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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 01:11

rch_5932a-580x384.jpgLa présidente de l’Institut Cubain d’Amitié avec les peuples (ICAP), Kenia Serrano Puig, a déclaré que le Commandant en Chef Fidel Castro était le véritable leader du mouvement de solidarité de Cuba avec le monde entier et de celui du monde avec l’île.



La célébration du cinquantième anniversaire de cette institution s’est déroulée à La Havane, au théâtre du ministère de l’Informatique et des Communications, sous la présidence d’Esteban Lazo Hernández, membre du Bureau Politique du Parti Communiste de Cuba (PCC) et vice-président du Conseil d’État.


Au cours de la réunion, à laquelle a également assisté le président du parlement cubain, Ricardo Alarcón de Quesada, qui est également membre du Bureau Politique du PCC, Kenia Serrano Puig a repassé l’œuvre de l’ICAP depuis les premiers temps de ses fondateurs.


C’est un privilège de pouvoir continuer de compter parmi ses rangs, après cinquante ans d’existence, beaucoup de ceux qui lui ont donné vie, et tout spécialement celui qui est l’indiscutable leader du mouvement de solidarité construit au cours de toutes ces années, notre commandant en Chef Fidel Castro, a-t-elle affirmé.


Elle a également déclaré que l’organisme, créé le 30 décembre 1960, est né avec la Révolution cubaine, qu’il a grandit avec elle et qu’il est un témoin de l’amitié donnée et reçue.


Après avoir évoqué la mémoire de Sergio Corrieri, président de l’institution de 1990 à la date de son décès, en 2008, elle a rappelé que les ennemis du processus révolutionnaire cubain caressent l’espérance que les forces progressistes soient touchées par la fatigue et la démobilisation, mais que c’est quelque chose qui ne se produira jamais.


La fonctionnaire a donné en exemple le fait que cette année, l’organisme de solidarité a organisé des réunions régionales en Asie, en Europe et en Afrique sub-saharienne avec, en tout, la participation de 63 pays et que dans 36 autres, ont eu lieu des activités nationales de soutient à l’île antillaise.


Dans son discours de clôture de la réunion, Alarcón de Quesada a affirmé que Cuba va réaliser les changements nécessaires à la construction d’un socialisme plus adapté à la situation réelle du pays. Tous ensemble, nous changerons tout ce qui a besoin d’être changé, et nous mettrons sur pied un socialisme meilleur, un socialisme à nous, les cubains, a-t-il affirmé.


Il a également affirmé que les générations actuelles sauront trouver la force nécessaire pour introduire les modifications qui permettront de parvenir à un processus révolutionnaire plus efficient.


Dans tous les recoins du monde, il y a des cubains en train d’y apporter santé et éducation, et c’est ce qui explique que Cuba reçoive la solidarité d’autres peuples, a-t-elle ajouté après avoir dressé un bilan de l’histoire des efforts menés par l’ICAP pour la promotion et la réception de la solidarité avec l’île aux cours des cinquante ans d’existence de l’institution.


Des messages d’Antonio Guerrero et de René González, deux des Cinq antiterroristes prisonniers politiques aux Etats-Unis, ont été lus au cours de la réunion à laquelle assistaient des membres des familles de ces héros cubains.


Des interprètes de la musique des campagnes cubaines, des improvisateurs et des déclamateurs ont ajouté une touche musicale et artistique à la réunion qui était également présidée par le Ministre cubain des Relations Étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, et à laquelle ont aussi participé Aleida Guevara March, fille du Commandant Ernesto Che Guevara, des membres du corps diplomatique accrédité à La Havane et des fonctionnaires de l’ICAP.

Tiré de l'AIN

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 00:43

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Réflexions du compañero Fidel

 

LE PRINCIPAL ENCOURAGEMENT À NOS EFFORTS

 

 

Le reportage de la journaliste Gladys Rubio sur l’épidémie de choléra en Haïti que la Table ronde télévisée a présenté hier a été si bouleversant que j’ai décidé d’ajourner à aujourd’hui, mercredi, les Réflexions que j’avais promises lundi. La Table ronde se proposait d’analyser, sous un autre angle, le terrible coup qu’a représenté pour le peuple haïtien le séisme du 12 janvier dernier, suivi en moins de dix mois par une épidémie généralisée de choléra et un cyclone.

Ces faits se déroulaient dans un pays qui avait été victime des conquistadores, du colonialisme et de l’esclavage, et dont la population autochtone avait été décimée par la conquête et par la recherche forcée de l’or.

La nation haïtienne plonge ses racines dans les centaines de milliers d’êtres humains arrachés d’Afrique par les commerçants d’esclaves européens qui les vendaient aux planteurs esclavagistes d’Haïti pour produire du café, du sucre et d’autres denrées tropicales écoulés sur les marchés capitalistes en plein essor.

Le peuple haïtien réalisa, au début du XIXe siècle, la première révolution sociale dans l’histoire de ce continent, devenant source d’inspiration et point d’appui en armes pour ceux qui firent la prouesse de libérer l’Amérique du Sud de la domination espagnole.

Notre solidarité avec le peuple haïtien a une double racine : elle naît de nos idées, mais aussi de notre histoire.

Après la révolution sociale qui eut lieu en Haïti, le colonialisme espagnol fit de Cuba, où d’innombrables Africains avaient été aussi arrachés de leur terre et vendus comme esclaves, la principale fournisseuse de café, de sucre et d’autres denrées tropicales.

Ceci explique pourquoi, quand les colonies espagnoles d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale devinrent indépendantes au terme d’une lutte héroïque et acharnée, la colonie cubaine apportait à la métropole espagnole des revenus nets supérieurs à ceux de l’ensemble de ces pays avant leur indépendance, ce qui influa décisivement sur les destinées de notre patrie pendant les presque deux siècles suivants.

J’ai expliqué voici deux jours comment est née notre coopération médicale avec Haïti, qui nous a permis de former des centaines de jeunes de ce pays frère et d’y envoyer des professionnels cubains de la santé. Ce n’est pas du tout le fruit du hasard.

Pas plus que ne le sont – ce qui ne nous surprend pas – les efforts des États-Unis et  de l’Europe pour désinformer et mentir au sujet des motifs de Cuba dans ce domaine, et pour les occulter. Un journal britannique, The Independent, qui jouit d’un prestige incontestable dans les milieux libéraux de Grande-Bretagne – même s’il ne bénéficie pas du privilège que WikiLeaks a concédé à The Guardian et à quatre autres organes de presse bien connus qui ont eu des consultations avec Washington pour ne pas publier les points les plus sensibles des informations reçues – a osé publier voilà trois jours un article de la journaliste Nina Lakhani : « Les médecins cubains en Haïti font honte au monde ». C’est là le point que je souhaite analyser, car la journaliste ose appeler les choses par leur nom, même si je ne partage pas chacune de ses appréciations quant aux mobiles de notre conduite. Je résume ci-après l’article du mieux possible.

« Ce sont les vrais héros du séisme catastrophique d’Haïti, de la catastrophe humaine survenue aux portes des États-Unis et que Barack Obama avait promis de soulager en dépêchant une monumentale mission humanitaire. Or, ces héros sont des citoyens du pire ennemi des USA, Cuba, dont les efforts des médecins et du personnel infirmier ont de quoi faire honte à ceux des USA.

« Une brigade médicale de 1 200 Cubains opère dans tout le pays, frappé par le séisme et infecté par le choléra, dans le cadre de la mission médicale internationale de Fidel Castro qui a gagné à l’État socialiste de nombreux amis, mais peu de reconnaissance internationale.

« On devrait pardonner aux observateurs du séisme haïtien de penser que les organismes d’aide internationaux étaient les seuls à se colleter avec la catastrophe qui a tué 250 000 personnes et laissé près d’un 1,5 million de sans-abri.

« En fait, les travailleurs cubains de la santé sont en Haïti depuis 1998 […] Alors que l’arrivée de l’aide des USA et de la Grande-Bretagne était annoncée à grand renfort de publicité, celle de centaines de nouveaux médecins d’infirmiers et de thérapeutes cubains faisait à peine l’objet d’une mention.

[…]

« Selon des chiffres de la semaine dernière, le personnel médical cubain, travaillant dans quarante centres dans tout le pays, a soigné plus de 30 000 cholériques depuis octobre. C’est le plus important contingent étranger qui traite environ 40 p. 100 des cholériques. Un autre groupe de médecins provenant de la brigade cubaine Henry Reeve, spécialisée en situation de catastrophes et d’urgences, vient d’arriver quand il est devenu clair qu’Haïti se battait pour faire face à l’épidémie qui a déjà tué des centaines de personnes.

