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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 09:25

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version originale:

http://www.lajiribilla.cu/2010/n471_05/471_30.html

  

Une réponse à la

"Plateforme d’espagnoles pour la démocratisation de Cuba"

Elier Ramírez Cañedo • La Havane

 

C’est vraiment dégoutant et, bien que le terme puisse paraître trop fort, je ne peux pas qualifier d’une autre façon le terrorisme médiatique, le mensonge et l’ignorance de la réalité cubaine qu’aujourd’hui pratiquent les médias occidentaux.

 

Nous savons qui sont derrière chacune de ces initiatives malveillantes qui aspirent – malheureusement souvent elles y parviennent – à manipuler la Cuba réelle dans les esprits des habitants du monde entier. Nous sommes aussi conscients que le harcèlement de Cuba n’est pas un phénomène nouveau : la Révolution cubaine a du se battre contre ces campagnes diffamatoires depuis 1959. En plus nous connaissons les raisons et les motifs d’un tel acharnement médiatique : Cuba représente un défi idéologique inadmissible pour la dictature mondiale du régime capitaliste dont le leadership fondamental est exercé par notre ennemi d’en face. Cuba est en plus un symbole de résistance et une proposition alternative à l’hégémonie capitaliste. Pour comprendre le pourquoi on attaque tellement Cuba il faut savoir aussi qu’il y a beaucoup de haine accumulée du fait que cette expérience bien différente du modèle aliénant que l’on veut imposer au monde n’a pas pu être détruite malgré la guerre économique, biologique, médiatique, terroriste, militaire, et beaucoup d’etc. de plus, que l’on a utilisés contre Cuba depuis que la Révolution est arrivée au pouvoir.

 

Cette haine se fait bien sûr plus intense pour nos ennemis lorsqu’elle se mêle à la frustration que provoque le fait qu’ils n’aient pu atteindre leurs objectifs recherchés pendant cinq décennies déjà, et que Cuba malgré cette guerre larvée constante ait pu atteindre un développement enviable en secteurs comme la santé, l’éducation, le sport, la science et la culture. Et par-dessus tout, que Cuba ait pu se maintenir son projet souverain et de justice sans permettre la moindre ingérence dans sa politique interne et externe. Les rend aussi rageurs le fait que les conquêtes fondamentales de l’Ile soient offertes comme une expression de belle solidarité et d’humanisme aux peuples du monde entier, ceux de gouvernements ennemis inclus. Voir comment la flamme de la liberté, qu’un moment donné seule Cuba pouvait brandir, s’allume aujourd’hui en Amérique latine et d’autres coins du monde, leur provoque une colère grandiose.

 

Cela a été une constante, chaque fois que la politique du gouvernement des Etats-Unis et ses alliés a laissé voir une possibilité de souplesse ou de recherche d’un quelconque changement envers Cuba, les profiteurs les plus acharnés de l’industrie anti-cubaine se sont mobilisés et organisés au mieux pour l’empêcher. Pendant la période de l’administration de James Carter, lorsqu’on tentait de trouver le moindre accord avec Cuba, il faut rappeler combien de crises artificielles ont été fabriquées, combien de campagnes de propagande se sont développées et combien de mensonges sur Cuba ont été diffusés. Nous devons nous rappeler aussi pendant l’administration démocrate de William Clinton comment l’organisation contrerévolutionnaire « Frères à la Rescousse » s’ingénia pour monter de toute pièce une provocation afin de mettre en crise les relations cubano-étasuniennes, objectif qu’elle atteignit finalement se considérant réalisée lorsque le président Clinton promulgua la Loi Helms-Burton.

 

Maintenant que l’Espagne occupe la présidence semestrielle de l’Union Européenne et que certaines de ses autorités ont fait part à plusieurs reprises d’un besoin de changement de la dénommée « Position Commune » - l’avorton de Aznar sur indications de son Dieu Bush – plusieurs « artistes et intellectuels espagnols » qui ont honteusement choisi comme moyen de vie la lutte contre le projet cubain, suivis par d’autres vrais professionnels talentueux de la culture espagnole mais ignorants de la réalité cubaine, se sont mobilisés dans le pays ibérique pour injurier Cuba et essayer d’éviter toute flexibilisation de la politique hostile contre notre pays.

 

Se joint à cela le fait qu’ils aspirent à prendre les devants avant la célébration du VIème Sommet UE-AL au sein duquel, on le sait, plusieurs voix solidaires avec la Révolution cubaine se feront entendre. Ils craignent beaucoup, vraiment beaucoup, toute variation aussi minime soit-elle de la politique traditionnelle imposée par le gouvernement des Etats-Unis contre Cuba, et fondamentalement dans ce cas la dénommée « Position Commune » du Parlement européen. Ces « intellectuels et artistes » de pacotille – sans vouloir faire référence dans ce cas aux vrais créateurs espagnols qui ont été trompés ou qui n’ont pas réellement la moindre connaissance de ce qu’est Cuba – sont pris de frayeur de se réveiller un jour et découvrir que leur négoce anti-cubain est en banqueroute.

 

Comme vient de le signaler la récente Déclaration de la Présidence de l’Association Hermanos Saiz, la manière avec laquelle ces artistes et intellectuels espagnols ont présenté leur dénommée « Plateforme d’Espagnols pour la démocratisation de Cuba » est répugnante, en lui donnant un vernis culturel quand ce qu’elle dévoile n’est qu’une totale inculture et la politisation la plus grossière du thème cubain. Ce « Manifeste » constitue en outre une vile offense à l’intelligence humaine.

 

« Cuba supporte une dictature féroce et douloureuse qui maintient le pays dans la misère » affirme le document. Quiconque un tant soit peu raisonnable qui lit cette phrase se demandera : si Cuba est une dictature cruelle, comment est-il possible alors que des millions de cubains aient défilé pour le Ier Mai dans ses rues et ses places sans y être obligés par les armes et le harcèlement policier ? Comment est-il possible que l’on ait observé au travers des caméras du monde entier tellement de visages souriants et de belles initiatives de soutien à la Révolution ? Comment est-il possible, si Cuba est une dictature, que dans ce défilé on ait entendu tellement de vivats à Fidel, à Raoul, et à la Révolution ? Ou alors, on pourrait aussi se demander la même chose que Silvio Rodriguez : si ce gouvernement est tellement mauvais, d’oú est sorti ce peuple si bon ?

