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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 23:49


Nous n'avons pas d'autre choix que de nous unir pour faire face à la crise économique, a affirmé Raul dans son intervention lors du 7e Sommet présidentiel de l'ALBA. Chavez a souhaité la bienvenue à Raul à l'aéroport de la ville vénézuélienne de Cumana, puis ils ont accueilli Evo Morales quelques minutes après.

Jorge Martin Blandino et Geovani Fernandez (photos), envoyés spéciaux

 LE général d'armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres, préside la délégation cubaine au 7e Sommet présidentiel de l'Alternative bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique (ALBA), dont les séances ont débuté hier à Cumana, capitale de l'Etat vénézuélien de Sucre.

Chavez a ouvert la réunion en saluant toutes les délégations présentes, avant d'entreprendre une analyse, basée sur de solides arguments, de l'actuelle crise économique internationale, du caractère criminel, illégal et injuste du blocus contre Cuba et de son absurde exclusion du système interaméricain.

Il a aussitôt cédé la parole au président cubain. Raul a exposé en peu de mots les causes et les conséquences de l'actuelle crise économique mondiale et dénoncé l'absurdité qui consiste à tenter de la surmonter par des mécanismes qui, à l'image du Fond monétaire international, n'ont fait que contribuer à en accentuer les effets.

Il a souligné qu'il était important que les solutions soient l'objet du consensus le plus large au niveau mondial et non le résultat d'accords entre quelques pays puissants.

Le président cubain a mis l'accent sur la contribution que peut apporter le Système unique de compensation régionale (SUCRE) dans la recherche d'une plus grande indépendance économique.

«  Nos nations, a-t-il affirmé, n'ont pas à elles seules la capacité de transformer structurellement l'ordre économique international, mais elles peuvent, par contre, asseoir leurs propres relations économiques sur de nouvelles bases. »

Il a aussi réaffirmé la vocation solidaire de Cuba avec les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes.

Sont ensuite intervenus les présidents de Bolivie, du Honduras, du Nicaragua et du Paraguay ; ainsi que les Premiers ministres de la Dominique, et de St-Vincent et les Grenadines ; ce dernier a demandé officiellement l'adhésion de son pays à l'ALBA.

Ont pris aussi la parole le ministre des Affaires étrangères de l'Equateur et Miguel D'Escoto, président de l'Assemblée générale de l'ONU. Tous ont exprimé leur accord avec les documents soumis à la considération du Sommet, leur soutien à Cuba et la condamnation du blocus.

Raul a remercié les participants au nom du peuple cubain et de Fidel pour ces sincères manifestations de solidarité envers notre patrie, une idée partagée par l'immense majorité des pays, mises à part les quelques exceptions connues.

Concernant l'OEA, il a signalé qu'il n'allait pas répondre aux déclarations de son secrétaire général, car Fidel l'a déjà fait dans une de ses Réflexions. Il a indiqué que l'histoire de cette organisation suinte le sang de toutes parts.

Il a rappelé le rôle ignominieux joué par l'OEA dans les agressions contre le peuple du Guatemala dans les années 50 et sa complicité postérieure dans les attaques et les actes de terrorisme contre Cuba, qui ont fait plusieurs milliers de victimes.

Il a cité comme exemple l'épidémie provoquée par la dengue hémorragique, la destruction de l'avion cubain à la Barbade qui a provoqué la mort de 73 personnes et l'invasion mercenaire de Playa Giron.

Ils ne nous pas expulsés de l'OEA au début de l'année 1961 - a-t-il déclaré -, pour que cette organisation puisse reconnaître le gouvernement fantoche que les Etats-Unis avaient l'intention d'installer sur la tête de pont qu'ils envisageaient d'établir à Cuba, lequel aurait demandé aussitôt l'intervention des forces armées nord-américaines, une action qui aurait coûté des milliers de victimes à notre peuple, comme ce qui s'était passé au Guatemala, sans que l'OEA n'élève la moindre protestation.

Raul a expliqué qu'ils décident d'expulser Cuba en janvier 1962, car leur plan était l'invasion directe par l'armée des Etats-Unis. Cela est la triste réalité qui a débouché sur ce qu'on appelé la Crise des missiles d'octobre 1962, a-t-il conclu.

Il a rappelé que le gouvernement cubain a exprimé publiquement sa disposition à discuter avec les autorités nord-américaines sur n'importe quel sujet, sur la base d'un respect absolu de la souveraineté et de l'autodétermination des peuples.

S'agissant de l'accusation concernant les condamnations contre les mercenaires payés par les Etats-Unis et les terroristes sanctionnés par les lois cubaines, le président cubain a réaffirmé sa disposition à les remettre en liberté, en échange de la libération de nos cinq héros incarcérés dans les prisons de l'empire.

Aux excuses présentées par Raul pour avoir pris de nouveau la parole, Chavez a répondu par un « Cuba a parlé », suivi par une accolade et l'ovation des participants.

Une fois la séance terminée, les dirigeants se sont rendus jusqu'au parc Ayacucho, situé dans la quartier historique de la ville, pour déposer une gerbe au pied de la statue du Grand Maréchal Sucre. Ils étaient attendus là-bas par un grand nombre d'habitants de Cumana débordant d'enthousiasme.

Le point culminant de la journée a été la visite à la caserne Sucre, un camp militaire que Chavez a fréquenté alors qu'il était un jeune lieutenant. C'est là, a affirmé le président vénézuélien, devant la troupe en formation, que ses préoccupations politiques ont commencé à surgir.

ARRIVEE A CUMANA

« Vive Cuba ! Vive Fidel ! Vive Raul ! ».

C'est ainsi que Chavez avait reçu le président cubain sur le tarmac de l'aéroport de la ville caribéenne de Cumana, sous le soleil ardent de cette ville au climat semblable à celui de l'Est de notre patrie.