« …Cuba a formé gratuitement 550 médecins haïtiens à l’Escuela latinoamericana de medicina (ELAM), l’un des projets médicaux les plus radicaux du pays. Quatre cents autres font actuellement des études dans cette école qui offre une éducation gratuite – dont les livres de texte et un peu d’argent de poche – à quiconque a le niveau requis, mais non les ressources suffisantes pour faire des études de médecine dans son pays.

« John Kirk, professeur d’études latino-américaines à l’université Dalhousie (Canada), qui fait des recherches sur les équipes médicales cubaines à l’étranger, affirme : "La contribution de Cuba en Haïti est probablement le secret le mieux gardé au monde. C’est à peine si on la mentionne, bien qu’elle fasse le gros du travail important."

« Cette tradition remonte à 1960, quand Cuba envoya une poignée de médecins au Chili, frappé par un puissant tremblement de terre, et à 1963, avec une équipe de cinquante médecins en Algérie. Ceci se passait quatre ans après le triomphe de la Révolution, alors que près de la moitié des sept mille médecins existants avait… abandonné le pays pour les USA.

« […] Le programme le plus connu est l’Opération Miracle, qui a démarré quand des ophtalmologistes ont soigné des personnes atteintes de cataracte dans des villages pauvres du Venezuela en échange de pétrole, cette initiative ayant permis à 1 800 000 personnes dans trente-cinq pays de recouvrer la vue, dont Mario Teran, le sergent bolivien qui tué le Che Guevara en 1967.

« La Brigade Henry Reeve, dont les Étasuniens n’ont pas voulu après le cyclone Katrina, a été la première équipe à arriver au Pakistan en 2005 après le séisme et la dernière à en repartir, six mois plus tard.

« …selon le professeur Kirk […] "c’est aussi une obsession de Fidel, et ça lui gagne des voix à l’ONU."

« Le tiers des 75 000 médecins cubains, de pair avec 10 000 autres travailleurs de la santé, prête service actuellement dans 77 pays pauvres, dont El Salvador, le Mali et Timor-Leste. Ce qui laisse encore à Cuba un médecin pour 220 habitants, l’un des taux les plus élevés au monde, celui de l’Angleterre étant de 1 pour 370.

« Partout où on les invite, les Cubains mettent en place un modèle intégral axé sur la prévention, visitant les familles à domicile, supervisant activement la santé de la mère et de l’enfant. Ceci  a produit des "résultats remarquables" dans des régions d’El Salvador, du Honduras et du Guatemala : réduction des mortalités infantile et maternelle, diminution des maladies infectieuses et meilleure formation des travailleurs locaux de la santé, selon la recherche du professeur Kirk.

« Les études de médecine à Cuba durent six ans – un an de plus qu’en Grande-Bretagne – après quoi chaque diplômé travaille pendant au moins trois ans comme médecin de la communauté. […]

« Ce modèle a permis à Cuba de devenir l’un des pays où la santé a enregistré une amélioration parmi les plus enviables au monde, bien qu’elle n’ait dépensé l’an dernier que 400 dollars par personne en comparaison de 3 000 au Royaume-Uni et de 7 500 aux USA, selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques.

« La mortalité infantile – l’un des indicateurs les plus fiables de la santé d’une nation – y est de 4,8 pour 1 000 naissances vivantes, comparable à celle de la Grande-Bretagne et inférieure à celle des États-Unis. Seuls 5 p. 100 des enfants ont un faible poids à la naissance, ce qui est un facteur capital de la santé à long terme…  

[…]

« Imti Choonara, pédiatre de Derby…a conduit une délégation aux ateliers qui se tiennent tous les ans à Camagüey, la troisième ville de Cuba : "Les services de santé à Cuba sont phénoménaux, la clef en étant le médecin de la communauté… axé sur la prévention.  L’ironie, c’est que les Cubains se sont rendus au Royaume-Uni après la révolution pour voir comment y fonctionnait le système national de santé. Ils ont ramené ce qu’ils ont vu, l’ont perfectionné et l’ont développé, alors que nous, nous nous orientons vers le modèle étasunien."

« …le blocus étasunien empêche de nombreuses sociétés étasuniens de faire du commerce avec Cuba et persuade d’autres pays d’en faire autant.

« Selon le rapport de 2009-2010, la liste comprend des médicaments contre le cancer infantile, le VIH et l’arthrite, des anesthésiques, ainsi que les produits chimiques nécessaires au diagnostic d’infections et à la conservation d’organes.

[…]

« Dans l’ensemble, les Cubains sont immensément fiers de leur contribution en Haïti et dans d’autres pays pauvres, et ils lui sont favorables, ravis de boxer à une catégorie supérieure sur le ring international. […]

[…]

« La formation médicale est un autre exemple. L’ELAM, qui a fêté son onzième anniversaire le mois dernier, compte aujourd’hui 8 281 élèves de plus de 30 pays. Le gouvernement espère leur inculquer le sens de leurs responsabilités sociales afin qu’ils exercent dans leurs communautés pauvres pendant au moins cinq ans.

« Damien Joel Suarez, vingt-sept ans, élève de seconde année, de New Jersey, est l’un des 171 étudiants étasuniens ; 47 ont déjà reçu leur titre. Il dément les allégations selon lesquelles l’ELAM fait partie de l’appareil de propagande cubain : "Bien entendu, le Che ici est un héros, mais vous n’êtes pas obligé à vous incliner devant lui." »

Ce que dit cet article n’est pas tout favorable à Cuba. Il contient des critiques, dont nous partageons plusieurs et vis-à-vis desquelles nous sommes parfois plus sévères que The Independent : par exemple, les salaires bas et les pénuries. Indépendamment de nos erreurs, l’article ne dit pas que durant plus de cinquante ans de blocus, d’agressions et de menaces, notre pays a été contraint d’investir énormément d’énergies, de temps et de ressources pour résister aux coups de bélier du plus puissant Empire de l’histoire. On ne peut toutefois qu’admirer la sincérité et la clarté avec lesquelles Nina Lakhani expose dans cet article courageux – et The Independent publie – ce que signifie pour ce malheureux peuple haïtien une tragédie qui a causé dans sa première étape presque trois mille victimes entre enfants, jeunes et adultes, dont beaucoup souffrent de dénutrition et d’autres fléaux sanitaires, sans même disposer parfois de bois de feu pour faire bouillir l’eau qu’ils consomment.

Selon les nouvelles en provenance de ce pays frère, la Mission médicale cubaine a accueilli jusqu’à aujourd’hui, mercredi 29 décembre, 717 cholériques de plus. Aucun décès depuis cinq jours. Le taux de mortalité chez les patients traités par Cuba – un total à ce jour de 48 931 – a diminué à 0,55 p. 100. Le chiffre officiel total de cholériques est de 130 534, dont 2 761 décès, soit un taux de 2,1 p. 100. La lutte est maintenant de faire appliquer les méthodes les plus efficaces dans tous les centres traitant l’épidémie. Les Groupes de proximité de la brigade Henry Reeve – des Cubains, ainsi que des Latino-Américains et des Haïtiens diplômés de l’ELAM – se montent maintenant à quarante-deux, et ils peuvent atteindre n’importe laquelle des sous-communes les plus isolées du pays. On dispose aussi de soixante-et-une unités de traitement du choléra.

On peut apprécier l’effort que consent notre pays en faveur de la santé publique – démarré, comme le rappelle l’article de The Independent, dès le triomphe même de la Révolution – dans le simple fait que la République bolivarienne du Venezuela diplômera l’an prochain huit mille médecins formés sur les plans théorique et pratique avec le concours de spécialistes cubains. Le Venezuela finira par atteindre des niveaux de santé qui le situeront parmi les meilleurs au monde. Des résultats si prometteurs constituent le principal encouragement à nos efforts.

 

 

Fidel Castro Ruz
Le 29 décembre 2010
20 h 07

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 11:41

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Paroles prononcées à l’occasion du 50° Anniversaire de l’Institut Cubain d’Amitié

avec les Peuples

La Havane, 28 décembre 2010

Camarades,

Quand, le 30 décembre 1960, le gouvernement Révolutionnaire a créé l’Institut Cubain d’Amitié avec les Peuples, la menace d’une agression militaire imminente planait sur Cuba. Alors, des millions de Cubaines et de Cubains étaient vigilants, se préparant pour l’attaque qui pouvait se produire à n’importe quel moment. On avait atteint le point culminant de deux années de création infatigable, nous avions été capables de démanteler les structures pourries du vieux régime, nous livrions une lutte ardente contre l’exploitation, l’ignorance et les vices du passé, nous avions complètement éliminé le chômage, les usines et les services publics étaient à nous, la Réforme Agraire progressait et ainsi que la Campagne d’Alphabétisation.