 

D’autres certainement se demanderont : au fait, si Cuba est une dictature pourquoi les morts n’apparaissent pas dans les rues comme dans mon pays, pourquoi n’assassine t’on pas les journalistes comme cela se passe avec le gouvernement du Honduras béni par les Etats-Unis, pourquoi n’y trouve t’on pas des fosses communes avec des milliers de cadavres comme en Colombie ? Si les gens ont tellement de besoins matériels pourquoi ne se jettent-ils pas dans les rues ?

 

Des centaines de milliers d’autres personnes se demanderont : comment est-il possible, si Cuba est une dictature, qu’elle envoie ses médecins, ses instituteurs et ses professionnels de la culture et des sports pour prêter services à mon peuple souffrant alors que personne d’autres ne l’a jamais fait ?

 

Certains diront aussi : ce n’est pas possible, Cuba n’est pas une dictature alors que son gouvernement a obtenu une mortalité infantile, une espérance de vie, une attention aux personnes handicapées et des niveaux d’éducation comparables seulement et parfois supérieurs à ceux des pays du premier monde.

 

Sauf pour ceux qui travaillent pour détruire l’exemple cubain, dire que sur l’Ile existe « une féroce et douloureuse dictature » est vraiment irrationnel, car à cause de notre  idiosyncrasie nous les cubains nous ne supporterions pas pour longtemps une dictature. Les dictatures les plus célèbres et sanguinaires qu’il y eut à Cuba furent celles de Machado et de Batista auxquelles les Etats-Unis n’imposèrent aucun blocus génocidaire, économique, politique et financier, ni assassinèrent en actes terroristes plus de 3'000 citoyens ; au contraire ils leur facilitèrent tout leur soutien matériel et spirituel contre la volonté de la majorité du peuple cubain. Malgré cela, elles furent chassées du pouvoir par les habitants historiquement insoumis de cette île.

 

On pourrait dire que la dictature la plus féroce et douloureuse que l’on ait imposée au monde c’est celle du système capitaliste, incapable par nature de permettre et de coexister pacifiquement avec d’autres propositions alternatives déconnectées de leurs chaines coloniales, car elles serviraient d’exemple surtout aux pays périphériques pour que ceux-ci abandonnent leur rôle de serviteurs des centres du capitalisme mondial. Il est démontré scientifiquement que le capitalisme a besoin de l’existence du sous-développement pour garantir son propre développement. Il a aussi besoin d’opprimés et d’exploités pour qu’il y ait des riches et des puissants. Toute expérience libératrice et à contrecourant comme l’est la cubaine doit alors disparaître par tous les moyens parce qu’elle porte atteinte au système dictatorial imposée au monde par le capitalisme. C’est une dictature qui par son modèle fondamental d’accumulation chaque fois plus rigide mène aujourd’hui plus que jamais au génocide écologique et à la disparition de l’espèce humaine elle-même

 

« Le choix se trouve, simplement, entre démocratie ou totalitarisme » signalent les « intellectuels et les artistes espagnols» dans leur manifeste. Alors moi je leur répondrais sur la base de ce qui a été signalé antérieurement que le choix se trouve, sinon nous n’aurons même pas la capacité de choisir, entre le socialisme et la barbarie. Le temps s’épuise. Ces « intellectuels et artistes espagnols » qui aujourd’hui nous accusent pourraient bien se consacrer à une cause plus noble pour l’humanité en commençant à prêter assistance selon leur possibilité à la solution de la crise économique catastrophique dans laquelle nous a plongé le système capitaliste et dont les conséquences se font sentir aujourd’hui avec beaucoup plus de force en Espagne même et dans tout le continent européen, et laisser Cuba en paix. Ils pourraient exiger au gouvernement des Etats-Unis qu’il juge le terroriste avoué Luis Posada Carriles pour les crimes qu’il a commis, ou se consacrer à la lutte pour la libération des cinq jeunes et courageux cubains qui, pour défendre leurs compatriotes de la mort et de la terreur, subissent aujourd’hui d’injustes sanctions dans des prisons des Etats-Unis. Ceci seulement pour mentionner quelques exemples de ce qui serait une lutte vraiment digne pour les « intellectuels et artistes espagnols » qui viennent maintenant de déclencher cette nouvelle initiative médiatique contre Cuba. Nous les cubains nous sommes conscients que sans ingérence ni pression de qui que ce soit – surtout pas de ceux qui n’ont pas de morale pour cela – nous avons beaucoup à perfectionner et à transformer au sein du socialisme, mais aussi que nous avons beaucoup de choses sacrées à défendre pour lesquelles nous serions prêts à sacrifier nos propres vies.

 

Ne manipulez plus par vos mensonges les mots démocratie et liberté, ou alors l’humanité devra inventer d’autres termes linguistiques vu que les originaux ont été traînés dans la boue. Au nom de la liberté et de la démocratie ce qui est recherché c’est précisément d’imposer aux hommes l’esclavage de la pensée unique. Nous, les révolutionnaires cubains, nous ne le permettrons jamais.

 

traduction: R. Muller, ASC-Ge

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 07:35

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MADRID, lundi 17 mai 2010 (LatinReporters.com) - Dans un contexte de mutations politiques latino-américaines et de crise économique et financière mondiale, le VIe sommet Union européenne - Amérique latine et Caraïbes (UE - ALC) réunit cette semaine à Madrid les chefs d'Etat ou de gouvernement et les ministres des Affaires étrangères de 60 pays. Pour l'Espagne, ce sommet est le plus important de sa présidence tournante de l'UE.

Incertaine, surtout après l'avènement d'une nouvelle droite démocratique à la présidence d'un pays aussi symbolique que le Chili, la consolidation de l'ample virage à gauche latino-américain dépend désormais de l'élection présidentielle du 30 mai en Colombie et bien plus encore de celle du 3 octobre au Brésil. Parallèlement, les 33 pays de l'ALC, du Rio Bravo à la Terre de Feu et y compris Cuba, rêvent de concrétiser une union continentale, sans les Etats-Unis ni le Canada, ébauchée en février dernier près de Cancun (Mexique).

