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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 07:46

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Lire ou relire : Impact du blocus dans l'économie cubaine...

Le Service de contrôle des actifs étrangers des États-Unis a condamné une filiale suédoise de l'entreprise chimique Innospec Inc à 2,20 $ millions d’amende pour vendre un additif d'essence à Cuba.

L'amende, imposée cette année, vient s’ajouter à la liste d’épisodes liés au blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre Cuba, dont le caractère est notoirement extraterritorial.

Le blocus, datant 50 ans malgré l'opposition de presque tous les pays du monde, a causé à Cuba des pertes de 751,36 milliards de dollars.

Dans le premier semestre de cette année, les sanctions de l'OFAC contre plusieurs entreprises se sont élevées à quelque 2,22 millions de dollars, alors que l’avis général considère ces punitions comme irrationnelles et dépassées.

L’OFAC, en tant qu’Office du Département du Trésor étasunien, déclare avoir imposé des amendes sur des entreprises pour avoir fait du commerce avec Cuba et d'autres pays en accord avec les mesures coercitives unilatérales de Washington.

Dans le même registre, le FBI a interrogé une douzaine de membres de la Brigade de solidarité Venceremos lors de leur visite à Cuba.

Dans le cadre du blocus, les navires transportant des marchandises en provenance ou à destination de Cuba ne sont pas autorisés à entrer dans un port des États-Unis, peu importe le pays où ils sont inscrits.

Selon le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, la politique de blocus doit être levée unilatéralement et sans condition.

Source : Ahora

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 08:27

avioneta-sobre-miami.jpeg

Un peit avion au dessus de Miami déploie une banderole rappelant que Posada Carrile est libre dans cette ville.

avioneta-sobre-miami-2.jpeg

Le petit avion a survolé plusieurs fois Miami

 

Roberto Rodríguez, éditeur du journal hispanique Siglo 21, qui circulait en Nouvelle Angleterre (Nord-ouest des Etats-Unis), nous a envoyé ces photos, et la note qui suit, que nous partageons avec nos lecteurs.

 

Il n’y a rien eu dans la presse de Miami. Je n’ai pas pu savoir qui était l’auteur de cet évènement de valeur.

 

Je ne sais rien des possibles représailles à l’égard du pilote.

 

Je sais seulement que quelqu’un m’a écrit et m’a envoyé ces photos, en les dérivant comme une heureuse nouvelle : «Ce qui est réjouissant, c’est cette insolite banderole de Posada Carriles, que de temps en temps un petit avion chargeait et passait dans le ciel de Miami »

 

Je sais seulement que c’est un Cubain qui habite à Miami et qu’il écoute Silvio Rodriguez à la porte de Versailles.

 

C’est tout ce que je sais.

 

Et que Posada Carriles est toujours libre, alors que Cinq Cubains restent prisonniers aux Etats-Unis.

 

Il faudra survoler la Maison Blanche, Obama, pour que tu t’intéresses à la clameur internationale ?

 

Article source en espagnol : cubadebate

Traduction : Alma

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 09:15

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Chiffre record depuis les années 1960 et les premières estimations statistiques de la pauvreté aux Etats-Unis

 

Article de Tom Mellen dans le Morning Star, quotidien du PC Britannique

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le nombre de personnes aux Etats-Unis engluées dans la pauvreté est sur le point de connaître une hausse record, avec des taux de personnes en âge de travailler pauvres approchant les niveaux des années 1960 qui avaient poussé Lyndon Jonhson à lancer sa guerre contre la pauvreté.

 

Les chiffres du recensement de 2009 – la récession a plombé la première année de la présidence Obama – sont sur le point d'être publiés la semaine prochaine et les démographes s'attendent à de sombres conclusions.

 

On s'attend à ce que les données mettent à jour l'impact négatif sur le long-terme des politiques néo-libérales de l'ancien président George W.Bush.

 

Mais cela arrive à un mauvais moment pour le président Obama et son parti juste sept semaines avant des élections importantes où le contrôle du Congrès sera en jeu.

 

La hausse anticipée du taux de pauvreté – de 13,2% à 15% - pourrait être un nouveau coup dur pour les Démocrates qui luttent pour persuader les électeurs de les maintenir au pouvoir malgré le niveau élevé du chômage.

 

Vendredi, M.Obama a déclaré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche que « le plus important effort que l'on puisse faire contre la pauvreté est de faire croître l'économie et de s'assurer que des emplois soient créés en conséquence ».

Il a réaffirmé son engagement à aider les travailler les travailleurs pauvres à atteindre un statut de « classe moyenne » - c'est-à-dire avec un niveau de vie décent – et a affirmé: « Si nous pouvons faire croître notre économie à un rythme plus élevé et créer plus d'emplois, alors tout le monde sera emporté dans ce cercle vertueux. »


D'interviews avec six démographes qui suivent de près l'évolution de la pauvreté ressort un consensus assez large sur le fait que les chiffres de 2009 devraient afficher une hausse significative du taux de pauvreté qui oscillerait désormais entre 14,7 et 15%.

 

Si ces estimations se révélaient exactes, près de 45 millions de personnes dans ce pays, soit plus d'une personne sur sept, étaient pauvres l'année dernière.


Cela serait la plus forte hausse de la pauvreté en une seule année depuis que le gouvernement a commencé à calculer les chiffres de la pauvreté en 1959.

 

 Parmi la population en âge de travailler de 18 à 64 ans, les démographes s'attendent à des taux dépassant les 12,4%, contre 11,7% aujourd'hui.

