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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 21:15



RÉFLEXIONS DU COMPAÑERO FIDEL

 

Ma rencontre avec la présidente chilienne Michelle Bachelet



 

Peu importe ce que je puisse dire de ma rencontre amicale : des agences et des publications, reprenant cette information, parleront du vieillard, du convalescent d'une grave maladie ou utiliseront tel ou tel qualificatif visant à réduire la modeste valeur de ce que j'ai dit à ma prestigieuse interlocutrice.

Michelle a eu le mérite d'être élue président du Chili par le vote majoritaire octroyé au Parti socialiste qui l'avait présentée. C'était la première fois en Amérique latine, ces dernières années, qu'une organisation de gauche remportait la victoire sans l'appui de l'argent, des armes et de l'appareil de publicité yankees.

Qui plus est, cette distinction est revenue au Parti socialiste de Salvador Allende, cet homme qui mourut durant le bombardement aérien direct du palais de la Monnaie où il exerçait comme président constitutionnel, sans avoir demandé ni concédé une trêve : il était prêt, comme il l'avait promis, à mourir à son poste.

La trahison du sinistre chef de l'armée chilienne, qui simula tout le temps et berna tout le monde jusqu'au dernier moment, n'a pas de précédents.

Même la maison de la famille d'Allende, à Tomás Moro, fut attaquée et détruite.

Aux pires moments de cette étape-là, alors que des milliers de personnes avaient été torturées, assassinées et portées disparues, une jeune femme, Gladys Marín, dirigeait le Parti communiste chilien, forgé au fil de dizaines d'années d'efforts et de sacrifices de la classe ouvrière qui lui confia cette responsabilité.

Gladys Marín et son parti ne se trompèrent pas et soutinrent Michelle Bachelet à fond, déterminant ainsi la fin de l'influence d'Augusto Pinochet. On ne pouvait admettre que le tyran fabriqué et hissé au pouvoir par l'Empire régisse une fois de plus les destinées du Chili.

L'opinion mondiale exécrait le comportement de cet individu.

Il ne fut pourtant pas facile - et il ne l'est toujours pas - de dévider la trame légale par laquelle l'oligarchie fasciste et revancharde continue encore d'enserrer, avec l'aide yankee, la nation chilienne qui est digne d'un meilleur sort.

C'est cette même oligarchie qui, voilà plus de cent ans, durant la guerre déclenchée en 1879, arracha à la Bolivie la côte maritime qui lui donnait un large accès à l'océan Pacifique.

La Bolivie souffrit une extraordinaire humiliation historique durant cette guerre. Ce pays authentiquement américain, habité surtout d'Aymaras et de Quechuas, non seulement perdit sa côte maritime et son débouché à la mer, mais il fut aussi privé de vastes territoires très riches en cuivre où se trouvaient alors les plus grandes réserves au monde et qui, bien qu'exploités depuis cent trente ans, produisent encore aujourd'hui 5 364 000 tonnes par an et apportent à l'économie chilienne environ 18 452 000 0000 de dollars par an. On ne saurait concevoir la société moderne sans le cuivre métallique dont les cours tendent à la hausse.

Des minerais et produits naturels extrêmement utiles, certains déjà épuisés et d'autres nouveaux à des cours très élevés, sont apparus sur ces territoires. On ne sait lesquels sont chiliens et lesquels boliviens.

Evo Morales, le président bolivien, n'en garde aucune rancœur pour autant ; au contraire, il a offert son territoire pour y construire une route large et moderne par laquelle l'efficiente industrie chilienne, en plein essor grâce à ses travailleurs actifs et productifs, pourra envoyer ses produits vers de nombreux marchés du monde.

Le Chili est aussi particulièrement efficace, grâce à son climat privilégié, dans la production d'aliments nutritifs et de bois de grande qualité sur ses terres agricoles et dans ses montagnes.

Aucun pays ne le dépasse en efficacité en ce qui concerne les cultures maritimes et des produits aussi demandés que le saumon et d'autres espèces - cultivées ou naturelles - de ses riches eaux maritimes et terrestres.

Nous sommes très proche du 15 février, date du référendum sur l'amendement à la Constitution en République bolivarienne du Venezuela.

José Martí est le plus profond penseur révolutionnaire de Cuba et notre Héros national. Michelle Bachelet a, au nom de son peuple, déposé une gerbe devant sa statue de granit, et nous lui en savons gré.