Les deux présidents, lors d'une rencontre improvisée avec la presse, ont abordé entre autres sujets les récentes avancées des peuples latino-américains et caribéens, et ils avaient souligné que le mois d'avril était historiquement un mois de grandes victoires populaires, comme celles de Cuba en 1961 face à l'invasion mercenaire et celle du Venezuela en 2002 face au coup d'Etat réactionnaire.  
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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 23:35


Discours prononcé par le général d'armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres de la République de Cuba, lors de la séance publique du 5ème Sommet extraordinaire de l'ALBA,

à Cumana, Venezuela, le 16 avril 2009


Camarade Chavez,


Messieurs les présidents et chefs de délégation des nations sœurs de l'ALBA,


Distingués invités,


La crise économique et aussi sociale est maintenant mondiale et ne se limite pas au secteur financier. Il s'agit d'un fléau universel dont les racines profondes sont structurelles. La crise implique une chute sévère des valeurs en Bourse et de l'activité productive, la paralysie et l'enchérissement des  crédits ainsi que la récession économique des principales puissances du premier monde. Elle s'accompagne  de la contraction du commerce mondial et de la croissance du chômage et de la pauvreté. Elle affecte et affectera sensiblement la vie et le bien-être de milliards d'êtres humains. Les pays du Sud seront, comme toujours, ceux qui en pâtiront le plus.

Telles sont les conséquences de pratiques irresponsables liées à la déréglementation, à la spéculation financière et à l'imposition du néolibéralisme. La crise découle aussi de l'usage abusif que les Etats-Unis ont fait  des privilèges que leur confère l'ordre économique international actuel, qui leur permet d'imprimer des billets ne correspondant à aucune valeur pour financer un bellicisme et un consumérisme de toute évidence insoutenables.

Mais au fond, la crise est le résultat prévisible du système capitaliste de production et de distribution. Les politiques néolibérales des trois dernières décennies n'ont fait qu'en aggraver l'ampleur. Dans la recherche de solutions, les principaux responsables  finissent par concentrer  encore plus le pouvoir et la richesse, tandis  que les plus pauvres et les plus exploités assument le gros des coûts.

La réponse ne peut en aucun cas consister dans une solution négociée à l'insu des Nations unies par les présidents des pays les plus puissants.

On ne résout pas les crises à coups de mesures administratives et techniques, parce qu'elles sont de nature structurelle, elles atteignent tout le système et elles malmènent sérieusement l'économie sur une planète mondialisée où les pays sont de plus en plus interdépendants. Et encore moins en renforçant le rôle et les fonctions d'institutions financières telles que le Fonds monétaire international, dont les politiques funestes ont contribué de manière décisive à la genèse et à la portée de  la crise actuelle.

La solution du G-20 ne résout pas non plus les problèmes d'iniquité, d'injustice et de non-durabilité  qu'implique le système capitaliste. Les pays du Nord continuent de recourir à la même rhétorique, aux mêmes  déclarations solennelles selon lesquelles ils ne prendront pas de mesures  protectionnistes et ils situeront de nouvelles aides qui, en tout état de cause, ne changeront rien  aux bases du sous-développement auquel ils nous condamnent.

Il en a déjà été question, il y a six mois, à l'occasion de la réunion précédente du G-20 à Washington. Or, depuis cette date, la Banque mondiale, qui n'est pas précisément un avocat des principes socialistes, a dénombré 73 initiatives protectionnistes prises, précisément, par des membres du G-20. On n'a pas non plus vu augmenter l'aide officielle au développement.

Chers collègues,

Les pays de l'ALBA ont le privilège de disposer d'un modeste schéma d'intégration, construit sur des bases et des principes d'égalité, dont la nature est la négation des pratiques se trouvant à l'origine de la crise. Nos nations n'ont pas à elles seules la capacité de transformer structurellement l'ordre économique international, mais elles peuvent, par contre, asseoir leurs propres relations économiques sur de nouvelles bases.

Nos programmes les plus importants ne sont pas sujets aux caprices de la spéculation financière ni à la fluctuation incontrôlée des marchés. Nous en subissons indéniablement les contrecoups, personne n'échappe à cette crise, mais nous disposons aujourd'hui des instruments requis pour en contrer les effets, au moins partiellement.

Dans le cadre de ces efforts, rien n'est plus important que les travaux que mènent les pays membres de l'ALBA, plus l'Equateur, depuis novembre 2008, pour créer le Système unique de compensation régionale des paiements (SUCRE), facteur fondamental pour stimuler entre nous le commerce et l'intégration économique.

Nous pouvons aujourd'hui constater les progrès de cette initiative, qui est un premier pas vers l'objectif de la monnaie commune.

Cuba confirme la vocation de solidarité qui a caractérisé ses relations avec les peuples d'Amérique latine et des Caraïbes. Cette crise nous lance d'énormes défis, aux dimensions incalculables et imprévisibles. Nous n'avons d'autre option que de nous unir pour l'affronter.

Merci beaucoup.

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 22:46
Chavez reçoit Castro et annonce son veto au sommet des Amériques

CUMANA (Venezuela) - Le président vénézuélien Hugo Chavez a reçu jeudi son homologue cubain Raul Castro et ses alliés de la gauche, avec l'objectif de présenter un front uni face aux Etats-Unis, à la veille du sommet des Amériques dont il s'est engagé à censurer la déclaration finale.

"Cette déclaration, le Venezuela y met son veto dès maintenant. Nous disons, avec d'autres pays, que nous ne sommes pas d'accord avec cette déclaration", a lancé M. Chavez dans la localité amazonienne de Cumana, à 275 km à l'est de Caracas, où se déroule la rencontre.

Bête noire de Washington, le président vénézuélien, partisan d'une levée de l'embargo économique imposé depuis 1962 par les Etats-Unis contre de Cuba, reproche au texte de ne pas dénoncer l'exclusion de l'île communiste du sommet des Amériques.