Nous vivions dans la joie de la liberté conquise après de grands sacrifices et nous nous efforcions de faire régner la justice sur notre terre enfin émancipée.

C’étaient des jours lumineux mais aussi pleins de dangers. Depuis le Premier Janvier 1959, l’Empire qui traite toujours Cuba comme si l’Ile était à lui, déchaîna contre notre peuple la guerre économique, fit pression sur d’autres pays pour tenter de nous isoler totalement, donna asile aux tortionnaires et aux assassins batistiens et à leurs acolytes, les organisa, les arma, les entraîna et les dirigea pour envahir le pays et nous obliger à revenir à l’ignominie et à la misère. Nous affrontions un empire qui était alors au zénith de son pouvoir et dominait complètement l’Hémisphère Occidental, imposant son hégémonie sur la planète entière.

La véritable découverte de l’île de Cuba commençait. Notre héroïque résistance étonnait le monde, notre Révolution se transforma en « une incitation permanente à la noble curiosité humaine de tous les coins de la terre, et en particulier en Amérique Latine » comme l’indiqua la Loi 901 fondatrice de l’ICAP, à l’initiative de Fidel Castro.

Ce furent 50 ans de travail incessant.

Que notre reconnaissance aille à toutes et tous les travailleuses et travailleurs de cette institution pour leur contribution, souvent anonyme, à la solidarité et à l’amitié entre le peuple cubain et les autres peuples.

Ceux qui commencèrent ce noble travail et leurs successeurs jusqu’à aujourd’hui, méritent notre gratitude.

Rendons un hommage spécial, surtout, à ceux qui, à l’extérieur, pendant ces longues années, nous ont offert une aide permanente. A ceux qui furent capables de résister à la persécution et à l’hostilité, à ceux qui n’ont pas plié devant les pressions ou les menaces, à ceux qui n’ont pas succombé devant les calomnies et les tromperies, à ceux qui ont su avoir confiance en Cuba et l’aimer.

Car, contre Cuba et sa Révolution, l’Empire n’a pas seulement employé la force militaire, le terrorisme, les sabotages et la plus longue et féroce agression économique, son blocus génocide qui débuta avant que ne naquit l’ICAP, avant que ne naquit la majeure partie de la population cubaine actuelle. Contre Cuba et sa Révolution, l’Empire a employé aussi en particulier le mensonge et la dissimulation de la vérité.

Sur ce terrain, celui de la manipulation de l’information et de la falsification de la réalité, l’Empire a créé une machinerie gigantesque à laquelle il donne des ressources infinies de toutes sortes.

Le symbole de la société nord-américaine n’est plus l’automobile. Il y a déjà longtemps qu’elle a été reléguée à l’arrière-plan par l’industrie du mensonge qui, à grande échelle et massivement, falsifie les faits, pervertit les consciences et promeut l’abrutissement des êtres humains. Ses instruments sont les grandes corporations qui dominent ce que l’on appelle les moyens de communication et sont propriétaires des plus puissantes entreprises de cinéma, de radio et de télévision.

Ils marchandisent la culture et la réduisent à un banal divertissement, ils cachent ou justifient les pires crimes, distordent les faits et mentent ; ils fomentent l’égoïsme et la cupidité, le matérialisme et la vulgarité ; dépouillent l’être humain de ses idéaux, de sa capacité à penser et à aimer. Ils mènent à bien une implacable offensive antihumaniste dont le peuple nord-américain est la première et principale victime.

Les Etats-Unis sont, depuis leur origine, un pays impérialiste et raciste, comme le rappelle Noam Chomsky dans un texte récent. Leur puissance se concentre aujourd’hui, cependant, dans une extraordinaire et aberrante industrie guerrière capable de détruire la planète plusieurs fois et dans leur arsenal de propagande qui leur permet d’endormir et de duper.

Mais le peuple nord-américain n’est ni impérialiste ni raciste. C’est un peuple qui a besoin de vivre en paix comme les autres et qui a le droit de construire à l’intérieur

de ses frontières une société juste et véritablement libre, chose qu’il ne pourra réussir tant qu’il ne se sera pas libéré du contrôle qu’exerce sur lui une ploutocratie ignorante et perverse.

Avec ce pouvoir, les impérialistes ont pu pratiquer contre le peuple cubain le génocide le plus long de l’histoire et pour cela, ils peuvent continuer de protéger sur leur propre territoire, les pires assassins – comme celui qui vient de publier à Miami un livre infâme dans lequel il s’enorgueillit de ses crimes – pour cela, ils gardent dans une prison cruelle et injuste Cinq jeunes qui ont sacrifié leur vie pour sauver leur peuple et le monde du terrorisme que Washington tolère impunément.

7-30-09-gerardo-hernandez-con-pajaro-pres.jpgMaintenant, alors qu’approche le jour où les Etats-Unis devront répondre à la demande d’Habeas Corpus en faveur de Gerardo Hernandez Nordelo, son dernier recours légal, certains médias de Miami le calomnient misérablement et lâchement et essaient de tromper et de détourner l’attention pour détraquer le mouvement de solidarité. Indépendamment du droit inaliénable de Cuba à défendre sa souveraineté, le jugement prononcé contre Gerardo et ses camarades à Miami, aucune preuve ne fut présentée qui puisse le relier au lamentable incident du 24 février 1996. En cette heure décisive, ils veulent nous faire oublier qu’en mai 2001, dans une requête dramatique et urgente devant la Cour d’Appel, le Ministère de l’Intérieur lui-même reconnut qu’il manquait totalement de preuves et demanda de modifier l’accusation présentée à l’origine contre notre camarade. Malgré cela, il fut jugé avec une brutale démesure pour un crime supposé qui n’a pas existé et dans lequel, de n’importe quelle façon, Gerardo n’avait absolument rien à voir. Il est impossible de trouver pareil exemple d’injustice.

Nous exhortons le mouvement de solidarité et toutes les personnes honnêtes à faire entendre leur voix en défense de Gerardo. Le Gouvernement des Etats-Unis sait qu’il est innocent et qu’il n’y eut jamais aucune preuve pour l’accuser. Il faut exiger qu’ils le mettent, maintenant, en liberté. Lui et Ramon, Antonio, Fernando et René, cinq Héros de la République de Cuba. Le Président Obama peut et doit les libérer tout de suite, sans conditions, immédiatement. tous et chacun d’eux, les Cinq, sans exception.

Exiger cela sans repos, que ce soit notre promesse de Nouvel An. Que le monde entier le demande au Président Obama. Il sait que c’est possible et qu’il doit le faire.

Camarades,

La solidarité est le bastion et la sève de la Révolution. Elle l’a toujours été pour nous, depuis 1868 lorsqu’au cours de notre glorieux mois d’Octobre, nous avons commencé une lutte pour l’indépendance nationale et pour l’abolition de l’esclave, de la servitude et de la discrimination des êtres humains, causes inséparables.

Depuis la Grande Guerre, des fils d’autres terres sont venus lutter avec nous pour notre liberté. Le parti de José Marti fut un parti internationaliste, créé aussi pour donner l’indépendance à Porto-Rico et l’unité à Notre Amérique. Ils ont été nombreux, nos compatriotes qui sont allé, d’ici et de l’émigration, donner leur vie pour la République Espagnole.

Dans le dernier demi-siècle, la solidarité que Cuba a reçue a été large et généreuse et de même, celle que notre peuple a donnée. Comment oublier, un jour comme aujourd’hui, les frères qui sont allées combattre jusqu’à leur dernier souffle, sur d’autres terres, comment oublier le Che et les nombreux combattants qui surent être comme lui ?

Saluons aussi les centaines de milliers de collaborateurs qui sont allé dans les coins les plus reculés , aider les autres, leur apporter la santé et l’éducation, reproduisant un esprit internationaliste et solidaire duquel naquit la Patrie et qui vivra toujours en elle.

Le monde a été solidaire de Cuba parce que Cuba a une grande signification pour le monde. Parce que sa révolution fut un exemple qui poussa les autres à persévérer dans le combat jusqu’à conquérir la véritable indépendance et la justice, celles qui illuminent déjà de leur Aube l’avenir de l’Amérique.

Nous, les Cubaines et les Cubains, nous nous efforçons maintenant, dans un large exercice démocratique, de discuter et de décider avec toutes et tous sans exclure personne, les actions que nous devons entreprendre afin de corriger les erreurs, d’éliminer les défauts et d’introduire les changements nécessaires pour que notre projet soit plus efficace, rationnel et juste. Nous le faisons dans un pays qui est toujours victime du blocus, du harcèlement et de l’agression de celui qui est encore la plus grande puissance économique et qui ne se lasse pas de payer des

mercenaires disposés à trahir la Patrie. Freluquets en qui ne croient pas même ceux qui les paient, selon leurs propres notes confidentielles révélées par Wikileaks.