 

 Cela serait le maximum depuis au moins 1965, quand un autre président Démocrate, Lyndon Johnson, a lancé la guerre contre la pauvreté qui a étendu le rôle du gouvernement fédéral dans les programmes d'aides sociales, de l'éducation à la couverture sociale.

 

 Avant que ses successeurs ne commencent à le démanteler, ce programme progressiste a permis de réduire le pourcentage de citoyens Etats-uniens noirs en-dessous du seuil de pauvreté, de 55% en 1960 à 27% en 1968.

 

 Elise Gould, économiste du think tank « Economic policy Institute », a déclaré: « La grande récession poussera sûrement le taux de pauvreté pour les personnes en âge de travailler à son maximum depuis 50 ans, ce qui signifie qu'il est grand temps de lancer une nouvelle campagne contre la pauvreté ».

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:23

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Les gangsters et les empires n’ont qu’un seul argument: la force brute. Il existe des méthodes pour la vaincre.

Les Etats-Unis envoient au Mexique des colons protestants qui emmènent avec eux leurs esclaves ; et comme le gouvernement mexicain ne permet pas l’esclavage, les Etats-Unis lui soustrait plus de la moitié de son territoire.
Ouvrir ses portes au cheval de Troie mène à la perdition...

Les Etats-Unis envahissent Cuba sous prétexte de le libérer, établit un protectorat et laissent une base militaire qui perdure jusqu’a aujourd’hui.
Laisser le diable s’installer mène à la perdition...

La Colombie envahit le Venezuela en 1901 avec 5000 paramilitaires déguisés en vénézuéliens; souffre une écrasante déroute, et, alors qu’elle perd son temps à menacer notre pays, les Etats-Unis lui enlèvent le Panama.
Reconnaître le véritable ennemi mène au salut.

L’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie avec leurs cuirassés bloquent, bombardent et envahissent le Venezuela, mais ils se retirent devant l’attitude inflexible de Cipriano Castro et l’invocation étasunienne de la doctrine Monroe.
Ne pas céder d’un pouce mène au salut.

Les Etats-Unis agressent militairement de façon répétée les petits pays divisés que sont Puerto Rico, Cuba, Haïti, la République Dominicaine, le Nicaragua, le Guatemala, la Colombie et le Panama, ne dépassent pas le stade de l'influence sous la table en ce qui concerne la politique du gigantesque Brésil.
Rester unis mène au salut.

Les Etats-Unis avec tous leurs Marines échouent face à l’irréductible Cesar Augusto Sandino, et ils l’assassinent donc lors du banquet pour célébrer la paix.
Savoir que pour l’ennemi paix signifie trahison mène au salut.

Quand les Etats-Unis entrent en conflit, ils réduisent au silence les medias favorables à leur adversaire et contrôlent férocement la dissidence qui l’appuie.
Se battre contre l’ennemi extérieur sans oublier l’ennemi intérieur mène au salut.

L’ambassadeur Américain Braden dirige la campagne électorale contre Juan Domingo Perón, et ce dernier gagne les élections.
Couper court à toute ingérence dans les affaires internes mène au salut.

Le Guatemala met en place une reforme agraire et exproprie des terres de United Fruit, en l’indemnisant a la valeur des terres que la transnationale a signalé dans ses déclarations d’impôts; les Etats-Unis organisent une invasion de mercenaires qui renverse par les armes le gouvernement démocratique.
Tenter des reformes sans avoir construit au préalable un pouvoir populaire mène à la perdition...

Les Etats-Unis envahissent Cuba avec des mercenaires par la baie des cochons, Fidel les fait échouer et déclare la révolution communiste.
Répondre aux agressions par des mesures tranchantes mène au salut.

Les Etats-Unis accusent Cuba devant l’OEA (Organisation des Etats Américains), et tous ses membres sauf le Mexique votent pour les expulser du système interaméricain.
Se soumettre à des organisations fondées et maintenues par l’empire mène à la perdition...

Face a la colossale menace des Etats-Unis, Cuba établit un réseau d’alliances dans le monde socialiste et avec les Non-alignés, ce qui lui permet d’équilibrer ses forces et de survivre jusqu’a aujourd’hui.
Mener une diplomatie multipolaire mène au salut.

Apres avoir servi inconditionnellement les Etats-Unis durant son interminable dictature, Rafael Leonidas Trujillo est assassiné avec le consentement de la CIA, qui ne fait rien pour l’empêcher.
Servir le diable c’est se condamner.

Confiants en leur omnipotence, les Etats-Unis envahissent successivement la Corée du Nord, le Vietnam, l’Afghanistan, l’Iran, l’Irak et la Somalie et souffrent d’importants échecs de toutes parts.
Maintenir la spécificité culturelle et le sentiment national de façon irréductible mène au salut.

Juan Bosch est élu président de République Dominicaine, il met en place une série de reformes démocratiques et, comme le coup d’Etat lancé contre lui par le pro-yanqui Wessin Wessin échoue, les Etats-Unis envahissent Santo Domingo sous prétexte de défendre leurs intérêts.
Héberger des intérêts Etats-Unis mène à la perdition...

Salvador Allende met en route la voie pacifique et démocratique vers le socialisme, et les Etats-Unis favorisent un coup d’Etat fasciste de la droite qui l’assassine.
Etre pacifique face à un ennemi armé mène à la perdition...