"Nous n'avons pas de grandes espérances pour ce sommet. Il y a une déclaration qui est difficile à digérer. Elle est totalement déplacée (...) comme si le temps ne s'était pas écoulé", a poursuivi M. Chavez, qui a accueilli dans la matinée le président cubain Raul Castro.

Le sommet des Amériques, prévu de vendredi à dimanche à Trinidad, réunit l'ensemble des pays du continent à l'exception de Cuba, l'île étant suspendue des instances de l'Organisation des Etats américains (OEA) depuis 47 ans.

Il constitue le premier grand rendez-vous dans la région avec le président américain Barack Obama, qui a réclamé jeudi au régime cubain des "signes de changement" afin de permettre un plus grand dégel des relations entre les deux pays.

A son arrivée au Venezuela, Raul Castro a affirmé que son pays n'envisageait pas de réintégrer l'OEA, dont il a même prôné la "disparition". "L'OEA doit disparaître (...) La liste est longue de tout ce qu'ils nous ont fait et veulent encore continuer à faire avec d'autres", a-t-il estimé.

Plusieurs dirigeants de gauche se rassemblent jeudi à Cumana, pour une réunion de l'Alba (Alternative bolivarienne pour les Amériques), un bloc économique créé en 2004 par le Venezuela et Cuba, regroupant la Bolivie, le Nicaragua, le Honduras et la République dominicaine.

Sont attendus, outre M. Castro, les chef d'Etat de la Bolivie, Evo Morales, du Nicaragua Daniel Ortega, du Honduras, Manuel Zelaya et du Paraguay, Fernando Lugo, tandis que l'Equatorien Rafael Correa s'est fait excuser.

M. Morales a annoncé avant la réunion son intention de profiter du sommet des Amériques pour exiger la fin de l'embargo contre Cuba. "J'ai un projet de résolution pour que les Etats-Unis lèvent leur embargo économique", a-t-il déclaré.

(©AFP / 16 avril 2009 20h26)

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 13:37

par Christian GALLOY, directeur de LatinReporters.com

Jeudi, 16 avril 2009 (LatinReporters.com) - Au moins verbalement, par ses phrases chocs de prédicateur du "socialisme du 21e siècle", voire en claquant la porte suivi de ses alliés régionaux, le président vénézuélien Hugo Chavez pourrait dynamiter l'Organisation des Etats américains (OEA), cette fin de semaine devant Barack Obama lors du Ve Sommet des Amériques. "L'OEA a-t-elle le droit d'exister?" se demande à Cuba Fidel Castro, en qui Hugo Chavez voit un "père spirituel".

BARACK OBAMA (photo Marc Nozell) et HUGO CHAVEZ (Prensa Presidencial)

Du 17 au 19 avril à Port-d'Espagne (Port of Spain), capitale de l'île caraïbe anglophone de Trinité-et-Tobago (Trinidad and Tobago), le Ve Sommet des Amériques réunira pour la première fois le nouveau président des Etats-Unis et ses pairs de tous les pays du continent, à la seule exception de Cuba, alliée privilégiée du Venezuela bolivarien.

L'île des frères Castro fut exclue de l'OEA en 1962, un régime communiste étant alors considéré comme incompatible avec le système interaméricain. Or, l'institution du Sommet des Amériques, lancée en 1994, est une émanation de l'OEA. Celle-ci brandit désormais la Charte démocratique interaméricaine de 2001 pour n'accepter que des chefs d'Etat et de gouvernement démocratiquement élus. A ce titre, Cuba ne siégera pas à Port-d'Espagne.

Officiellement, le dossier cubain n'est pas à l'agenda du Ve Sommet des Amériques, convoqué sur le thème épuré "Assurer l'avenir de nos citoyens à travers la promotion de la prospérité humaine, la sécurité énergétique et la durabilité environnementale". Aucune trace du mot Cuba dans les 11 pages du projet de déclaration finale.

Mais défendues ou pour le moins souhaitées aujourd'hui par la totalité des pays latino-américains, y compris les grands fiefs conservateurs que sont le Mexique et la Colombie, la réintégration de Cuba dans les instances continentales et la levée de l'embargo américain contre l'île constitueront sans nul doute l'un des plats de résistance du sommet de Port-d'Espagne. L'impact de la crise économique globale sur la région et les problèmes d'immigration en seront deux autres.

Le Venezuela de Hugo Chavez, la Bolivie d'Evo Morales et l'Equateur de Rafael Correa, alliés régionaux du régime castriste, sont décidés à imposer le débat sur Cuba. "Nous sommes en train de préparer l'artillerie ... Pourquoi Cuba n'est pas au Sommet des Amériques? Ce sera l'une des premières questions qui résonnera à Trinidad", a averti Chavez.

L'administration Obama a réduit la pression en annonçant le 13 avril la levée des restrictions sur les voyages d'Américano-Cubains voulant visiter leur famille à Cuba et sur leurs transferts d'argent vers l'île. Est-ce suffisant pour que s'impose à Port-d'Espagne l'image des Etats-Unis nouant avec son sud continental, actuellement très marqué à gauche, des relations enfin basées sur l'égalité et le respect?

Cela dépendra de Barack Obama et aussi, notamment, de Hugo Chavez. Le bouillant Vénézuélien sera logiquement tenté d'utiliser son premier sommet avec le nouveau chef de la Maison blanche pour consolider, selon ses propres critères, son statut autoproclamé de leader de la nouvelle gauche latino-américaine. (Statut que Washington et l'Europe préfèrent conférer au rassurant président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva).

A Cuba, le 10 avril, Hugo Chavez consultait longuement l'ex-président Fidel Castro, toujours premier secrétaire du Parti communiste, sur la tactique à suivre au Sommet des Amériques. Un article signé le 14 avril dans la presse officielle cubaine par le Lider Maximo sous le titre "L'OEA a-t-elle le droit d'exister?" dévoile peut-être la philosophie de cette tactique.

