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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 00:36
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photo : Orlando Bosch, le "Ben Laden" cubain, protégé des Etats-Unis...


Le journal français « Le Monde » a publié le 4 mai 2011 un article squelettique sous une signature « neutre » et timide de trois initiales : P.A.P. cette rubrique énigmatique avait un titre à la Frankenstein pour les lecteurs car il a mis le nom d’Orlando Bosch, ni plus ni moins, en souvenir de sa mort à Miami, Etats-Unis, le mercredi 27 avril, à 84 ans. (1)


Sous la responsabilité de P.A.P. (2) (« pour sujet nuisible (3) ») et celle des pages du « Monde » d’innombrables petits journaux qui jouissent d’une très mauvaise réputation ont écrit contre Cuba. De nombreux sympathisants de la Révolution Cubaine en France ont dit à ce chroniqueur qu’ils recherchent tous les jours avidement dans les bazars ou dans un blog d’internet sur le site web du « Monde » les gloses accoutumées de P.A.P. pour bien rigoler à la lecture de dénonciations paranoïaques qui, par leur côté superficiel, manipulateur et trompeur par rapport aux situations basées sur la vie réelle, paraissent se moquer de la dignité du travail de journaliste.


Dans ces cinq paragraphes dédiés au tristement célèbre Orlando Bosh, on tente de dissimuler le fait que le susdit fut un terroriste de la pire espèce, nourri par les Etats-Unis et par les œuvres et la grâce du sacrosaint « Destin Manifeste » converti en un « gladiateur pour la liberté » couvrant ainsi l’abominable action du terrorisme d’Etat appliqué contre Cuba pendant plus de cinq décennies. Terrorisme d’Etat qui est toujours en vigueur dans les conceptions de la politique extérieure des Etats-Unis envers la plus grande des Antilles, donnant encore lieu à la planification d’actes violents qui ont causé au peuple cubain et à ses dirigeants jusqu’à 2010, un total de 5 577 victimes dont 3 478 morts et 2099 handicapés. Ces chiffres qui font froid dans le dos, auxquels Orlando Bosch contribua avec enthousiasme en collaboration avec Luis Posada Carrilès – alias « l’Oussama Ben Laden des Amériques » - au moyen de bombes et par la réalisation de sanglants sabotages dans les installations publiques cubaines, ne sont pas mentionnés dans la note de P.A.P.. Peut-être parce que sa haine viscérale envers un peuple révolutionnaire le transforme en un être insensible face à la mort de milliers de personnes et devant la douleur de tant de familles réduites par la perte de leurs êtres chers victimes des explosifs « made in U.S.A. ». Peut-être parce que seul l’intéresse le fait de mettre en évidence avec subtilité les soi-disant vertus d’un Bosh voué à une dynamique terroriste en faveur de l’Empire, ce que Washington appelle « lutter pour la démocratie » et qui devient chez P.A.P. l’euphémisme d’ « activiste cubain contre le communisme ».


Ainsi, le jongleur des lettres qu’est P.A.P. a mis des mots dans un obituaire qui mit en évidence les doubles condamnations imposées au terroriste pour avoir commis des attentats et il termina avec une citation des mémoires d’Orlando Bosh appelées « Les années que j’ai vécues » dans lesquelles il jurait n’avoir eu aucune responsabilité dans le « sabotage » de l’avion de la Compagnie Cubaine d’Aviation en 1976 qui causa 73 morts de différentes nationalités bien que la vérité historique indique que les faits furent prouvés et que dans le couple Posada Carrilès-Bosch réside l’exécution de cet acte cruel et barbare dirigé par l’Agence Centrale d’Intelligence des Etats-Unis (C.I.A.) et que, plus tard, Posada Carrilès confirma sans aucun remord, dans une brève phrase : « Oui, nous avons posé la bombe. Et alors ? »