Il avait écrit, voilà cent quinze ans, de Bolívar : « Ce qu'il n'a pas fait, lui, n'est toujours pas fait aujourd'hui ; Bolívar a encore à faire en Amérique. »

 « Bolívar s'éveille tous les cent ans », a affirmé de son côté le grand poète chilien Pablo Neruda.

Alors qu'on fêtera bientôt le deux centième anniversaire de sa rébellion contre la métropole espagnole, Bolívar s'est éveillé dans l'action révolutionnaire de Chávez. Si le nouveau leader qui conduit un peuple combattif n'atteignait pas son objectif, tout autre que lui aurait du mal à l'atteindre. Il serait difficile de surmonter les ressources médiatiques de l'oligarchie et de l'Empire.

Que faire alors pour que cette planète cesse de ressembler à l'Enfer de Dante sur la porte d'entrée duquel un écriteau recommandait d'abandonner tout espoir ?

Je suis toutefois convaincu que la Révolution remportera la victoire au Venezuela et que l'idéal du socialisme pour lequel Salvador Allende a lutté et donné sa vie vaincra définitivement au Chili.

C'est de toutes ces questions dont j'ai causé avec Michelle Bachelet qui m'a fait l'honneur de m'écouter avec intérêt, de converser avec chaleur et de m'exprimer largement ses idées.

Je lui saurai toujours gré de sa visite amicale.


Fidel Castro Ruz

12 février 2009

17 h 12


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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 01:29
Publié 11 février 2009 Amérique latine sur socio13

   LE Nicaraguayen Miguel D'Escoto, président de l'Assemblée générale de l'ONU, a rendu hommage au premier président de la Tanzanie, Julius Nyerere, aujourd'hui disparu, et au leader de la Révolution cubaine, Fidel Castro.

A l'occasion de la Journée mondiale de la Justice sociale, D'Escoto a relevé le rôle du grand héros de la justice sociale qu'était Julius Nyerere, qui avait, selon lui, aidé toute l'Afrique à se libérer du joug colonial et à instaurer un système social et économique centré sur l'être humain.

Le prêtre nicaraguayen a déclaré à propos de Fidel Castro qu'il était plus qu'un héros, qu'il ressemblait davantage à un saint dans le monde bouleversé qui est le nôtre, selon une dépêche de l'agence Prensa Latina.


Il a souligné au cours de la cérémonie organisée par la Commission de développement social du Conseil économique et social de l'ONU, qu'il avait une dette envers lui, mais que l'humanité elle-même avait une dette envers Fidel Castro, qui a consacré sa vie à pratiquer et à promouvoir inlassablement la solidarité avec les peuples opprimés du monde entier.

L'ex ministre des Affaires étrangères du Nicaragua pendant le premier mandat des sandinistes a aussi souligné l'irruption de nouveaux leaders, comme le président bolivien Evo Morales.

«Surmontant toutes sortes de difficultés, a-t-il affirmé, Evo Morales conduit nos peuples indigènes en Bolivie et dans le monde entier à la place qui leur revient de droit dans nos sociétés», a-t-il souligné.

D'Escoto a affirmé qu'il est impossible d'atteindre le développement, l'intégration et la justice sociale sans la paix, la sécurité, et le respect de tous les droits humains.

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 23:30


" Obama, Emanuel et tous les brillants politiciens et économistes qu'ils ont réunis ne suffiront pas à régler les problèmes croissants de la société capitaliste étasunienne." (Fidel)

ou autrement dit:

Comment régler les problèmes croissants générés par le capitalisme sans remettre celui ci en cause ?






 

 

 

Réflexions du compañero Fidel: Rahm Emanuel

Quel nom curieux ! On le dirait espagnol, facile à prononcer, et pourtant il ne l'est pas. Je n'ai lu ni connu dans ma vie aucun élève ou compatriote qui porte ce nom parmi des dizaines de milliers.


D'où vient-il ?, pensais-je. Je ne cessais d'évoquer le plus brillant penseur allemand, Emmanuel Kant, qui a fait partie, aux côtés de Platon et d'Aristote, du trio de philosophes ayant le plus influé sur la pensée humaine. Je n'étais pas sans doute si éloigné, selon ce que j'ai su plus tard, de la philosophie de l'homme le plus proche du président des Etats-Unis, Barack Obama.