"L'histoire de l'OEA est un recueil de toutes les ordures de 60 ans de trahison des peuples d'Amérique latine ... La somme de toutes les agressions dont elle fut complice se chiffre à des centaines de milliers de morts ... Cela nous offense lorsqu'on suppose que nous [les Cubains] souhaiterions réintégrer l'OEA. Le train est passé depuis longtemps ... Un jour, de nombreux pays demanderont pardon de lui avoir appartenu" écrit Fidel Castro.

Pour le Venezuela et ses alliés radicaux (Bolivie, Nicaragua, Equateur, Paraguay, Honduras et île de la Dominique), défendre Cuba à Port-d'Espagne pourrait donc signifier, suivant la pensée de Fidel Castro, nier la légitimité de l'OEA, voire claquer la porte de son Ve Sommet des Amériques. On parlerait alors de dynamitage, d'éclatement de l'OEA.

L'hypothèse est aussi extrême qu'incertaine. Elle n'est toutefois pas insensée, d'autant que 33 pays d'Amérique latine et des Caraïbes, à nouveau tous ceux des Amériques, y compris Cuba et à l'exception cette fois des Etats-Unis et du Canada, applaudissaient le président cubain Raul Castro, successeur de Fidel malade, le 17 décembre dernier à Costa do Sauipe (Brésil) en jetant les bases d'une organisation parallèle à l'OEA incluant l'île castriste.

Le président brésilien Lula da Silva et son homologue mexicain, le conservateur Felipe Calderon, annonçaient alors à la presse la décision de lancer dès 2010, "du Rio Bravo jusqu'à la Patagonie", ce qui pourrait s'appeler l'Union de l'Amérique latine et des Caraïbes (UAC; mais le choix du nom n'est pas encore arrêté). Le Groupe de Rio, qui a admis Cuba en son sein, pourrait se muer en structure de lancement de l'UAC.

Les 33 pays réunis en décembre dernier à Costa do Sauipe reconnaissaient en outre à "tout Etat", y compris donc à Cuba, "le droit de construire son propre système politique". Cette étonnante mise au placard de la Charte démocratique interaméricaine de l'OEA pèsera-t-elle sur le Ve Sommet des Amériques?

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 00:05
Le leader syndical Pedro Montes (à gauche) et le président bolivien Evo Morales font la grève de la faim.

Photo: AFP/Aizar Raldes

Le leader syndical Pedro Montes (à gauche) et le président Morales font la grève de la faim.

Le président de la Bolivie, Evo Morales, a posé un geste fort qui symbolise l'impasse politique persistant entre son gouvernement socialiste et l'opposition de droite.

M. Morales a déclaré une grève de la faim pour protester contre la difficulté à conclure un accord sur les modalités de la loi électorale qui régira l'élection présidentielle de décembre prochain. Il est appuyé dans sa démarche par 14 dirigeants syndicaux et sociaux, qui étaient présents au moment de l'annonce, au palais présidentiel de La Paz.

Le président a affirmé qu'il voulait « défendre le vote du peuple », lui qui a reçu en janvier un appui de plus de 60 % des électeurs à son projet de Constitution.

Même si des ministres auraient aimé suivre le mouvement de jeûne, un porte-parole du gouvernement a indiqué que le Cabinet n'aurait pas cette permission, parce qu'on ne veut pas paralyser le pays. Le président Morales a déjà annulé une visite à Cuba qui était prévue jeudi.

Le litige sur les modalités de l'élection porte sur la mise à jour de la liste électorale, le vote des Boliviens à l'étranger et le nombre de sièges réservés à des minorités indigènes au Parlement. L'opposition craint toutefois que le président Morales tente d'augmenter sa majorité législative, lui qui convoite un deuxième mandat de cinq ans, jusqu'en 2015.

À l'heure actuelle, le Mouvement vers le socialisme (MAS) de M. Morales contrôle la Chambre des députés, tandis que la droite domine le Sénat.

Une commission de haut niveau issue des deux chambres a fait état jeudi de progrès dans les discussions. Le parti d'opposition Podemos a pour sa part qualifié de ridicule la grève de la faim du président Morales.

Le pouvoir de gauche bolivien et l'opposition de droite s'affrontent également à la Cour constitutionnelle et au Conseil de la magistrature, où il n'y a eu aucun quorum depuis un an.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 11:23


Publié 7 avril 2009 Amérique latine , Les laboratoires du changement social , Tiers-monde 0 Commentaires


Fidel a posé deux problèmes à propos du sommet des Amériques qui se tiendra le 17 et le 19 avril à Trinidad et Tobago : premièrement pourquoi Cuba est-il exclu de ce sommet?
Ensuite est-ce que les peuples d'Amérique vont continuer à le tolérer et à admettre des termes inadmissibles contenus dans la déclaration finale telle qu'elle est prévue.
Ce à quoi Hugo Chavez a aussitôt rencheri en interrogeant les autres peuples d'Amérique: Fidel a raison, il pose des questions simples mais fondamentales. Cuba est pour nous un point d'honneur et si nous supportons encore le traitement que l'on prétend lui infliger blocus et exclusion, cela prouvera que rien n'est changé.

arton9961

Ces deux discours parrallèles signifient simplement que Cuba et l'Amérique latine exigent plus que des rumeurs sur l'évolution des relations entre les Etats-Unis et Cuba mais des faits concrets.

