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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 16:41

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« Il y a bien un droit du plus sage, mais non pas un droit du plus fort. »¹

 

 

M. OBAMA,

Osez la Réconciliation avec Cuba,

Osez l’intelligence et le progrès,

Levez le blocus contre Cuba.

 

 

M. le Président Obama,

 

Si vous étiez un homme d’honneur, vous auriez appliqué vos promesses de campagne envers Cuba,

 

Si vous étiez un démocrate, vous n’auriez pas abdiqué devant « une bande d’exilés cubains cinglés »² qui semblent avoir pris le contrôle de la politique étrangère des Etats-Unis vis-à-vis de Cuba,

 

Si vous étiez un homme clairvoyant, vous auriez déjà retiré Cuba de votre infâme liste des pays que vous accusez de terrorisme ou de suppôt du terrorisme et l’auriez remplacé par la Floride,

 

Si vous étiez un homme juste, vous auriez déjà libéré, sans conditions, les 5 cubains innocents qui croupissent dans vos geôles depuis 12 ans,

 

Si vous étiez un homme courageux, pourfendeur de toutes les barbaries, vous auriez déjà mis fin aux exactions sanguinaires de certains de vos ressortissants à l’encontre de Cuba, fomentées depuis votre territoire et sous la protection de votre administration,

 

Si vous étiez un grand homme, vous auriez déjà retiré le garrot économique, commercial et financier, assimilé selon la Convention de Genève à un acte de génocide, que votre pays a serré et toujours resserré au cou de cette Nation libre dans le but de l’asphyxier, et qui l’étrangle depuis plus de 50 ans,

 

Si vous étiez un homme libre, rejetant tout aveuglement idéologique, vous auriez déjà renoué des relations normales avec Cuba, sur la base du respect de sa souveraineté,

 

Si vous étiez un homme de paix, après tant de souffrances infligées à un peuple pacifiste qui a su vous résister avec ténacité et héroïsme et qui a pu se développer malgré les terribles restrictions que vous lui avez imposées, forçant l’admiration de la quasi-totalité de la planète, vous lui auriez tendu la main signant enfin l’arrêt des hostilités,

 

Mais n’est pas Mandela qui veut ! Pour atteindre sa dimension et sa sagesse, il vous faudrait au moins toutes ces qualités, celles qui différencient un humaniste d’un barbare. Vos actes, malheureusement, sont loin d’en porter la marque et vos coups de menton ne rassurent guère sur vos intentions. Ils s’inscrivent en droite ligne de vos indignes prédécesseurs. Il n’y aura donc que les cris et les protestations de l’écrasante majorité des peuples de la terre pour vous contraindre à renoncer à assassiner Cuba. Terrible aveu de faiblesse de votre part !

 

Aussi, exigerons-nous cette année encore une condamnation sans appel, lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 26 octobre 2010, du blocus économique lâchement appliqué à Cuba par les USA.

 

Notre association Cuba Si France qui regroupe sous sa bannière, des femmes et des hommes engagés dans la défense de la Révolution cubaine et son caractère socialiste, condamne avec la plus extrême fermeté le Blocus étatsunien, un crime contre l’Humanité, et se tient résolument dans cette épreuve, aux côtés du peuple cubain. 

 

Paris le 30 septembre 2010

 

Cuba Si France

 

¹ Joseph Joubert : Id, titre XV, Des lois, 4.

 

² Michael Moore

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 16:31

image001-copie-1.pngParis, le 1er octobre 2010

 

Chère Madame, Cher Monsieur,

 

Cher (e)s ami (e)s,

 

 

Le 26 octobre prochain sera présenté, pour la dix-neuvième fois consécutive, le Rapport de Cuba sur la résolution 64/6 de l’Assemblée générale des Nations Unies « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué contre Cuba par les États-Unis d’Amérique ».

 

Il s’agit-là de plus de cinquante ans d’une politique cruelle et inhumaine, sans légalité et ne répondant à aucune légitimité, sciemment conçue pour provoquer la faim, la maladie et le désespoir dans la population cubaine.

 

Le montant du préjudice économique direct infligé au peuple cubain par le blocus étasunien, depuis sa mise en place jusqu’au mois de décembre 2009, s’élève à 100,154 milliards de dollars.

 

Et l’administration américaine n’a toujours pas la moindre intention de modifier sa politique envers Cuba, ni de respecter les résolutions réitérées par l’Assemblée générale des Nations Unies.

 

Pourtant, s’il en a la volonté politique, le président Obama peut assouplir sensiblement le blocus, sans l’accord du Congrès, et simplement en vertu de ses prérogatives décider des autorisations qui ouvrent un large éventail de mesures:

  • Permettre concrètement aux étasuniens et aux étrangers vivant aux USA de voyager à Cuba en élargissant le cadre restrictif des douze catégories de voyages fixées par la loi. (par exemple, étendre les voyages pédagogiques, pour des conférences professionnelles, pour des échanges universitaires, scientifiques, entre étudiants, culturels, sportifs, religieux, possibilité de réaliser des projets humanitaires, entre autres).

  • Supprimer les plafonds fixés, aux étasuniens et aux Cubains vivant aux USA, pour les dépenses (hébergement, alimentation, transport local) au cours de leurs voyages sur l’île (suite à l’amendement de la loi du budget de l’exercice fiscal 2009, les étasuniens et les cubano-étasuniens, n’ont pas le droit de dépenser plus de 179 dollars par jour, limite maximale fixée aux fonctionnaires de l’administration en voyage à l’étranger).

  • Lever l’interdiction d’utilisation de cartes et de chèques bancaires, de chèques de voyage, émis aussi bien par des banques US que par des banques de pays tiers.

  • Augmenter le nombre d’aéroports étasuniens autorisés à effectuer des vols de charters en direction de Cuba (aujourd’hui, seuls les aéroports de Miami, New York et Los Angeles y sont autorisés).

  • Permettre les dessertes en ferries entre les USA et Cuba.

  • Autoriser toutes les agences de voyages des USA à organiser des voyages à Cuba, ou assouplir les exigences et les démarches en vigueur pour qu’elles reçoivent les autorisations requises (actuellement, environ 150 agences seulement y sont autorisées par le biais d’autorisations spéciales).

  • Autoriser les voyageurs en visite à Cuba d’acheter des produits cubains et pouvoir les emporter aux USA pour leur usage personnel ou pour offrir, et supprimer la restriction des choix de ces produits (seuls les documents d’information et des objets d’art sont concernés par l’autorisation).

  • Supprimer l’interdiction imposée aux sociétés cubaines de transport d’assurer les dessertes, USA Cuba et inversement, aux visiteurs potentiels.

  • Permettre certaines relations bancaires, comme celles avec des banques intermédiaires et l’ouverture de comptes d’organismes cubains dans des banques US afin de faciliter les exportations agricoles.

  • Supprimer l’interdiction aux navires qui transportent des produits agricoles à Cuba, de charger des marchandises de notre pays lorsque leur destination est un pays tiers.

  • Élargir la liste des produits, qui peuvent être exportés à Cuba, aux insecticides par exemple, aux pesticides, herbicides, équipements agricoles, voire des meubles fabriqués en bois et aux fabrications réalisées en matériaux d’origine animale ou végétale.

  • Permettre des types de coopération plus larges en matière de développement, de commercialisation et d’approvisionnement de médicaments et de produits biomédicaux d’origine cubaine.

  • Autoriser l’importation de médicaments et de produits médicaux de conception cubaine en contrepartie du paiement qui revient aux exportateurs cubains.

  • Autoriser l’exportation de médicaments et d’équipements médicaux qui peuvent être utilisés pour la fabrication de produits biotechnologiques cubains.