Le peuple de Cuba est bien différent, un peuple, que personne ne l’oublie jamais, qui s’est forgé précisément dans la lutte contre deux empires et leurs médiocres serviteurs créoles et dans une bataille très longue dans laquelle il eut toujours pour but l’indépendance absolue et la justice entière pour créer une société qui aurait comme fondement la solidarité entre les Cubains.

Nous changerons tout ce qui doit être changé. Ensemble, nous ferons ce qui est nécessaire et nous le ferons par nous-mêmes, sans copier personne, sans faire aucune concession à ceux qui nous haïssent et nous méprisent et nous serons capables de réaliser un socialisme meilleur, nôtre et Cubain.

Nous accomplirons ainsi notre devoir envers ceux qui, en n’importe quel lieu, luttent pour un monde meilleur.

Le mouvement international de solidarité avec cette Ile est né voilà un demi-siècle, alors que nous affrontions un défi qui paraissait insurmontable. Nous avons été capables de vaincre et d’arriver jusqu’ici.

Les défis que nous avons devant nous sont grands, nous saurons les surmonter.

Nous serons fidèles à nos martyres, nous serons loyaux envers ceux qui, dans le monde entier, nous ont accompagnés dans cette longue, dure et belle lutte.

Cuba vivra. Notre socialisme triomphera. Nous serons capables de continuer à lutter, tous unis, JUSQU’A LA VICTOIRE, TOUJOURS.

(traduction Gaston Lopez)

Cuba Si Provence

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 13:53

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Il s’agit des dépêches du Bureau des Intérêts des États-Unis à La Havane, qui prouvent les liens des groupes contre révolutionnaires internes avec le gouvernement étasunien.

Des médias cubains ont commencé à publier des traductions des dépêches sur notre pays, révélées par le site Wikileaks.

Il s’agit des dépêches du Bureau des Intérêts des États-Unis à La Havane, qui prouvent les liens des groupes contre révolutionnaires internes avec le gouvernement étasunien, la particulière prédilection de la Maison Blanche pour les blogueurs à leur service et les tentatives pour organiser des réseaux parmi les jeunes et subvertir l’ordre et renverser la Révolution.

Le site Cubadebate a fait savoir que Wikileaks possède plus de 2 000 dépêches sur Cuba dont 507 émises depuis le Bureau des Intérêts de La Havane. Seuls 62 d’entre elles ont été publiées par des médias.

Le portail Razones de Cuba, les Raisons de Cuba, publie des matériels qui démontrent la poursuite des actions terroristes contre notre pays, ainsi que la complicité de la CIA et de la Fondation Nationale cubano américaine.

Tiré de Radio Habana Cuba

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:07

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La Havane, 27 décembre ((Granma-RHC) – La 20e Foire Internationale du Livre « Cuba 2011 » se déroulera du 10 au 20 février dans cette capitale et jusqu’au 6 mars dans les autres provinces du pays sous la devise « Lire c’est grandir ».

Cette édition rendra hommage au 220e anniversaire de la Révolution Haïtienne et à la première proclamation de l’abolition de l’esclavage.

Le siège principal en sera la forteresse de San Carlos de la Cabaña et le Pavillon Cuba et d’autres institutions culturelles de la capitale seront des sous sièges.

Cette foire du livre sera dédiée aux auteurs Jaime Sarusky, Prix National de Littérature en 2004 et à Fernando Martinez, Prix National des Sciences Sociales en 2006.

Le programme inclura des colloques, des hommages à des personnalités, des tables rondes, des conférences, des remises de prix et bien sûr des présentations de livres.

Il y aura aussi des expositions, des spectacles de théâtre et de danse, des projections de films contemporains ainsi que des concerts.

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 10:21

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Algérie-Cuba | L’Algérie et Cuba ont signé mercredi à Alger trois conventions relatives à l’ophtalmologie, l’oncologie et à la réalisation de deux hôpitaux à Tlemcen et à Sétif. Les conventions ont été signées par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, du côté algérien, et l’ambassadeur de Cuba à Alger, M. Eumelio Caballero Rodriguez, du côté cubain.

A cette occasion, M. Ould Abbes a souligné que la coopération bilatérale algéro-cubaine est basée sur la qualité de la relation qui unit le président Abdelaziz Bouteflika et l’ancien chef de l’Etat cubain, Fidel Castro, et son frère Raul, président actuel de Cuba.

Le ministre a rappelé que Cuba compte parmi les pays développés dans le domaine de la santé maternelle et infantile, la production des vaccins et la bio-technologie, et qu’en dépit du blocus qui lui est imposé, elle a pu prouver ses capacités scientifiques au niveau mondial.

Pour sa part, l’ambassadeur de Cuba à Alger a évoqué la nature des relations historiques qui unissent les deux pays, soulignant que la mission cubaine à Alger qu’il préside suit de près la mise en oeuvre des conventions conclues entre l’Algérie et Cuba.

M. Rodriguez a salué les efforts consentis par les responsables algériens au ministère de la Santé dans le but de concrétiser ces conventions.

La première convention porte sur l’arrivée de 89 ophtalmologues cubains en Algérie pour travailler à l’hôpital de Ouargla, inauguré par le président Bouteflika lors de sa dernière visite dans la wilaya.

La deuxième convention porte sur l’arrivée de 64 oncologues cubains pour travailler dans le même hôpital et qui seront également chargés de former le personnel médical local et de transmettre la technologie.

S’agissant de la troisième convention, elle porte sur une étude de réalisation de deux hôpitaux spécialisés en ophtalmologie dans les wilayas de Tlemcen et Sétif ainsi que les mesures liées aux aspects financiers.

M. Ould Abbes avait reçu le conseiller spécial du ministre cubain de l’Investissement étranger et de la coopération internationale, M. Raul Roa Kouri, qui lui a remis une lettre de son homologue cubain.

18/12/2010

Source : ici

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 13:37
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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 14:04

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Fariñas avec son passeport et visa

Le 15 décembre 2010, le Parlement européen a remis le prix Sakharov 2010 à celui que le Courrier International présente comme un «  journaliste en lutte pour défendre les libertés publiques à Cuba », j’ai nommé Guillermo Fariñas. D’après ce media, les autorités cubaines n'auraient  « pas autorisé le journaliste à venir à Strasbourg, malgré les demandes pressantes du président du Parlement européen Jerzy Buzek ».


            Pauvre Fariñas, victime d’un régime impitoyable, obligé à mettre sa vie en danger dans des grèves de la faim si nombreuses qu’il mériterait de figurer sur le Guiness des records, entre le plus gros mangeur de saucisses et le plus grand collectionneur de boites de camembert ! Un homme seul, isolé, emprisonné à plusieurs reprises pour ses opinions, en butte à la vindicte des frères Castro (c’est mieux de mettre un nom sur l’adversaire, ça émeut plus l’opinion que de parler d’un état dans sa globalité, rappelez-vous-en, ça peut servir ! Non, non, ne me remerciez pas !).


            Avant de verser une larme sur ce héros solitaire, il est bon de vérifier nos renseignements.

            Et là, surprise(s) !

            D’abord, l’emprisonnement pour délit d’opinion… En fait, les deux condamnations dont il a écopé sont venues sanctionner des violences physiques : en 1995, pour une agression sur une collègue à l’hôpital où il travaillait (multiples blessures au visage et aux bras), 3 ans de prison en liberté conditionnelle, puis, en 2002, une récidive sur un homme âgé (qui y a perdu un bras!) lui a valu 5 ans de détention. Une femme, un vieil homme, tout ça n’est guère glorieux pour un combattant de la liberté ! Comme disait le Cid : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » !

            Passons ensuite à Fariñas, squelettique, quasiment agonisant, dont la photo a ému beaucoup de gens – et c’est vrai que l’image était difficile à encaisser, une grève de la faim fait toujours des dégâts, il suffit d’aller voir dans des prisons françaises. Mais comme Zapata Tamayo, décédé quelques mois plus tôt des suites d’une grève de la faim dans une prison cubaine, le « héros » a reçu en permanence une assistance médicale de haut niveau et gratuite. La différence de base avec Zapata Tamayo, c’est que Fariñas a toujours eu l’intelligence de renoncer à temps à poursuivre son action ! Peut-être aussi a-t-il bénéficié de conseils éclairés de gens à qui il est plus utile vivant que mort, contrairement au malheureux Zapata Tamayo…

            Isolé ? Voire ! Même quand il était « à l’article de la mort » (¿), Fariñas passait son temps au téléphone portable à donner des interviews à divers journaux étrangers… D’où tenait-il ce téléphone de haut niveau technologique ? Qui payait la facturation ?? De quoi vit-il, d’abord, lui qui ne travaille pas depuis un bout de temps ??? Et comment se fait-il que le « gouvernement dictatorial des frères Castro » n’ait pas saisi le téléphone ni expédié « l’opposant » ad patres ????