C'est une Europe en crise qui s'assied à Madrid aux côtés de cette Amérique latine mouvante et ambitieuse qui résiste jusqu'à présent relativement bien à l'actuelle dépression économique globale. Sa popularité en chute libre après la réduction ou le gel de salaires et de retraites annoncés la semaine dernière, le président du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, doit remiser le traditionnel paternalisme ibéro-américain lorsque, par exemple, la présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner compare l'effondrement financier de la Grèce, qui menace l'Espagne et l'euro, aux heures noires vécues par les Argentins au début de cette décennie.


Qualifié lors de chaque sommet de "stratégique", le partenariat UE-ALC doit aussi désormais tenir compte du concept de "puissance émergente" qu'incarne le Brésil aux côtés de la Chine et de l'Inde. Brasilia réclame un siège permanent au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU). Venant de Téhéran, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva débarque à Madrid avec son auréole grandie par un compromis, aux effets encore incertains, qu'il a obtenu sur l'uranium iranien décrié par la communauté internationale.


A en croire leurs discours récents, non suivis jusqu'à présent de résultats, nombre de pays européens, dont la France et l'Espagne, soutiennent la revendication latino-américaine d'une refonte des grands organismes internationaux, ONU et Fonds monétaire international (FMI) en tête.


Convoqué tous les deux ans, la dernière fois en 2008 à Lima, le sommet UE-ALC est placé cette année sous le thème "Innovation et technologie pour le développement durable et l'inclusion". L'actualité impose toutefois le traitement prioritaire des dossiers de la crise économique et financière, du changement climatique et de la lutte contre la criminalité organisée.


En marge du sommet général des chefs d'Etat ou de gouvernement, le 18 mai, six autres sommets bilatéraux ont été programmés, du 16 au 19 mai, entre l'UE et, successivement, le Mexique, le Chili, le Mercosur, les pays des Caraïbes, la Communauté andine et l'Amérique centrale. A chacune de ces rencontres, les institutions de l'Europe communautaire devraient être représentées par l'Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, président semestriel de l'UE, le Belge Herman Van Rompuy, président stable du Conseil européen, le Portugais José Manuel Durao Barroso, président de la Commission européenne, et la Britannique Catherine Ashton, haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères.


La Chine concurrence fortement aujourd'hui les intérêts économiques européens en Amérique latine. C'est l'une des raisons pour lesquelles, sous l'impulsion de la présidence espagnole de l'UE,
la Commission européenne décidait début mai de relancer une négociation interrompue depuis 2004, celle d'un accord d'association avec le Mercosur, zone économique regroupant le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et, en phase de préadhésion, le Venezuela. Les espoirs d'une confirmation de cette relance sont toutefois obscurcis par la France, représentée à Madrid par le président Nicolas Sarkozy (seulement le 18 mai) et le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Deux semaines avant l'ouverture du VIe sommet UE-ALC, le gouvernement français faisait savoir que dans l'attente de la conclusion des négociations au sein de l'Organisation mondiale du commerce (cycle dit de Doha), "l'Union européenne ne peut mener [en l'occurrence avec le Mercosur; ndlr] des négociations qui risquent de remettre en cause l'agriculture française et européenne". Ce point de vue est appuyé par six autres pays de l'UE, l'Autriche, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande et la Pologne.


En ce qui concerne la
Communauté andine, seuls le Pérou et la Colombie pourraient signer à Madrid avec l'UE un accord de libre-échange qui resterait toutefois ouvert aux deux autres membres de cette communauté, la Bolivie et l'Equateur, opposés jusqu'à présent à l'ouverture de secteurs de leur économie, voire même à la philosophie de l'économie de marché.

Quant à la possibilité de signer enfin un accord d'association entre l'UE et l'
Amérique centrale, elle dépend d'ultimes négociations de dernière heure.

Les grands absents au sommet de Madrid sont les présidents Hugo Chavez (Venezuela), Raul Castro (Cuba), José Mujica (Uruguay) et Porfirio Lobo (Honduras). Ce dernier participera toutefois à la rencontre UE-Amérique centrale. Le Brésil, le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur, qui ne reconnaissent pas la légitimité de l'élection présidentielle hondurienne de novembre 2009, avaient menacé de boycotter le sommet de Madrid si Porfirio Lobo siégeait à la réunion générale des chefs d'Etat ou de gouvernement. Côté européen, on a annoncé l'absence du Premier ministre britannique, David Cameron, et du président du Conseil des ministres italien, Silvio Berlusconi.


Aucune animosité politique n'a été manifestée publiquement par ces personnalités pour justifier leur absence. La plupart ont souligné leurs impératifs de politique intérieure ou de santé dans le cas de l'Uruguayen José Mujica. Le forfait de la star médiatique Hugo Chavez est déploré par la presse, mais pas nécessairement par les chefs d'Etat.

Source : Latin Reporter

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 07:10

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En route vers Madrid au sommet des peuples !

 

La Havane, 12 mai, (RHC)--. Le site internet www.cubadebate.cu dénonce ce mercredi la préparation à Madrid d’un nouveau show médiatique anti-cubain.

Il s’agit d’un « hommage » organisé par l’ancien président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, à l’intention des contre-révolutionnaires qui à la solde des Etats-Unis prétendent subvertir l’ordre et que la grande presse au service de Washington présente comme des dissidents.

Cette nouvelle provocation anti-cubaine est prévue parallèlement à la tenue, dans la capitale espagnole, du Sommet entre l’Union Européenne et l’Amérique Latine.

Cubadebate dénonce l’insertion de ce plan dans la campagne anti-cubaine déclenchée en Espagne et dans d’autres pays du continent et dont le but est d’empêcher que l’Union Européenne revienne sur les sanctions adoptées contre Cuba en 1996 sur instruction de Washington et au moment où le gouvernement de José Luis Aznar présidait l’Union Européenne.