Une feinte impartialité, vice journalistique, est la norme dans les travaux de P.A.P. contre Cuba. A cause de cela, il n’a aucune légitimité morale pour écrire dans les pages du « Monde » - la censure ne le permet peut-être pas – ce qui est politiquement certain : le terroriste Orlando Bosch est mort à Miami dans une totale impunité, sans avoir payé pour ses crimes. Il est resté longtemps bien protégé par une mafia qui agit à sa guise dans une ville qu’elle domine parce qu’elle est le domaine de l’abus et de l’arbitraire. En ce sens, on peut dire que la C.I.A. jointe aux terroristes dans leurs buts pervers et Miami, par la suite, les protègent avec la complicité des institutions officielles des Etats-Unis. Mais, pour des raisons éditoriales, P.A.P. est obligé de cacher la vérité à ses lecteurs . Serait-ce trop de demander à P.A.P. qu’il se révolte contre ses maîtres ou que ses écrits aient une vue plus juste sur Cuba ?


Selon moi, ces vérités sur le terrorisme contre Cuba sont aussi hautes qu’une montagne et n’auraient jamais assez de place dans un journal de la nature du « Monde ». De même, on ne peut imaginer que P.A.P. aurait une once de courage pour soutenir la vérité sur le terrorisme contre Cuba dans une de ses sales entrefilets parce que le contenu de sa prolifique œuvre journalistique contre ce qu’il appelle « le régime de Castro » entre dans le genre de chroniques qui privilégient l’intimidation du public au moyen de l’application de techniques de destruction des idées de façon intentionnelle, massive et continue, lesquelles par leur effet malfaisant et de destruction massive de l’image de Cuba pourraient s’appeler « terrorisme médiatique ».


P.A.P., en édulcorant le passé terroriste d’Orlando Bosch, devient son complice et tombe une fois de plus dans « le terrorisme médiatique » contre Cuba. A cause de cela, il ne mentionne pas l’injuste inscription de l’Ile dans une liste illégitime de pays terroristes ratifiée par l’administration du président Barack Obama, bien que les Etats-Unis ait toujours été le pays agresseur et Cuba le pays agressé.


Sans doute « le terrorisme médiatique » garde une relation avec le terrorisme que produisent les « bombes libératrices » lancées contre certains pays avec des actions couvertes par des assassinats individuels et collectifs dans la pratique ouverte de la Loi du Talion, « œil pour œil, dent pour dent » dans le plus pur style de l’ouest étasunien. Evidemment, dans le cas des médias, il s’agit d’assassiner les idées, de les troubler, de les massacrer et de laisser à ceux qui survivent des séquelles pour la vie dans la capacité de discernement sur les processus politiques dans d’autres nations qui se veulent libres et indépendantes des puissances impérialistes dominantes. En de nombreux cas, dans l’histoire contemporaine, le « terrorisme médiatique » a été l’antichambre de la guerre contre les pays et les gouvernements catalogués comme indésirables par les puissances impérialistes.


Le plus curieux dans « Le Monde », est sa volonté de se rabaisser au niveau d’un journal de seconde catégorie, à un pamphlet typique régionaliste depuis qu’il publie dans son site et dans d’autres section de la même édition des références au grand terroriste Oussama Ben Laden, aux terroristes d’Al Quaïda, aux terroristes de Marrakech mais par ailleurs, ne dit pas un mot sur ses propres « terroristes médiatiques » comme P.AP., qui par son obsession et ses positions anti-cubaines irrationnelles, a analysé de façon simpliste la vie de l’un des terroristes les plus connus des Amériques. Il est clair que P.A.P. est son fidèle salarié en soutenant les intérêts de l’édition et encourager sa plume en vaut la peine.


Je reconnais qu’il ne serait pas possible à P.A.P. d’écrire d’une autre façon dans les pages du « Monde », un journal qui agonise au milieu d’une presse mutilée par son orientation : trouver des argumentations favorables aux grands centres de pouvoir comme les Etats-Unis et l’Europe. Cependant j’insiste, P.A.P. pourrait-il écrire différemment ? La solution du problème demanderait une recherche scientifique approfondie et ce n’est pas le but de ces lignes centrées uniquement sur l’article du 4 mai 2011 dans « Le Monde » . S’il vous plaît, ne nous perdons pas dans des délires inutiles . Là-bas, les scientifiques. P.A.P. aussi simplifie et reste silencieux sur l’énorme dossier des actions terroristes contre Cuba parce que c’est la raison pour laquelle Cinq Cubains allèrent aux Etats-Unis pour sauver des vies, épargner de nouvelles souffrances aux familles dans l’Ile et éviter de nouvelles actions terroristes depuis ce pays contre Cuba avec leurs séquelles de dommages économiques à un pays qui subit un blocus commercial et financier par l’unique super puissance du système international. Je vous assure que, sur ce sujet, vous ne rencontrerez jamais dans « Le Monde » une mention, grande ou petite.


