Victor Barbat
S’il est des vies qui portent en elles un destin majeur dans l’histoire de l’humanité, celle de Roman Karmen en est un exemple au XXème siècle. Les images du cinéaste russe ont fait le tour du monde et restent encore aujourd’hui dans l’inconscient collectif de chacun. Pendant près d’un demi siècle Roman Karmen a couvert d’images l’odyssée socialiste de la construction de l’URSS à la naissance des démocraties populaires asiatiques et sud-américaines. Pourtant, on le sait peu, une grande partie de ces images a entièrement été mise en scène.
Né à Odessa en 1906, dans une famille d’intellectuels juifs, Karmen est, comme il aimera le rappeler, un enfant de la révolution de 1917. Son père Lazare Korrnman écrivain révolutionnaire plus connu sous le pseudonyme de « Karmen » meurt en 1920 dans les geôles de l’armée blanche. C’est à la suite de ce drame que le jeune Roman avec l’appareil photographique que son père lui a légué va commencer une carrière journalistique. Installé à Moscou avec sa famille, Karmen commence par photographier les faits divers et les grands événements qui animent la ville. A la fin des années 20 il est déjà un chroniqueur remarqué de la revue Ogoniok. Il travaille notamment avec Rotchenko qui lui apprend tous les rudiments de la photographie. Au studio Mejrabpom où il est formé comme chef opérateur il fait la découverte du cinéma formaliste russe et dès 1927 il s’embarque avec le réalisateur Erofeev pour une longue expédition aux confins de l’URSS. Il en revient avec un film, Loin en Asie. Il devient ce que Staline appelle « un filmeur de barrage » un cameraman d’actualité. Avec Edouard Tissé il participe à l’odyssée automobile Moscou-Karakoum-Moscou. Sur le même principe que Vertov dans L’homme à la caméra Karmen « montre une aventure humaine tout en la vivant »[1]. Le filmeur est aussi un acteur du monde qu’il filme. C’est ainsi que tout au long de sa vie Karmen apparaîtra au coté des grands hommes qu’il filme.
Son épopée historique commence véritablement en 1936 lors de son voyage en Espagne avec le chef opérateur Makaseev. A Barcelone, il rencontre les photographes Robert Capa, Joris Ivens, puis se rend sur le front des opérations avec Ernest Hemingway. Karmen traverse des villes en ruines, rencontre les brigades internationales, filme l’exode de milliers de réfugiés acculés par les bombardements allemands et franquistes. Il installe le spectateur au cœur des combats en faisant preuve d’un courage sans réserve. Quand les autorités russes lui demanderont de se retirer à Valence pour sa sécurité, il leur répondra par télégramme : « Il faut filmer et filmer encore, parce que chaque image tournée pendant ces jours sera une page de l’histoire ».
En 1937, quand le Japon attaque la Chine, Karmen se rallie à la résistance chinoise pour témoigner de ses combats. Fort de son expérience en terre espagnole il va pour la première fois devancer les combats en mettant de plus en plus en scène ce qu’il filme. Les soldats prennent la pose et simulent telle ou telle action devant l’objectif. Karmen veut montrer une Chine héroïque, la guerre devient alors un véritable spectacle. Mais Karmen ne s’arrête pas là, il faut aussi montrer l’émergence du communisme dans cette lutte contre l’envahisseur impérialiste japonais. Pour cela il va traverser la Chine pour rejoindre la région du Sichuan où les communistes se constituent en armée populaire. Sur place il rencontre le tout jeune et encore inconnu Mao Zetung. C’est ici que Karmen va filmer sa première légende, celle du petit père des peuples. Il montre une Chine au travail en usant de toutes les figures de styles propres à la propagande soviétique. Ainsi on peut voir dans ces images l’enthousiasme des paysans au travail, une armée fière et soudée dans la lutte ou encore le portrait d’enfants de la révolution. Puis Karmen filme Mao dans son intimité, avec sa femme, en train de lire Staline…Il nous montre un homme humble et proche du peuple mais aussi un grand guide qui galvanise ses troupes. La révolution chinoise est en route. Karmen reproduira ce type de mise en scène 20 ans plus tard avec d’autres grandes figures du socialisme, Hô Chi Minh au Vietnam, Fidel Castro à Cuba ou encore Allende au Chili.