Le département d’Etat promeut près d’un millier d’attentas pour assassiner Fidel Castro, tous avortés par les services d’intelligence cubaine.
Connaître la malignité de l’ennemi mène au salut.

Les gouvernements latino-américains acceptent avec illusion des prêts a des taux d’intérêts de 3%, sans faire attention que les contrats permettent aux usuriers d’augmenter unilatéralement les taux d’intérêts qui sont multipliées par 5 jusqu’a 15%, ce qui entraîne la Dette Extérieure de nos pays. Signer
des contrats sans les lire mène à la perdition...

Le gouvernement militaire d’Argentine envahit les Iles Malouines en pensant qu’il comptera avec le soutien des Etats-Unis, qui sont obligés de le faire en vertu du Traité Interaméricain d’Assistance Réciproque, mais la puissance de l’Amérique du Nord l’abandonne a son triste sort pendant que les anglais les exterminent.
Croire que l’empire respecte les traités mène à la perdition...

Le Président Omar Torrijos exige la dévolution du canal du Panama, et il meurt dans un mystérieux accident d’avion.
Prendre l’avion seulement en cas d’extrême nécessité et d’extrême sécurité mène au salut.

Pour payer la Dette, les gouvernements latino-américains imposent a leurs peuples des paquets du Fond Monétaire International qui leur interdit de protéger leurs économies, et les mouvements sociaux entraînent des rebellions sociales qui interdisent aux gouvernements de se rendre au Fond Monétaire. Obéir
à des usuriers mène à la perdition...

Apres avoir échoué dans sa tentative de faire tomber le gouvernement sandiniste, les Etats-Unis obligent les opposants à s’unir et les financent a travers l’USAID et la NED, ce qui permet á l’opposition de gagner les élections de 1990.
Accepter que les Etats-Unis financent les oppositions locales mène á la perdition...

Le Président élu Hugo Chavez réalise 49 lois de réforme, et la confédération de patrons lance un lock-out et un coup d’Etat, le renverse, le séquestre, monte un sabotage pétrolier et un blocus de la distribution d’aliments et un « téléthon » dans lequel tout les medias s’expriment en faveur du renversement du gouvernement légitime, jusqu'à ce que le peuple le rétablisse.
Attendre l’autorisation des patrons pour faire la révolution mène à la perdition ; laisser le peuple agir mène au salut.

Les Etats-Unis prétendent imposer une « Aire de Libre Commerce pour les Amériques » (ALCA) afin de se réserver l’Amérique Latine et les Caraïbes comme un immense marché non régulé, mais ils échouent piteusement.
Protéger l’économie propre mène au salut.

L’ALCA ayant échoué, les Etats-Unis l’imposent secrètement, a travers des traités bilatéraux de Libre Echange, Promotion et Protection des Investissements, et a travers des Traites contre la Double Imposition qui exonèrent le paiement d’impôts pour leurs transnationales dans les pays ou elles obtiennent des bénéfices.
Laisser perdre la bataille que l’on a gagnée mène à la perdition...

La transnationale Exxon tente un embargo sur les biens et les réserves internationales du Venezuela en brandissant la doctrine inconstitutionnelle selon laquelle les pays latino-américains doivent présenter les litiges sur les contrats d’intérêt publique à des tribunaux ou des arbitres étrangers.
Livrer la souveraineté juridictionnelle a des jurés qui se prononcent constamment contre nos intérêts mène a la perdition...

Le petit Equateur se retire du CIADI (Centre International de Règlement des Différends) et récupère son droit de juger des litiges sur ses contrats d’intérêt public avec ses propres lois et tribunaux.
Reconquérir la souveraineté mène au salut.

Les Etats-Unis maintiennent la base de Guantanamo en territoire cubain, mais jamais les marines n’osent en sortir.
Armer et entraîner le peuple mène au salut.

Le petit Equateur accepte que les Etats-Unis installent la base de Manta, ce qui leur permet de contrôler la zone stratégique du Putumayo, et depuis cette base diriger et soutenir l’agression de la Colombie contre l’Equateur
. Héberger l’ennemi mène a la perdition...

Le petit Equateur ordonne au gigantesque Etats-Unis de déloger la base de Manta, et le colosse abandonne cette tanière.
Ne pas permettre que la botte de l’insolent étranger piétine la souveraineté mène au salut.

Prétextant que des Colombiens armés seraient soi-disant entrés dans un pays limitrophe, le gouvernement colombien permet que des militaires Américains occupent totalement leur territoire.
Regarder la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le nôtre mène a la perdition...

Si à ce moment précis, vous ne savez pas quelle est la voie du salut et quelle est celle de la perdition, vous êtes perdu.

 

Article original en espagnol ici

Traduit avec l'autorisation de l'auteur.

Aidez moi a améliorer la traduction en me contactant. Merci a T34 ainsi qu'a Pujo Jluc pour leurs corrections.

http://luisbrittogarcia.blogspot.com/2010/08/como-resistir-agresiones-imperiales.html


 

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 23:05

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La Havane, 15 septembre (RHC)- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a rendu le Président des Etats-Unis, Barack Obama, responsable du maintient du blocus contre notre pays. Il a relevé qu’allant à l’encontre du consensus international, Obama a durci cette politique dans d’autres domaines.