            Concernant le financement des activités du récent prix Sakharov, une partie de la réponse se trouve dans une lettre adressée par Fariñas lui-même, en août 2009, à un certain  Ángel de Fana Serrano, bienfaiteur de l’interessé, qui habite Miami et dont les liens avec l’organisation paramilitaire Alpha 66 sont connus. Sans parler des relations étroites de Fariñas avec la Section des intérêts US à La Havane dont on connaît les largesses vis-à-vis de « l’opposition démocratique interne »… Et les journaux de Miami publient sans états d’âme les articles du « ciberjournaliste », comme le quotidien hispanophone de Miami qui vient de publier en première page la déclaration du prix Sakharov qui affirme que ce prix récompense toute la dissidence politique cubaine…


            Venons-en à la chaise vide à Stokholm, une chaise couverte d’un drapeau cubain. Fariñas ne peut pas quitter le pays ? Alors, pourquoi se laisse-t-il si complaisamment photographier avec son joli passeport ?


            Et pourquoi Guillermo Fariñas a-t-il refusé il y a quelques mois à peine la proposition du gouvernement espagnol d’émigrer vers Madrid où il aurait été reçu à bras ouverts ? A-t-il vraiment dit qu’il ne voulait pas voyager de peur de ne pas pouvoir retourner ensuite dans l’enfer du goulag des Caraïbes ?

 

            Mystère !

            Et boules de gomme.

 

Annie Arroyo

Kubako Etxea / France-Cuba

22 décembre 2010

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 00:13

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Par Fidel Rendón / redaccion@ahora.cu / Mardi, 21 Décembre 2010 14:21

Le président cubain Raul Castro a affirmé que la célébration, en avril prochain, du cinquantième anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution et de la victoire de Playa Giron, sera dédíé aux jeunes.

Dans son discours de clôture de la sixième période ordinaire de session de l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, prononcé au Palais des Conventions de La Havane, Raul a expliqué que s’il en était ainsi, c’est parce que cette Révolution est le fruit du sacrifice de la jeunesse cubaine, et que ce sont les jeunes qui la conduiront de l’avant avec optimisme et foi totale en la réussite.

Il a annoncé que, le 15 avril prochain, sera organisé un défilé militaire avec la participations d’engins et de troupes de combat, qu’y assisteront les délégués du sixième Congrès du Parti Communiste de Cuba, et que celui-ci se poursuivra jusqu’au 19 avril, jour de la commémoration de l’historique victoire de Playa Giron.

Il a ajouté que le dernier groupe du défilé sera formé de dizaines de milliers de jeunes car ils sont la garantie de continuité de la Révolution et qu’ils ont toujours répondu à son appel. Il a alors énuméré quelques-unes des batailles auxquelles la jeunesse a participé, depuis les premiers moments de la lutte insurrectionnelle mais également après le triomphe du Premier Janvier 1959.

Il a rappelé que ce sont des jeunes qui ont combattu à Giron, qui ont participé à la campagne d’alphabétisation, aux combats contre les bandes mercenaires et à toutes les missions internationalistes, spécialement en Afrique, et que « ce sont nos Cinq Héros qui ont risqué leur vie en luttant contre le terrorisme et qui subissent depuis déjà 12 ans de cruelles peines de prison ».

Il a également affirmé qu’il y a un bon nombre de jeunes parmi ceux qui, par milliers, sauvent tous les jours des vies humaines, travaillent aux programmes d’alphabétisation ou diffusent la culture et la pratique des sports dans d’autres pays.

Les défis étaient importants, les dangers aussi, même après le triomphe de la Révolution, et spécialement à partir de la bataille de Giron, mais aucune difficulté n’a pu nous faire baisser la tête.

« Nous sommes ici, et nous nous y maintiendrons grâce à la dignité, à l’intégrité, au courage, à la fermeté idéologique, à l’esprit de sacrifice et aux sentiments révolutionnaires du peuple cubain qui a fait sienne depuis longtemps la conviction que le socialisme est son unique garantie de pouvoir préserver sa liberté et son indépendance », a-t-il affirmé.

Au cours de son magistral discours dans lequel il a abordé une série de thèmes de l’actualité cubaine et internationale, Raul a affirmé que la loi de la vie impose que le sixième Congrès du Parti soit le dernier auquel participeront la majorité de ceux qui font partie de la Génération Historique.

« Il nous reste peu de temps, a-t-il dit sans la moindre trace de vanité personnelle, et je pense que c’est notre devoir d’utiliser le poids de l’autorité morale que nous possédons aux yeux du peuple cubain pour laisser tracée la direction à suivre », et il a ajouté : « Nous avons le devoir élémentaire de corriger les erreurs que nous avons commises au cours de ces cinquante ans de construction du Socialisme à Cuba, et pour le faire, nous utiliseront toutes nos énergies qui, heureusement, sont bien présentes ».

« Nous multiplierons la constance et l’intransigeance contre tout ce qui ne va pas. Les ministres du gouvernement et les autres dirigeants politiques et administratifs savent parfaitement qu’ils auront tout notre appui lorsque, dans l’exercice de leurs fonctions, ils travailleront à l’éducation de leurs subordonnés tout en manifestant à leur égard l’exigence nécessaire, et qu’ils ne se déroberont pas devant les problèmes » , a-t-il affirmé.

Raul a expliqué que s’attaquer aux problèmes pour faire la guerre à tout ce qui ne va pas, est, actuellement, l’une des tâches principales, et que la seule chose que puisse faire un cadre vraiment honnête et révolutionnaire qui, un jour, se sente fatigué ou incapable d’exercer correctement ses fonctions, est de demander dignement et sans crainte que soit acceptée sa démission, ce qui vaut mieux que d’être destitué.

Sur ce sujet, il a fait allusion à trois cadres du Parti et du Gouvernement dont le Bureau Politique a demandé la démission de membres de cet organe de direction, du Comité Central et de la responsabilité de députés de l’Assemblée Nationale, en raison des erreurs qu’ils ont commises.

Il s’agit de Jorge Luis Sierra Cruz, de Yadira García Vera et de Pedro Sáez Montejo. Les deux premiers ont, de plus, été séparés de leurs responsabilités de ministre, l’un du Transport et l’autre de l’Industrie Lourde. Le troisième a été séparé de ses fonctions de Premier Secrétaire du Parti de la ville de La Havane.

« Si nous avons procédé de cette manière avec trois hauts dirigeants, sachez bien que ce sera la ligne à suivre pour le Parti et pour le Gouvernement  avec tous les cadres : maintenir une plus grande exigence, faire les avertissements nécessaires et adopter les mesures disciplinaires indispensables si sont détectées des transgressions de ce qui est établi », a-t-il affirmé.

Tiré de l'AIN

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 00:03

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 Allocution prononcée par Raul Castro Ruz, président du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres, à la 6e Session ordinaire de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire de la 7e Législature, au palais des Congrès (La Havane), le 18 décembre 2010


CETTE fois-ci,  mon allocution est légèrement plus longue que les précédentes, mais c’est que cette session de l’Assemblée a été vraiment exceptionnelle par les points qu’elle a discutés, les opinions que vous avez formulées et les documents que nous avons adoptés.

En venant à cette Assemblée, je me suis rendu compte en lisant le journal que nous étions le 18 décembre. Et j’ai aussitôt évoqué un détail historique d’il y a exactement cinquante-quatre ans.  Nous ne pensions pas vivre si longtemps alors, compte tenu des circonstances que nous traversions, l’Armée rebelle naissante, les forces armées révolutionnaires actuelles et la Révolution en soi… C’était après le désastre et le grand revers que nous avions essuyés à un lieudit Alegria de Pio, trois jours après le débarquement du Granma, le 5 décembre 1956, et après que nous ayons erré pendant treize jours par petits groupes, nous efforçons de franchir les deux cordons immédiats que l’armée avait tendus. Finalement, grâce à l’aide des paysans, j’ai pu rejoindre avec d’autres le petit groupe de Fidel. La rencontre a eu lieu le soir, à Cinco Palmas. Après une forte étreinte, Fidel m’a conduit à l’écart et m’a demandé combien de fusils nous avions. Je lui ai répondu : « Cinq. » « Alors, avec les deux miens – s’est-il exclamé – nous avons gagné la guerre ! » (Applaudissements.) Et apparemment, il avait raison. 