En juin 1941 alors que le pacte Germano-Soviétique est rompu Karmen s’engage une nouvelle fois caméra au poing sur le front des images. Il bénéficie cette fois-ci de toute la logistique du général Joukov fraîchement débarqué du front oriental. A la tête d’une petite équipe de chefs opérateurs il va suivre la contre-offensive de l’armée rouge jusqu’à Berlin. Karmen filme l’horreur de la guerre et les exactions commises par les allemands. Ces images vont choquer l’opinion internationale en étant reprises par le réalisateur américain Frank Capra dans son film Pourquoi nous combattons. A Stalingrad il est présent l’ors de la reddition du Maréchal Von Paulus. Il reconstitue pour l’occasion la libération de la ville. Les deux armées russes se rejoignent au centre de son cadre pour s’enlacer fraternellement. Ces quelques images incarneront à jamais la victoire contre l’ennemie Nazi. Karmen montre aussi la déroute de l’armée allemande. Du haut d’une colline il filme la déportation de milliers de soldats capturés sur le front. Il n’oublie pas non plus de filmer ces prisonniers en gros plan pour que l’on puisse lire la défaite sur leur visage. Il réutilisera ce procédé quelques années plus tard pour montrer la défaite française à Diên Biên Phu. Karmen va participer à la libération des grandes villes de l’Est. Il parcourt le front en enregistrant les combats avec des images toujours parfaitement composées. Dans les villes en ruine qu’il traverse il crée des surcadrages qui renvoient le regard du spectateur vers l’avant et le place au cœur des affrontements urbains.
Le 21 avril 1945 Karmen entre à Berlin en même temps que l’armée rouge. Il suit dans un premiers temps le général Joukov et son état major dans les ruines de la chancellerie, puis dans les rues dévastées de la capitale il filme une population civile désemparée et traumatisée par les bombardements. Dans la nuit du 30 avril le Reichstag tombe enfin, au petit matin Karmen immortalise la scène en filmant un soldat russe plantant le drapeau rouge au sommet du bâtiment. L’image est hautement symbolique comme toujours chez Karmen et marque définitivement la fin de la seconde guerre mondiale. Karmen sera présent en 1946 au procès de Nuremberg, il a filmé la libération du camp d’extermination de Maidanek et est devenu un témoin incontournable de la guerre. Durant la guerre froide Karmen continue son combat en devenant un véritable ambassadeur du socialisme à l’étranger. Il va accompagner les différentes révolutions qui s’organisent dans les démocraties populaires émergentes. La mise en scène devient chez lui permanente. Il reconstitue de toute pièce les grandes victoires du socialisme dans ces nouveaux pays inscrits à sa cause. Ainsi par son action Karmen (tout comme Eisenstein dans le Cuirassé Potemkine) fait entrer la légende dans l’histoire. Il saura aussi se mettre au service de la Détente sous le gouvernement Brejnev. Son ultime projet, une histoire de la seconde guerre mondiale racontée aux Américains. Avec la complicité de l’acteur Burt Lancaster, il devait en une dizaine d’épisodes raconter les sacrifices de l’URSS pour sauver le monde du fascisme. Karmen ne verra malheureusement jamais la fin de ce projet. Il meurt le 28 avril 1978 foudroyé par un infarctus.
Roman Karmen résume lui-même son action par cette maxime : « L’important n’est pas d’être vrai mais d’être juste ». Il s’agit pour Karmen de la justesse de son combat qui s’inscrit dans une idéologie socialiste qui restera tout au long de sa vie soumis à la ligne directrice du parti communiste russe. Pour autant, cette maxime nous révèle deux choses d’une tout autre importance. La première est qu’on ne filme jamais naïvement, le parti pris existe toujours. Karmen le formulera ainsi : « Un cinéaste ne regarde que ce qu’il veut bien montrer ». La seconde s’inscrit dans « la guerre des images » dans laquelle Karmen s’est lancé et s’obtient par renversement dialectique : ce n’est pas l’événement qui fait l’image mais l’image qui fait l’événement. Par conséquent, l’enjeu du réalisateur ne sera plus d’être là au bon moment, « the right man in the right place » disait Churchill à Yalta en parlant du chef opérateur russe, mais au contraire de mettre en scène l’événement une fois que celui-ci est terminé. L’image déplace le moment de l’événement mais en devient le lieu. Il suffira pour Roman Karmen d’une nuit américaine et de quelques guérilleros castristes pour reproduire le débarquement du yacht Gramma et la chute du dictateur Batista.