 

Fidel et Cuba, et derrière eux une Amérique latine qui prend conscience de sa force et de son unité ne sauraient se contenter de belles promesses des démocrates. Il y a de multiples expériences en particulier celle de Carter qui ayant entamé un dialogue prometteur prit prétexte de l'affaire des Katangais et de l'intervention cubaine pour faire machine arrière toutes. Et la récente déclaration du vice président J.Biden au Chili  confirmant la volonté US de maintenir le blocus n'est pas faite pour faire s'illusionner les  plus expérimentés des dirigeants latino-américains que sont les frères Castro.
Il est évident que le contexte a évolué avec la fin de l'ère Bush, dans l'opinion publique nord-américaine d'abord, dans les instances dirigeantes quelquefois. Mais s'il a beaucoup été fait état des votes au Sénat aboutissant à des levées partielles de l'embargo, il s'agit essentiellement des mesures récentes prises en 2004 par Bush et non de la politique suivie depuis la naissance de la révolution cubaine qui dès la première année imposait le blocage des quotas sucriers à une île ne vivant que du sucre, c'est même à cette mesure que Cuba répondait par son pas vers le socialisme en nationalisant les raffineries nord-américaines. de surcroit ce n'est pas une nouveauté et depuis de nombreuses années il existe un consensus pour que soient levées certaines mesures nuisibles aux intérêts nord-américains et contraires même à la liberté de voyager du citoyen nord-américain. Ce n'est donc pas le premier vote du Sénat ou de la chambre des réprésentants allant dans ce sens, mais toujours Bush a soit mis son veto, soit employé des artifices de procédure.

Ce qui a évolué, ce qui est essentiel ce n'est pas l'élection d'Obama, c'est ce qui a favorisé l'éléction d'Obama, la crise financière, le formidable échec de la politique de Bush et de nouveaux rapports de forces à l'échelle de l'Amérique latine et du Monde. La prise de conscience y compris par Wall Street et son candidat Obama qu'il fallait changer un petit quelque chose pour que tout reste en état. Est-ce que cela signifie que la situation de Cuba, ce blocus antédiluvien, cet ostracisme d'un autre âge, l'emprisonnement des 5 cubains, va cesser ? Rien n'est moins sur et cela dépend de ce que le monde exigera. L'Amérique latine en particulier mais pas seulement.

Pendant la fin et après l'ère Bush qui a coincidé avec le retrait de fidel des affaires publiques il y a eu à Cuba une intense activité diplomatique, beaucoup de dirigeants de la nouvelle Amérique latine sont venus et ont discuté avec Raoul Castro, la discussion a été suivie en général d'une rencontre avec Fidel et d'une réflexion de celui-ci. Sans parler des liens permanents avec Hugo Chavez. Mais cette activité s'est également accompagnée, toujours en parrallèle avec le président vénézuélien avec la même forme diplomatique avec la Chine et la Russie. Ce qui montrait bien qu'elle était menée au plus haut niveau celui du chef d'Etat qui avait réclamé le droit d'être conseillé par son frère. Il s'agissait de politique internationale mais de celle-ci dépendait l'avenir de l'île, la nature des réformes qui pourraient y être mise en oeuvre si l'étranglement du blocus était levé mais qui devaient être le fait des Cubains et d'eux seuls.

Le changement récent du ministre des affaires étrangères (2 mars) avait fait grand bruit, comme le voulait la presse et les Etats-unis il a été beaucoup question de celui qui partait et dont tout à coup les ennemis de Cuba découvraient les immenses qualités mais trés peu de celui qui arrivait Bruno Rodríguez, 51 ans qui depuis dix ans avait été le principal représentant de la diplomatie cubaine à l'ONU, c'est-à-dire quelqu'un qui avait largement contribué à élargir l'audience de Cuba sur les bases de principes et de solidarité avec les peuples du Tiers Monde, une diplomatie  efficace.

Il était partout annoncé dans un premier temps que les raoulistes chassaient les fidélistes et quand Fidel dans une de ses réflexions avait mis un point final à ce genre de spéculation sur les divisions entre lui et Raoul, nous avons eu droit à d'autres rumeurs qui perdurent sur le fait que les réflexions ne seraient pas de Fidel, on a même pu lire qu'il s'agissait d'un sosie sur les photos. Pourtant il serait difficile vu la multiplication des rencontres diplomatiques d'accorder crédit à de telles "informations" qui prouvent simplement que dans cette période une des stratégies impériales, faute d'avoir les moyens d'imposer avec brutalité, est de diviser entre "les durs" et "les mous", utilisant ces dernier pour faire baisser la garde non seulement à Cuba mais à l'Amérique latine, et bien au-delà le Tiers-Monde, et l'Eurasie russe et chinoise. Il se trouve toujours un appareil médiatique pour colporter les dites rumeurs y compris sur internet.

La manière dont ont été pris par parenthèse le sommet du G 20 et celui de l'OTAN montre à quel point désormais toutes ces forces sont peu sensibles aux sirènes des Etats-Unis et de leurs alliés européens. Au G 20, comme nous l'avons souligné, les deux faits les plus importants sont la montée en puissance de la Chine et la prétention de continuer comme avant en accordant à un FMI inchangé un pouvoir sur le reste de la planète et en particulier sur le Tiers Monde absent (mais que la Chine dans son discours a placé au centre des préoccupations). Là encore nous avions été prévenus des enjeux et même du déroulement par Fidel. Comme d'ailleurs et l'on retrouve ce qui est en train de se passer à propos du sommet des Amériques de Trinidad et Tabago, la conclusion du sommet exposée à la fois d'abord par Chavez puis par Fidel,  a été "est-ce qu'ils croient que rien n'a changé? Et que nous allons tolérer qu'un directoire en faillite qui prétende récupérer quelques membres de la BRIC impose avec de belles paroles l'exclusion des peuples du Tiers monde. Est-ce que 20 dirigeants dont la plupart sont à l'origine des problèmes vont pouvoir imposer leur politique au 172 restant." D'ailleurs Chavez ne se contentait pas de dire il agissait et mulitpliait les rencontres avec l'Iran, avec le monde arabe, jetait les bases d'une architecture financière nouvelle, revenait au Mexique le tout sur un avion sécurisé prêté par Fidel notait-il. Et maintenant il est en Asie, au Japon puis en Chine.