Une autre possibilité récente me conduisait à réfléchir sur ce curieux nom. Le livre récent de Germán Sánchez, notre ambassadeur au Venezuela bolivarien, s'intitule : Opération Emmanuel.

Emmanuel est le prénom de l'enfant engendré et né dans la forêt vierge colombienne où sa très digne mère, Clara Rojas González, candidate à la vice-présidence de Colombie, était tombée prisonnière de la guérilla le 23 février 2002 aux côtés d'Ingrid Betancourt qui aspirait à la présidence de ce pays frère aux élections de cette année-là.

J'avais lu avec beaucoup d'intérêt ce libre de Germán Sánchez qui a eu le privilège de participer en 2008 à la libération par les FARC, armée révolutionnaire de Colombie, de Clara Rojas et de Consuelo González, ancienne député à l'Assemblée nationale, qui était restée aux mains de la guérilla par solidarité avec Ingrid et qui l'avait accompagnée pendant six années de dure captivité.

Emmanuel, donc. Presque le nom du philosophe allemand. Cela ne m'a pas étonné : sa mère étant une avocate brillante et très cultivé, peut-être avait-elle prénommé son enfant pour cette raison. Et je me suis mis à évoquer mes année de prison en cellule solitaire où m'avait conduit ma tentative presque réussie d'occuper la seconde caserne militaire du pays, le 26 juillet 1953, et de m'emparer de milliers d'armes avec le concours d'un groupe trié sur le volet de cent vingt combattants disposés à lutter contre la tyrannie de Batista imposée par les Etats-Unis à Cuba.

Ce n'était pas là, bien entendu, le seul objectif ni la seule source d'inspiration de cette action. En tout cas, au triomphe de la Révolution dans notre pays, le 1er janvier 1959, je me souvenais encore de quelques aphorismes du philosophe allemand : « Le sage peut changer d'avis. Le sot, jamais. » Ou « Ne traite pas autrui comme un moyen d'atteindre tes fins. » Ou « Ce n'est que par l'éducation que l'homme peut devenir un homme. »

Cette grande idée a été l'un des principes proclamés dès les premiers jours de la Révolution. Obama et son conseiller n'étaient pas encore nés et n'avaient même pas été conçus.

Rahm Emanuel a vu le jour à Chicago le 29 novembre 1959. Son père était un immigrant d'origine russe. Sa mère, Martha Smulevitz, une défenseure des droits de l'homme, a été envoyée en prison à trois reprises pour ses activités.

Rahm Emanuel s'est engagé en 1991 dans l'armée israélienne comme volontaire civil durant la première guerre du Golfe déclenchée par Bush père qui utilisa des projectiles contenant de l'uranium appauvri. Ceux-ci causèrent de graves maladies aux soldats étasuniens qui participèrent à l'offensive contre la Garde républicaine iraquienne battant en retraite et à une quantité incalculable de civils.

Depuis cette guerre, il se consomme au Proche-Orient et au Moyen-Orient des quantités fabuleuses d'armements que le complexe militaro-industriel des Etats-Unis lance sur le marché.

Il semble peu probable - bien que ce soit théoriquement possible - que les racistes d'extrême droite parviennent à étancher leur soif de supériorité ethnique et assassinent Obama, comme ils l'ont fait de Martin Luther King, ce grand leader des droits de l'homme, compte tenu de la protection dont bénéficie le président depuis son élection, jour et nuit sans interruption.

Obama, Emanuel et tous les brillants politiciens et économistes qu'ils ont réunis ne suffiront pas à régler les problèmes croissants de la société capitaliste étasunienne.

Même si Kant, Platon et Aristote ressuscitaient ensemble en même temps que le brillant économiste que fut John Kenneth Galbraith, ils ne seraient pas non plus capables de résorber les contradictions antagoniques toujours plus fréquentes et plus profondes du système. Ils auraient été heureux aux temps d'Abraham Lincoln, quelqu'un que le nouveau président admire à juste titre, mais cette époque est bel et bien révolue.

Tous les autres peuples devront payer les frais du gaspillage colossal des USA et garantir avant tout, sur une planète toujours plus polluée, les postes de travail dans ce pays et les profits de ses grosses transnationales.

Fidel Castro Ruz

8 février 2009

17 h 16

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 23:01

RÉFLEXIONS DU COMPAÑERO FIDEL

La réponse par retour du courrier

La réponse ne s'est pas fait attendre : à peine quelques heures. De la bouche de Rahm Emmanuel, le chef de cabinet de la Maison-Blanche. Peu importe qu'il se soit gardé de mentionner mes modestes Réflexions, l'important est la réponse.

