogotá, 4/5 juin 2011: Rencontre nationale pour la liberté des prisonniers politiques en Colombie

 

 

Como señalamos cuando recientemente detuvieran en Venezuela y entregaran a Colombia al periodista Joaquín Pérez Becerra, reiteramos nuestro total repudio a que se vuelva a repetir esa infamia con el revolucionario colombiano Julián Conrado, músico popular que se integrara a la guerrilla como tantos jóvenes patriotas que decidieron luchar de esa forma contra el fascismo pro imperialista del gobierno de Uribe y el actual de  Santos.
No  nos cabe en la cabeza que otra vez el gobierno de Venezuela y del Comandante Hugo Chávez, vuelva a enviar a la tortura e incluso, a la muerte, a un revolucionario. No hay argumento que valga para que este hecho flagrante suceda y lo decimos, como siempre, desde nuestra total solidaridad con Venezuela Bolivariana frente a los embates del imperialismo yanqui. 
Sin embargo, con la misma fuerza que señalamos nuestra solidaridad, condenamos el romance nefasto que el gobierno venezolano vive con el fascista Santos, y decimos que no tiene nada que ver con la ética y los principios de rebeldía que siempre explicitó el Comandante Chávez. Por esos dichos y por su accionar antiimperialista es que Washington persigue e intenta desestabilizar al chavismo en el Gobierno. Por eso es que resulta más que contradictorio, que por un lado se enfrente al imperio   y por otro se pacte con uno de sus hijos dilectos que permite la presencia de nueve bases en su territorio para desde alli intentar agredir a los países que no concilian con el discurso de los  EEUU.
No  olvidar: Santos es el hombre que la oligarquía y el militarismo colombiano ha puesto al frente del gobierno para llevar adelante la campaña de aniquilamiento contra todos aquellos que se levantan valientemente contra su prepotencia. Siete mil quinientos presos   y presas políticas, decenas de miles de asesinados, cientos de miles de desplazados y exiliados, están mostrando claramente que Colombia es el Israel de América Latina. Esas verdades son más que suficiente para ratificar que es inadmisible que Venezuela revolucionaria siga deteniendo a patriotas colombianos y entregándolos a los discípulos del Imperialismo.
BASTA DE EXTRADICIONES DE PATRIOTAS COLOMBIANOS A COLOMBIA!
LIBERTAD INMEDIATA A JULIAN CONRADO!
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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 00:12

AREITO-LIBERTAD-PRESOS-POLITICOS.jpg" Longue vie aux papillons "

La Pluma

Traduit par Fausto Giudice

Les 4 et 5 Juin 2011, aura lieu à Bogotá la Rencontre pour la liberté des prisonniers politiques en Colombie "Longue vie aux papillons », ainsi nommée en souvenir du mouvement pour la libération des prisonniers et prisonnières politiques qui s’est déclenché en République dominicaine en 1959, suite à l'arrestation de centaines de membres du mouvement politique contre Trujillo, parmi lesquels se trouvaient les sœurs Mirabal, défenseuses des droits humains des personnes victimes de disparitions forcées et privées de leur liberté pour des raisons politiques. Ces militantes furent assassinées le 25 Novembre 1960.

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Patria, Minerva et Maria Teresa Mirabal


Cette rencontre vise à restituer le contexte des raisons pour lesquelles il y a des prisonniers et des prisonnières politiques en Colombie et de leur situation actuelle, à permettre aussi l'échange d'expériences organisationnelles, la motivation et la lutte de ceux qui ont subi et subissent une privation de liberté pour des raisons politiques et idéologiques, tant dans les centres de détention de Colombie que d’ailleurs.

La rencontre s’inscrit dans la continuité de la Journée nationale contre la « criminalisation de l'opposition politique et la situation des prisonniers et prisonnières politiques en Colombie», qui s'est tenue à Bogotá les 9 et 10 Décembre 2009, au cours de laquelle a eu lieu la rencontre de solidarité "Maria Paulina Borras Ruiz", qui s’est conclue par la création d'un espace national de mobilisation contre la persécution de l'opposition politique et pour la liberté des prisonniers et prisonnières politiques.

Les prisonniers et prisonnières politiques participent activement à cette initiative, par leurs écrits ou interventions téléphoniques, continuant, à partir de leurs lieux de réclusion, à contribuer au débat et à la construction d’un pays où puisse régner la justice sociale. Y participent aussi des personnes et organisations solidaires de diverses régions de Colombie et d'autres pays, avec lesquelles nous aspirons à construire des propositions pour l'organisation et la mobilisation autour de la revendication de liberté pour les prisonniers et prisonnières politiques.