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 07:17

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San Rafael était autrefois un cimetière, un vrai. Avec ses caveaux, ses défunts et ses christ en croix. Restent aujourd’hui les os des victimes des inquisiteurs franquistes : 4 371 squelettes, empilés sur six épaisseurs. Presque tous des morts sans nom. Pendant le conflit, les combats ont cessé à Malaga, le 18 février 1937. Entre février et ­décembre de cette même année, 2 400 opposants au franquisme, authentiques ou suspectés de l’être, ont été assassinés.

 

"Construis un tombeau à celui qui gît délaissé."
Sophocle, Antigone (442 av. J.C.)


La presse mondiale, les associations de défense des droits de l’homme et les juristes internationaux les plus éminents s’interrogent : pour quelle raison la justice espagnole, qui a tant combattu ces dernières années les crimes contre l’humanité commis dans de nombreux pays, veut-elle faire le procès de Baltazar Garzon, le juge qui symbolise le mieux le paradigme contemporain de l’application de la justice universelle ?

Les médias internationaux rappellent les mérites de ce "super-juge" : son rôle fondamental dans l’arrestation du dictateur chilien Augusto Pinochet à Londres en 1998 ; sa dénonciation des atrocités commises par les militaires en Argentine, au Guatemala et dans d’autres dictatures latino-américaines ; son obstination à démanteler les commandos anti-basques des GAL (Groupes antiterroristes de libération) et à envoyer devant les tribunaux Felipe Gonzalez, président alors du gouvernement espagnol ; son opposition à l’invasion de l’Irak en 2003 ; et jusqu’à son récent voyage au Honduras pour avertir les auteurs du coup d’Etat contre le président Manuel Zelaya que les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles.

En tant que juge de l’ Audiencia nacional (une juridiction d’exception espagnole héritée du franquisme, équivalente, en France, à la Cour de sûreté de l’Etat), Garzon a fait arrêter quelque mille activistes de l’organisation ETA (la droite espagnole avait alors proposé son nom pour le Prix Nobel de la Paix...). A cet égard, certaines de ses activités de magistrat antiterroriste ont donné lieu à des critiques. En particulier, sa décision d’ordonner la fermeture, en 1998, du quotidien basque Egin. Ou sa décision de faire arrêter des personnes soupçonnées de "terrorisme" et de les placer sous régime d’exception (la loi espagnole permet, dans ce cas, de placer un détenu "en isolement" pour un délai pouvant aller jusqu’à treize jours...). Des organisations comme le Comité pour la prévention de la torture réclament depuis des années auprès du Conseil de l’Europe l’abolition de cette modalité de détention. On a critiqué également le goût immodéré de ce "juge vedette" pour les sunlights et les caméras...

En tout état de cause, Garzon a démontré qu’il est un magistrat dérangeant, indépendant et incorruptible. Et c’est sans doute pour cela qu’il a accumulé un si grand nombre d’adversaires et qu’il se retrouve accusé par les corrompus du réseau "Gürtel [1]" et par les héritiers du franquisme. Trois plaintes ont en effet été déposées contre lui auprès du Tribunal suprême de Madrid. L’une porte sur d’éventuels honoraires qu’il aurait perçus pour des conférences données à New York sous le parrainage de la Banque Santander. L’autre sur des écoutes téléphoniques qu’il aurait ordonnées dans le cadre des investigations sur le réseau de corruption "Gürtel". Et la troisième - et principale - sur sa décision d’enquêter sur les crimes du franquisme.

Deux organisations ultraconservatrices l’accusent de prévarication [2] pour avoir lancé, en octobre 2008, une investigation sur les crimes commis pendant la guerre civile espagnole (1936-1939) alors qu’une loi d’amnistie, datant de 1977, les a effacés.

Le juge Garzon part du principe, admis par les Nations Unies, qu’il y eut sous le franquisme des milliers de "disparitions forcées", que celles-ci sont considérées comme des crimes contre l’humanité, et que ces crimes ne prescrivent jamais. Les lois d’amnistie ne les concernent donc pas et sont par conséquent nulles et non avenues.

Il faut savoir que les corps de quelque 130 000 Républicains gisent toujours dans des tombes anonymes improvisées sur le bas côté des routes d’Espagne où ils furent fusillés sans jugement, ou dans des fosses communes anonymes, et que leurs familles n’ont jamais pu procéder à un enterrement digne. Et qu’on ignore le destin que quelque 30 000 nourrissons arrachés à leurs mères républicaines en prison (le plus souvent fusillées) et remis à des familles franquistes [3].

Si le magistrat est déclaré coupable, il risque une suspension de vingt ans. Ce serait la fin de sa carrière. Et ce serait une honte. Car, au fond, cette affaire concerne une question centrale : que faire en Espagne, d’un point de vue symbolique, de cette guerre civile qui reste une blessure non cicatrisée ? La loi d’amnistie de 1977 - dont le but premier était de faire libérer des centaines de détenus de gauche... - ne cherchait pas à faire justice et a refusé d’envisager une quelconque politique de gestion de la mémoire.

Il est clair que, soixante et onze ans après la fin du conflit, alors que les principaux responsables ont disparu, l’objectif premier n’est pas de traduire les rares survivants, auteurs de crimes abominables, devant les tribunaux. Il ne s’agit pas seulement d’une affaire juridique. Si elle mobilise des millions d’Espagnols [4] c’est parce qu’ils sentent bien que, au-delà de l’affaire Garzon, ce qui se joue c’est le droit des victimes a une réparation morale, leur droit collectif à la mémoire. Pouvoir établir officiellement, sur la base de crimes démontrés, que le franquisme fut une monstruosité politique. Et que son impunité est insupportable. Pouvoir le dire, le proclamer et le montrer dans des "musées consacrés à la guerre civile espagnole", par exemple ; dans les manuels scolaires d’histoire ; lors de journées consacrées à des hommages solennels et collectifs, etc. Comme cela se fait dans toute l’Europe en solidarité avec les victimes du nazisme.