C’est une heureuse coïncidence, et j’ai tenu à ouvrir mon allocution finale par un souvenir aussi agréable.

 

 

Compañeras et compañeros

 

 

Voilà maintenant plusieurs jours que nous débattons de questions capitales pour l’avenir de la nation. Cette fois-ci, en plus du travail habituel en commissions, vous vous êtes réunis en séance plénière afin d’analyser par le menu notre situation économique et les projets de budget et de plan économique pour 2011.

Vous avez aussi consacré de longues heures à évaluer en profondeur et à éclaircir vos doutes et vos inquiétudes au sujet du Projet d’Orientations de la politique économique et sociale du parti et de la Révolution.

Nos médias ont longuement rendu compte du déroulement de ces débats afin que la population soit bien informée.

Malgré les retombées de la crise mondiale sur notre économie, l’irrégularité des pluies ces dix-neuf derniers mois – de novembre 2008 à juin 2010 – et indépendamment de nos propres erreurs, je peux affirmer que le plan  2010 s’est réalisé d’une manière acceptable par les temps qui courent. Nous atteindrons la croissance prévue de 2,1% du Produit intérieur brut (PIB) ; nous avons élevé les exportations de biens et services ; avant même la fin de l’année,  la quantité de touristes étrangers prévue a été atteinte, mais une fois de plus nous n’avons pas atteints les revenus espérés; l’équilibre financier interne s’est consolidé et, pour la première fois en plusieurs années, on constate une dynamique favorable, bien qu’encore limitée, dans la productivité du travail par rapport au salaire moyen.

Les retenues de transferts à l’étranger continuent de se réduire, autrement dit les limitations que nous avons été contraints d’imposer fin 2008 aux paiements entre banques cubaines et fournisseurs étrangers, qui seront totalement supprimées l’an prochain, et nous avons enregistré des avancées significatives dans la renégociation de la dette avec nos principaux créanciers.

Je tiens à remercier de nouveau nos partenaires commerciaux et financiers étrangers de leur confiance et de leur compréhension, et je ratifie que nous sommes résolus à honorer ponctuellement nos engagements. Le gouvernement a donné des instructions précises de ne pas assumer de nouvelles dettes sans assurance de paiement dans les délais concertés.

Comme l’a expliqué Marino Murillo Jorge, vice-président du gouvernement et ministre de l’Economie et de la Planification, le plan de l’an prochain prévoit une croissance du PIB de 3%, à atteindre dans un environnement non moins complexe et tendu que cette année-ci.

L’année 2011 est la première des cinq incluses dans les prévisions économiques à moyen terme, une période durant laquelle nous introduirons de manière graduelle et progressive des changements structurels et conceptuels dans le modèle économique cubain.

Nous continuerons l’an prochain à réduire résolument les dépenses superflues, en stimulant les économies de toutes sortes de ressources, ce qui, nous l’avons dit à plusieurs reprises, constitue la source de rentrées la plus sûre et la plus rapide dont nous disposons.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que nous négligerons les programmes sociaux de santé, d’éducation, de culture et de sport. Au contraire, nous en élèverons la qualité, car nous y avons repéré d’énormes réserves d’efficacité si nous utilisons plus rationnellement les infrastructures en place. Nous élèverons aussi les exportations de biens et services, tout en continuant de concentrer les investissements dans les activités où l’amortissement est le plus rapide.

En ce qui concerne le plan et le budget, nous avons insisté pour qu’il soit mis fin une fois pour toutes aux inaccomplissements et aux virements à découvert. Le plan et le budget sont sacrés. Je le répète : désormais, le plan et le budget sont sacrés. On les met au point pour qu’ils soient exécutés, non pour entendre ensuite des justifications de toute sorte accompagnées parfois, sciemment ou non, d’imprécisions et de mensonge quand les objectifs ne sont pas atteints.

Certains compañeros nous fournissent parfois, sans intention frauduleuse, des informations inexactes qui proviennent de leurs subordonnés, mais qu’ils n’ont pas pris la peine de vérifier. Ce sont là des mensonges inconscients, mais qui peuvent entraîner des prises de décision erronées ayant des répercussions plus ou moins graves sur la nation. Quiconque agit de la sorte ment et doit être, quel qu’il soit, retiré de son poste, non à titre temporaire, mais définitif, puis, le cas échéant, écarté du parti après analyse des organismes correspondants.

Le mensonge et ses effets nocifs accompagnent l’homme depuis qu’il a appris à parler en des temps immémoriaux, engendrant le rejet de la société. Le huitième commandement du décalogue n’avertit-il pas : « Tu ne mentiras pas » ? De son côté, la civilisation incaïque s’est fondée sur trois principes moraux : ne pas mentir, ne pas voler, ne pas paresser.

Je vais répéter ces principes que respectent encore de nos jours les descendants des Incas : ne pas mentir, ne pas voler, ne pas paresser ou fainéanter. Ce sont des bons principes, n’est-ce pas ? Alors, ayons-les à l’esprit.

Il faut tout faire pour éliminer définitivement le mensonge et la tromperie de la conduite des cadres à tous les niveaux. Ce n’est pas pour rien que le compañero Fidel a posé, entre autres critères, dans sa brillante définition du concept de Révolution : « Ne jamais mentir et ne jamais violer de principes moraux. » Ces concepts apparaissent à la première page de la brochure contenant les Orientations que nous avons discutées.

Une fois publié, le 9 novembre, le Projet d’Orientations de la politique économique et sociale, le train du 6e Congrès du Parti s’est ébranlé. Le vrai Congrès sera en effet la discussion ouverte et franche de ses énoncés – comme c’est en train de se faire – par les militants et par le peuple tout entier, ce qui permettra, grâce à cette véritable exercice de démocratie, de l’enrichir et, sans exclure les opinions divergentes, d’aboutir à un consensus national sur la nécessité urgente d’introduire des changements stratégiques dans le fonctionnement de l’économie afin de rendre le socialisme à Cuba viable et irréversible.

Il n’y a pas de raisons de craindre les divergences de critères. Cette vision des choses, qui n’est pas nouvelle, ne doit pas se circonscrire au débat sur les Orientations : les divergences d’opinions, exprimées de préférence à l’endroit adéquat, au moment opportun et de manière correcte, seront toujours préférables à la fausse unanimité fondée sur la simulation et l’opportunisme. C’est par ailleurs un droit dont nul ne doit être privé.

Plus nous serons capables de générer dans l’analyse d’un problème le plus grand nombre d’idées possibles, et plus nous serons proches de la solution appropriée.

La commission de Politique économique du parti, distribuée en onze sous-commissions, a œuvré de longs mois pour mettre au point ces Orientations qui, comme cela a été expliqué, constitueront le thème central du Congrès, car nous sommes convaincus que la situation économique est la principale tâche du parti et du gouvernement et la matière de base sur laquelle les cadres doivent plancher à tous les niveaux.

Nous avons insisté, ces dernières années, que nous ne pouvons pas nous laisser aller à des improvisations et agir à la légère dans ce domaine, compte tenu de l’ampleur, de la complexité et de l’interdépendance des décisions à adopter. Voilà pourquoi je pense que nous avons bien fait d’ajourner le Congrès du parti, même si nous avons dû de ce fait supporter patiemment les réclamations, honnêtes ou malveillantes, de ceux qui, à Cuba et à l’étranger, nous pressaient d’adopter différentes mesures. Nos adversaires de l’étranger, comme de bien entendu, ont critiqué tous les pas que nous avons faits, les disqualifiant d’abord comme du ravalement de façade, comme insuffisants, puis s’efforçant de berner l’opinion publique en en présageant l’échec fatal ; maintenant, ils concentrent leur campagne sur le fait que notre peuple serait censément désenchanté et sceptique face à ce projet

On a parfois l’impression qu’ils prennent leurs désirs pour des réalités. En fait, ils révèlent leurs vraies visées quand ils exigent sans ambages que nous démontions le régime économique et social que nous avons conquis, comme si cette Révolution était prête à se soumettre à la reddition la plus humiliante ou, ce qui revient au même, à régir ses destinées selon des diktats dégradants.

D’Hatuey à Fidel, tout au long de cinq cents ans, notre peuple a versé bien trop de sang pour accepter maintenant de démanteler ce qu’il a conquis au prix de tant de sacrifices (applaudissements).