  • Informer les représentants étasuniens intégrants les institutions financières internationales à ne plus bloquer l’attribution de crédits ou d’autres facilités financières sollicitées par Cuba.

  • Assouplir ou supprimer l’interdiction imposée à Cuba d’utiliser le dollar pour ses transactions internationales.

  • Permettre aux filiales étrangères de compagnies étasuniennes de réaliser certaines transactions avec Cuba, telles que services financiers, assurances, services et investissements (la Loi Torricelli interdit le commerce de marchandises, mais pas lesdites transactions).

  • Lever les deux interdictions fixées par la Loi Torricelli au sujet des navires : celle qui interdit l’entrée des ports US, durant 180 jours, aux navires de pays tiers qui auraient transporté du fret à Cuba ; et celle qui interdit l’entrée des ports US aux navires transportant du fret ou des passagers vers ou à partir de Cuba (la loi Torricelli et les réglementations connexes permettent au président de délivrer des permis en ce sens).

  • Rayer Cuba de la liste des États qui soutiennent le terrorisme international. Cette liste qui fut publiée pour la première fois en 1982, sous l’administration Reagan, toujours maintenue à ce jour, entraîne des sanctions punitives.

Nous, gouvernement et peuple cubains, exigeons donc des États-Unis la levée immédiate du blocus et nous apprécions, à nouveau, le soutien de la communauté internationale.

 

Chère Madame, cher Monsieur, en vous prononçant publiquement contre le blocus des États-Unis imposé au peuple cubain, vous contribuerez en même temps à la lutte contre la désinformation et la déformation médiatique de l’information.

 

Vous pouvez nous faire parvenir un message à l’Ambassade de Cuba (16 rue de Presles, 75015 Paris) ou à l’adresse électronique prensa@ambacuba.fr.

 

 

Bien cordialement,

Monsieur Orlando REQUEIJO GUAL

Ambassadeur

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 01:05
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MinRex

Déclaration du ministre des Affaires étrangères de Cuba sur la tentative de coup d’état à l’Équateur. La Havane, le 30 septembre 2010, 3:00pm.

Par des instructions du Président du Conseil d’Etat et de Ministres je ferai la déclaration suivante :

Le gouvernement de la République de Cuba condamne et manifeste son rejet le plus énergique pour le coup d’État qui se développe à l’Équateur. Le président Correa a dénoncé qu’un coup d’État est en cours, qu’il a été agressé et qu’on le retient par la force dans l’Hôpital Métropolitain de la Police de Quito.

Cuba espère que le haut commandement des Forces Armées équatoriennes accomplira son obligation de respecter et de faire accomplir la Constitution et de garantir l’inviolabilité du Président de la République légitimement élu et d’assurer l’État de droit.

Nous responsabilisons le chef des Forces Armées de l’Équateur pour l’intégrité physique et la vie du Président Correa. Sa pleine liberté de mouvement et l’exercice de ses fonctions doivent être assurés.

Nous repoussons énergiquement les déclarations attribuées à la dénommée Société patriotique, de Lucio Gutiérrez qui proclame des intentions ouvertement des putschistes.

Cuba offre son soutien et le plus complet et absolu au gouvernement légitime et constitutionnel du Président Raphaël Correa et appuie le peuple équatorien qui est mobilisé pour libérer son Président.

Cuba se joint aux déclarations des Présidents latino-américains et aux organisations internationales qui exigent d’arrêter la tentative putschiste.

J’appelle le gouvernement des Etats-Unis à se prononcer contre le coup d’État. Son porte-parole n’a dit qu’il « suit de près la situation ». Dans ce sens, une omission le ferait complice de la tentative de coup d’Etat.

Des faits comme ces-ci ne servent qu’aux intérêts externes à notre région et ils prétendent empêcher l’avance de processus indépendants et transformateurs.

C’est une tentative de plus pour étouffer la voix de l’Équateur et de son Président dans son affrontement face à la politique interventionniste des États-Unis dans la région.

Des tentatives destabilistrice comme celles-ci ne cherche que faire retourner notre région à l’époque de coups d’État, maintenant sous d’autres formules, pour restaurer la domination de l’impérialisme et l’oligarchie.

Cuba a averti, à l’occasion du coup d’État organisé au Honduras, avec la participation de secteurs de pouvoir des États-Unis, et après, avec la situation d’impunité dans laquelle les putschistes sont restés, qu’avec ces graves événements, on avait ouvert de nouveau une nouvelle ère de coups d’État et de dictatures militaires à l’Amérique latine.

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Declaration-du-ministre-des-Affaires-etrangeres-de-Cuba-sur-la-tentative-de-coup-d-etat-a-l-Equateur.html
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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 10:40

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27 septembre 2010 – « Pendant que nous délibérons ici, des forces puissantes et influentes aux Etats-Unis et en Israël tracent le chemin d'une attaque militaire contre l'Iran ; le Conseil de sécurité adopte des sanctions illégales pour étouffer l'économie iranienne ; si cette agression se concrétise, ce sera un crime contre le peuple iranien et une attaque contre la paix et le droit international », a déclaré lundi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le ministres des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla.

 

Selon lui, le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organe de l'ONU fondée en 1957 pour promouvoir les usages pacifiques de l'énergie nucléaire et limiter le développement de ses applications militaires, qui met en avant le manque de coopération de l'Iran, est « politiquement biaisé » et « crée le prétexte à une escalade vers la guerre ».

 

Pour le chef de la diplomatie cubaine, le monde en général et le Moyen-Orient en particulier est proche « d'un conflit qui sera certainement nucléaire ».

 

Selon lui, « cette menace est trop sérieuse pour faire confiance au Conseil de Sécurité, où les pays qui occupent les plus hautes responsabilités dans cette crise l'utilisent pour imposer leurs propres desseins aux autres ».

 

« Sanctions, sièges, confrontations ne sont pas la manière dont on préserve la paix et la sécurité internationale. Au contraire, dialogue, négociations et adhésion aux principes d'égalité entre Etats souverains sont les seules manières d'éviter la guerre », a poursuivi Bruno Rodriguez Parrilla, avant d'expliquer que Cuba encourageait des pays comme la Chine, la Russie, le Brésil et la Turquie « qui essayent de trouver une solution pacifique et appellent la communauté internationale à les soutenir ». « C'est le devoir de l'Assemblée générale de l'ONU de soutenir ces efforts », a-t-il encore ajouté.

 

Dans ce contexte, le ministre cubain des Affaires étrangères a estimé que l'ONU devait être « radicalement réformée », « le pouvoir de l'Assemblée générale réaffirmé » et « le Conseil de sécurité refondé ».

 

« Le danger sérieux posé par les armes nucléaires peut disparaître seulement si elles sont totalement éliminées et si leur utilisation est complètement interdite », a encore déclaré Bruno Rodriguez Parrilla devant les Etats membres. Pour lui, « la manipulation qui entoure le régime de non prolifération, qui est basée sur des intérêts politiques et un double standard, avec d'un côté l'existence d'un club privilégié et de l'autre, les pays du sud à qui le droit à l'usage pacifique de l'énergie nucléaire est refusé, doit cesser ».

 

En conclusion, il a défendu un désarmement général, rappelant « une proposition du Mouvement des Pays non-alignés restée vaine » qui contenait un programme d'action incluant la création de zones exemptes d'armes nucléaires.

 

« Il est urgent d'établir une telle zone au Moyen Orient, où Israël est le seul Etat à s'opposer à une telle initiative », a-t-il conclu.