Les partisans de la "culture de l’occultation" accusent Garzon de rouvrir la boîte de Pandore et de vouloir diviser à nouveau les Espagnols. Ils insistent sur le fait que dans l’autre camp des crimes furent aussi commis. Ils ne comprennent décidément pas la spécificité du franquisme. Et se comportent comme un journaliste qui, souhaitant organiser un "débat équilibré" sur la Seconde guerre mondiale, déciderait : "Une minute pour Hitler, une minute pour les juifs."

Le franquisme, ce n’est pas seulement la guerre (au cours de laquelle le général ultra Queipo de Llano ordonnait : "Il faut semer la terreur et exterminer sans scrupule ni hésitation tous ceux qui ne pensent pas comme nous."). Ce fut surtout, de 1939 à 1975, un régime autoritaire parmi les plus implacables du XXe siècle qui utilisa la terreur de façon planifiée et systématique pour liquider ses opposants idéologiques et intimider toute la population. Affirmer cela n’est pas une considération politique, mais une constatation historique.

La loi d’amnistie espagnole a imposé, sur la "banalité du mal" franquiste, une sorte d’amnésie officielle, une "scotomisation", c’est-à-dire un mécanisme collectif de "cécité inconsciente" par le biais duquel un sujet fait disparaître de sa mémoire les faits désagréables. Jusqu’au jour où ils reviennent en avalanche, en une explosion d’irrationalité.

C’est ce qu’a voulu éviter le juge Garzon. Révéler la nature maléfique du franquisme, pour que l’histoire ne puisse plus se répéter. Jamais plus.

Notes

[1] Concernant des personalités du Parti Populaire (PP, droite) et tout particulièrement l’ex-trésorier du PP, Luis Barcenas.

[2] La prévarication est un grave manquement commis par une autorité publique lorsqu’elle dicte une résolution en sachant que cette résolution est injuste ou qu’elle n’est pas de son ressort. C’est un abus d’autorité.

[3]   Cf. Ricard Vinyes Irredentas. Las presas políticas y sus hijos en las cárceles franquistas, Planeta, Barcelone, 2002. Voir aussi le documentaire Els nens perduts del franquisme (Les enfants perdus du franquisme), de Montserrat Armengou et Ricard Belis.

[4] Le 24 avril dernier, plus de cent mille manifestants sont sortis dans les rues d’une trentaine de villes espagnoles pour exprimer leur soutien au juge Garzon.

Source : Mémoire de Luttes

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 12:34

La Havane. CCN.

Plusieurs députés européens ont exprimé leur désaccord avec la résolution anti-cubaine adoptée jeudi à Bruxelles.

 

Willy Meyer, député de la Gauche Unie et vice-président du Groupe d’amitié avec Cuba au Parlement européen, a qualifié de honteux le rôle de cet organe dans des déclarations à l’Agence Prensa Latina.

« Ces députés qui ont voté aujourd’hui en faveur de ce document sont ceux qui, ont refusé à maintes reprises de présenter une résolution condamnant le coup d’Etat au Honduras et qui ne se soucient pas de la mort de civils en Afghanistan » a-t-il signalé.

Willy Meyer estime que cette résolution va à l’encontre des normes du droit international car elle s’immisce dans les affaires intérieures de Cuba.

Ilda Figueiredo, députée portugaise également de la Gauche Unie a de son coté, qualifié d’hypocrite cette décision.

http://www.caraibcreolenews.com/news/cuba/1,1822,-des-da-puta-s-europa-ens-expriment-leur-da-saccord-avec-ra-solution-anti-cubaine-.html
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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 09:22
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RHC

À croire le dicton populaire selon lequel le diable sait plus non pas parce qu’il est le diable, mais parce qu’il est vieux, il y a une proportion directe entre la sagesse et le temps qui passe, une règle qui comme toutes, a des exceptions. La plus récente preuve : la résolution anti- cubaine adoptée par le Parlement Européen, un pamphlet tout à fait éloigné de l’éthique, l’histoire et la justice.
L’Europe aime arborer les qualificatifs d’ancienne et de culte. Le premier d’entre eux est relatif, car lorsque les habitants autochtones de ce continent, habillés uniquement des peaux de loups, courraient effrayés par les forêts, fuyant le tonnerre et les éclairs, ici dans notre continent, des civilisations qui traçaient le trajet des étoiles et fixaient avec une exactitude admirable les dates des éclipses qui devaient se produire des siècles après, fleurissaient.

Concernant le qualificatif de culte, il faut reconnaître qu’une partie importante des grands savants de l’Humanité y sont nés, mais nous ne pouvons pas non plus ignorer le comportement sauvage et brutal des conquistadores en Amérique, en Afrique et en Asie, où, éblouis par l’éclat de l’or, ils ont détruit des cultures millénaires et ils ont assassiné des millions d’êtres humains.


Le développement de l’Europe a eu lieu aux dépens de celui de nos continents qui ont été pillés et soumis dans la pauvreté, une dette de laquelle la Vieille Europe ne s’est pas encore acquittée.

D’autre part, avec les années, la mémoire de l’Europe ne s’est point améliorée.

Elle insiste à ignorer qu’il y a 200 ans, nos peuples ont entrepris le chemin de l’indépendance et qu’à l’heure actuelle, nous sommes des nations libres et souveraines, qui, bien que nous ne gardions aucune rancune vis-à-vis de ceux qui nous ont pillés, nous ne leurs devons non plus aucune obéissance ou soumission.


Sourds et aveugles à l’histoire et au présent, une partie importante des Euro députés, prétendent donner des leçons de politique, de démocratie et des droits humains à Cuba, oubliant la paille dans leurs yeux.


En avançant comme prétexte, la mort d’un prisonnier, que la mafia contre révolutionnaire et terroriste, alliée à la droite étasunienne, prétend ériger en martyr, le Parlement Européen s’est abrogé le droit de condamner notre pays.


Cette attitude vient s’ajouter aux campagnes médiatiques les plus lâches, lancées contre Cuba et elle est une offense brutale à la dignité des citoyens qui vivent de l’autre coté de l’Atlantique et dont nombreux doivent se demander, si leur capitale a été transférée à Washington.


Cuba n’a rien à prouver à personne, ni en Europe, ni ailleurs dans le monde. En silence et sans publicité et sans s’en vanter, des dizaines de milliers de ses médecins sauvent des vies en Amérique Latine, dans les Caraïbes ou en Afrique. Lorsqu’il a été nécessaire, ils sont allés jusqu’aux hauteurs gelées du Pakistan.