Il a dit aux journalistes que ce qui intéressait le président Obama, c'était la communauté cubano-étasunienne. C'est la première fois que ce point était évoqué depuis son entrée en fonction. Parmi les Cubains ayant le droit de vote du fait de leurs racines, trois contre un dans l'Etat de la Floride l'ont fait en faveur du candidat démocrate. Les presque douze millions de Cubains habitant l'île ne l'intéressent pas.

Quand on lui a demandé quel était son candidat à Cuba, la personne la plus proche du président s'est dérobée : « Je crois que moins on parle de Cuba, et mieux c'est. »

« Il autorisera les voyages à Cuba des Cubano-étasuniens et les envois de fonds familiaux. »

Du droit des Étasuniens de voyager à Cuba, pas un mot.

De la Loi d'ajustement cubain et du blocus, pas un traître mot.

Ainsi, plus tôt qu'on ne pensait, la politique d'Obama perd sa virginité.

Fidel Castro Ruz
5 février 2009
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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 22:48

Réflexiones du compañero Fidel

Les contradictions entre la politique d'Obama et l'éthique

J'ai signalé voilà quelques jours certaines idées d'Obama qui révèlent son rôle dans le cadre d'un système qui est le déni même de tout principe juste.

Certains poussent des cris d'orfraie si vous exprimez la moindre opinion critique au sujet de cet important personnage, même si vous le faites d'une manière décente et respectueuse, le tout accompagné toujours de piques, subtiles ou non, de la part de ceux qui possèdent les moyens de les divulguer et qui les convertissent en ingrédients de la terreur médiatique qu'ils imposent aux peuples pour soutenir l'insoutenable.

Ils qualifient la moindre critique de ma part, sans exception, d'attaque, d'accusation  et d'autres épithètes similaires qui traduisent un manque d'égards et de politesse envers la personne à laquelle ils s'adressent.

Il me faut donc en l'occurrence poser quelques questions, parmi bien d'autres, auxquelles le nouveau président des Etats-Unis devrait répondre.

Par exemple :

Va-t-il renoncer à la prérogative qui est la sienne comme président des Etats-Unis et dont tous ceux qui ont occupé ce poste avant lui ont, à de rares exceptions près, fait usage comme un droit en soi : la faculté d'ordonner l'assassinat d'un adversaire politique étranger qui est toujours, d'ordinaire, d'un pays sous-développé ?

L'un ou l'autre de ses nombreux collaborateurs l'a-t-il informé un jour des actions sinistres que ses prédécesseurs, à partir d'Eisenhower, ont engagées en 1960, 1961, 1962, 1963, 1964, 1965, 1966 et 1967 contre Cuba, dont l'invasion mercenaire de Playa Girón, les campagnes de terreur, l'introduction d'armes et d'explosifs en abondance sur notre territoire et d'autres actions similaires ?

Je ne prétends pas accuser le président actuel des États-Unis, Barack Obama, des actions que ses prédécesseurs ont réalisées quand il n'était pas encore né ou quand il n'était qu'un enfant de six ans, né à Hawaii, d'un père kenyan, musulman et noir, et d'une mère étasunienne, blanche et chrétienne, ce qui constitue au contraire dans la société des USA un mérite exceptionnel que je suis le premier à reconnaître.

Le président Obama sait-il que notre pays a été, des décennies durant, victime de l'introduction de virus et de bactéries vecteurs de maladies et d'épidémies qui ont frappé des personnes, des animaux et des plantes, et que certains, comme celui de la dengue hémorragique, se sont transformés ensuite en fléaux qui ont coûté la vie à des milliers d'enfants en Amérique latine et en épidémies qui portent toujours préjudice à l'économie des peuples des Caraïbes et du reste du continent en tant que dommages collatéraux qu'on n'a pas encore pu éliminer ?

Sait-il que plusieurs pays latino-américains politiquement subordonnés ont participé à ces actions de terreur et de dégât économique, même s'ils sont maintenant honteux du mal qu'ils ont fait ?

Sait-il qu'on impose à notre peuple - cas unique au monde - une « Loi d'ajustement cubain » qui provoque, par ses visées  désorganisatrices, la traite des êtres humains et engendre des épisodes qui ont coûté la vie à des personnes, surtout des femmes et des enfants ?