Il vaut donc la peine de rappeler, une fois de plus, à ceux qui se bercent d’illusions mes affirmations du 1er août 2009, face à cette même Assemblée nationale : « Je n’ai pas été élu président pour restaurer le capitalisme à Cuba ni pour saborder la Révolution. J’ai été élu pour défendre, maintenir et continuer de perfectionner le socialisme, non pour le détruire. » (Applaudissements.)

J’ajoute aujourd’hui que les mesures que nous appliquons et toutes les modifications qu’il s’avérerait nécessaires d’introduire dans l’actualisation de notre modèle économique visent à préserver le socialisme, à le fortifier et à le rendre vraiment irrévocable, selon la formule que nous avons introduite en 2002 dans la Constitution de la République à la demande de l’immense majorité de notre population.

Il faut étaler sur la table toutes les informations et tous les arguments qui justifient chaque décision et, soit dit en passant, supprimer la manie du secret à laquelle nous nous sommes accoutumés en plus de cinquante ans de harcèlement ennemi. Un Etat devra toujours maintenir en secret – c’est logique et nul ne le discute - certaines questions, mais pas celles qui définissent le cours politique et économique de la nation. Il est vital d’expliquer et de fonder en raison la justesse, la nécessité et l’urgence de chaque mesure, si dure qu’elle paraisse, et d’en convaincre le peuple.

Le parti, l’Union des jeunes communistes, aux côtés de la Centrale des travailleurs de Cuba et de ses syndicats, ainsi que les autres organisations de masse et organisations sociales, sont capables de mobiliser l’appui et de gagner la confiance de la population par un débat exempt de dogmes et de schémas inviables qui constituent un obstacle psychologique énorme et qu’il est indispensable de démonter peu à peu. Nous y parviendrons entre tous (applaudissements).

C’est justement là le contenu essentiel de la Conférence nationale du parti qui se tiendra en 2011, après le Congrès, à une date que nous fixerons plus tard : nous y analyserons, entre autres points, les modifications à apporter aux méthodes et au style de travail de notre parti, lequel, justement à cause des déficiences présentées par les organes administratifs du gouvernement, a dû s’impliquer au fil des années dans des fonctions qui ne lui incombent pas, ce qui a limité et compromis sa condition d’avant-garde organisée de la nation cubaine et de force dirigeante supérieure de la société et de l’Etat, selon la formule de l’article 5 de notre Constitution.

Le parti doit diriger et contrôler les activités du gouvernement, non s’y ingérer, à quelque niveau que ce soit, car c’est à ce dernier qu’il incombe de gouverner, et chacun doit le faire selon ses normes et ses procédés conformément à sa propre mission dans la société.

Il faut changer la mentalité des cadres et de tous nos compatriotes face à ce nouveau scénario qui commence à se dessiner. Il s’agit tout simplement de transformer des concepts erronés et insoutenables au sujet du socialisme, très ancrés des années durant dans de vastes secteurs de la société à la suite de l’approche excessivement paternaliste, idéaliste et égalitariste que la Révolution a instituée au nom de la justice sociale.

Nous sommes beaucoup à confondre le socialisme avec les gratuités et les subventions, l’égalité avec l’égalitarisme, et à identifier le carnet d’approvisionnement avec un acquis social intangible.

Je suis convaincu à cet égard que plusieurs des problèmes auxquels nous nous heurtons aujourd’hui trouvent leur origine dans cette méthode de distribution qui, bien qu’inspirée au départ par la volonté salubre d’assurer au peuple un approvisionnement stable d’aliments et d’autres marchandises, face à l’accaparement sans scrupules auxquels certains recouraient à des fins de profit, constitue une expression manifeste d’égalitarisme qui bénéficie aussi bien à ceux qui travaillent et à ceux qui ne travaillent pas, ou à ceux qui n’ont pas besoin, ce qui favorise des pratiques de troc et de revente sur le marché noir, etc.

Régler cette question complexe et sensible n’est pas simple, car elle est étroitement en rapport avec le renforcement du rôle du salaire dans la société, ce qui ne sera possible que si, tout en réduisant les gratuités et les subventions, nous élevons la productivité du travail et l’offre de produits.

Sur ce point, tout comme sur la réduction des excédents de personnels, l’Etat socialiste ne laissera aucun citoyen dans l’abandon et, par le système d’assistance sociale, assurera aux personnes ne pouvant travailler la protection minimale requise. Les subventions continueront d’exister à l’avenir, mais elles concerneront non les produits, sinon les Cubaines et les Cubains qui en ont vraiment besoin pour une raison ou une autre.

Nous avons éliminé depuis septembre la distribution normalisée de cigarettes, un article qui ne concerne qu’une partie de la population et qui ne constitue pas, tant s’en faut, compte tenu de ses effets nocifs sur la santé, un produit de première nécessité.

Nous ne pourrons pas nous payer le luxe, l’an prochain, - on en a parlé ici au cours des débats – de dépenser presque cinquante millions de dollars – quarante-sept exactement – en importations de café pour maintenir les quantités distribuées jusqu’à présent aux consommateurs, dont les nouveau-nés. Nous prévoyons, parce que c’est là une mesure inéluctable, comme nous le faisions jusqu’en 2005, de le mêler aux pois cassés, bien meilleur marché que le café, soit 390 dollars la tonne contre presque 3 000 dollars.

Si nous voulons continuer de prendre du café pur et sans rationnement, alors la seule solution est que nous le produisions à Cuba, où toutes les conditions culturelles sont réunies pour obtenir la qualité la plus élevée, en quantités suffisantes pour satisfaire la demande, voire pour l’exporter.

A la fin de la guerre d’agression étasunienne, le peuple vietnamien héroïque et invaincu nous a demandé de lui apprendre à cultiver du café, et nous y sommes allés, nous lui avons appris, nous lui avons transmis notre expérience. Le Vietnam est aujourd’hui le second exportateur de café au monde. Et un fonctionnaire vietnamien a demandé à son collègue cubain : « Comment se fait-il que vous, qui nous avez appris à cultiver le café, vous nous en achetiez maintenant ? » Je ne sais ce que le Cubain lui a répondu. Il lui a sûrement dit : « Le blocus. »

Ces décisions-ci, et d’autres qu’il faudra appliquer, même si elles ne sont pas populaires, et nous le savons, sont absolument obligatoires si nous voulons maintenir, voire améliorer, les services gratuits de santé publique et d’éducation et la sécurité sociale à tous les citoyens.

Le leader de la Révolution cubaine, le compañero Fidel, a affirmé dans son mémorable discours du 17 novembre 2005 : « Il y a une conclusion que j’ai tirée au bout de bien des années : parmi les nombreuses erreurs que nous avons tous commises, la plus importante a été de croire que quelqu’un s’y connaissait en socialisme, ou que quelqu’un savait comment on bâtissait le socialisme. » Voilà à peine un mois, exactement cinq ans après, Fidel a ratifié ces concepts absolument d’actualité dans son message pour la Journée internationale de l’étudiant.

Je me rappelle pour ma part les opinions d’un fameux scientifique soviétique qui pensait, voilà une cinquantaine d’années – à l’époque du premier homme dans l’espace, qui a été Gagarine – que même si on avait prouvé théoriquement que l’homme pouvait voler dans l’espace, cela n’en restait pas moins un voyage vers l’inexploré, vers l’inconnu.

Même si nous avons pu compter sur le legs théorique marxiste-léniniste qui prouve scientifiquement que le socialisme est faisable et sur l’expérience pratique d’autres pays qui se sont efforcés de le construire, l’édification de la nouvelle société sur le plan économique est, à mon humble avis, un voyage vers l’inconnu, vers l’inexploré, raison pour laquelle chaque pas doit être mûrement pensé et être planifié avant de faire le prochain, afin de corriger les erreurs d’une manière opportune et rapide, sans attendre que le temps le fasse, car il ne fera que les aggraver et nous présentera à la fin une facture encore plus salée.

Nous sommes tout à fait conscients des erreurs que nous avons commises. Les Orientations indiquent justement le point de départ de la rectification et de l’actualisation nécessaire de notre modèle économique socialiste.

Que nul ne s’y méprenne : les Orientations mettent le cap sur l’avenir socialiste ajusté aux conditions de Cuba, non un retour au passé capitaliste et néocolonial liquidé par la Révolution. C’est la planification, et non le libre-échange, qui sera le trait distinctif de l’économique et, comme le signale la troisième Orientation générale, la concentration de la propriété est interdite. C’est clair comme de l’eau de roche, même s’il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

  Le socialisme doit se bâtir selon les particularités de chaque pays. C’est là une leçon historique que nous avons très bien apprise. Nous n’avons plus l’intention de copier qui que ce soit, car cela nous a attiré bien des déboires, d’autant que nous copiions mal, comme je le disais hier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que nous ignorions les expériences des autres et que nous n’apprenions pas d’elles, y compris des expériences positives des capitalistes.