Sans les ressources des pays riches, Cuba garantit à chacun de ses enfants, une éducation, depuis la maternelle, jusqu’au plus haut niveau académique, mais aussi des soins de santé, des loisirs, des options culturelles et sportives, la possibilité de vivre dans une nation digne, courageuse, ce qui fait la fierté de millions de Cubains

La soumission du Parlement Européen aux diktats et aux pressions des États-Unis n’est pas une offense à Cuba, mais une offense à l’Humanité. Et pour utiliser les mots d’un homme de politique français du XVIII, Joseph Fouché, c’est plus qu’un crime, c’est une stupidité.

 

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 00:08
parlement-europeen-2009-b.jpg
Une nouvelle guerre médiatique et ingérenciste vient d'être déclarée et ouverte contre CUBA. A tel point que la majorité de droite et d'extrême-droite du Parlement Européen, accompagnée de certain(e)s député(e)s qui continuent faire croire qu'ils sont de gauche comme par exemple des socialistes espagnols, s'apprêtent à voter demain jeudi 11 mars une résolution diffamatoire et agressive contre Cuba et son gouvernement (lire sous: http://www.elpais.com/articulo/internacional/Parlamento/Europeo/condenara/evitable/cruel/muerte/disidente/cubano/Orlando/Zapata/elpepuint/20100309elpepuint_11/Tesb)
 
Le prétexte? Le suicide d'un délinquant qui s'est laissé mourir de faim à Cuba, alors qu'en Europe, sans parler d'ailleurs, des dizaines de citoyens se suicident tous les mois sans avoir besoin d'être délinquants: les conditions désastreuses de vie et de travail que leur impose le régime capitaliste dominant les poussent à s'ôter la vie. Le Parlement Européen s'en inquiète t'il? Nenni! Rien de plus banal. Mais s'il s'agit de Cuba, la conspiration capitaliste contre le peuple de lÎle ne cesse de représenter "le phénomène le plus pernicieux de la lutte du capital pour assurer sa survie. Un combat mené et rigoureusement contrôlé par un empire insatiable, agressif et traître qui n'entend jamais la voix de la raison, sauf quand les peuples la lui imposent."
 
Dixit le journaliste
Jean-Guy Allard dans l'excellent texte récent qu'il vient de diffuser et que nous vous collons en pièce jointe. Merci de faire suivre à votre liste de contacts.
 
Le comité de l'ASC-Ge
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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 07:42

Indigena_de_Venezuela.jpg

Par George Monbiot.
The Guardian, le 11 janvier 2010

En 1492, la population native des Amériques était de 100 millions. A la fin du 19ème siècle, la plupart avaient été exterminés. De nombreux décès étaient dus à des maladies, mais cette extinction de masse a aussi été organisée. La boucherie a commencé avec Christophe Colomb. Il a massacré la population autochtone d’Hispaniola (aujourd’hui Haïti et Dominique) avec une férocité inimaginable. En 1535 la population native de 8 millions de personnes avait été réduite à zéro, en raison des maladies, des assassinats, ou épuisées par le travail forcé et la famine.


Avatar raconte à demi-mots une histoire que nous préférerions tous oublier

Avatar, le film en 3D de James Cameron, est à la fois profondément bête et profond. Il est profond parce que, comme la plupart des films sur les aliens, c’est une métaphore sur la confrontation entre différentes cultures humaines. Mais dans ce cas la métaphore est délibérée et précise : c’est l’histoire de la confrontation entre les européens et les peuples indigènes des Amériques. Il est profondément stupide parce que mettre en scène une fin heureuse demande une intrigue si stupide et prévisible que cela ôte son sens au film. Le destin des natifs Américains est beaucoup plus proche de l’histoire racontée dans un autre nouveau film, The Road, dans laquelle ses survivants s’éparpillent de terreur alors qu’on cherche à les exterminer.

Mais c’est une histoire que personne ne veut entendre, à cause du défi qu’elle impose à la façon dont nous voulons nous voir. L’Europe a été massivement enrichie par les génocides des Amériques ; les nations américaines ont été fondées sur eux. Cela est une histoire que nous ne pouvons accepter.

Dans son livre American Holocaust, le savant américain David Stannard détaille les plus grands actes de génocide que le monde n’ait jamais connu [1]. En 1492, quelque cent millions d’indigènes vivaient aux Amériques. Vers la fin du 19ème siècle presque tous avaient été exterminés. Beaucoup sont morts à cause des maladies. Mais l’extinction de masse a aussi été organisée.

Quand les Espagnols sont arrivés en Amérique, ils ont décrit un monde qui ne pouvait guère être plus différent du leur. L’Europe avait été ravagée par la guerre, l’oppression, l’esclavage, le fanatisme, la maladie et la famine. Les populations qu’ils ont rencontrées étaient en bonne santé, bien nourries et principalement paisibles (à l’exception des Aztèques et Incas) démocratiques et égalitaires. Partout dans les Amériques les premiers explorateurs, Colomb inclus, ont remarqué l’hospitalité extraordinaire des indigènes.

Les conquistadores se sont étonnés des routes stupéfiantes, des canaux, des bâtiments et de l’art qu’ils ont trouvé, qui dépassaient dans certains cas tout ce qu’ils avaient vu chez eux. Rien de ceci ne les a empêchés de détruire tout et tous ceux qu’ils ont rencontrés.

La boucherie a commencé par Colomb. Il a massacré les indigènes de Hispaniola (maintenant Haïti et la République Dominicaine) par des moyens incroyablement brutaux. Ses soldats ont arraché des bébés de leurs mères et ont fracassé leurs têtes contre les rochers. Ils ont nourri leurs chiens d’enfants vivants. Pour une célébration, ils ont pendu 13 Indiens en l’honneur du Christ et des 12 disciples, sur un gibet juste assez bas pour que leurs orteils touchent terre, les ont éviscérés ensuite et les ont brûlés vivants. Colomb a ordonné à tous les indigènes de livrer une certaine quantité d’or tous les trois mois ; celui qui n’y parvenait pas avait les mains coupées. En 1535, la population indigène de Hispaniola était tombée de 8 millions à zéro : pour partie à cause des maladies, pour partie à cause d’assassinats, d’épuisement et de famine.