Si la prise de position de cinéaste russe est avant tout idéologique elle confère néanmoins un nouveau statut à l’image documentaire qui devient image de l’épique. Avec Roman Karmen l’image inscrit dans le réel sa légende, son mythe.
Filmographie complète de Roman Karmen
1929 : Série de sujet sur la collectivisation. Journal Savkinojournal.
1930 : « Usine-cuisine » ou « Fabrique-cuisine ». Production des studios de Kiev. Réalisateur: Roman Karmen, M. Sloutski, A. Samsonov.
1931 : « Loin en Asie ». Production Vostokkino. Réalisateur V. Erofeev. Opérateur G. Blioum, second opérateur Roman Karmen,
1932 : « Moscou ». Production du studio d'actualité de Moscou. Réalisateur R. Guikov, I. Posselski. Opérateur Roman Karmen.
1932 : « Le lancement du haut fourneau de Kossogorsk » ( sujet dans Sovkinojournal)
1932 : « Le journal des arts ». Opérateurs Roman Karmen et Ochourkov.
1933 : « Moscou-Karakoum-Mouscou ». Production du studio d'actualités de Moscou. Auteurs du film E. Tissé, Roman Karmen, M. Gomorov.
1933 : « Ivan Goudov ». Production du studio d' actualités de Moscou. Auteur-opérateur Roman Karmen.
1933 : « Le retour de ceux de Tcheliouskine ». Production du studio d'actualités de Moscou. Réamisateur I. Venjer, Ia. Posolsky, M. Troianovski. Opérateur Roman Karmen.
1933 : « Le Nègre Robinson est député au Mossoviet. Production du studio d'actualités de Moscou. Réalisateur-opérateur Roman Karmen.
1934 : « Le rapport Anna Massonova ». Production du studio d'actualités de Moscou. Réalisateur-opérateur Roman Karmen.
1934 : «Les maisonss » ou «A la maison ». Production du studio d'actualités de Moscou. Réalisateur-opérateur Roman Karmen.
1934 : « Parade sur la plage Rouge ».
1935 : « Laval est arrivé en URSS », sujet des « nouvelles du jour », numéro spécial de Soyouzkinokronika. Opérateur Roman Karmen, Beliakov, Goussev, Vikhirev, Ouchourkov, Segal.
1935 : « Venue de Lord Anthony Eden à Moscou », sujet des « nouvelles du jour », numéro spécial de Soyouzinokronika. Opérateur Roman Karmen, Vikhirev, Ocgourkov, Patov, Reïzman, Soloviev.
1935 : « Odessa ». Production du studio d'actualités de Moscou. Réalisateurs-opérateurs Roman Karmen, M. Sloutski.
1936 : « Salut aux pionniers d'Espagne ».
1936 : « La lutte ».
1936 : « 10° congrés du Komsomol ». Roman Karmen, Beliakov, Semenov, Semenkov.
1936 : « La Géorgie soviétique à quinze ans ». Production du studio d'actualités de Moscou. Réalisateu-opérateur Roman Karmen.
1936 : « Moscou-Karakoum-Pamir-Moscou » (série de sujets). Production du studio d'actualités de Moscou. Opérateur Roman Karmen.
1936-1937 : « Sur les événements d'Espagne » (série de numéros). Production du studio d'actualités de Moscou. Opérateurs Roman Karmen, B. Bmakaseev.
1937 : « Madrid en flammes » ou « Madrid en feu ». Opérateurs Roman Karmen, Makaseev. Avec cartons en français et en espagnole.
1937 : « Madrid aujourd'hui ».
1937 : « La chine héroïque »
1939 : « Espagne ». Production du studio Mosfilm. Réalisatrice Esther Choub. Auter du scénario et du texte V. Vicha chine en lutte ». Op érateurs Roman Karmen, B. Makaseev.
1938-1939 : « La Chine en lutte ». Série d'émissions. Production central d'actualités. Opérateur Roman Karmen.
1940 : « Ceux du Sedov ». Production du studio central d'actualités. Réalisateur-opérateur Roman Karmen. Opérateurs V. Chtatland, R. Khalouchakov.