Au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée ici, à La Havane, Bruno Rodriguez, a rendu public le rapport sur la Nécessité de Mettre fin au blocus économique, financier et commercial imposé par les Etats-Unis d’Amérique à Cuba que notre pays présentera le 26 octobre à l’Assemblée Générale de l’ONU. Au sujet des dommages causés à l’économie cubaine il a signalé :

“En calculant les dégâts en dollars à partir de la valeur de la onze Troy d’or, ils atteignent, ces 50 ans, 751 milliards 363 millions de dollars, chiffre qui reste conservateur car, premièrement il ne peut pas mesurer ce qui n’est pas tangible mais extrêmement présent dans la vie de tous les Cubains, dans chaque famille cubaine et c’est l’impact qui se produit sous forme de carences, de difficultés, les différents dégâts qui se produisent, les souffrances de différent type que le blocus provoque chez les personnes ne peuvent pas être calculés ».


“Personne ne pourrait faire une estimation de l’effet dissuasif qu’a l’application extraterritoriale du blocus, la traque des transactions financières, les persécutions des affaires des compagnies des pays tiers avec Cuba. Leur valeur ne peut pas être incluse dans aucun chiffre, elle n’apparaît dans aucune statistique. Ces dommages se reproduisent aussi à une échelle impossible de mesurer.

Les lois du blocus restent en vigueur et sont appliquées avec toute leur intensité, avec toute la rigueur, en particulier leur impact extraterritorial et les principales actions du blocus lors du premier semestre de cette année se sont renforcées dans le domaine des sanctions, des persécutions des activités des entreprises et tout particulièrement des transactions financières cubaines y compris dans des banques des pays tiers ».

Le ministre cubain des Affaires étrangères a indiqué qu’il serait illusoire de croire qu’Obama ne peut pas annuler la politique criminelle de blocus qui a coûté à Cuba plus de 700 milliards de dollars. Il a précisé :

« Comme je l’ai dit auparavant, le Président des États-Unis a de larges facultés exécutives concernant l’application du blocus de Cuba. Dire que le Président étasunien a les mains liées et que seul le Congrès pourrait modifier le blocus est un mensonge. Il est vrai que le Président ne peut pas modifier la Loi Helms Burton ou la Loi Torricelli, mais il a la possibilité de modifier l’application de cette politique dans plusieurs secteurs. Ce critère technique et juridique est partagé par des avocats et des prestigieux barreaux étasuniens qui suivent ces sujets. Le Président pourrait accorder des licences. Le Président Clinton, dans les années 90 les a utilisées largement, pour créer des catégories spéciales de voyageurs à Cuba.

Le Président pourrait appliquer des exceptions humanitaires. Il a la faculté de le faire. Il pourrait suspendre l’application du blocus partiellement ou totalement ou pour des raisons humanitaires. Des raisons humanitaires, il en aurait largement, car le blocus est une violation systématique, flagrante des droits humains de tous les Cubains y compris des secteurs les plus vulnérables de la société. Il pourrait appliquer des mesures exceptionnelles pour des raisons de sécurité nationale des Etats-Unis.

Nous partageons des mers et il y a des dommages à l’environnement. Il y a eu le versement de pétrole dans le Golfe du Mexique. Des phénomènes tels que les ouragans se produisent. Le Président pourrait parfaitement invoquer des raisons d’intérêt national pour modifier des aspects du blocus et il ne mentirait pas parce que la levée du blocus dans sa totalité serait de l’intérêt national des Etats-Unis, de l’intérêt du peuple étasunien.

Bruno Rodriguez a par ailleurs demandé le soutien de la communauté internationale au projet de résolution qui sera mis aux voix à l’Assemblée Générale de l’ONU pour la 19e année consécutive.

L’année dernière, 187 pays ont voté pour la levée du blocus de Cuba. Seuls les Etats-Unis, Israël et les Iles Palau ont voté contre la résolution présentée par Cuba.

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 23:39

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"Le Honduras est en train de sortir d'une période très difficile... "

Elle a souligné que les Etats Unis appuyaient "les efforts du Honduras pour gagner la reconnaissance internationale en raison des progrès accomplis et réclamer la place qui lui revient dans la communauté inter-américaine"

 

http://www.aporrea.org/internacionales/n165497.html

 

Les "progrès"(façon Hillary – USA):

 

- 771 enfants et jeunes ont été assassinés depuis le coup d'état.

C'est le constat élaboré par un document publié par la "Plataforma de Derechos Humanos de la Niñez y Juventud" (voselsoberano.com). La comparaison avec les chiffres antérieurs montre que depuis la rupture de l'ordre il a été donné la mort à davantages d'enfants et de jeunes par mois qu'en aucune autre période de l'histoire récente.

 

- Le document a été publié après l'assassinat récent de 17 travailleurs pour fait de grève

 

http://www.radiomundial.com.ve/yvke/noticia.php?469415

 

- 9 journalistes ont été assassinés depuis le début de l'année

 

- 5 juges ont été limogés purement et simplement parce qu'ils entendaient juger des exactions liées au coup d'état.

 

Etc.

 

Alma

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 10:00

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Alors qu'en octobre 2009, l'Assemblée Générale de l'ONU condamne pour la 18ème fois le blocus contre Cuba par les voix de 187 pays contre deux...

Alors qu'Obama s'était  dit prêt à améliorer les relations des Etats Unis avec Cuba....

Alors que le gouvernement cubain en dialogue avec l'église se prépare à libérer 52 personnes condamnées et emprisonnées, certaines ayant déjà rejoint l'espagne...