 

News Tracker: autres dépêches sur la question

L'Iran propose de proclamer 2011, Année du désarmement nucléaire


Source : CENTRE D'ACTUALITES DE L'ONU

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 06:31
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Viktor DEDAJ

DU « GOULAG TROPICAL » AU « DESERT DES TARTARES »

A force de sortir précipitamment leurs valises à chaque annonce de l’imminence de la « chute du régime castriste » et de les ranger aussitôt devant le constat amer d’une fausse alerte, les anticastristes primaires sont probablement les seuls à posséder des valises usées jusqu’à la corde mais qui n’ont jamais servi.

Voici un enregistrement effectué il y a deux ans au lendemain de la passation de pouvoir de Fidel Castro à Raoul : « ah, ça y’est, c’est la fin du régime ». Le léger tremblement d’émotion à la fin sont dues aux larmes de joie versées par Jacobo Machover, anticastriste primaire et notoire, qui écrivait au même moment dans le Nouvel Observateur que Fidel Castro « était probablement déjà mort ». Comme on peut le constater, Fidel était bel et bien déjà mort - de rire.

Et voici maintenant un autre enregistrement (prêtez bien l’oreille) : « ah, ça y’est, c’est la fin du régime ». Celui-ci a été effectué lors de l’annonce de la « dédollarisation » de l’économie Cubaine en 2004.

Comment s’en lasser ?

1996 - adoption de la loi US Helms-Burton : « ah, ça y’est, c’est la fin du régime ».
1993 - « dépénalisation du dollar » : « ah, ça y’est, c’est la fin du ».
1992 - adoption de la loi US Torricelli : « ah, ça y’est, c’est la fin ».
1991,1990,1989 - chute de l’Union Soviétique et introduction du tourisme de masse à Cuba : « ah, ça y’est, c’est la ».
1975 - intervention militaire cubaine en Angola pour repousser les troupes racistes sud-Africaines. « ah, ça y’est ... ».
1966 - adoption de la loi sur l’immigration « Cuba Adjustment Act » : « ah, ça... ».
1961,1960 - premières tentatives de sabotage économique de la part des Etats-Unis : « ah... »
1959 - Révolution cubaine : « rassurez-vous, Mister President, cette révolution ne durera pas 6 mois »

L’anticastriste primaire annonce la « fin du régime » à Cuba comme l’idiot du village saharien annonce chaque matin la pluie. Oui, je sais, même au Sahara il arrive de pleuvoir, et peut-être qu’un matin il pleuvra pour de vrai, mais ça ne rendra pas l’idiot du village plus intelligent pour autant. Alors, lorsque les autorités cubaines ont annoncé récemment la suppression de 500.000 postes du secteur public d’ici le mois de mars 2011, que croyez-vous qu’il arriva ?

Faire et refaire la même erreur pendant cinquante ans, ça doit bien avoir un nom ?

DES PETITES PHRASES AUX ONOMATOPEES ?

Il serait évidemment tentant de s’attarder sur la « petite phrase » de Fidel Castro. Et ce serait assez typique du fonctionnement des médias et des pratiques du monde politique chez nous. A quoi bon dérouler une pensée ou expliquer une situation ? A l’allure où vont les choses, même les « petites phrases » seront de trop et un jour on n’aura plus droit qu’aux onomatopées.

Un journaliste : « Il a dit QUOI ??? »
Un autre journaliste : « Hum, je crois qu’il a dit "Oh" »
Un journaliste : « C’est bon, on le tient. On ouvre le journal de 20h avec ça, les gars ».

Mais il y a ceux qui commettent systématiquement l’erreur de tenter de comprendre Cuba à travers Fidel Castro alors que pour comprendre Fidel Castro il faut d’abord avoir compris Cuba.

Pour un homme réputé pour ses « discours fleuves », il y a une certaine ironie à s’attarder sur une poignée de mots. D’ailleurs, Fidel n’a jamais fait de « discours fleuves ». Fidel a fait de longues interventions, nuance. Les « discours », c’est ce que prononcent nos responsables politiques à nous, ceux qui font des promesses qui n’engagent que ceux qui les croient. Ceux qui promettent une chose en campagne électorale et qui font le contraire une fois élus. Ceux qui embauchent des doués de la plume pour leur tourner de belles « petites phrases » qui feront le buzz de la semaine. Le discours, c’est pour celui qui n’a pas honte de prononcer quarante fois (sic) le mot liberté dans une intervention de 20 minutes (sic), exploit réalisé par George Bush, par exemple. Un discours, chez nous, c’est l’opération qui consiste à trouver les mots justes pour remporter l’adhésion d’une population à une politique injuste.

Alors oui, dans ce cas, un discours de deux heures, d’une demie-heure et même de dix minutes, c’est long. Moi, j’entends « Français, Françaises... » et ça y est, je baille.

Fidel Castro ne faisait pas de discours, Fidel délivrait des cours magistraux à la population cubaine. Il ne promettait pas du sang, des larmes et de la sueur, comme ça, juste pour entrer dans le dictionnaire des citations ; il « expliquait » à la population et la conviait à ses côtés, pour lui préciser quel sang, pourquoi des larmes, avec quelle sueur. Oui, expliquer exige un effort, une analyse, une compréhension, les mots pour le dire, la volonté de le faire et du temps. Essayez de retrouver un seul de ces éléments parmi nos responsables et on en reparlera.

C’est ça la politique chez nous. Dites « je vous aime » et vous passerez au 20h de TF1. Dites pourquoi et comment « je vous aime » et vous aurez de la chance si vous arrivez à vous caser à 23h30 sur ARTE.

LE PREMIER DEVOIR D’UN FONCTIONNAIRE...

Ca fait vingt ans et plus que les médias nous serinent que « le peuple cubain a envie de changement », « il faut que ça bouge », « l’immobilisme cubain », etc. Si le régime ne bouge pas (sous-entendu vers plus de libéralisme) ça va péter. Et lorsque le régime bouge (vers ce qui est décrit comme plus de libéralisme) ça va péter aussi. Ca fait aussi vingt ans et plus que les mêmes médias aiment à répéter qu’un « Cubain qui travaille dans le privé gagne en un jour ce que son père fonctionnaire gagne en un mois ». Autrement dit, toujours selon la logique des médias, dans les prochains mois, 500.000 cubains vont voir leur revenus multipliés par 30. Qui dit mieux ?

Toujours selon les commentateurs des médias, cette soudaine et massive « libéralisation » est le signe patent d’un échec et la fin d’un modèle (encouragés qu’ils étaient par la récente « petite phrase » prononcée par Fidel Castro).

On en déduirait que le « modèle cubain » reposait sur l’idée suivante : faire une révolution à 150km de Miami pour pouvoir embaucher un maximum de fonctionnaires.

Ainsi, la célèbre phrase « le premier devoir d’un révolutionnaire, c’est de faire la révolution » n’aurait été qu’une mauvaise traduction de « le premier devoir d’un fonctionnaire, c’est de faire remplir le formulaire ». Et « socialismo o muerte » en réalité voulait dire « nous sommes ouverts de 9h30 à 11h00 et de 13h45 à 16h30, du mardi au jeudi ». Vous avez cru comprendre « soyons réalistes, demandons l’impossible » ? Que nenni. Il fallait comprendre « revenez demain avec tous les documents ».

Qui pourrait résister à un tel objectif - au point d’y consacrer (et risquer) sa vie ?

CUBA : UN « MODELE » DE RESISTANCE

Certains prédisent que la société cubaine « n’y résistera pas ». Alors remontons par exemple à l’année 2003, lorsque l’industrie sucrière à Cuba, qui était une des principales ressources économiques du pays, a été réduite de moitié. 200.000 travailleurs ont alors « perdu leur emploi », selon la terminologie consacrée. Prenons un pari peu risqué : si les travailleurs et leurs familles s’étaient retrouvés à vagabonder et mendier sur les routes, comme cela se serait passé en d’autres temps ou en d’autres lieux, il ne fait aucun doute que les médias du monde entier se seraient précipités pour illustrer « la faillite du modèle cubain ». Mais les médias n’ont pas pipé mot. Nous racontons dans notre livre Cuba est une île (D. Bleitrach et V. Dedaj avec la participation de J-F Bonaldi) comment les suppressions d’emploi ont été accompagnées par des restructurations, des reconversions, etc., pour aboutir à ce qu’aucun travailleur ne soit abandonné à son sort.