Pendant ce temps, les Etats-Unis continuent à protéger Luis Posada Carrilès, dans le contexte d’une « nouvelle » croisade mondiale contre le terrorisme. Oui, messieurs, pas un mot mais les Cinq antiterroristes cubains ont passé 13 ans d’injuste incarcération dans les prisons des Etats-Unis sans que soit réparée l’injustice à laquelle ils sont soumis avec l’aide du silence complice des grands médias de la désinformation asservis aux intérêts des centres de pouvoir mondial déjà cités.


Mais maintenant, nous n’avons plus le temps pour des ambigüités et des confusions. P.A.P. est bien dans la ligne du camp des puissances impérialistes qui guettent Cuba. Leur tendance croissante est la défense des terroristes archi-connus en les déguisant en « activistes cubains ». En insistant dans cette voie, P.A.P. poursuivrait une aventure qui mise furtivement sur la crédibilité déclinante du « Monde » en ce qui concerne les thèmes de l’Amérique Latine et des Caraïbes, ce qui sans discussion, porte préjudice à l’un des principaux journaux, bannière de la supposée liberté d’expression en France. C’est ainsi que je le vois, amen.


Leyde E. Rodríguez HERNANDEZ


(traduction Gaston Lopez) Cuba Si Provence

1. Pour une meilleure connaissance de l’action d’Orlando Bosch contre Cuba , voyez l’article de Jean-Guy Allard : « Le terroriste Orlando Bosch meurt à Miami dans l’impunité » http://www.granma.cu/frances/intern....

2. Dans la vie réelle, c’est Paul Antonio Paranagua.

3. Para Asuntos Perjudiciales : jeu de mot en espagnol impossible à faire correspondre aux initiales en Français (note du traducteur).

 

URL de cet article 13712
http://www.legrandsoir.info/Terrorisme-mediatique-dans-le-journal-francais-Le-Monde.html
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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 00:14

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Le BGAN est un équipement léger de communication

qui permet d'installer en quelques minutes seulement

un point de communication à large bande passante

dans n'importe quel endroit de la planète

 

13 Mai 2011 - Compte tenu de l'arrestation de l'employé de la USAID Alan P Gross, l'Administration d'Obama a ordonné à l'entreprise ayant un contrat avec ce même organisme d'état d'"arrêter l'envoi de BGANs" à Cuba, révèle le Miami Hérald dans un reportage sur les opérations d'ingérence ,des Etats-Unis dans l'île.

 

Le journaliste reconnaît implicitement la diffusion sur le territoire cubain de ce matériel de communication sophistiqué qui permet la transmission de données.

à des fins différentes, telles que l'espionnage, hors contrôle du pays où elles sont utilisées.

 

Le BGAN est un équipement léger de communication qui permet d'installer en seulement quelques minutes un point de communication à large bande passante dans n'importe quel endroit de la planète, expliquent ses fabriquants. Il permet de transmettre des données à une vitesse allant jusqu'à un demi Mb et de réaliser des appels téléphoniques en même temps.

 

"Les terminaux BGAN sont compacts, légers et dessinés pour pouvoir être transportés aussi facilement qu'un ordinateur portable. Les plus petits pèsent moins de 1kg", explique le site web d'un grand distributeur.

 

Alan P. Gross, qui était en déplacement à Cuba en tant qu' "employé" par Développement Alternatives Inc. (DAI) - entreprise sous contrat avec la USAID pour ses plans d'introduction à Cuba de matériel de communication de dernière génération - a introduit "clandestinement" dans l'île "des téléphones satellitaires et des BGANs", confirme le Herald.

 

L'employé, qui prétendait avoir agi pour aider la communauté juive - ce qui a été nié de manière répétée par des porte-parole d'associations juives - a reçu quelques 600 000 dollars pour l'exécution de ce contrat.