JUSTIFICATION


La Colombie vit un conflit social et politique datant de la période coloniale entre 1550 et 1810, et s’est exprimé par les armes de 1948-1960 à nos jours. Ce conflit trouve ses causes entre autres dans la monopolisation des terres par des propriétaires fonciers oligarchiques, l’exode des paysans vers les centres urbains, le gamonalismo [pouvoir des gamonales, les chefs de village, équivalent colombien des caciques mexicains, NdT]  ou concentration du pouvoir par une élite qui représente la minorité, les inégalités sociales et l'extrême pauvreté, la déshérence de l’Etat, le manque d'éducation, la transformation de droits fondamentaux comme la santé en "services" [payants], la faiblesse économique des ménages pauvres et la violation systématique des droits humains.

Les violations des droits humains ont considérablement augmenté ces dernières décennies : entre 1998 et 2008, environ 760 000 familles paysannes ont été déplacées de force, laissant derrière elle, par abandon ou spoliation, 5,5 millions d'hectares de terres. De même, le gouvernement colombien, dans ses efforts pour montrer des résultats "positifs" la politique dite « de sécurité démocratique », a violé le droit à la vie de plus de 1.171 personnes, victimes d'exécutions extrajudiciaires attribuées à l'armée nationale.

Dans le cadre de cette grave crise structurelle traversée par le gouvernement colombien dans le domaine social, économique et politique, ses dirigeants ont développé une politique de répression contre ceux et celles qui représentent des propositions et des potentiels de changements avancés pour le pays, en imposant la criminalisation du mouvement social colombien dans tout le spectre hétérogène de ses expressions et en se livrant à l'emprisonnement des opposants politiques : il y a actuellement plus de 7 000 hommes et femmes privés de leur liberté pour des raisons politiques dans les prisons de l'Etat colombien.

Ainsi les prisonnières et prisonniers politiques en Colombie sont une conséquence du conflit social, politique et armé qui affecte le pays ; c’est pourquoi l'attitude évasive du gouvernement colombien, qui ne reconnaît pas son existence et ses causes, est un obstacle majeur à la progression de propositions qui, comme celle d'un accord humanitaire cherchent à obtenir la libération des prisonniers politiques et constituent des gestes de paix qui rapprochent d'une solution politique et négociée au conflit.

Pour leur part, la situation que les prisonnières et prisonniers politiques vivent et ont vécu dans les prisons colombiennes se résume à un conflit marqué par des protestations, des grèves, des émeutes, des mouvements de désobéissance civile et des incidents violents, et qui a des origines multiples: des conditions sous-humaines de détention, le non-respect de la dignité humaine, la violation des droits humains et des normes minimales pour le traitement des personnes soumises à la détention, et, plus récemment, le transfert du conflit État –insurrection vers les prisons, par les groupes paramilitaires. A cela s’est ajoutée l’ingérence du Bureau fédéral des prisons US dans l'administration de la la justice carcérale et pénitentiaire en Colombie.

Dans ce contexte, il est nécessaire de développer des initiatives qui comme cette rencontre rende visible l’existence du conflit social, politique et armé et la situation des prisonniers politiques en Colombie, ce qui nous permettra d'élaborer des agendas communs de mobilisation locale, nationale et internationale à la recherche de la paix fondée sur la justice sociale.

OBJECTIFS


Général

Créer un espace de réflexion sur les causes et les conséquences du conflit social, politique et armé en Colombie pour permettre la construction de propositions d'organisation et / ou de mobilisation autour de la revendication de liberté pour les prisonnières et prisonniers politiques en Colombie.

Spécifiques
  • Fournir un cadre universitaire/politique qui permette de contextualiser le conflit social, politique et armé en Colombie et la situation des prisonnières et prisonniers politiques.
  • Attirer l'attention sur la criminalisation de l'opposition politique et dénoncer les cas emblématique de détention de militants sociaux, populaires et / ou défenseurs des droits humains.
  • Impulser les différentes campagnes de solidarité avec les prisonniers politiques et à travers l'échange d'expériences.
  • Trouver une référence organisationnelle qui permette d’élaborer un agenda commun de mobilisation locale, nationale et internationale pour  la liberté des prisonnières et prisonniers politiques.