Cette année-là, la société cubaine a résisté, et bien résisté. Comme elle a résisté aux cyclones. Comme elle a résisté à la dollarisation/dédollarisation. Comme elle a résisté au tourisme. Comme elle a résisté à la Période Spéciale. Comme elle a résisté aux lois Torricelli, Helms-Burton et autres plans de l’administration US visant à fournir à Cuba « une assistance pour une transition vers la démocratie ». Comme elle a résisté à l’agression économique et paramilitaire la plus longue de toute l’histoire.

A observer le « modèle cubain », la seule chose que l’on puisse affirmer avec certitude, vue d’ici, est qu’il a maintes fois démontré sa capacité à absorber des changements qui auraient été vécus ailleurs comme de véritables traumatismes.

Jacques-François Bonaldi, à la Havane, précise : « Le licenciement durant plusieurs fois concernera 500 000 travailleurs (à terme, ce sera un total d’un million), et non 500 000 fonctionnaires. La mesure touche l’ensemble de l’activité économique, et non les employés de l’administration publique. Je rappelle qu’à Cuba, l’énorme majorité de l’activité économique est aux mains de l’État. » et rappelle que « cette énorme quantité de travailleurs excédentaires est tout simplement le fruit aussi bien des bienfaits que des méfaits d’un socialisme cubain qui s’est toujours voulu et continue de se vouloir à la mesure de l’homme et non de l’économie, de la parfaite utopie qui voulait, dans un pays pauvre (et victime d’un blocus), en faire plus que ne pouvaient les conditions matérielles , de vouloir forcer le destin au point de convertir « l’étude en une forme d’emploi » (ce qui sera aussi supprimé, ainsi que d’autres formes de subventions). Bref, qui continue de croire dans un monde qui n’y croit plus (guère : il reste encore quelques îlots) qu’un autre monde est possible. »

Une telle capacité ne s’obtient pas avec des bataillons de consultants élevés en batterie dans des « sociétés d’audit et de conseil », mais par un « modèle » dont les observateurs ici n’ont apparemment toujours pas compris la nature exacte.

Alors la société cubaine résistera-t-elle cette fois-ci ? Si vous me posez la question, je vous répondrai « probablement ». Si vous posez la question à l’idiot du village saharien, il vous répondra « j’ai mal aux genoux, signe qu’il va pleuvoir ».

TOUT ENTENDRE, TOUT VOIR ET TOUT SUPPORTER

Mais la censure exercée par les médias et le discours servi sur les antennes par les anticastristes un tantinet mythomanes peuvent parfois faire illusion. Comme cette écrivaine qui s’est réinventé un passé pour s’attirer les sympathies du monde de l’édition, qui tient un langage « progressiste » ici et défendra l’agression contre l’Irak ailleurs. Comme cet autre écrivain qui admet (hors antenne) à un journaliste qu’il s’était « récemment » rendu à Cuba alors même qu’il avait insisté et répété sur France Inter qu’il était « exilé », « interdit de séjour » et qu’on lui « refusait le visa pour revoir le pays où il était né ». Comme cette blogueuse sacrée « une des personnalités les plus influentes au monde » par le presse US mais qui s’avère être incapable d’aligner trois phrases cohérentes lorsqu’elle est interviewée. Comme ce « spécialiste » membre d’un « centre d’études » qui lance une nouvelle légende urbaine sur Cuba en déclarant sans hésitation que le « principal fournisseur d’aliments à l’île sont les Etats-Unis ». Comme ce « prisonnier politique » gréviste de la faim qui se trouvait enfermé pour cause d’un coup de machette malencontrueux et qui n’avait de politique qu’une tardive reconversion au martyr. Comme ce « poète emprisonné » poseur de bombes. Comme les sidatoriums, « prisons pour sidéens », etc.

L’anticastrisme mène-t-il à tout ? L’expérience démontre qu’il ne mène pas souvent vers la vérité et assez fréquemment vers les studios.

GRATTEZ UN ANTICUBAIN, VOUS TROUVEREZ UN REACTIONNAIRE

Comme si cela ne suffisait pas, une fois ce brouillard dissipé, il reste encore à se coltiner les errements de la Gauche la Plus Conne de la Planète (la nôtre), celle dont José Saramago disait qu’elle « n’a pas la moindre putain d’idée du monde dans lequel elle vit ». Lorsqu’il s’agit de Cuba, la voilà soudainement détroussée de tout esprit critique, du moindre recul, de la méfiance la plus élémentaire. On remarquera que c’est souvent la même qui avale tout ce qui a eut été raconté sur l’Irak, tout ce qui s’est raconté sur le Venezuela, tout ce qui se raconte sur l’Iran, et tout ce qui se racontera sur le prochain sur la liste.

Dans ce domaine, Cuba est un instrument de mesure à l’efficacité redoutable, un véritable détecteur d’opportunistes et de retourneurs de vestes en tous genres.

Prenez un José Bové, par exemple. Longtemps icône de l’altermondialisation, José Bové, lors de la campagne de récolte de signatures pour sa candidature à l’élection présidentielle, s’est cru en devoir de se démarquer de Cuba, où il avait été très correctement reçu et où il avait pu s’exprimer librement – de son propre aveu dans son propre livre. Sans même y avoir été invité, il s’est lancé dans deux diatribes consécutives contre ce pays pour se poser en victime et inventer une expulsion et une censure inventées de toutes pièces. (1) Ses futurs renoncements et compromissions s’annonçaient et Cuba en fut l’annonciatrice.

J’invite le lecteur à tenter l’expérience suivante : prenez une personnalité. Examinez ses positions, ses déclarations sur Cuba. Comparez avec le reste de ses actions et positions. Ca ne rate pour ainsi dire jamais et ça vous fera gagner beaucoup de temps.

Autrement dit, c’est tellement plus simple de « balancer » sur Cuba pour s’acheter un passe-droit dans les médias que cela en dit long sur l’esprit qui est derrière. Et lorsque pour ces cinq minutes de gloire on est prêt à passer par-dessus bord une extraordinaire aventure humaine et qu’on n’a plus que les mots « droits de l’homme » et « démocratie » à la bouche, vous pouvez être sûr et certain que le dernier de ses soucis sont - justement - les droits de l’homme et la démocratie.

Pour paraphraser Lénine, « grattez un anticubain, vous trouverez un réactionnaire ».