Obama a décidé le 4 septembre de proroger d'un an le blocus contre Cuba au motif....que l'embargo correspond aux intérêt nationaux des Etats Unis...

Il se fiche du MONDE,  c'est le cas de le dire !

Aucune règle, aucune morale, aucune éthique, les MAITRES du MONDE !

Qui est vraiment Obama, l'acteur hypocrite de sa politique ou le pantin d'un système dont l'election à permis de redorer  l'image de l'Amérique, bien détériorée par Bush afin de continuer à mener à bien la même politique.

Le temps de la lune de miel a permis de ressérré les liens avec les pays ayant pris quelques distances avec Bush, conspué et discrédité. Un temps, un petit temps les peuples y ont cru...

obama_hope.pngL'illusionnisme Obama est terminé, vous pouvez tous ranger vos tee shirt " I Hope", y a rien à "Hoper".

Le peuple cubain va continuer à subir le joug de l'embargo, au quotidien, dans tous les aspects de sa vie...  très difficle à imaginer 50 ans de blocus touchant tous les secteurs économiques... inimaginable !

 

 Discours prononcé par le ministre des Affaires étrangères, M. Bruno Rodríguez Parrilla, à l’Assemblée générale des Nations Unies sur la question : “Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique” (New York, 28 octobre 2009)

 

Parfois je rêve éveillée, je tente d'imaginer ce que serait Cuba sans le blocus subi depuis 50 ans, sans les attentats, agressions, campagnes de désiformation, si Cuba pouvait jouir de la tranquilité légitime d'un pays souverain dont le peuple a fait le choix inexpugnable de la dignité, de l'humanité, de la solidarité.

Marie

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 22:38

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Par Juan Gelman
Paru dans Pàgina 12


Aux pertes subies par les Etats-Unis en Irak et Afghanistan il faut ajouter d’autres dont le Département d’état préfère ne pas parler.

C’est à ces morts que le journaliste Juan Gelman qualifie de silencieuses qu’il consacre un article paru dans le journal argentin Página 12 et que nous reprenons dans notre commentaire d’aujourd’hui.

Elles ont lieu dans la solitude et dans le secret parmi les effectifs étasuniens qui combattent ou ont combattu dans les guerres que Bush a lancées et que Barack Obama poursuit. Juin a été le mois le plus cruel: 32 soldats se sont suicidés, un nombre supérieur à celui de n’importe quel mois de la guerre du Vietnam. Onze étaient démobilisés et sept autres étaient en service en Irak ou en Afghanistan. Ce sont des chiffres officiels fournies par le site (www.defense.gov, le 15- juillet dernier. En 2009 245 soldats se sont suicidés et tout semble indiquer que le chiffre sera supérieur cette année: 145 se sont suicidés durant le premier semestre et 1713 ont fait des tentatives de suicide sans succès. Le taux est plus élevé que celui qui correspond à la population civile des Etats-Unis.

Le 25 février, Tim Embree, un militaire a comparu comme témoin devant la Commission des Questions relatives aux Vétérans de la Chambre des Représentants. Il a parlé au nom des 180 000 adhérents de l’association Vétérans étasuniens d’Irak et d’Afghanistan, des pays où il a été envoyé combattre à deux reprises. Il a signalé : « L’année dernière un plus grand nombre de soldats se sont suicidés que ceux qui sont tombés au combat. La majorité d’entre nous, nous connaissons un camarade qui l’a fait de retour chez lui. Et ces chiffres n’incluent pas ceux qui se suicident au terme de leur service: ils sont en dehors du système et leurs morts sont ignorées la plupart du temps » (//iava.org, 15-7-10). Ils ne sont peut être pas considérés comme des êtres humains, mais à peine comme du matériel jetable.

Tim Embree a rappelé les chiffres publiés par l’hebdomadaire Army Times, qui diffuse des informations de l’armée, ainsi que des offres de carrière dans l’institution : « 18 vétérans se suicident chaque jour et la moyenne mensuelle est de 950 tentatives de suicide parmi ceux qui reçoivent un traitement quelconque du département fédéral correspondant (www.armytimes.com, 26-4-10)”. Il s’agit de vétérans de toutes les guerres que les Etats Unis ont déclenchées à l’étranger. Ils souffrent pour la plupart de PTSD. Avant on parlait de névrose de guerre ou fatigue de combat ou chocs ou encore d’autres. Le PTSD les réunit tous.

La publication mensuelle Archives of General Psychiatry a rendu publique les résultats d’une recherche indépendante réalisée sur 18 300 soldats qui ont été examinés trois mois et un an après avoir été envoyés en Irak : 20 à 30% souffrait de PTSD et une dépression profonde accablait 16 %.(//archpsyc.amaassn.org, juin 2010). Cela permet de mieux comprendre la difficulté des vétérans à réintégrer la vie civile, leur violence au sein des familles, l’échec des mariages, le recours aux drogues et les suicides. Fin 2009, selon des chiffres du Département des Vétérans du gouvernement plus de 537 000 des 2, 04 millions qui ont servi en Irak et en Afghanistan ont demandé un suivi médical.(www.ptsd.va.gov, février 2010).

La difficulté s’aggrave car ils rentrent dans un pays où le taux de chômage ne cesse d’augmenter. Un sondage de l’IAVA montre que 14, 7% des vétérans n’ont pas d’emplois, 5% de plus que la moyenne nationale. (//iava.org, 2-4-10). Cette situation augmente le nombre de ceux qui ont perdu leurs logements. Un rapport de la National coalition for the Homeless indique que 33 % vit dans la rue et qu’un million et demi court le risque de se retrouver sans abri à cause de la pauvreté et du manque d’appui officiel. (www.nchv.org, septiembre 2009). Les vétérans handicapés physiques n’y sont pas inclus.