Estime-t-il juste qu'on applique à notre peuple un blocus économique qui dure depuis presque cinquante ans ?

Juge-t-il correct qu'on exige au monde - ce qui est arbitraire - d'accepter l'extraterritorialité de ce blocus économique qui ne peut que provoquer de la faim et des pénuries dans n'importe quel peuple ?

Les Etats-Unis ne peuvent satisfaire leurs besoins vitaux sans soutirer d'énormes ressources minérales dans un grand nombre de pays qui doivent se borner à les exporter dans bien des cas sans opérations de raffinage intermédiaire, une activité qui, si elle convient aux intérêts de l'Empire, est réalisée en règle générale par de grandes transnationales aux capitaux yankees.

Son pays renoncera-t-il à de tels privilèges ?

Cette mesure est-elle par hasard compatible avec le système capitaliste développé ?

Quand M. Obama promet d'investir des sommes considérables pour s'auto-approvisionner en pétrole, bien que son pays constitue aujourd'hui le plus gros marché au monde, que feront ceux dont les recettes fondamentales proviennent de l'exportation de cette énergie et dont beaucoup n'ont pas d'autres sources de revenus importantes?

Quand la concurrence et la lutte pour les marchés et les sources d'emplois se déchaîneront après chaque crise entre ceux qui monopolisent le mieux et le plus efficacement les technologies par des moyens de production sophistiqués, quelles possibilités restera-t-il aux pays non développés qui rêvent de s'industrialiser ?

Aussi économes que soient les nouvelles voitures que fabriquera l'industrie automobile, sont-ce là par hasard les solutions que réclament les écologistes pour protéger l'humanité de la dégradation croissante du climat ?

La philosophie aveugle du marché pourra-t-elle se substituer à ce que seule la rationalité pourrait promouvoir ?

Obama promet de battre monnaie en quantités énormes à la recherche de technologies qui multiplieraient la production énergétique sans laquelle les sociétés modernes se paralyseraient.

Parmi les sources d'énergie qu'il promet de développer d'une manière accélérée, il inclut les centrales nucléaires qui comptent déjà un grand nombre d'adversaires à cause des risques élevés d'accidents qu'elles impliquent avec leurs effets désastreux sur la vie, l'atmosphère et l'alimentation, d'autant qu'il est absolument impossible de garantir qu'ils ne surviendront pas.

Sans même penser à la possibilité de ces catastrophes accidentelles, l'industrie moderne a déjà pollué par ses émanations toxiques toutes les mers de la planète.

Est-il correct de promettre de concilier des intérêts si contradictoires et si antagonistes sans transgresser l'éthique ?

Pour complaire aux syndicats qui l'ont soutenu dans sa campagne, la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, a lancé un slogan : « Achetez américain », extrêmement opportuniste, qui bafoue un principe fondamental de l'Organisation mondiale du commerce, puisque toutes les nations du monde, grandes ou petites, fondent leurs rêves de développement sur les échanges de biens et de services, même si, en règle générale,  ce sont uniquement les plus importantes et les naturellement riches qui ont le privilège de survivre.

Les républicains étasuniens, frappés par le discrédit dans lequel les a fait sombrer l'administration extravagante de Bush, se sont hâtés sans crier gare de faire obstacle à l'attitude complaisante d'Obama envers ses alliés des syndicats. Voilà comment le nouveau président des Etats-Unis gaspille le capital de confiance que les électeurs lui ont octroyé.

Vieux politique et militant, je ne commets aucun péché en exposant modestement ces idées.

Je pourrais poser tous les jours des questions malaisées à répondre en me fondant sur les centaines de nouvelles de nature politique, scientifique et technologique qui arrivent dans n'importe quel pays.

Fidel Castro Ruz

4 février 2009

17 h 14

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 01:21

Percer à Jour la Pensée du Nouveau Président des États-Unis


Ce n'est pas trop malaisé. À peine entré la Maison-Blanche, Barack Obama a déclaré qu'avant de restituer à son propriétaire légitime le territoire occupé par la base navale à Guantánamo, il fallait en premier lieu soupeser si cela porterait atteinte, si peu que ce soit, à la capacité défensive des Etats-Unis.