UNE SOLIDARITE PLUS GRANDE QUE L’ILE

Comment éviter l’éternelle comparaison avec les anciens pays communistes de l’Est ? Comment éviter d’entendre « oui, oui, on nous a déjà fait le coup, mais la réalité est... ». Soulignons le phénomène suivant : dans le cas des ex-pays communistes, les visiteurs sympathisants a priori revenaient « plutôt déçus » (le degré de déception pouvant énormément varier d’un pays à l’autre, d’ailleurs). Dans le cas de Cuba, c’est plutôt le phénomène contraire - et il ne fait que s’amplifier au fur et à mesure que la réalité de l’île est connue de visu. Je ne parle évidemment pas du visiteur qui pense que le président s’appelle Che Guevara (véridique) ni de celui qui voit des statuettes de José Marti devant toutes les écoles et s’exclame « Ha ! Lénine, bien-sûr ! » (véridique) ni de celle qui râle parce qu’elle ne trouve pas sa marque d’après-shampooing et « qu’il doit bien y avoir un Monoprix quelque part sur cette foutue île, quand même ? »

Le fait est que nous sommes nombreux à défendre Cuba. Je l’affirme avec une grande sérénité, car lorsque tous les médias relaient les appels à manifester contre Cuba lancés par Reporters Sans Frontières et que les manifestants se retrouvent à 12 (littéralement) devant l’ambassade, les contre manifestants, mobilisés par la bouche à oreille, se comptent par centaines. Du dirigeant d’un mouvement de jeunesse de droite (eh oui), aux communistes « purs et durs », en passant par les sans-carte, l’éventail politique de la solidarité avec Cuba est large et ne correspond en rien à l’image « crypto » assénée par les médias. On trouvera aussi des dirigeants d’églises protestantes, un ancien ministre de la Justice US, d’anciens représentants des Etats-Unis à Cuba, des prix Nobel à la pelle, etc. La liste est impressionnante par sa longueur et sa diversité et devrait mettre la puce à l’oreille de plus d’un critique.

Il y a bien une raison à cela et ce n’est pas le « modèle bureaucratique » présenté par les médias qui peut l’expliquer.

Alors je ne sais pas ce que Fidel avait à l’esprit lorsqu’il a parlé de « modèle » en répondant à un journaliste occidental réactionnaire. Mais on dit aussi que le poisson ne perçoit pas la nature de l’eau... (Notons au passage qu’il a souvent été dit que le premier dissident de l’île était Fidel lui-même dont les critiques et mises en garde ont toujours jalonné l’histoire de la révolution cubaine.)

Mais si vous voulez la définition d’un « modèle cubain », je vous propose modestement celui-ci.

PARLONS DE MODELE, MAIS MODELE DE QUOI ?

Prenez la France. Installez-la sur une table. Invitez vos amis et voisins et demandez-leur « que voyez-vous ? »

« Des mangeurs de grenouilles » dit l’Anglais. « Des types qui se lavent pas souvent » dit le Latino. « Des grandes-gueules » dit l’Allemand. « C’est joli, mais qu’est-ce que c’est ? » demande l’Américain.

Vous pouvez prendre n’importe quelle société et l’analyser selon plusieurs axes.

Alors que certains ne verront à Cuba que des magasins moyennement achalandés, d’autres remarqueront la distribution équitable sur toute l’île des rares denrées. Certains ricaneront au diplômé qui conduit un taxi. D’autres s’émouvront d’un fils d’ouvrier qui a pu faire de hautes études. Certains feront remarquer qu’un médecin cubain pourrait gagner mille fois plus à Miami. D’autres s’étonneront de voir tous ces médecins qui restent. Certains rappelleront que des Cubains rêvent de tenter leur chance aux Etats-Unis (car ils savent qu’ils seront reçus comme des rois). D’autres se souviendront que les enfants des bidonvilles de Bogota qui trompent leur faim en sniffant des chiffons imbibés d’essence ne sauraient même pas vous dire dans quelle direction se trouvent les Etats-Unis. Certains se lamenteront que les Cubains ne travaillent pas. D’autres s’étonneront que les Cubains arrivent à vivre sans travailler.

LE MODELE CUBAIN : « L’ANNONCE DE MA MORT EST TRES EXAGEREE »

Personne, je crois, n’est solidaire de Cuba à cause du nombre de salariés employés par l’Etat. Jamais des larmes d’émotion ne nous sont montées aux yeux devant la répartition des employés entre le secteur public et le secteur privé. « Combien vous dites qu’ils sont ? 80 % ? C’est tellement beau que j’ai envie de pleurer... ». Vraiment ? Pour comprendre si peu, il faut n’avoir rien compris du tout.

Je ne vais pas vous rechanter le couplet de toutes les réussites sociales à Cuba. D’ailleurs, la réussite peut-elle être un critère de jugement ? Lorsque la réussite devient le critère de jugement, nous ne faisons que reproduire les valeurs du libéralisme, n’est-ce-pas ? Mario Bennedetti disait que « le développement [économique] n’est pas en soi une qualité éthique, ni une valeur morale ». Il y a aussi la question des priorités face aux possibilités. Il y a des pains partagés, mêmes secs, qui contiennent plus d’humanité que toutes les bonnes oeuvres d’un Bill Gates.

Nous ne sommes pas solidaires de Cuba à cause de tous les enfants scolarisés, car dans ce cas nous serions solidaires aussi du Canada. Nous ne sommes pas solidaires de Cuba à cause des enfants vaccinés, car dans ce cas nous serions solidaires aussi de la Suède. Nous sommes solidaires de Cuba à cause des choix et des priorités qui ont été donnés et d’une éthique sans faille et d’une détermination à résister dans les conditions extrêmement difficiles qui lui ont été imposées.

De même que si les médias s’obstinent à focaliser sur les « prisonniers politiques » (dont chaque cas examiné de prés se dégonfle comme une baudruche) et sur les « dissidents » (dont chacun pour les mêmes actes commis en France écoperait des mêmes peines), personne ne s’aventurera à mentionner le nombre incroyable de « réfugiés politiques » qui ont foulé cette île. Personne n’a jamais su me donner un chiffre précis, mais les estimations sont de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers. Pratiquement toute la gauche latino-américaine, et même d’ailleurs, toutes tendances confondues, a une dette envers Cuba - si ce n’est pas toute l’Amérique latine. (2)

LA REVOLUTION CUBAINE N’A PAS ETE UN DINER DE GALA

Cuba n’est ni le fantasme d’une révolution par procuration, ni un paradis socialiste sur terre. C’est juste la convergence, dans un même espace-temps, d’un groupe de personnes nourries de 150 ans de luttes de libération qui réussissent à renverser un ordre établi et qui lancent une entreprise de changement social radical et qui, de leur propre aveu, parfois ne savaient pas où ils allaient car en investissant les lambris dorés des palais abandonnés, ils n’ont trouvé ni mode d’emploi, ni porte dérobée vers une société idéale, juste des caisses vides et les graffitis obscènes de leurs prédécesseurs. Les lendemains de fête - à 150 km d’un empire qui avait déjà largement démontré sa capacité à écraser toute velléité de résistance sur le continent - peuvent se révéler très difficiles. Et ils le furent.

Alors sur quoi faut-il revenir, sur quel point insister ? En matière d’errements, de tâtonnements, d’hésitations et d’impasses, d’agressions et de trahisons, de catastrophes et de cyclones, Cuba a tout connu, tout vécu et survécu à tout. Et à voir les cubains dans la rue, le modèle cubain - celui que je vois - a parfaitement fonctionné.

Alors ne serait-ce pour que pour cette raison, et au nom de mon modèle à moi, permettez-moi de leur tirer mon chapeau et faire ma petite révérence et de vous rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour leur dire « merci ».

Viktor Dedaj
« avec quelques cm de plus et 20kg de moins, moi aussi j’aurais pu être un modèle »

(1) voir http://www.legrandsoir.info/Cuba-Jo...