Kevin et George Lucey, parents d’un soldat qui s’est suicidé, ont raconté l’une des histoires que les chiffres cachent. Le 22 juin 2004, leur fils Jeff, âgé de 23 ans, s’est pendu dans le grenier de la maison(www.democracynow.org, 9-8-10). Il était caporal du corps des marines, il était rentré d’Irak en juillet 2003. La mère a raconté qu’un mois après l’invasion il envoyait des lettres à sa fiancée dans lesquelles il parlait des “choses immorales” qu’il était en train de faire.

Une fois au foyer, Jeff a commencé à lâcher des phrases incohérentes sur Nasiriya, la ville au sud est de Bagdad où a eu lieu la première grande bataille des envahisseurs contre l’armée régulière iraquienne. Un jour il a accueilli sa soeur Amy les larmes aux yeux et il lui a dit qu’il était un assassin. Avant de se suicider, il a laissé sur son lit les plaques de deux soldats iraquiens qu’il avait tués bien qu’ils n’étaient pas armés. Jeff avait l’habitude de les regarder fréquemment.

Les psychiatres et les psychologues militaires manquent de connaissances pour affronter ces maladies. Mark Russel, commandant de la Marine, spécialiste en maladies mentales, a découvert que 90% du personnel qui remplit ces fonctions n’ont pas la formation nécessaire pour soigner le PTSD. Ils se limitent à prescrire des drogues comme le Paxil, le Prozac et le Neurontin qui accentuent voire même produisent les symptômes, et à renvoyer les soldats à leurs unités. (www.usatoday, 17-1-07).

Le Président Obama a déclaré à une réunion de vétérans handicapés à Atlanta que son gouvernement est en train de faire le maximum d’efforts pour prévenir le suicide et d’autres conséquences du PTSD. Pour le père de Jeff, ce n’est que de l’hypocrisie pure.

Source : RHC

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 01:40

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Selon de récentes informations, le gouvernement des Etats-Unis est à la recherche de l’administrateur du site internet Wikileaks, l’Australien Julien Assange, pour l’arrêter à cause de la publication de dizaines de milliers de documents sur la guerre en Afghanistan. Ces documents mettent au grand jour des violations des droits de l’Homme ainsi que de graves irrégularités commises par les troupes d’occupation dans ce pays.

Selon le Pentagone, ces informations mettent en danger les soldats étasuniens et leurs alliés bien qu’il ne précise pas de quelle façon car, jusqu’à présent, le plus important de ces documents sont les abus contre la population civile afghane. Il faut dire à ce propos que beaucoup de morts ne sont pas rendues publiques et ne figurent donc pas dans les statistiques officielles.

Il y a aussi des données sur des forces spéciales ayant pour tâche de tuer ou arrêter des chefs talibans, ainsi que sur l’utilisation d’avions sans pilotes pour procéder à des bombardements visant, dans bien des cas, des objectifs manquant d’importance au point de vue militaire.

Évidemment, la gêne des autorités étasuniennes est due au fait que plus de 90 000 dossiers avec des données secrètes ont échappé à leur contrôle et ont été remis à ce site internet par un soldat appelé Bradley Manning, qui aurait réussi à accéder aux archives.

Auparavant, Wikileaks, avait éveillé la colère du Pentagone lorsqu’il a diffusé une vidéo où l’on peut voir comment, depuis un hélicoptère Apache on tire sur un groupe de civils y compris contre un reporter d’une agence de presse internationale et contre son assistant qui sont morts des blessures reçues.

Il est clair que la vidéo a seulement pu être filmée par quelqu’un qui était au bord de l’hélicoptère, bien que le commandement militaire ait mis en cause sa véracité et refusé d’ouvrir une enquête poussée.
Cette vidéo, rendue public en avril dernier et les célèbres
«cyberpapiers » du Pentagone » publiés trois mois après, démontrent que la réalité des agressions contre les peuples de l’Irak et de l’Afghanistan n’a rien à voir avec ce que l’on fait connaître au monde.

Rappelons que les Etats-Unis et leurs alliés maintiennent une censure draconienne sur les opérations militaires. On ne peut voir dans aucun journal ou station de radio des victimes d’aucune des deux parties. Une interdiction a même pesé pendant longtemps sur la publication de photos des cercueils des soldats étasuniens rapatriés.

La plupart des Étasuniens n’ont pas non plus eu accès aux images des mutilés souffrant des séquelles physiques et psychologiques que laissent les guerres.

Bien que le montant des sommes astronomiques assignées aux dépenses militaires soit du domaine public, on ne dit pas qu’une partie d’entre elles est destinée au soin des blessés et aux pensions des invalides.

Et, soudain, Wikileaks fait son apparition en révélant des détails gênants. Il est vrai que les données appartiennent fondamentalement à la période 2004-2009, correspondant à l’administration Bush fils, mais la colère a été éveillée chez ceux qui essayent de vendre l’image sans tâche d’une guerre assez sale.

IL est trop tôt pour savoir si les autorités étasuniennes réussiront à arrêter Julien Assange et ses collaborateurs qui pourraient bénéficier de la protection des lois de plusieurs pays européens qui donnent une forte protection aux sources d’information. Dans tous les cas, si elles arrivaient à l’arrêter, ils ne pourront jamais l’accuser de menteur. L’enfermeront-ils en prison pour le grave délit d’avoir diffusé la vérité ?.