La rencontre est convoquée par :

Organisations de détenus : Collectif des prisonniers politiques "Manuelita Sáenz" dans la prison pour femmes de Bogotá, le Bon Pasteur / Collectif des prisonniers politiques "Antonio Nariño" dans la prison de haute sécurité de Combita - Boyacá.
Organisations et les campagnes nationales : Campaña por la Libertad de lxs Prisionerxs Políticxs “Traspasa los Muros”/ - Comité de Solidaridad por la Libertad de David Rabelo/ - Comité Permanente por la Defensa de los Derechos Humanos/ - Fundación Lazos de Dignidad (FLD)/ Corporación Semilla y Memoria/ - Asociación de Abogados Demócratas del Caribe/ -Partido Comunista Colombiano (PCC)/ - Federación de Estudiantes Universitarios de Colombia (FEU)/ -Asociación Colombiana de Estudiantes Universitarios (ACEU)/ - Asociación Nacional de Ayuda Solidaria (ANDAS)/ -Red de Prensa Alternativa del Sur Occidente (RpaSur)/ - Colectivo Prensa Libre Colombia/ -Comisión de Derechos Humanos del Consejo Patriótico Nacional/ - Coordinación Nacional de Organizaciones Agrarias y Populares (CONAP).
Organisations et  campagne internationales: Réseau international de solidarité avec les prisonniers politiques (INSPP) - Campagne internationale Liberté pour Liliany Obando  “Freedom for Liliany Obando”.
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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 09:42
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Julián Conrado, militante insurgente de la FARC y cantautor
« Le plus joli mot dans la guérilla (...) c’est le mot Camarade, Camarade, Camarade, on l’entend dans les bons moments et mauvais moments (...) si tu ne le sens pas ne le dis pas, ne le dis pas, ne le dis pas » (15) chantait le guérillero.
Loic RAMIREZ


«  Le Venezuela serait-il devenu dangereux pour les combattants sociaux et pour les révolutionnaires du monde ? » (1) s’interroge le Parti Communiste vénézuélien. Après avoir essuyé de nombreuses critiques suite à la détention et extradition de l’opposant communiste Joaquin Pérez Becerra, le gouvernement bolivarien récidive avec l’arrestation, mardi 31 mai 2011, de Guillermo Enrique Torres, alias “Julian Conrado”, membre reconnu des FARC. Toujours coiffé d’un chapeau et armé d’une guitare, l’homme s’est fait connaître comme le chanteur de la guérilla, de par ses nombreuses chansons composées sur le thème. Petite moustache et une allure d’enseignant, Julian Conrado intègre, selon les services de rensignements colombiens, la guérilla dans les années 80 fuyant l’extermination du parti de gauche l’Union Patriotique (2).


Né en 1954, l’homme était activement recherché dès lors où son corps ne fut pas retrouvé parmi les tués lors de l’opération “Fénix” (durant laquelle fut abattu Raul Reyes, en 2008) (3). Ce sont finalement les autorités vénézueliennes qui l’ont capturé, dans l’état de Barinas (à l’Ouest du pays), où le guérillero vivait dans une « modeste ferme » semble-t-il depuis qu’il avait quitté la Colombie il y a de cela huit mois (4). « Nous étions à sa poursuite depuis plusieurs années, jusqu’à ce que nous puissions récolter suffisamment d’informations crédibles qui nous indiquaient qu’il se trouvait au Venezuela ; nous en informèrent les autorités vénézuéliennes qui ont agit immédiatement » a indiqué le Ministre de la Défense colombienne, Rodrigo Rivera (5). Comme lors de l’affaire de Pérez Becerra, le président Hugo Chavez a reçu les remerciements de son homologue colombien, Juan Manuel Santos, qui a déclaré que l’extradition du détenu lui avait été confirmé par le dirigeant bolivarien (6).


Il n’est pas difficile de deviner que cette nouvelle action du régime chaviste va accentuer la fissure qui s’était déjà dessinée au sein du mouvement révolutionnaire vénézuélien. Le PCV a rapidement exprimé son désaccord profond avec l’action gouvernementale et a affirmé « toute sa solidarité » avec Julian Conrado (7). Soulignant la coopération des services de renseignements colombiens et vénézuéliens dans cette traque, il a rappelé « la relation et l’aide au niveau des services d’intelligence et militaire qui existe entre le MOSSAD israélien et la CIA nord-américaine avec le gouvernement et l’état colombien pour persécuter ceux qu’ils appellent “terroristes” et qui sont des militants révolutionnaires » (8). Pour les communistes, cette relation entre les administrations des deux pays voisins est en train « indirectement et sans le vouloir, de faire le jeu et/ou de faire partie du réseau mondial de l’impérialisme pour capturer des cadres révolutionnaires de gauche » (9).


Soumis à une alerte de code rouge émise par Interpol (10), Julian Conrado est recherché pour délit de trafic de drogue, extorsion et violence à des fins terroristes (11). Rapidement, sur internet, les sites alternatifs d’information de gauche ont informé sur cette détention et ont reçu de nombreuses critiques d’internautes à l’encontre de Chavez avec, en toile de fond, le cas de Pérez Becerra (12).