(2) Du 2 au 4 juin de l’année 2005, s’est tenue à la Havane (Cuba) la première rencontre internationale « Contre le Terrorisme, pour la Vérité et la Justice ». Plus de 700 délégués venus du monde entier ont participé aux trois jours de débats et de témoignages retransmis en direct sur les chaînes de télévision nationales et internationales. Trois jours pendant lesquels ont été dénoncées la nature et l’étendue d’un terrorisme qui sévit depuis des décennies sur le continent latino-américain, d’un terrorisme mis en œuvre dans le cadre d’une politique décidée à la Maison Blanche et baptisée du doux nom de « plan Condor ». Pendant trois jours ont été démontrées, en direct et sans fioritures, les liens étroits qui existent entre les autorités états-uniennes et le terrorisme de masse. Pendant trois jours ont été exposées les découvertes des archives du plan Condor, découvertes presque par hasard dans un coin perdu du Paraguay. Trois jours pendant lesquels tous ceux qui se sont intéressés à l’Amérique latine ont pu ENFIN voir s’énoncer quelques vérités ailleurs que dans le cadre des cercles d’initiés. Trois jours pendant lesquels, en pleine « guerre mondiale contre le terrorisme », les sièges réservés à la presse étrangère sont restés désespéramment vides. Aucune (insistons sur « aucune ») information n’est passée dans la presse occidentale, car…

…pendant ce temps, au procès du chanteur Mickael Jackson, 1400 journalistes (insistons sur « 1400 ») piaffaient d’impatience depuis des mois pour savoir si oui ou non, Mickael avait bien touché quelque chose qui n’était pas à lui. Mickael Jackson fût finalement acquitté le 13 juin.

Quant aux centaines de milliers de victimes du plan Condor états-unien (insistons sur « des centaines de milliers »), une chose dont on est sûr c’est qu’aucun ne s’appelait « Mickael Jackson ».

extrait de Les Etats-Unis, DE MAL EMPIRE - Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud par Danielle Bleitrach, Viktor Dedaj, Maxime Vivas - éd. Aden - 2005 http://www.legrandsoir.info/Les-Eta...

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Le-modele-cubain-l-annonce-de-ma-mort-est-tres-exageree.html
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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 07:10

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Nations Unies, 23 septembre, (RHC)--. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a qualifié d’impressionnantes les réussites de Cuba dans l’application des objectifs du millénaire.

Ban Ki-moon a fait l’éloge des efforts déployés par Cuba ce mercredi au cours d’un entretien, au siège de l’ONU, avec Bruno Rodriguez, ministre cubain des Affaires étrangères, chef de la délégation de Cuba au Sommet sur les objectifs du millénaire.

La veille le chef de la diplomatie cubaine avait souligné devant la communauté internationale que Cuba avait atteint la presque totalité des objectifs fixés en l’an 2000 pour leur observation avant 2015.

Il a alors attribué ces réussites à la priorité qu’accorde le gouvernement révolutionnaire au bien-être de la population, dans un climat d’équité, de justice sociale et de solidarité.

Au cours de leur entretien, Bruno Rodriguez et Ban Ki-moon sont tombés d’accord sur l’importance de la volonté politique nécessaire pour atteindre les objectifs du millénaire.

Conformément à une note officielle, le secrétaire général de l’ONU a salué l’aide que Cuba apporte au peuple haïtien depuis bien avant le séisme du 12 janvier.

Les deux parties ont également abordé des questions liées au changement climatique et aux actions à caractère humanitaire.

 

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 06:22

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Discours de Bruno Rodriguez Parrilla, ministre des Relations extérieures de la République de Cuba, à la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur les Objectifs du millénaire pour le développement, à New York, le 21 septembre 2010

M. le Président :

« A Cuba, les buts fixés dans la déclaration du millénaire ont pratiquement été atteints dans leur totalité, et dans certains cas, ils ont été largement dépassés. Notre engagement va au-delà des frontières du pays, et il nous a permis de contribuer au développement social d’autres nations du Tiers Monde.

Tout ceci est le résultat direct d’une Révolution qui a accordé la priorité au bien-être de la population, dans un climat d’équité et de justice sociale. C’est le fruit de la société que nous construisons, basée sur le principe de la solidarité. C’est aussi un succès remporté malgré le blocus économique, commercial et financier imposé pendant un demi siècle au peuple cubain par le gouvernement des Etats-Unis ».

M. le Président :

« Les résultats atteints par la Révolution bolivarienne au Venezuela nous encouragent et nous remplissent de joie. Ils ont été possibles grâce aux politiques sociales profondes menées à bien par le président Chavez malgré les manœuvres de déstabilisation orchestrées contre ce pays qui lutte et continue d’aller de l’avant. Nous sommes également très satisfaits des résultats obtenus par la Bolivie, le Nicaragua et l’Equateur à partir de l’engagement et de l’action de leurs gouvernements.

Les Etats membres du CARICOM ont eux aussi enregistré des progrès. Les niveaux de coopération et d’intégration solidaires dans le cadre de l’ALBA ont constitué un facteur décisif en ce sens. Le gouvernement du président Lula, au Brésil, a lui aussi obtenu des résultats remarquables dans la sphère sociale, qui méritent une reconnaissance.

Cependant, ces progrès n’ont pas dépendu de l’aide internationale des pays développés, qui est presque inexistante, ni de changements positifs dans l’ordre économique mondial qui demeure très injuste, spoliateur et favorable aux pays riches.

Les faits parlent d’eux-mêmes : l’échange inégal s’est aggravé ; l’aide officielle au développement s’est contractée en termes réels ; le transfert de technologie reste très limité et fortement conditionnée ; les marchés des économies les plus avancées demeurent restreints aux exportations des pays pauvres ; la dette extérieure, déjà plusieurs fois remboursée, ne cesse de se multiplier, et la dérégularisation et la corruption financière dans les pays développés a provoqué une crise mondiale particulièrement néfaste pour les économies sous-développées.

En conséquence, il est honteux de constater que le nombre de personnes vivant dans la pauvreté extrême a augmenté d’environ 36 millions entre 1990 et 2005. Pendant la période qui va de 1990 et 1992, le nombre de personnes qui souffrent de la faim à l’échelle mondiale est passé de 842 millions au chiffre record de 1,02 milliard en 2009, tandis que 2 milliards de personnes souffrent de carences nutritionnelles. En Afrique subsaharienne et dans des régions d’Asie, la pauvreté et la faim demeurent à des niveaux tels qu’ils rendent difficile la réduction de ces fléaux.

Il serait donc bon de se demander de quelle coopération internationale peut-on parler si celle-ci est encore loin d’atteindre le taux de 0,7% du Produit intérieur brut des pays développés dans le cadre de l’Aide sociale au développement, alors que ces pays sont les principaux responsables des dépenses militaires mondiales qui atteignent le chiffre effrayant de 1,4 billions de dollars, autrement dit 2,4% du PIB mondial…

De quels objectifs de développement parlons-nous alors que l’absence de volonté politique des pays développés rend tout à fait impossible de souscrire à des engagements substantiels permettant une réduction des émissions des gaz à effet de serre qui mettent en danger l’équilibre climatique de la planète et représentent la menace la plus sérieuse à la survie de notre espèce ?

Pourrait-on ignorer l’aggravation de la crise alimentaire et la raréfaction de l’eau dans des conditions d’explosion démographique mondiale ?

Comment parler de développement et évaluer si les objectifs ont été atteints sans nous rappeler que nous avions également contracté un engagement en faveur de la paix au Sommet du millénaire ? Quel espoir pouvons-nous entretenir de voir remplis ces objectifs d’ici 2015, si, comme l’a averti Fidel Castro, les allusions à la possibilité d’une agression militaire contre l’Iran sont de plus en plus fréquentes. Une attaque qui, si elle avait lieu, provoquera des millions de morts, bouleversera la vie de millions de personnes et aggravera la faim et la pauvreté sur la planète ?

Qu’est-il advenu des engagements pour un désarmement nucléaire général, au-delà de la manipulation destinée à les limiter à un régime de non prolifération ? Quelle logique peut bien expliquer la conservation et la mise au point permanente de 25 000 ogives nucléaires d’une capacité de destruction 440 000 fois supérieure aux bombes d’Hiroshima et Nagasaki ? Quelles seraient les conséquences d’un conflit nucléaire, même local ou régional, pour la vie sur la planète ?