Il y a donc une logique fondamentale dans la stratégie cubaine, Cuba a toujours été prête au dialogue et ce depuis les premières heures de la Révolution, ce dialogue d'ailleurs comme l'a montré la publication des archives nord-américaines a toujours eu lieu sauf sous Bush (1). Mais ce qui a fait la force extraordinaire de la révolution cubaine est que cette ouverture au dialogue s'est toujours accompagnée d'une extrême méfiance non seulement envers les Etats-Unis mais envers ceux qui  incitaient Cuba à baisser la garde (2). Certes il y a une évolution aux Etats-Unis, les récentes mesures d'assouplissement de l'embargo prises par le Sénat ne datent donc pas d'aujourd'hui.  Mais aujourd'hui cela va plus loin, non seulement les financements attribués aux gusanos de Miami sont remis en question à la fois à cause des scandales des détournements mais surtout de leur inefficacité. En revanche il est clair que l'on table plus sur un assouplissement qui donnerait de la force à ceux "qui veulent baisser la garde", ceux qui veulent croire qu'avec Obama tout a changé et que c'est par mauvaise volonté que les frères Castro présenté comme "la vieille garde" refuserait la main tendue. Il y a là de francs coquins et des esprits faibles qui par narcissime et légereté sont toujours persuadés d'être de grands stratèges en chambre. Mais tout cela est normal et prouve simplement que dans le nécessaire dialogue chacun cherche à se positionner dans le meilleur rapport des forces. Et de ce point de vue il est clair qu'il est difficile d'être meilleur que ceux qui ont réussi depuis plus de cinquante à tenir tête à tous les présidents des Etats-Unis, à vaincre l'isolement et à aboutir aujourd'hui à de nouvelles relations en Amérique latine et même dans le reste du monde et qui aujourd'hui bénéficient d'une nouvelle génération de dirigeants eux-mêmes plus ou moins vaccinés contre les sirène occidentales, celles des Etats-unis mais aussi celles de l'Europe.

Danielle Bleitrach

(1) C'est même à l'occasion de l'un de ces dialogues périodiques sur des questions comme l'immigration ou le trafic de drogue que les USA ont pu remonter jusqu'au5 héros cubains et les arrêter en les accusant de crimes imaginaires et en les faisant juger par un tribunal hystérique de Miami.
(2) C'est d'ailleurs dans la logique de Marti et non de celle de Lénine qu'il existe un parti unique à Cuba puisque Marti disait que tout parti autre que la parti révolutionnaire serait nécessairement annexionniste, soit directement en prônant l'annexion, soit indirectement disent les Cubains aujourd'hui en les incitant à baisser la garde.

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 11:09


Chavez annonce la tenue d'un sommet de L'ALBA le 14 et 15 avril

Nous prendrons des positions en vue du Sommet des Amériques. L'exclusion de Cuba est inacceptable, a-t-il affirmé


CARACAS, 5 AVRIL. - Le président Hugo Chavez a annoncé la tenue d'une réunion au Sommet de l'Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), qui se tiendra le 14 et 15 avril, au Venezuela, a informé PL.

Seront présents au rendez-vous les présidents, Daniel Ortega, du Nicaragua ; Manuel Zelaya, du Honduras ; Evo Morales, de Bolivie ; Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la République dominicaine et un représentant du gouvernement de Cuba. Fernando Lugo, président du Paraguay assistera à la rencontre comme invité spécial.

Lors d'un entretien téléphonique avec la radio nationale du Venezuela depuis Tokyo au Japon, où il démarre une visite officielle, le président vénézuélien a affirmé l'intérêt de cette rencontre qui se déroulera deux jours avant le 5e Sommet des Amériques.

Une occasion de discuter et de prendre des positions communes qui seront exposées à Trinité et Tobago, a-t-il affirmé. Il a annoncé son intention d'introduire dans l'agenda de la rencontre, un débat sur l'isolement de Cuba du fait du blocus imposé par les Etats-Unis.

« S'ils ont l'intention de se présenter avec le même discours d'exclusion de l'empire - concernant le blocus contre Cuba -, cela signifiera que rien n'a changé. Que tout est identique ».

Le président vénézuélien a affirmé que « Cuba est un point d'honneur pour les peuples de l'Amérique latine. Nous ne pouvons pas accepter que les Etats-Unis continuent d'agresser les peuples de notre Amérique ».

« Agresser Cuba, c'est agresser le Venezuela et cela doit être dit à Trinité et Tobago. Personne ne nous fera taire » a ajouté Chavez.
 
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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 15:16
Publié 3 avril 2009 sur changement de société

missvenezuela1509071On sait que le Venezuela fabrique à coup de chirurgie esthétique des Miss trés appréciées dans les concours. Etre miss est un destin, une vocation, une filière. Quand Chavez a été élu la première fois la déconsidération des partis traditionnels était telle que les deux candidats étaient : un ancien officier golpiste (Chavez) et une miss Univers. "Son nez eusse t-il été un peu plus long que la face du monde en eut été changée".C'est du moins ce que l'on se prend à soupirer en écoutant les propos de la vénézuélienne   Dayana Mendoza, Miss Univers 2008. La donzelle a visité  la base de Guantánamo avec miss Etats-Unis. Elle a noté dans son blog-journal, pour ses "fans"le récit de ce merveilleux voyage.   Doit-on continuer à croire en l'être humain, Oui si l'on se dit que Chavez a gagné et que depuis sa victoire il y a un peuple derrière lui. Ils se battent contre l'impérialisme mais aussi contre ça ! Cela peut paraître un cas extrême mais c'est d'une grande banalité,  cette vision teinte de son ether  toute la sphère politico-médiatique au Venezuela et ici.  C'est "la question" mais assortie d'un barnum vulgaire, paillettes et strass en prime, Jean Moulin et le bling bling. Il n'y a pas que Berlusconi, regardez Sarkozy, et même les questions d'un intervieweur ordinaire, dont je disais, à l'exemple de Nanni Moretti, qu'elles ne méritent qu'une baffe, elles ne veulent rien dire, pas plus que les descriptions de Miss Venezuela. Est-ce que ce serait le dernier cercle de l'enfer (encore que c'est sans doute parce qu'on discerne mal le suivant) dans lequel nous sommes jetés? L'enfer pour moi c'est une grande surface avec ses musiques insupportables, ses rayons d'objets tous plus laids les uns que les autres mais dont on organise le besoin, l'avidité, la rareté, introduisant la misère et la violence au coeur de la consommation. Et trônant  au milieu une miss Venezuela prenant des poses comme dans la roue de la fortune tandis que sur le podium on torture... C'est ce monde là qu'ils veulent sauver à tout prix...