Nul doute que la Colombie semble avoir trouvé le point faible du gouvernement bolivarien avec ces différents cas d’extraditions de “terroristes”. Soudainement préoccupé par l’image que pourrait renvoyé le Venezuela aux yeux des médias, le président Chavez s’est déjà exprimé sur le “piège” que lui tendait ses adversaires avec ces “patates chaudes”, ce chantage au soutien “aux terroristes”. Pourtant, la soumission aux exigences de Bogota ne se traduit pas par une paix médiatique à l’égard du régime chaviste : sitôt après la livraison du Becerra, une vaste campagne de désinformation s’est opérée contre Chavez avec l’affaire de l’ordinateur de Raul Reyes. Attribuant au président vénézuélien ainsi qu’à son homologue équatorien des relations douteuses et des financements obscures avec la guérilla colombienne. Il s’est avéré que l’ensemble des “preuves” apportées par l’analyse des fichiers informatiques de l’ordinateur ont été déclarées invalides et d’une authenticité « douteuse » comme le rapporte le journal britannique The Guardian (13). Le journaliste Maurice Lemoine a souligné le double jeu de Santos qui, tout en voulant s’afficher comme le nouvel allié de Caracas, n’a pas hésité a contribuer au mensonge sur ces supposées relations entre les FARC et Chavez (14).


Au final, les concessions octroyées à l’état colombien par Hugo Chavez ne lui apporte qu’un semblant d’apaisement et affaiblissent au contraire sérieusement son propre camp. Sourd aux avertissements, portés principalement par les communistes, le président vénézuélien continue d’alimenter involontairement la politique de déstabilisation de Bogota qui a réussi là a le piéger dans ses filets. Quant à Julian Conrado, il est à son tour victime de cette alliance contre-nature et sera certainement livré à ses geôliers par ceux dont il pouvait espérer au moins la protection.


« Le plus joli mot dans la guérilla (...) c’est le mot Camarade, Camarade, Camarade, on l’entend dans les bons moments et mauvais moments (...) si tu ne le sens pas ne le dis pas, ne le dis pas, ne le dis pas » (15) chantait le guérillero.

Loïc Ramirez

URL de cet article 13893
http://www.legrandsoir.info/le-chanteur-des-farc-et-les-sirenes-colombiennes,13893.html
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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 00:25

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Tegucigalpa, 30 mai (AP-RHC).- L’ex président Manuel Zelaya a dénoncé à Tegucigalpa que le coup d’état qui l’a évincé est le résultat d’une conspiration internationale. Il a révélé qu’il y avait même des plans pour le tuer.

Au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée chez lui, Manuel Zelaya a  signalé qu’il faudrait ouvrir une enquête  sur ce coup d’état qui a plusieurs acteurs.

Manuel  Zelaya a déclaré que le Général, Romeo Vásquez, qui était chef de l’état conjoint des Forces Armées, avec lequel il a bavardé à plusieurs reprises,  après le coup d’état, lui a avoué que les promoteurs voulaient le tuer.

Manuel Zelaya a expliqué que celui-ci  lui a avoué qu’un jour il allait comprendre ce qui s’est passé, qu’il ne pouvait rien lui dire de plus, mais que les gens qui ont planifié le putsch avaient prévu son élimination au moment de l’assaut chez lui, mais les forces armées se sont opposées radicalement à son assassinat.

L’ex président hondurien a ajouté que le Général Vaquez lui a expliqué que les putschistes se sont fâchés face au refus des militaires et ont menacé d’embaucher des paramilitaires pour le tuer, mais  les Forces armées  ont décidé de le sortir de chez lui et de l’amener au Costa Rica.

Manuel Zelaya a signalé qu’il est difficile d’éclaircir ce qui s’est passé car les représentants des victimes n’ont pas été inclus dans  la commission de la Vérité qui a été créée.

Il a dénoncé l’inclusion dans cette commission, de partisans des putschistes.

La commission qui a été créée en mai 2010 et qui est présidée par l’ex vice président guatémaltèque Eduardo Stein, devra rendre le 16 juin son rapport sur les événements avant, durant et après le coup d’état.

L’ex président a dénoncé le fait que le coup d’état a été préparé minutieusement. Il a souligné que l’aveu du Général Miguel Angel García Padgeth à la télévision locale en est une preuve.

Manuel Zelaya a expliqué que son rapprochement au Venezuela n’était pas bien vu par Washington. Il a précisé que l’ex président Bush le lui a dit, tout comme le sous secrétaire du Département d’état John Negroponte  qui lui avait dit que si le Honduras adhérait l’ALBA, il aurait des problèmes.

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 22:57
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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 13:15

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