1940 : « Le jour d'un nouveau monde ». Production du stuidio central d'actualités. Scénario B. Laglinga et M. Zeitline. Réalisateurs Roman Karmen, M. Sloutski.
1941 : « La Chine se bat ».
1941 : « En Chine». Production du studio central d'actualités. Réalisateur, opérateur et auteur du texte Roma Karmen.
1941 : actualités de guerre (sujets dans des cinéjournaux).
1942 : « La débacle des troupes allemandes devant Moscou ». Production central du studio d'actualités.
1942 : « Leningrad en Lutte ». Production du studio d'actualités de Leningrad. Plan et montage de Roman Karmen, V. Solovtsev, N. Komarevtsev, E Outchitelia.
1943 : « Stalingrad ». Production du studio cental d'actualités.
1943 : « La bataille d'Orlov ». Production du studio central d'actualité.
1943 : « 25° anniversaire d'Octobre »
1944 : « Maïdanek ». Production du studio central de films documentaires.
1945 : « De la Vistule à l'Oder ». Production du studio central de films documentaires.
1945 : « Berlin ». Production du studio central de films documentaires (avec Raïzman).
1945 : « Albanie ». Production du studio central de films documentaires. Réalisateur-opérateur Roman Karmen. Images de Roman Karmen et également de M. Troianovski.
1945-1946 : « Le jugement des peuples ». Production du studio central de films documentaire. Auteur du scénario, réalisateur et directeur des tournages Roman Karmen. Réalisatrice E. Svilova. Opérateur Roman Karmen, B. Makassev, S. Semenov, texte de M. Gorbatov.
1946 : « Au procès des principaux criminels de guerre à Nuremberg ». Deux bobines noir et blanc avec son. Studio central de films à Moscou. Réalisateur Roman Karmen.
1946 : « Leningrad ». Auteur et réalisateur Roman Karmen.
1947 : « La session de Moscou du conseil des affaires étrangères ». Studio central de films documentaires de Moscou. Fait par onze pérateur du studio, dont Roman Karmen.
1948 : « Le chant des champs Kolhkoziens ». Coréalisateur Ia. Posolsky.
1949 : « Kazakstan soviétique ». Production du studio d'Alma-Ata. Auteurs du scénario, G. Mourselov, B. Choumov. Réalisateur Romen Karmen. Opérateurs Roman Karmen, M. Aranychev, A. Zeniakine.
1950 : « Turkménistan soviétique ». Production du studio central de films documentaires. Auteur du scénario B. Kerbabaiev, Roman Karmen. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs Roman Karmen, V. Lavrov, F. Feldman.
1950 : « Le sport des courageux ».
1951 : « La Géorgie soviétique ». Production du studio central de films documentaires. Auteur du S. Dolidzé, Roman Karmen. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs Roman Karmen, Z. Feldman, D. Kandelaki.
1953 : « Récit sur les pétroliers de la Caspienne ». Production du studio de films de fiction et d'actualités de Bakou. Auteurs du scénario I. Ossipov, I. Kassoumov, Roman Karmen. Réalisateur-opérateur Roman Karmen. Opérateurs D. Mamedov, A. Zeniakine, S. Medynski.
1955 : « Viêt-nam ». Production du studio central de films documentaires. Auteur du scénario et réalisateur Roman Karmen. Opérateurs V. Echourine, Roman Karmen, S. Moukhin.
1955 : « Venue du Premier ministre Nehru en URSS ». Production du studio central de films documentaires. Directeur des tournages, réalisateur principal et l'un des opérateurs Roman Karmen. Réalisatrice I. Setkina.
1955 : « L'amitié des grands peuples ». Production du Studio central de films documentaires. Diecteur des tournages, réalisateur principal et l'un des opérateur Roman Karmen. Réalisatrice I. Setkina.
1955 : « Sur la terre hospitalière de Birmanie ». Production du Studio central de films documentaires. Directeur des tournages, réalisateur principal et l'un des opérateur Roman Karmen. Réalisatrice I. Setkina.
1956 : « Le matin de l'Inde ». Production du Studio central de films documentaires. Auteurs du scénario O. Orestov, Roman Karmen. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs Roman Karmen, N. Gueneralov, M. Kaioumov, E. Akkouratov.