Pour revenir au changement de mentalité nécessaire, je vais donner un exemple. Puisque nous sommes arrivés à la conclusion que le travail à son compte constitue une possibilité d’emploi de plus pour les citoyens d’âge actif, en permettant d’élever l’offre de biens et services et de libérer l’Etat de ces activités de sorte qu’il se concentre sur ce qui est vraiment décisif, la fonction du parti et du gouvernement est donc de le faciliter, et non de le stigmatiser à partir de préjugés, encore moins de le diaboliser. Pour ce faire, il est essentiel que bon nombre d’entre nous modifient l’évaluation négative qu’ils ont du travail privé. Les classiques du marxisme-léninisme, projetant les traits qui devaient caractériser la construction de la nouvelle société, ont défini entre autres que l’Etat, représentant tout le peuple, doit maintenir la propriété des moyens de production fondamentaux.

Nous avons fait de ce principe un absolu et nous avons transformé en propriété publique presque toute l’activité économique du pays. Les mesures que nous avons prises et que nous continuerons de prendre pour amplifier et assouplir le travail à son compte sont issues de profondes réflexions et analyses, et je peux assurer que, cette fois-ci, nous ne reculerons pas.

De son côté, la Centrale des travailleurs de Cuba et ses syndicats nationaux étudient les formes et les méthodes requises pour organiser la prise en charge de cette force de travail, promouvoir le respect rigoureux de la loi et des impôts, et motiver chez ces travailleurs le rejet de l’illégalité. Nous devons défendre leurs intérêts, – je le répète : nous devons défendre les intérêts des travailleurs à leur compte – comme nous le faisons pour n’importe quel autre citoyen, pourvu qu’ils respectent les normes juridiques approuvées.

A cet égard, il est très important d’introduire aux différents niveaux d’enseignement les concepts clefs du système fiscal afin de familiariser d’une manière constante et concrète les nouvelles générations au fait que les impôts sont la forme la plus universelle de redistribution de la richesse nationale pour garantir les dépenses sociales, dont l’aide aux plus défavorisés.

A l’échelle de toute la société, nous devons promouvoir les valeurs civiques de respect par tous les citoyens de leurs obligations fiscales, créer chez les gens cette culture et cette discipline, récompenser ceux qui paient leurs impôts et punir ceux qui ne le font pas.

Il existe un autre point sur lequel, malgré les progrès enregistrés, il reste encore beaucoup à faire : promouvoir les différentes  formes de production agricole, afin de supprimer les obstacles qui empêchent d’optimiser les forces productives, de sorte que, tout en nous permettant de moins importer d’aliments, les agriculteurs puissent obtenir des revenus justes et raisonnables en fonction de leur dur labeur, ce qui ne justifie pas pour autant qu’ils imposent des prix abusifs à la population.

Voilà maintenant deux ans que nous avons commencé à distribuer en usufruit des terres en friche. Je pense que nous sommes maintenant en mesure d’analyser l’assignation de terres supplémentaires, au-delà des limites fixées dans le décret-loi 259 de juillet 2008, aux producteurs et aux éleveurs qui ont obtenu des résultats marquants en utilisant intensivement les sols sous leur responsabilité.

J’estime opportun de préciser que les terres confiées en usufruit constituent la propriété de tout le peuple, de sorte que si l’Etat en avait besoin un jour pour d’autres usages, il compenserait les usufruitiers de leur investissement et leur paierait la valeur de leurs apports.

Une fois conclue l’étude des expériences accumulées, nous présenterons au Conseil d’Etat, au moment opportun, les propositions de modifications correspondantes à ce décret-loi. Les paysans sont représentés au Conseil d’Etat en la personne du compañero Lugo Fonte, président de l’Association nationale des petits agriculteurs (ANAP).

L’un des obstacles les plus difficiles à surmonter dans la formation de cette nouvelle vision des choses – et nous devons le reconnaître publiquement – c’est l’absence de culture économique dans la population, voire chez nombre de cadres qui, étalant une ignorance crasse en la matière, adoptent ou proposent face aux problèmes quotidiens des décisions qui ne tiennent absolument pas compte de leurs effets et des dépenses qu’elles engendrent, ou ne se demandent jamais s’il existe pour cela des ressources suffisantes au plan et au budget.

Je ne révèle rien en disant que l’improvisation en général et en économie en particulier conduit forcément à l’échec, indépendamment des bonnes intentions.

L’organe officiel de notre parti a reproduit, le 2 décembre, pour le cinquante-quatrième anniversaire du débarquement du Granma, un extrait du discours prononcé à cette même date de 1976 par Fidel, vingt ans à peine après cet événement. Je juge opportun de le redire ici, du fait son actualité : « La force du peuple et d’une révolution repose justement dans leur capacité à comprendre les difficultés et à leur faire face. Nous avancerons malgré tout dans de nombreux domaines et nous lutterons d’arrache-pied pour élever l’efficacité de l’économie, économiser des ressources, réduire les dépenses non vitales, accroître les exportations et créer dans chaque citoyen une conscience économique. Je viens de dire que nous sommes tous des politiques ; j’ajoute maintenant que nous devons tous être aussi des économistes. Des connaisseurs de l’économie, je dis bien, pas de l’économisme, car autre chose est une mentalité d’épargne et d’efficience, et autre chose une mentalité de consommation. »

Oui, des économistes. Ce qui ne veut pas dire que nous allions maintenant tous chercher à décrocher un diplôme d’économiste, car nous en avons assez. Non, ça veut dire maîtriser les principes de l’économie, non passer un doctorat.

Le cœur même de ces Orientations que vous avez discutées et du développement économique était déjà là : produire ce qu’on peut exporter, réduire les importations, investir dans des domaines à amortissement rapide, élever l’efficience de l’économie. Economiser des ressources, réduire les dépenses non essentielles – nous en avons parlé tous ces jours-ci – augmenter les exportations, créer chez chaque citoyen une conscience économique. Je répète : « Des connaisseurs de l’économie, je dis bien, pas de l’économisme, car autre chose est une mentalité d’épargne et d’efficience, et autre chose une mentalité de consommation. » Dit un 2 décembre, voilà trente-quatre ans !

Dix ans après, le 1er décembre 1986, durant la session ajournée du Troisième Congrès du Parti, Fidel a affirmé : « Bien des gens ne comprennent pas que l’Etat socialiste, qu’aucun Etat, qu’aucun système ne peut donner ce qu’il n’a pas, et à plus forte raison, qu’il ne peut pas avoir s’il ne produit pas, si l’argent se distribue sans contrepartie productive. Je suis sûr que les effectifs gonflés, l’excès d’argent remis aux gens, les stocks immobilisés, les gaspillages ont beaucoup à voir avec le grand nombre d’entreprises non rentables dans notre pays. »

Trente-quatre ans et vingt-quatre ans respectivement après ces affirmations du chef de la Révolution, ces problèmes et bien d’autres existent toujours.

Oui, eh bien, que faisions-nous ? Pourquoi n’avons-nous pas appliqué les instructions ou plutôt les orientations du chef de la Révolution ? Nous applaudissions les discours, nous lancions de vivats à la Révolution, et après tout restait pareil !

Fidel a fait ce qu’il lui incombait, et j’essaie de trouver une explication : Fidel ouvrait des brèches avec génie et signalait la voie, mais nous, les autres, nous n’avons pas su garantir et consolider la marche vers ces objectifs.

Nous avons manqué en fait de cohésion – malgré l’unité de ce peuple autour de son parti, de ses dirigeants, de son gouvernement, notre arme stratégique fondamentale pour pouvoir survivre plus de cinq décennies, telle une forteresse assiégée, face au plus puissant Empire de l’Histoire. Oui, nous avons manqué de cohésion, d’organisation et de coordination entre le parti et le gouvernement. Au milieu des menaces et des urgences quotidiennes, nous avons négligé la planification à moyen et long termes, nous n’avons pas été assez exigeants face aux violations et aux erreurs économiques commises par certains dirigeants et nous avons trop tardé à rectifier des décisions qui n’ont pas eu l’effet escompté.

J’ai dit plus d’une fois – et ici même à notre Assemblée nationale – que presque tout a été dit dans cette Révolution et que nous devons analyser quelles sont les orientations de son chef que nous avons appliquées et lesquelles nous n’avons pas appliquées, depuis son vibrante plaidoirie, « L’Histoire m’acquittera », jusqu’à aujourd’hui. Nous récupérerons les idées de Fidel qui sont toujours d’actualité et nous ne permettrons pas qu’il nous arrive la même chose.

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