 

Dans la dernière décennie, l'entreprise qui l'employait, la DAL, a reçu "au moins 2 700 000 dollars en fonds de la USAID" pour des projets de cette nature dans le monde entier, spécifie le journal de Miami en citant le spécialiste des enquêtes sur la question, Tracey Eaton, fondateur du site web "Cuba Money Project.".

 

Eaton a précisé au Herald que "le gouvernement a fait un effort" pour maintenir "le secret" sur ce genre d'opération. Ce qui confirme son caractère illégal, contraire aux lois en vigueur en matière de communication, à Cuba, comme dans beaucoup d'autres pays.

 

Les programmes nord-américains supposément consacrés au développement de la "démocratie" à Cuba, qui recouvrent des opération de déstabilisation et de subversion, se sont "modernisés" pour tenir compte des préoccupations du Congrès, critique quant aux méthodes utilisées, mais qui maintient une subvention de 20 000 000 de dollars pour de telles activités illégales.

 

Le programme, caractérisé par l'ingérence, de la USAID, a pris des distances vis à vis des études universitaires qui le caractérisaient, fait remarquer Andy Gómez, membre senior de l'Université de Miami, Institut d'Etudes Cubaines et Cubano-américaines, lié à la CIA, qui obtint quelques 6 000 000 de dollars entre 2002 et 2010 pour ses projets de pénétration.

 

"Nous avons eu des réunions, et je me sentais muet de surprise devant certains programmes inutiles qui étaient financés", dit Gomez. Entre autres, a-t-il précisé, les préservatifs portant la parole "Changement".

 

Les programmes de la USAID ont été l'objet d'enquête de la part de la GAO (fédérale), ces dernières années et il a été démontré en diverses occasions une utilisation illégale de l'argent du contribuable, particulièrement avec les dépenses frauduleuses de plusieurs “contratistas” [employés "sous contrat" - le mot a été abrégé en Amérique Latine en "contra"]

 

Source : www.aporrea.org/internacionales/n180863.html

 

Traduction : Alma

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 08:56

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Traduit par Pedro da Nóbrega

Edité par Fausto Giudice


Cher Barack,

En t’adressant cette lettre, je le fais fraternellement afin de t’exprimer mon inquiétude et mon indignation de voir comment la destruction et la mort ont pu être semées dans plusieurs pays, au nom de la “liberté et de la démocratie”, des paroles prostituées et vidées de leur contenu afin de justifier un assassinat fêté comme s’il s’agissait d’un évènement sportif.
 
Indignation face à l’attitude d’une partie du peuple des USA, des chefs d’État européens ainsi que d’autres pays qui se sont réjouis de l’assassinat de Ben Laden, ordonné par ton gouvernement et ta complaisance au nom d’une pseudo-justice.

Vous n’avez pas cherché à l’arrêter afin de le juger pour les crimes qu’il est supposé avoir commis, ce qui engendre le plus grand doute; l’objectif était de l’assassiner.

Les morts ne parlent pas et face à la crainte de voir l’accusé révéler des faits dérangeants pour les USA, l’issue résidait dans le meurtre avec la conviction « qu’une fois le chien tué, la rage serait éradiquée », sans prendre conscience que vous ne feriez que la propager.
 
Quand le Prix Nobel de la Paix t’a été décerné, prix dont nous sommes dépositaires en tant que lauréats, je t’ai adressé un courrier où je déclarais : “Barack, j’ai été très surpris que le Prix Nobel de la Paix t’ait été décerné, mais dorénavant en tant que lauréat, tu dois le mettre au service de la paix entre les peuples; tu as toutes les possibilités de le faire, en mettant fin aux guerres et en t’engageant dans la résolution de la grave situation que vivent ton pays et le monde”.

Tu as hélas alimenté la haine en trahissant les engagements pris vis-à-vis de ton peuple pendant la campagne électorale, notamment de mettre fin aux conflits en Afghanistan et en Irak et de fermer les prisons de Guantánamo et d’Abou Ghraïb en Irak. Non seulement tu ne les a pas tenus, mais tu t’es au contraire engagé dans une guerre contre la Libye, en t’appuyant sur l’OTAN et la honteuse résolution des Nations Unies la soutenant; quand cette organisation majeure, amoindrie et dépourvue de son autonomie de pensée, s’est trouvée dévoyée par sa soumission aux volontés et intérêts des puissances dominantes.