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    Miss Univers 2008, Dayana Mendoza, du Venezuela, et Miss Etats-Unis, Crystle Stewart, ont effectué une visite de la base navale étasunienne et son camp de détenus supposés terroristes à  Guantánamo, jugée "interessante".

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Sur son site web, Mendoza explique les deux reines de beauté sont arrivées à la base, dans la Baie de  Guantánamo (Cuba)le vendredi 20 mars avec le projet de saluer et de s'entretenir avec le personnel militairele plus gradé.
Ce fut une expérience incroyable, a déclaré la Vénézuélienne. "Tout le monde (
(en Guantánamo) savait  que Crystle et moi venions en visite et la  première chose que nous avons faite a été  de participer à un énorme déjeuner, et tout de suite après nous avons visité l'un des bars qu'ils ont là ". 

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Depuis des commencements de 2002, les EU ont incarcéré dans Guantánamo des centaines d'hommes capturés dans différentes (parties) du monde comme terroristes supposés, et les ont maintenus prisonniers sans jugement et appel. Plusieurs d'eux ont été soumis aux tortures, selon les dénonciations des organisations des défenseurs des droitsde l'homme.

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 Mendoza a dit qu'elle et son accompagnatrice ont conversé avec le personnel de Guantánamo "à propos de la base et comment c'est la vie là, et nous avons passé un séjour merveilleux, dans un voyage réellement mémorable". Le personnel de la base navale a offert aux deux femmes à une visite dans "bateau", non identifié par Mendoza, et  un parcours par la terre qui "est été très, très amusant".

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"Nous avons  vu aussi les chiens militaires et ilsnous ont fait une démonstration très jolie de leur adresse", aajouté Mendoza.

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"Tous les gens de l'Armée se sont  trés bien conduits  avec nous".

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"Nous avons visité  les chambres de détenus et nous avons vu les prisons, où ils se baignent, comment ils se distraient avec films, d'art et d'essai, des livres", a-t-elle ajouté. "C'a été très intéressant". 91

La jeune fille vénézuélienne a ajouté que "l'eau de la Baie de Guantánamo est taaan belle. Ce fut incroyable et nous avons pu nous y distraire pendant au moins une heure.

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Andreína Gutiérrez

http://www.radiomundial.com.ve/yvke/noticia.php?22257   traduit librement par Danielle Bleitrach qui a fait également le photo-montage

 pour Changement de société

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 21:15
Venezuela. Ali Rodriguez, ministre de l'Économie et des Finances de la République bolivarienne, évoque les défis auxquels sont confrontés son pays et le monde.

Carracas (Venezuela)

Envoyée spéciale pour le journal l'humanité

Économies en récession, délocalisations, licenciements massifs, perte du pouvoir d'achat... Considérez-vous que le pire de la crise est à venir ?

Ali Rodriguez. La question serait plutôt quand et comment va se dénouer cette crise. Jusqu'à aujourd'hui, on se limite à regarder la partie superficielle du problème : la crise financière. Mais le fond se trouve dans l'économie réelle, principalement nord-américaine. Tandis que les services se sont désagrégés, le secteur financier a crû. Ce secteur est déconnecté de l'économie. Le phénomène des bourses de valeurs a atteint un tel degré de sophistication qu'il a porté à l'extrême l'activité spéculative. La crise est inévitable lorsque l'on sépare les processus financiers de l'économie réelle.

Quels sont les impacts de cette crise sur le Venezuela ?

Ali Rodriguez. Nous avons amorcé un renversement de la stratégie qui était celle de l'État avant 1999. Jusque-là c'est la conception néolibérale qui prévalait dans le secteur pétrolier. Elle s'appuyait sur un système de privilèges, d'abattement des impôts, créant ainsi une espèce de libre accès aux ressources naturelles. On a assisté à une politique d'expansion de la production pour satisfaire une demande qui pourtant déclinait durant ces années quatre-vingt-dix en raison de la crise du Sud-Est asiatique. Cela a eu pour double effet de faire chuter le prix du pétrole et les revenus en raison de la réduction des impôts.

Depuis, nous sommes parvenus à un nouvel accord au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Et de nouvelles réformes - augmentation des impôts et de la participation de l'État - ont amélioré substantiellement les revenus pétroliers. Nous avons fini l'année avec des réserves de 46 milliards de dollars. Nous avons créé plusieurs fonds qui nous permettent d'amortir l'impact de la crise et de financer des activités productives. L'objectif fondamental, même s'il y a eu une certaine décélération après une croissance continue de 22 trimestres, est d'éviter un phénomène récessif. En revanche, nous sommes confrontés au problème de l'inflation qui reste à un niveau élevé.

Comment comptez-vous maintenir les budgets des politiques sociales ?

Ali Rodriguez. L'éducation et la santé sont les principales dépenses du budget national. Maintenir les missions sociales suppose des coupes dans d'autres secteurs. Il nous faut réduire les dépenses qui n'affectent pas la croissance et améliorer les recettes fiscales, car nous subissons 20 % d'évasion fiscale.

Pour en revenir à l'inflation...

Ali Rodriguez. Le facteur le plus important de l'inflation est d'ordre structurel. Il nous faut une plus grande implication de l'État dans les politiques agraires, comme du secteur privé, même si nous enregistrons une augmentation sensible de la production agricole.