 Source : RHC

 


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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 01:03

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Michel Porcheron

Les tribunaux militaires US même soi-disant « réformés » reprennent du service. Et cela une fois encore à Guantanamo…qu’une partie du monde croyait fermé.

Deux procès ouverts le mardi 10 août à Guantanamo devant un tribunal militaire ne pouvaient pas plus mal tomber pour Barak Obama et son administration, englués comme on sait dans des situations inextricables, très loin de la Maison Blanche ou menacés par un net essoufflement de la reprise économique (1) .  
 
Ils en ont l’entière responsabilité. Malgré des promesses répétées lors de la campagne présidentielle, Barak Obama n’a pas réussi à fermer la prison de la base militaire de Guantanamo, qui fut une des hontes de George Bush. D’autre part, Barack Obama avait initialement décidé de suspendre les procédures judiciaires à l'encontre des détenus de la base américaine, le jour de son investiture le 20 janvier 2009. Avec pour objectif la fermeture de la prison de la base un an plus tard. Il s’est contenté de « réformer », d’ « assouplir » les procédures, sans les abandonner. Le tout sous la pression dite populaire, des lobbies conservateurs, d’une partie des élus démocrates. Le tout sanctionné par le Congrès. Obama avait qualifié le système Bush d’ « énorme échec »… Obama devait mettre fin au règne du non-droit….  
 
La prison de Guantanamo avait été instaurée par l'administration Bush fin 2001 pour y enfermer des « combattants hors-la-loi », capturés lors d’opérations extérieures contre des présumés « terroristes ».
 
Le candidat Obama avait de plus promis de faire juger les internés de Gitmo ou à les libérer. Actuellement, 176 personnes dont 90 Yéménites (considérés comme intransférables dans leur pays) y sont toujours enfermés. Et le sujet Guantanamo et sa prochaine éventuelle fermeture ne figurent plus dans les interventions publiques de l’administration d’Obama.
 
L’un des deux procès, celui d’Omar Khadr, 15 ans à l’époque de son arrestation, sera le premier procès pour crime de guerre de la présidence d’Obama. Observateurs, journalistes et experts ainsi que l’opinion suivront de près « la transparence » annoncée avec beaucoup de publicité par l’administration démocrate.

Déjà une condamnation à 14 ans de détention 

Ces procès commencent mal : malgré le peu d’ « efficacité » des commissions militaires (quatre détenus y ont été condamnés depuis 2001, contre 200 par des tribunaux civils), ce sont deux tribunaux militaires d’exception, refaçonnés dit-on, qui ont été chargés d’examiner les cas de deux détenus : Ibrahim Ahmed Mahmoud al-Qosi, 50 ans, qui a plaidé coupable début juillet de complot et de soutien matériel au terrorisme.
 
Réputée avoir été un chauffeur et cuisinier d'Oussama ben Laden qui comparaissait le 10 août pour connaitre sa peine a été condamné à 14 ans de prison. Mais aucune indication n’a été fournie sur la durée réelle et les conditions de sa détention, liées au fait qu’il a plaidé coupable.
 
Le procès qui retiendra l‘attention sera celui du jeune Canadien Omar Khadr, dernier Occidental enfermé à Guantanamo. Arrêté à Khost, en Afghanistan à l'âge de 15 ans, il est accusé d'avoir lancé la grenade qui aurait tué un soldat américain lors de l'attaque d'une cache d'Al Qaïda où il se trouvait en juillet 2002.
 
Omar Khadr a passé un tiers de sa vie en prison. Il est accusé de « crimes de guerre » et d’ « acte de terrorisme ». Le Canada a refusé de récupérer son ressortissant.

« Un enfant soldat »

« Nous allons assister au premier procès d'un enfant soldat dans l'histoire moderne », a déclaré Jon Jackson, son avocat militaire. L’ONU, via l’Unicef le considère aussi comme « un enfant soldat ». «Les enfants soldats doivent  être traités avant tout comme des victimes, a souligné Radhika Coo­maraswamy, chargée à l'ONU des enfants en situation de guerre. Le procès  Omar Khadr va créer un pré­cédent qui peut mettre en danger le statut des enfants soldats dans le monde entier», redoute-t-elle.
 
« Quand le président Obama a été élu, j'ai cru que nous allions fermer le livre de Guantanamo et des tribunaux d'exception, mais à la place, le président Obama a décidé d'ajouter un nouveau chapitre, triste et pathétique, au livre des tribunaux d'exception »,  a regretté Jon Jackson. « Et malheureusement, le président américain commence à faire fonctionner ses tribunaux d'exception avec le procès d'un enfant soldat », a-t-il insisté.
 
« Rien n'empêche dans le droit américain de traduire un mineur en justice » a argumenté David Iglesias, expliquant que le ministère public n'hésiterait pas à demander la prison à vie si le jeune homme était reconnu coupable. David Iglesias est le porte-parole de l’accusation.
 
Le procès d’Omar Khadr, qui risque la perpétuité, est censé durer environ trois semaines. Il constituera un test capital pour la réforme d’Obama. Son jugement, le déroulement du procès, le type de condamnation, ne pourront pas être séparés du procès spectaculaire à venir du Tanzanien Khalfan Gailani.  
 