Dans les fondements de l’ONU figurent la défense et la promotion de la paix et de la dignité entre les peuples. Son préambule affirme : “Nous, peuples du monde…”, absents à l’heure actuelle de cet organe suprême.

Je veux évoquer ici un mystique et maître qui a eu une grande influence dans ma vie, le moine trappiste de l’Abbaye de Gethsémani au Kentucky, Thomas Merton, qui a déclaré : “Le plus grand besoin de notre époque consiste à nous purger de l’énorme quantité de déchets mentaux et émotionnels qui pèse sur nos esprits et réduit toute la vie politique et sociale à une aliénation de masse. Sans cette purge domestique, nous ne saurions commencer à voir. Et si nous ne voyons pas, nous ne pouvons pas penser”. Tu étais très jeune, Barack, pendant la guerre du Vietnam; peut-être ne te souviens-tu pas la lutte du peuple usaméricain contre cette guerre.

Les morts, blessés et mutilés au Vietnam souffrent encore aujourd’hui de ses conséquences.
Thomas Merton affirmait – à propos de l’édition d’un timbre ayant pour thème « The U.S. Army, key to peace », “L’armée US, une clé pour la paix”–: aucune armée ne peut être la clé pour la paix. Aucun pays ne détient la clé de rien qui ne soit pas la guerre. Le pouvoir n’a rien à voir avec la paix. Plus les hommes accroissent le pouvoir militaire, plus ils violent la paix et la détruisent.

J’ai accompagné et échangé avec les vétérans de la guerre du Vietnam, en particulier avec Brian Wilson et ses camarades, qui ont été des victimes de cette guerre et de toutes les guerres. La vie possède ce je ne sais quoi d’imprévu et d’inattendu, de ce parfum et de cette beauté que Dieu nous a octroyé pour toute l’humanité et qu’il nous appartient de protéger pour léguer aux générations futures une vie plus juste et fraternelle; rétablir l’équilibre avec la Terre Mère. Si nous ne réagissons pas pour changer l’actuelle perspective de vanité suicidaire qui entraîne les peuples vers les tréfonds où se meurt l’espérance, il nous sera difficile de nous en sortir et d’apercevoir la lumière. L’humanité mérite un meilleur sort.

Tu sais que l’espérance est comme le lotus qui pousse dans la fange pour fleurir dans toute sa splendeur en exhibant sa beauté. Leopoldo Marechal, ce grand écrivain argentin, disait que “c’est par le haut que l’on sort du labyrinthe”.

Je crois, Barack, qu’après avoir perdu ta route en t’égarant sur des chemins de traverse, te voilà dans un labyrinthe où tu ne trouves pas d’issue, si ce n’est celle de t’enferrer de plus en plus dans la violence et l’incertitude, dévoré par la soif de domination, instrument des grands trusts, du complexe militaro-industriel, convaincu de ton omnipotence et que le monde entier est aux pieds des USA, dès lors qu’ils peuvent imposer leur puissance militaire et agresser des pays en toute impunité. Voilà la douloureuse réalité, mais il y a aussi la résistance des peuples qui refusent de se plier face à la volonté des puissants.

Les atrocités commises par ton pays dans le monde sont si vastes qu’elles fourniraient une abondante matière constituant un défi pour les historiens qui voudront analyser et comprendre les comportements, la politique, les grandeurs et mesquineries qui ont conduit les USA  à ce conditionnement des esprits ne leur permettant pas de tenir compte des autres réalités que la leur.

Vous avez fait de Ben Laden, auteur idéologique supposé de l’attaque contre les “Twin Towers”, le grand Satan rouge qui terrorisait le monde et la propagande de ton gouvernement l’a présenté comme l’“axe du mal”, afin de pouvoir justifier les conflits déclenchés permettant au complexe militaro-industriel d’écouler ses productions de mort.