L'autre composante de l'inflation a été la cherté des aliments et leur rareté dans le monde. L'inflation est liée aussi à la spéculation interne. Les produits frais parviennent aux consommateurs à des prix parfois sept fois supérieurs à ceux du début de la chaîne. Il faut renforcer les organismes de contrôle, de fiscalisation et, y compris, une nouvelle réforme pour sanctionner les voleurs.

Cela permettrait-il aussi de diversifier l'économie ?

Ali Rodriguez. Dans tous les pays industriels, on a assisté à une mutation agraire avec la mécanisation et l'électrification, avec des grands travaux dans la construction et une expansion du marché interne pour les biens industriels. Nous n'avons jamais connu cela au Venezuela. Ce sont les conditions requises pour un décollage industriel. Cela implique une augmentation de la production de l'industrie mécanique du pays.

Selon vous, quelles pourraient être les pistes à avancer pour sortir de la crise ?

Ali Rodriguez. Au Venezuela, il s'agit de poursuivre les efforts pour augmenter la production agricole et avancer dans le développement industriel pour s'attaquer au problème de la diversification de l'économie nationale. Le rythme de croissance du PIB a été important. Mais nous ne ferons rien qui menace d'aggraver les niveaux de pauvreté. Nombre de pays ont vu croître leur PIB, mais en sacrifiant le social. Nous préférons une croissance plus faible mais avec un développement humain plus important. Aux États-Unis, la dette avoisine déjà les 75 % du PIB. Qui va payer la facture ? Le refuge vers le dollar et le niveau impressionnant de monnaie mise en circulation font craindre la formation d'une autre bulle, qui peut éclater à tout instant.

Quel regard portez-vous sur les sommets du G20 ?

Ali Rodriguez. Il y en a assez du G8 et du G20 ! Ils ont démontré qu'ils sont inefficaces. Ils ne représentent qu'un groupe extrêmement réduit de pays alors que le processus affecte l'humanité entière. En conséquence de quoi, les problèmes doivent être soumis à un débat ouvert au sein des Nations unies. Il faudrait un G192. Le Venezuela a proposé la tenue d'un sommet à 192. Malheureusement, seule l'idée d'une conférence aux Nations unies a été retenue pour discuter de la crise mondiale.

Nous sommes face à une escroquerie monumentale. Toute cette machine - des rouages financiers aux subprimes - est une activité illicite au sens où les États-Unis ont toujours refusé d'établir des mécanismes de contrôle sur ces activités. L'an dernier, lors de la réunion des producteurs et des consommateurs, l'OPEP a proposé d'introduire des mécanismes de régulation dans l'activité spéculative. Le prix du baril de pétrole a atteint des sommets pourtant le marché était surapprovisionné. C'est l'activité spéculative qui a fait augmenter artificiellement les prix.

Quel pourrait être le rôle d'une institution telle que la Banque du Sud ?

Ali Rodriguez. En premier lieu, il y a besoin, au niveau mondial, d'une véritable Banque mondiale qui ordonne le système financier. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale sont très loin de vouloir le faire. Ils sont devenus des instruments des politiques économiques, et particulièrement financières, des grandes puissances. En Amérique latine, l'axe fondamental de la réponse est l'intégration. Nous sommes une nation, un territoire. Nous possédons les mêmes origines en termes d'histoire, de culture, de croyances, de problèmes.

La conscience populaire a énormément évolué. Cela s'est traduit par l'émergence de nouveaux leaderships qui nous permettent, aujourd'hui, d'intervenir davantage, en respectant la souveraineté et les conditions d'égalité entre tous. L'existence de l'UNASUR (1) était encore hier inconcevable. De même, Cuba participe au Groupe de Rio (2) d'égal à égal. L'intégration a trois axes : l'intégration énergétique avec des accords déjà passés, l'intégration physique qui implique de croiser le continent avec des réseaux routiers et ferroviaires pour faciliter la fluidité dans tout l'espace latino-américain et caribéen, et l'intégration financière.

La Banque du Sud aura 20 milliards de dollars de capital et des apports progressifs qui devraient permettre de dépasser ce montant. Elle aura un poids spécifique sur la scène financière mondiale et une particularité continentale bien différente de l'activité spéculative. Cette banque doit servir de rampe de lancement au développement réel de nos pays, pour améliorer le profil économique des nations latino-américaines et par là même le développement social qui doit être l'objectif central d'une banque de cette nature.

(1) L'Union des nations sud-américaines est un organisme sous-continental politique, économique, et de coopération en matière de sécurité.

(2) Cuba a intégré le Groupe de Rio en décembre 2008. C'est un mécanisme permanent de consultation et de coordination politiques de l'Amérique latine où participent toutes les organisations latino-américaines.

Entretien réalisé par Cathy Ceibe

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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 12:18

Jeudi 25 mars a eu lieu dans une dizaine de pays latinos américains , le jour international du "Droit à la Rebellion Armée", en commémoration du premier anniversaire du décès du commandant fondateur des FARC, Manuel Marulanda.

A Caracas une centaine de personnes lui ont rendu hommage en déposant des fleurs devant la statue de Simon Bolivar et en se rendant jusqu'au quartier du 23 janvier où en septembre un buste avait été inauguré en son honneur.

 "Si Manuel Marulanda n'existait pas, il nous faudrait l'inventer, il est un symbole de la lutte révolutionnaire en Amérique Latine" a dit Carlos Casanueva, secrétaire général de la coordination Continentale Bolivarienne (CCB) à l'origine de cette manifestation avec la jeunesse communiste vénézuelienne.

Des événements semblables ont eu lieu au Brésil,  en Uruguay, au Chili, en Argentine, au Pérou, en Équateur, au Porto Rico, en  République dominicaine et au Mexique, selon les organisateurs.


Pedro Antonio Marin a fondé en 1964 les FARC, desquelles il a été son commandant en chef jusqu'au 26 mars 2008, quand il est décédé dans les montagnes du pays, victime d'une crise cardiaque.
Et pour finir, en lecture je vous conseille :

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