Les conquistadores étendent cette mission civilisatrice à travers l’Amérique du Sud et centrale. Quand ils ne voulaient pas révéler où leurs trésors mythiques étaient cachés, les autochtones étaient flagellés, pendus, noyés, démembrés, déchiquetés par les chiens, enterrés vivants ou brûlés. Les soldats coupaient des seins des femmes, renvoyeaient les gens dans leurs villages avec les mains et le nez coupés accrochés autour de leur cou et chassaient les Indiens avec leurs chiens comme sport. Mais la plupart d’entre eux a été tuée par l’asservissement et la maladie. Les Espagnols ont découvert qu’il était moins cher de faire travailler des Indiens à mort et de les remplacer que les maintenir en vie : l’espérance de vie dans leurs mines et plantations était de trois à quatre mois. Un siècle après leur arrivée, environ 95 % de la population de l’Amérique Sud et Centrale avaient été détruits.

En Californie pendant le 18ème siècle les Espagnols ont systématisé cette extermination. Un missionnaire Franciscain du nom de Junipero Serra a monté une série "de missions" : en réalité des camps de concentration utilisant le travail des esclaves. Les indigènes ont été rassemblés par la force des armes et ont travaillé dans les champs avec un cinquième des calories nourrissant les esclaves afro-américains au 19ème siècle. Ils sont morts d’épuisement, de famine et de maladie dans des proportions énormes et étaient continuellement remplacés, anéantissant ainsi les populations indigènes. Junipero Serra, l’Eichmann de Californie, a été béatifié par le Vatican en 1988. Il lui faudrait encore accomplir un miracle pour être canonisé [http://www.latimes.com/news/local/la-me-miracle28-2009aug28,0,2804203.story].

Alors que les Espagnols étaient surtout poussés par la convoitise de l’or, les Britanniques qui ont colonisé l’Amérique du Nord voulaient la terre. En Nouvelle Angleterre, ils ont encerclé les villages des Natifs Américains et les ont assassinés quand ils dormaient. Alors que le génocide s’est étendu vers l’ouest, il a été appuyé au plus haut niveau. George Washington a ordonné la destruction totale des maisons et de la terre des Iroquois. Thomas Jefferson a déclaré que les guerres de sa nation avec les Indiens devraient être poursuivies jusqu’à ce que chaque tribu “ soit exterminée ou conduite au-delà du Mississippi”. Pendant le Massacre de Sand Creek de 1864, les troupes du Colorado ont massacré des gens désarmés réunis sous un drapeau blanc, tuant des enfants et des bébés, mutilant tous les cadavres et gardant les organes génitaux de leurs victimes pour les utiliser comme sac à tabac ou mettre sur leurs chapeaux.
Theodore Roosevelt a dit de cet événement qu’il constituait “l’ action la plus légitime et positive qui soit jamais survenue sur la frontière.”

La boucherie n’est toujours pas terminée : le mois dernier The Guardian a signalé que les propriétaires de ranch brésiliens dans l’Amazonie de l’Ouest, ayant abattu tout le reste, ont essayé de tuer le dernier membre survivant d’une tribu de la forêt [http://www.guardian.co.uk/world/2009/dec/09/amazon-man-in-hole-attacked]. Pourtant les plus grands actes de génocide de l’histoire troublent à peine notre conscience collective. Peut-être c’est ce qui serait arrivé si les nazis avaient gagné la deuxième guerre mondiale : l’Holocauste aurait été nié, excusé ou minimisé de la même façon, même s’il continuait. Les gens des nations responsables – l’Espagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et d’autres – ne toléreront aucune comparaison, mais les solutions finales poursuivies aux Amériques étaient bien plus efficaces. Ceux qui les ont commandées ou ont approuvées restent des héros nationaux ou religieux. Ceux qui cherchent à provoquer nos souvenirs sont ignorés ou condamnés.

C’est pourquoi la droite déteste Avatar. Dans l’hedomadaire neocon ( néoconservateur) Weekly Standard, John Podhoretz se plaint que le film ressemble à un "western révisioniste ” dans lequel “les Indiens sont devenus les bons gars et les Américains les mauvais gars.” [http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/017/350fozta.asp]. Il dit qu’il demande au public “d’encourager la défaite des soldats américains aux mains d’une insurrection.” L’insurrection est un mot intéressant pour désigner une tentative de s’opposer à l’invasion : l’insurgé, comme le sauvage, est ce que vous appelez quelqu’un qui a quelque chose que vous voulez. L’Osservatore Romano, le journal officiel du Vatican, a condamné le film comme “juste … une parabole antiimpérialiste, antimilitariste” [http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/2802155/Vatican-hits-out-at-3D-Avatar.html].

Mais au moins la droite sait ce qu’elle attaque. Dans le New York Times le critique libéral Adam Cohen loue Avatar de soutenir la nécessité de voir clairement [2]. Le film montre , dit il, “un principe bien connu du totalitarisme et du génocide selon lequel il est plus facile d’opprimer ceux que nous ne pouvons voir”. Mais dans une merveilleuse ironie inconsciante, il évite la fracassante métaphore évidente et parle plutôt du coup de projecteur sur les atrocités nazies et soviétiques. Nous sommes tous devenus habiles dans l’art de ne pas voir.

J’approuve ses critiques droitisantes disant qu’Avatar est grossier, mièvre et plein de clichés. Mais il parle d’une vérité plus importante - et plus dangereuse - que celle contenue dans des milliers de films d’art et d’essais.

El Correo

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 22:29


Coup de gueule d'Alma contre l'incompréhensible (?...) complicité médiatique

Nôôôôôôôôôôn... ça ne sierait pas aux étoiles disposées sur fond bleu, en couronne de la Sainte Vierge, du drapeau européen!