L’absence de solutions aux graves problèmes du développement, et les souffrances de millions de personnes qui vivent dans conditions de pauvreté et de sous-développement affecteront, comme elles le font déjà, les sociétés industrialisées, où les chômeurs sont de plus nombreux et où les politiques migratoires sauvages ne cessent de s’étendre. Elles frapperont à toutes les portes, que ce soit par la voie des flux migratoires sans contrôle et ingérables, à travers les maladies et les épidémies provoquées par des conflits engendrés par la pauvreté et par la faim, ou des phénomènes résultant d’événements imprévisibles.

Les Nations Unies trahiront leur raison d’être si elles ne prennent pas conscience de ces réalités et si elles n’agissent pas maintenant même. Nous avons la profonde conviction que, pour garantir la survie de l’espèce humaine, il faudra instaurer un nouvel ordre économique et politique international basé sur les principes de la solidarité, de la justice sociale, de l’équité et du respect des droits des peuples et de chaque être humain. Il est encore possible de le faire en unissant nos volontés.

Cuba fera l’impossible pour concrétiser ces souhaits.

Merci beaucoup.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 23:16

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Discours du ministre des affaires étrangères de la République de Cuba, M. Bruno Rodríguez Parrilla à la séance d’ouverture de la III Réunion Ministérielle Cuba - CARICOM. La Havane, le 17 septembre 2010.

Honorable Roosevelt Skerrit, Premier Ministre de la Dominique ;
Exc. M. Calin Granderson, Secrétaire général adjoint de la CARICOM;
Chers ministres des Affaires étrangères et chefs de délégation des nations caribéennes sœurs,

Cuba s’honore de vous accueillir. Nous attendions l’occasion que nous offre ce mécanisme de consultations permanent pour échanger avec vous au sujet des problèmes auxquels, en tant que Caribéens, nous nous heurtons dans un monde toujours plus complexe.

C’est là une occasion propice pour passer en revue l’évolution des relations que nos quinze nations ont nouées entre elles, dans la mesure où nous aspirons fermement à continuer de fortifier, sur des bases de respect et de solidarité, le dialogue politique initié au sommet historique de décembre 2002.

Nous saurons toujours gré à nos sœurs des Caraïbes d’avoir noué si tôt des relations diplomatiques avec nous quand notre pays était victime dans la région de l’isolement et des agressions. Ce geste courageux de la Barbade, du Guyana, de la Jamaïque et de Trinité-et-Tobago, en décembre 1972, a permis l’établissement des liens exemplaires que nous avons noués avec les nations de la CARICOM.

Nous sommes tous menacés par la crise économique mondiale et par la persistance d’un ordre international défavorable aux intérêts des pays en développement, en particulier des plus petits et des plus vulnérables. Nous vivons sous la menace des changements provoqués toujours plus par les activités humaines sur un environnement de plus en plus invivable. L’ensemble des Caraïbe sont frappés particulièrement par le réchauffement mondial et ses populations sont spécialement exposées aux conséquences des changements climatiques.

Il se peut que la communauté internationale ne fasse pas grand cas de la position de chacun de nous quand nous lui demandons d’agir résolument pour faire face à ces phénomènes, mais elle ne saurait ignorer notre action conjointe et résolue.

Nous devons aspirer sans ambages à ce que la prochaine Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue à Cancún (Mexique) aboutisse à des accords concrets et contraignants et fixe aux pays développés, les principaux responsables de ces problèmes, des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre plus ambitieux.

Nous devrons y réclamer le respect des procédures de la Convention et des règles et pratiques des Nations Unies, et dénoncer les tentatives de détruire l’architecture intergouvernementale actuelle, basée sur la Convention et sur son Protocole de Kyoto, pour faire face aux changements climatiques.

Nous devons, unis, réitérer notre aspiration à un ordre international plus juste et plus équitable, fondé sur le respect du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies. Nous avons le droit de réclamer que les règles du commerce international tiennent compte des conditions particulièrement vulnérables des petits pays et cessent de favoriser les intérêts des puissances les plus industrielles.

Un nouveau danger nous menace. La perspective d’une action militaire irresponsable au Moyen-Orient pose un grave problème qui peut avoir des retombées sur toute cette région névralgique de la planète, pour l’économie mondiale et pour toutes les nations, en particulier pour celles qui dépendent d’importations de ressources énergétiques, d’aliments et d’autres produits. Aucun peuple ni aucun pays ne serait à l’abri de cette folie, si loin qu’il soit géographiquement parlant.

L’Amérique latine et les Caraïbes connaissent une nouvelle impulsion prometteuse en faveur de la plus grande intégration possible, qui concernerait leurs trente-trois nations et tiendrait compte des particularités nationales et sous-régionale de leurs peuples.

Nous sommes convaincus que seule une intégration fondée sur la solidarité, la coopération et la volonté d’atteindre des niveaux de développement supérieurs peut apporter un plus grand bien-être aux peuples latino-américains et caribéens dans le respect de leur souveraineté et de leur identité. Cette intégration doit octroyer le traitement spécial et différencié que méritent les économies plus petites, dans un espace qui permet de coordonner les nombreux efforts de concertation et de coopération consentis ces dernières décennies.

Aussi soutenons-nous résolument la décision de créer la Communauté des États latino-américains et caribéens, en tant qu’espace régional où nous, pays caribéens, auront l’occasion et le devoir, en tant que membres à part entière, de convoquer l’appui de cette vaste et riche région en faveur des intérêts de nos peuples.

Ces points régionaux et internationaux sont inscrits à notre ordre du jour, et nous aspirons à en débattre dans les prochaines heures. Nous souhaitons aussi avoir le temps de continuer d’explorer les moyens de resserrer les liens entre nos nations, de continuer de rapprocher nos peuples.

Nous devons consacrer une attention spéciale à la situation de la République sœur d’Haïti, à notre engagement de coopérer à son relèvement et continuer de réclamer ensemble que la communauté internationale en soutienne résolument le développement durable, sous les orientations et le leadership de son gouvernement et dans le respect de sa souveraineté.

Tout en réitérant la volonté de Cuba de continuer d’enrichir les relations de respect, d’amitié et de coopération avec nos frères de la Communauté des Caraïbes, je tiens à insister que les Cubains leur sont profondément reconnaissants d’avoir appuyé notre juste demande : la levée du blocus économique, commercial et financier appliqué par les USA depuis plus de cinquante ans.

“En Amérique, le fléau de la balance est dans les Antilles”, avait affirmé José Martí, le plus universel des Cubains et le défenseur ardent de tous les peuples américains. Réunis ici, nous rendons hommage à sa mémoire et à celles de tous les Caribéens qui contribué à forger la fraternité qui unit nos peuples.

Le président Raúl Castro, qui prête une attention spéciale à cet espace de dialogue et de coopération, vous fait parvenir un salut fraternel et souhaite que nous contribuions, par nos délibérations, à consolider les liens d’amitié entre Caribéens et que satisfaisions loyalement aux aspirations de nos peuples à la paix, au développement et au bien-être.

Je vous souhaite la bienvenue et formule des vœux pour le succès de cette rencontre.

Je vous remercie.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 22:37

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La Havane, 21 septembre, (RHC)- La Journée Internationale de la Paix a été célébrée à Cuba au siège de l’Institut Cubain d’Amitié avec les Peuples, ICAP.

Au cours d’une rencontre au siège de l’ICAP, Yunko Atanave, survivante du bombardement atomique étasunien contre la ville japonaise d’Hiroshima, en 1945, s’est référée à cette attaque qui a été perpétrée quand elle était petite et dont elle garde des séquelles.