Le jeune Canadien n’est pas un inconnu pour l’opinion internationale. Une vidéo le montrant en pleurs en 2008 avait été mise sur le web.
 
 
Premier point qui n’augure pas bien de l’avenir : créant la surprise, un juge militaire américain a déclaré recevables des «aveux» qu'Omar Khadr a pourtant dit avoir faits sous la contrainte. Lors de l'audience préliminaire du lundi 9 août l'avocat militaire d'Omar Khadr avait en effet demandé le retrait de plusieurs déclarations, arguant que l'accusé dit les avoir faites sous la torture. Omar Khadr, aujourd'hui âgé de 23 ans, assure notamment avoir été privé de sommeil, attaché pendant des heures dans des positions inconfortables ou bien encore menacé de viol et de mort. «Il n'existe aucun doute que M. Khadr a été soumis à des traitements dégradants», a argué le lieutenant-colonel Jon Jackson auprès du juge militaire Patrick Parrish.
 
Le juge Parrish n'a pas tenu compte des arguments de l’avocat, sans justifier sa décision.
 
Or, deuxième point : Depuis que les tribunaux militaires d'exception créés par George W. Bush ont été réformés par Barack Obama, les droits de la défense sont théoriquement renforcés. Désormais, entre autres points, l'accusation n'a officiellement plus le droit d'utiliser les aveux recueillis sous la torture ou sous la contrainte. « Aucune déclaration obtenue sous la torture ou par un traitement humiliant ne peut être admise par une commission militaire » dit textuellement la « réforme ».
 
Qui est Omar Khadr ? Né à Toronto au Canada, il est le fils d'un responsable financier d'al-Qaida tué en 2004. Il passe son enfance entre le Canada et le Pakistan, et dès l'âge de 11 ans, son père l'aurait envoyé s'entraîner dans des camps en Afghanistan. Lors de l'attaque de la maison où il se trouvait lors de son arrestation, il est grièvement blessé et perd l'usage de son œil gauche.
 
Avant Guantanamo, Khadr connut l’équivalent en Afghanistan, la prison de Bagram, l’un des cinq « trous noirs » de la CIA. Une Cour fédérale canadienne a jugé qu’Omar Khadr « avait vu ses droits constitutionnels violés ».
 
A l’image de la défense du Canadien ou de juristes canadiens, les associations de droits de l’homme considèrent que tuer un soldat lors d’un combat n’entre ni dans la catégorie du terrorisme ni dans celle du crime de guerre.
 
« Les charges formelles contre Omar Khadr ne sont pas le propos réel de son procès. Peut être s’agit-il d’un test ? SI M.Khadr est condamné après que des aveux obtenus sous la torture ont été validés, ce sera un précédent important avant le procès de Khalfan Gailani », a déclaré Karen Greenberg, professeur de droit à l’Université de New York. Elle est l’auteur d’un grand ouvrage juridique « The Enemy Combatant Papers, American Justice, the Courts and the War on Terror” (2008).
 
Gailani est accusé d’avoir coopéré aux attentats anti-américains de Nairobi et Dar-el-Salam en 1998. Il est le premier détenu de Guantanamo à avoir été transféré devant une cour fédérale. Gailani a accusé ses geôliers d’avoir été torturé. Comme Omar Khadr. 
 
« Aujourd’hui, Guantanamo se referme sur Barak Obama comme un piège parfait », a conclu Mme Greenberg.  
 
Près de dix ans d’enfermement ont marqué le jeune Canadien. Dans plusieurs sens du terme. Il y a un mois environ, un « deal » lui fut proposé par le procureur militaire : en échange d’aveux en bonne et due forme, de reconnaissance des faits reprochés, il lui fut promis …la liberté dès la fin de son procès, après une simple condamnation de cinq ans ou alors une peine effectuée au Canada.
 
Il a refusé cet « accord ». Ce qui fait dire à Sylvain Cypel, correspondant du quotidien français Le Monde, que « M.Khadr s’est avéré avec le temps un client coriace ». Ses juges auront vraisemblablement l’occasion de s’en rendre compte par eux-mêmes.
 
Cependant ont noté les journalistes (une trentaine) qui couvrent le procès et les défenseurs des droits de l'homme présents, sa barbe et un costume-cravate «  ne font pas forcément de lui encore un adulte». La juriste Jennifer Turner, envoyée spéciale de l'ACLU (Ameri­can Civil Liberties Union) rapporte qu’il « a grandi en prison et n'a certainement pas la maturité de son âge ».
 
Le jury dira si Omar Khadr est un combattant taliban, termes de l’accusation  ou « un enfant soldat » «  placé dans une situation malencontreuse», comme le souligne sa défense. 
 

Note

(1) - La Banque centrale a réactivé des mesures exceptionnelles de soutien à la reprise, déjà prises au plus fort de la « crise », notamment injecter de l’argent frais et empêcher une remontée des taux d’intérêts.

Le taux de chômage a atteint les 9, 5 %, l’immobilier n’a pas redécollé et les ménages n’ont plus les moyens de consommer comme ils le faisaient depuis quelques dizaines d’années. Selon certaines sources, les économistes se mettent à évoquer un scénario « à la japonaise », soit une longue période de stagnation aggravée par la baisse des salaires. 

Sur un an, le déficit commercial –qui s’est fortement creusé en juin- il a cru de 83 %.





Merci à Michel Porcheron
Date de parution de l'article original: 12/08/2010
URL de cet article: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=922

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