1958 : « Qu'il est grand mon cher pays... ». Premier film panoramique soviétique. Production du stio de films de vulgarisation scientifique de Moscou. Auteurs du scénario E. Dolmatovski, Roman Karmen. Opérateurs Z. Feldman, S. Medynski, G. Kholny.
1958 : « Des invités venus d'Amérique ». Cinéroportage. Studio central de films documentaires de Moscou. Direction des tournages et du montage Roman Karmen.
1959 : « Le matin de l'Inde ».
1959 : « Les conquérants de la mer ». Production du studio Azerbaïdjanfilm et du Studio central de films documentaires. Film de fiction documentaire. Scénario et texte Roman Karmen et I. Kassoumov. Réalisateur et metteur en scène Roman Karmen. Opérateurs D. Mamedov, S. Medynski.
1959 : « Un jour de notre vie ». Production du studio central de films documentaires. Auteur du scénario et réalisateur Roman Karmen.
1960 : « L'Autriche accueille l'émissaire de la paix ».
1960 : « Notre amie l'Indonésie ». Production du Studio central de films documentaires. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs Roman Karmen, A. Kolochine, N. Gueneralov.
1960 : « Cuba aujourd'huis ».
1961 : « L'île en feu ». Production du Studio central de films documentaires. Scénario de G. Borovine, Roman Karmen. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs V. Kisseliev et Roman Karmen.
1961 : « La lampe bleue ». Production du studio central de films documentaires. Scénario et réalisation Roman Karmen. Opérateurs V. Kisseliev et Roman Karmen.
1962 : « Le gouvernement c'esr nous ». Production du Studio central de films documentaires. Scénario de Roman Karmen et V. Gorokhov. Réalisateur Roman Karmen.
1963 : « Ouragan à Cuba ». Edition spéciale en une bobine noir et blanc avec son. Montage de Roman Karmen. Images tournées par des opérateurs cubains.
1963 : « L'hôte venu de l'île de la liberté ». Production du Studio central de films documentaires. Scénario Roman Karem et G. Borovik. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs V. Kisseliev, Roman Karmen et d'autres.
1963 : « Quand la paix ne tenait qu'a un cheveu ». Production du Studio central de films documentaires. Auteur du scénario, réalisateur et opérateur Roman Karmen.
1963 : « Le rayon magique ». Production du Studio central de films documentaires. Scénario de Roman Karmen et A. Novogroudski. Réalisateur Roman Karmen.
1965 : « La grande guerre patriotique » ou « La grande guerre pour la patrie ». Production du Studio central de films documentaires. Scénario S. Smirnov et Roman Karmen. Réalisateur Roman Karmen.
1966 : « La mort du commissaire ». Cinéreportage en deux bobines noir et blancavec son. Réalisateur Roman Karmen.
1967 : « Grenade, Grenade, ma Grenade... ». Production du Studio central de films documentaires. Auteur du film Roman Karmen et Constantin Simorov. Opérateurs Roman Karmen et B. Makaseev.
Prise de vue contemporaine A. Sarantsev et V. Tsitrone.
1968 : « Camarade Berlin ». Production du Studio central de films documentaires. Scénario de G. Gourkov et Roman Karmen. Réalisateur Roman Karmen. Opérateurs Roman Karmen et A. Kritchevski.
1972 : « Continent en flammes » (deux séries). Production du studio Mosfilm. Auteur, réalisateur et opérateur Roman Karmen. Opérateur A. Kotchetkov.
1973 : « Cili, le temps de la lutte, le temps des alertes ». Production de studio Mostfilm. Auteur et réalisateur Roman Karmen. Opérateurs Roman Karmen et A. Kotchetkov.
1974 : Camaradas. Tovarivhtchi. Production du studio Mostfilm. Auteur, réalisateur et opérateur Roman Karmen.
1975 : « Coeur de Corvalan ». Production du studio Mostfilm. Auteur et réalisater Roman Karmen. Opérateur P. Choumski.
1979 : « La guerre inconnue », diffusée par la chaine PBS avec une introduction et un commentaire de Burt Lancaster.
[1]Roman Karmen, une légende rouge de Patrick Barberis et Dominique Chapuis (ed. du Seuil, octobre 2002). Un des rares documents qui nous renseigne sur le réalisateur russe.