“Je veux dire qu’à une époque qui arrivera bientôt, il n’y aura plus de survivants de la tragédie qui pourront donner leur témoignage. J’ai compris l’importance de transmettre mon message en faveur de la paix, sur la tragédie d’Hiroshima et de Nagasaki ».

Pour sa part, José Ramón Rodríguez, président du Mouvement Cubain pour la Paix et la Souveraineté des peuples a mis l’accent sur la nécessité de préserver l’humanité des guerres.


“Que l’on rende au monde d’aujourd’hui la santé perdue à cause de tant d’ambition et de mépris pour l’espèce humaine pour que les tragédies d’Hiroshima et de Nagasaki ; pour que les agressions, les attaques et les occupations dans n’importe quel coin de la planète ne se répètent jamais. Nous appelons les personnes ici présentes à se joindre à l’appel pressant du Commandant Fidel Castro au sujet de la nécessité d’un vaste mouvement international pour éviter la guerre».


Le Mouvement cubain pour la Paix appelle les forces progressistes à la lutte pour éviter une conflagration nucléaire

La Havane, 21 septembre, (RHC)--. Le Mouvement cubain pour la Paix et la souveraineté des Peuples a appelé les forces progressistes du monde à élever leur voix pour éviter une conflagration nucléaire au Moyen-Orient.

A l’occasion aujourd’hui de la journée mondiale de la paix, cette organisation cubaine a émis un communiqué s’inscrivant dans la ligne d’action tracée par Fidel Castro, leader historique de la Révolution cubaine. Ce dernier insiste depuis déjà quelque mois sur l’importance de la mobilisation de l’opinion publique mondiale contre les plans de guerre visant l’Iran, pour l’élimination des arsenaux nucléaires et pour la sauvegarde de l’humanité.

José Ramon Rodriguez, président du Mouvement cubain pour la Paix, a déclaré à La Havane que malgré les tristes expériences vécues par l’humanité, le monde fait l’objet aujourd’hui de menaces de guerres impérialistes tandis que d’autres fléaux comme la pauvreté et la faim mettent également la paix en danger.

Il a condamné ceux qui accusent l’Iran de vouloir se doter des bombes atomiques tout en protégeant Israël qui détient un arsenal nucléaire plusieurs fois plus destructif que les bombes atomiques larguées par les Etats-Unis sur Hiroshima et Nagasaki, en 1945.

 

rch_5932a-580x384.jpgFidel Castro rencontre des membres de la Croisière pour la paix

La Havane, 21 septembre (RHC-AIN).- Le leader de la Révolution cubaine, Fidel Castro, a rencontré des membres de la Croisière pour la Paix, du Japon, qui se trouvent en visite dans notre pays.

La rencontre a eu lieu au Palais des Congrès de notre capitale. Les membres de cette croisière parcourent divers pays dans le cadre d’une action en défense de la paix mondiale.

Junko Watanabe, l’un des survivants du bombardement atomique étasunien contre la ville d’Hiroshima, qui réside actuellement au Brésil fait partie des passagers.

La brigade solidaire, formée de presque un millier de Japonais, est arrivée ce matin dans notre capitale.

Il s’agit de la 14è visite à Cuba de Peace Boat, une ONG fondée en 1983 à Tokyo et dont le but est d’apporter un message de paix à tous les peuples du monde.

Dans le cadre de leur séjour à Cuba, les membres de cette brigade se rendront au campement de Tarará où ils connaîtront en détails le programme médical qui a rendu l’espoir à des milliers d’enfants affectés par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

Rigoberto Salsa, spécialiste du Département Asie de l’Institut Cubain d’Amitié avec les Peuples, (ICAP), a déclaré que cette brigade est porteuse d’un message de paix et de solidarité qui propose de résoudre les conflits du monde par des voies pacifiques et jamais en ayant recours à la guerre, ce qui s’adapte parfaitement à l’appel que lance tous les jours le Commandant en Chef pour essayer d’éviter un conflit nucléaire.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 22:31

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Nations Unies, 21 septembre (RHC).- Le Ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a présenté aujourd’hui à l’ONU la position de Cuba concernant les objectifs du millénaire, fixés il y a 10 ans. Prenant la parole au sommet des objectifs du millénaire pour le développement qui a commencé hier à New York en présence de quelque 140 chefs d’état ou de gouvernement, Bruno Rodriguez s’est référé à l’application de ces objectifs à Cuba :
“À Cuba, les buts fixés dans la déclaration du millénaire ont pratiquement été atteints dans leur totalité et dans plusieurs cas, largement dépassés. Notre engagement dépasse les frontières du pays et nous a permis de contribuer au développement social d’autres nations du Tiers Monde. Cela est le résultat direct d’une Révolution qui a accordé la priorité au bien-être de la population, dans un climat d’égalité et de justice sociale. C’est le fruit de la société que nous construisons, basée sur le principe de la solidarité, c’est aussi un succès remporté malgré le blocus économique, commercial et financier imposé au peuple cubain pendant un demi siècle, par le gouvernement des Etats-Unis ».

Bruno Rodríguez a également salué les progrès faits par d’autres pays latino-américains.

« Les résultats atteints par la Révolution bolivarienne au Venezuela nous encouragent et nous remplissent de joie. Cela a eu lieu grâce aux politiques sociales profondes menées à bien par le Président Chavez et cela malgré les tentatives de déstabiliser cette nation qui lutte et va de l’avant. Nous sommes aussi très satisfaits des résultats obtenus par la Bolivie, le Nicaragua et l’Équateur à partir de l’engagement et de l’action de leurs gouvernements. Les états membres du CARICOM ont, eux aussi, fait des progrès. Les niveaux de coopération et d’intégration solidaires dans le cadre de l’ALBA ont sans doute été un facteur décisif en ce sens. Le gouvernement du Président Lula au Brésil a lui aussi obtenu des résultats remarquables dans le social qui méritent une reconnaissance. Cependant, ces progrès n’ont pas dépendu de l’aide internationale des pays développés, qui est presque inexistante. Ils ne résultent pas non plus de changements positifs dans l’ordre économique mondial qui reste très injuste et favorable aux riches.

Le ministre cubain des Affaires étrangères a sommé l’ONU d’assumer le leadership et d’agir rapidement.

“ Les Nations Unies trahiront leur raison d’être si elles ne prennent pas conscience de ces réalités et si elles n’agissent pas maintenant même. Nous avons la conviction profonde que, pour garantir la survie de l’espèce humaine, il faut mettre au point un nouvel ordre économique et politique international, basé sur les principes de solidarité, de justice sociale, d’équité et de respect des droits des peuples et de chaque être humain.

Les Ministres du Venezuela et du Nicaragua, Nicolas Maduro et Samuel Santos sont également intervenus, de même que les représentants d’Haïti et du Pakistan, deux pays ayant souffert des phénomènes qui ont entraîné de véritables désastres humanitaires, le premier un tremblement de terre en janvier et le second des inondations sévères en août.

Hier, le Président du Vietnam, Nguyen Minh Triet, a exigé des États-Unis qu’ils mettent un terme au blocus économique contre Cuba. Il s’est prononcé aussi pour l’élimination de mesures injustes concernant le commerce.

Pour sa part le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a dénoncé le fait que les dépenses militaires dans le monde ont augmenté, alors que les budgets sociaux ne sont pas une priorité pour les politiques d’état.

Les objectifs du millénaire ont été fixés en 2000 dans le but d’éliminer la pauvreté extrême et la faim, obtenir que l’enseignement primaire ait un caractère universel, promouvoir l’égalité de genres et l’autonomie de la femme. Le monde est à seulement 5 ans de l’échéance donnée pour leur réalisation.

 

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