Après la "farce électorale" qui a eu lieu dimanche au Honduras, sous la dictature du narco-trafiquant Roberto Micheletti, auteur d'un coup d'état en Juin 2009, maintenant et persécutant, enfermé dans l'ambassade du Brésil, le président légitime Manuel Zelaya, après cette farce électorale, surveillée par 800 militaires américains, et où les employés et la population subissaient des menaces s'ils voulaient boycotter les "élections", L'Union Européenne aurait d'après plusieurs journeaux, dont le Parisien, "salué le fait que l'élection présidentielle au Honduras se soit déroulée "de manière pacifique et dans le calme", sans aller toutefois jusqu'à en reconnaître explicitement le résultat dans l'immédiat."
link

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/honduras-madrid-appelle-a-un-large-accord-national-30-11-2009-729270.php


Cependant, sur le site où sont publiés les communiqués de l'Union Européenne, il n'y a RIEN concernant le Honduras.
Les journaux qui publient cette information qui ferait "pleurer la Sainte Vierge" ont dû être mal informés.

En effet:

La journée dite "pacifique et calme" a fait 83 détenus et un mort au Honduras (http://www.aporrea.org/tiburon/n146246.html) et, selon Amnesty Inernational,  les autorités putschistes ont constitué des stocks de 10 000 grenades lacrymogènes.(http://www.rtbf.be/info/monde/honduras/honduras-elections-presidentielles-ce-dimanche-dans-un-climat-de-peur-165017)

Auparavant, les atteintes aux droits de l'homme, tortures et autres, pratiquées sous l'autorité du Dictateur putshiste ont été dénoncées dans le silence assourdissant des medias francophones: "L’incompréhensible complicité médiatique
Aimeriez-vous recevoir une langue ? La farce électorale du Honduras"
http://www.legrandsoir.info/Aimeriez-vous-recevoir-une-langue-La-farce-electorale-du-Honduras.html

La Sainte Vierge Européenne ne saurait tolérer ça!

Dans le monde entier seuls 8 pays reconnaissent ces élections entachées d’irrégularités grossières et dont la majorité des candidats s’est désistée au cours des dernières semaines:
  1. Etats Unis
  2. Israël (premier pays a avoir reconnu le putsch)
  3. Colombie
  4. Pérou
  5. Canada
  6. Costa Rica (dont le président s'est proposé comme "médiateur"!)
  7. Panama
  8. et, vraissemblablement, Mexique

Que vont faire les pays qui composent l'Union Européenne? (Et, d'ailleurs, sont-ils encore souverains en la matière?) "Explicitement" et même si ce n'est pas "dans l'immédiat"?
*
Attention! La campagne francophone médiatique  (France culture et ses experts...) contre le Nicaragua sandiniste, voisin du Honduras, est ouverte! Il s'agit de marteler "urbi et orbi" que le président en place (le sandiniste Daniel Ortega) ne peut pas faire face à la violence et à la drogue, le pauvre - voilà ce que c'est que d'être sandiniste.

Le "Gendarme du Monde", le plus armé de toute la planète, en soupire déjà de fatigue; "C'est toujours moi qui faut qui fait tout..."


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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 12:52

LA HAVANE - Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a promis lundi d'oeuvrer à "élever" le niveau des relations entre Cuba et l'Union européenne lors de la présidence espagnole de l'UE, alors que son homologue Bruno Rodriguez a réclamé la fin des "ingérences" de l'UE.

 

"C'est une visite qui (...) se déroule quasi à la veille de la future présidence de l'Union européenne (au premier semestre 2010) au cours de laquelle l'Espagne aimerait élever (le niveau) de la relation entre Cuba et l'UE", a déclaré M. Moratinos lors d'un entretien avec son homologue Bruno Rodriguez.

 

Le ministre cubain "a souligné qu'il ne sera possible d'avancer vers une pleine normalisation des relations entre Cuba et l'UE qu'après l'élimination de la position commune décidée unilatéralement et s'ingérant" dans les affaires cubaines, selon un communiqué officiel cubain.

 

Le gouvernement de Raul Castro souhaite que Madrid, son premier partenaire européen, plaide auprès des 26 autres pays de l'UE l'annulation de la position commune de 1996 qui lie la coopération au respect des droits et libertés sur l'île communiste.

 

Madrid avait déjà été en première ligne pour obtenir la levée des sanctions européennes et la reprise de la coopération entre Bruxelles et La Havane l'an dernier. Celle-ci était suspendue depuis 2003 en raison de l'arrestation de 75 militants cubains dont 54 restent sous les verrous.

 

M. Moratinos, qui effectue sa deuxième visite à Cuba depuis 2007, a ensuite été reçu pendant plus de deux heures par le président Raul Castro. Celui-ci lui a dit vouloir "continuer les réformes et les mesures afin d'améliorer l'économie cubaine", a rapporté M. Moratinos lors d'un point de presse.

 

Le ministre a assuré avoir abordé avec le frère et successeur de Fidel Castro "toutes les questions en suspens", dont celle des quatre agents des services secrets espagnols - chargés officiellement de surveiller des membres présumés du groupe terroriste basque ETA - expulsés de l'île en mai dernier.

 

Cette expulsion serait liée aux limogeages en mars du vice-président Carlos Lage et du ministre des Relations extérieures Felipe Perez Roque, qui auraient fait des confidences à un agent présumé des services espagnols, selon la presse espagnole.

 

M. Moratinos a également évoqué les difficultés des entrepreneurs étrangers dont les comptes bancaires cubains - des centaines de millions d'euros - sont bloqués depuis janvier en raison de la grave crise économique à Cuba, à court de devises.

 

Il a aussi abordé le cas de l'homme d'affaires espagnol Pedro Hermosilla détenu depuis un mois pour officiellement corruption.

 

Le ministre, qui repartait lundi soir, n'a pas rencontré de dissidents, un sujet irritant pour Cuba qui n'avait cependant fait aucun commentaire public après l'entretien le mois dernier entre des militants et un haut responsable du département d'Etat américain en visite à La Havane.

 

Une possible visite à Cuba cette année du chef du gouvernement espagnol Jose Luis Zapatero avait été évoquée fin 2008 par Madrid, qui n'a jamais donné suite à cette annonce.

 

(©AFP / 20 octobre 2009 03h29)

 

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