Et d'ajouter aussitôt que, s'agissant de la restitution à Cuba du territoire occupé par cette base, il fallait envisager quelles concessions ferait la partie cubaine pour accepter cette solution, ce qui équivaut à exiger que notre pays modifie son système politique, un prix qu'il s'est refusé à payer depuis un demi-siècle.

Maintenir une base militaire à Cuba contre la volonté de notre peuple constitue une violation des principes du droit international les plus élémentaires. Les respecter sans aucune condition constitue une faculté du président étasunien. Ne pas les respecter s'avère un acte d'arrogance et un abus de son immense pouvoir face à un petit pays.

Quiconque veut mieux comprendre la façon dont l'Empire abuse de son pouvoir doit lire les déclarations publiées sur le site officiel Internet du gouvernement des États-Unis, le 22 janvier 2009, après l'entrée à la Maison-Blanche d'Obama : celui-ci et son vice-président Biden y défendent résolument les rapports entre leur pays et Israël et jugent que l'engagement incontournable des États-Unis au Moyen-Orient concerne la sécurité d'Israël, leur principal allié dans la région.

Les États-Unis ne se distancieront jamais d'Israël. Leur président et leur vice-président « croient résolument au droit d'Israël de protéger ses citoyens », assure leur déclaration de principe qui reprend sur ces points la politique suivie par l'administration précédente, celle de George W. Bush.

Telle est la façon dont notre ami Obama finit par se solidariser avec le génocide contre les Palestiniens. Il offre des lénitifs semblables à la Russie, à la Chine, à l'Europe, à l'Amérique latine et au reste du monde, après que les États-Unis ont converti Israël en une forte puissance nucléaire qui absorbe chaque année une proportion significative de la production de leur prospère industrie militaire et qui menace avec une violence extrême la population de tous les pays de confession musulmane.

Des exemples pareils abondent. Nul besoin d'être un devin. Lisez pour votre gouverne les déclarations du nouveau chef du Pentagone, expert en questions militaires.


Fidel Castro Ruz

29 janvier 2009

18 h 17
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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 15:50


Percer à jour la pensée du nouveau président des États-Unis

Ce n'est pas trop malaisé. À peine entré la Maison-Blanche, Barack Obama a déclaré qu'avant de restituer à son propriétaire légitime le territoire occupé par la base navale à Guantánamo, il fallait en premier lieu soupeser si cela porterait atteinte, si peu que ce soit, à la capacité défensive des Etats-Unis.

Et d'ajouter aussitôt que, s'agissant de la restitution à Cuba du territoire occupé par cette base, il fallait envisager quelles concessions ferait la partie cubaine pour accepter cette solution, ce qui équivaut à exiger que notre pays modifie son système politique, un prix qu'il s'est refusé à payer depuis un demi-siècle.

Maintenir une base militaire à Cuba contre la volonté de notre peuple constitue une violation des principes du droit international les plus élémentaires. Les respecter sans aucune condition constitue une faculté du président étasunien. Ne pas les respecter s'avère un acte d'arrogance et un abus de son immense pouvoir face à un petit pays.

Quiconque veut mieux comprendre la façon dont l'Empire abuse de son pouvoir doit lire les déclarations publiées sur le site officiel Internet du gouvernement des États-Unis, le 22 janvier 2009, après l'entrée à la Maison-Blanche d'Obama: celui-ci et son vice-président Biden y défendent résolument les rapports entre leur pays et Israël et jugent que l'engagement incontournable des États-Unis au Moyen-Orient concerne la sécurité d'Israël, leur principal allié dans la région.

Les États-Unis ne se distancieront jamais d'Israël. Leur président et leur vice-président «croient résolument au droit d'Israël de protéger ses citoyens», assure leur déclaration de principe qui reprend sur ces points la politique suivie par l'administration précédente, celle de George W. Bush.

Telle est la façon dont notre ami Obama finit par se solidariser avec le génocide contre les Palestiniens. Il offre des lénitifs semblables à la Russie, à la Chine, à l'Europe, à l'Amérique latine et au reste du monde, après que les États-Unis ont converti Israël en une forte puissance nucléaire qui absorbe chaque année une proportion significative de la production de leur prospère industrie militaire et qui menace avec une violence extrême la population de tous les pays de confession musulmane.

Des exemples pareils abondent. Nul besoin d'être un devin. Lisez pour votre gouverne les déclarations du nouveau chef du Pentagone, expert en questions militaires.


Fidel Castro Ruz

29 janvier 2009

18 h 17

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