Tu dois savoir que des enquêteurs ont estimé que les évènements tragiques du 11 septembre avaient beaucoup d’un « coup monté », notamment concernant l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone et l’abandon préalable de bureaux dans les « Twin Towers »; cet attentat qui a servi d’argument pour déclencher les guerres contre l’Irak et l’Afghanistan et aujourd’hui contre la Libye; s’appuyant sur le mensonge et la morgue d’un pouvoir prétendant toujours agir pour sauver les peuples, au nom de “la liberté et de la défense de la démocratie”, avec le cynisme de nommer “dommages collatéraux” les femmes et les enfants tués. Une situation que j’ai vécue en Irak, à Bagdad lors des bombardements sur la ville et l’hôpital pédiatrique, ainsi que des crèches, tous victimes de ces “dommages collatéraux”.

La parole est ainsi dépouillée de sa valeur et de son sens, où l’assassinat devient une mort pour que tu puisses affirmer que les USA  ont enfin « mis fin aux jours » de Ben Laden. Il ne s’agit pas pour moi de le défendre sous aucun prétexte, j’ai toujours été contre tout terrorisme, qu’il soit le fait de groupes armés, ou qu’il relève du terrorisme d’État auquel se livre ton pays dans diverses parties du monde en soutenant des dictateurs, en imposant des bases militaires et des interventions armées, en exerçant la violence afin de rester par le recours à la terreur l’axe du pouvoir mondial. N’y aurait-il donc qu’un seul “axe du mal”? Comment le nommerais-tu ?

Est-ce pour cette raison que le peuple des USA  éprouve tant de frayeur face aux éventuelles représailles de ceux qu’ils appellent l’“axe du mal”? Le simplisme et l’hypocrisie pour justifier l’injustifiable. La paix constitue une dynamique de vie dans les relations entre les personnes et les peuples ; c’est un défi à la conscience de l’humanité; sa voie est ardue, quotidienne et emplie d’espoir, où les peuples sont acteurs de leur propre vie et de leur propre histoire. Nul ne fait de la paix un cadeau, elle se construit, et c’est ce qui te manque, mon garçon : du courage pour assumer la responsabilité historique face à ton peuple et à l’humanité.

Tu ne peux pas continuer à vivre dans le labyrinthe de la peur et de la domination de ceux qui gouvernent les USA, au mépris des traités internationaux, des pactes et protocoles, signés par des gouvernements qui n’en respectent pas les termes et n’en assument aucun des engagements, mais prétendent parler au nom de la liberté et du droit.

Comment peux-tu parler de paix si tu ne respectes rien, si ce n’est les intérêts de ton pays ? Comment peux-tu parler de liberté quand tu détiens dans tes prisons des innocents à Guantánamo, aux USA, en Irak, notamment dans celle d’Abou Ghraïb, et en Afghanistan ? Comment peux-tu parler des droits humains et de la dignité des peuples quand tu les violes en permanence et imposes des blocus à ceux qui ne partagent pas ton idéologie et doivent endurer tes abus? Comment peux-tu envoyer des forces militaires en Haïti après un tremblement de terre dévastateur et non pas de l’aide humanitaire à ce peuple qui a tant souffert ?

Comment peux-tu parler de liberté quand tu massacres les peuples du Moyen-Orient en propageant guerres et tortures, dans des conflits interminables qui font couler le sang des Palestiniens et des Israéliens ?

Barack : regarde au-dessus de ton labyrinthe, peut-être y apercevras-tu une étoile qui puisse te guider, même si tu sais que tu ne l’atteindras jamais, comme l’a si bien dit Eduardo Galeano. Essaie de garder la cohérence entre ce que tu dis et ce que tu fais, c’est la seule façon de ne pas perdre son cap. C’est un défi de la vie.

Le Prix Nobel de la Paix est un instrument au service des peuples, et jamais pour la vanité personnelle. Je te souhaite beaucoup de force et d’espoir dans l’attente que tu trouves le courage de corriger ton chemin afin de trouver la sagesse de la paix.

Adolfo Pérez Esquivel
Nobel de la Paix 1980
Buenos Aires, 5 mai 2011
 
Un jour comme aujourd’hui, il y a 34 ans, j’ai recouvré la vie; j’ai été victime d’un “vol de la mort” [supplice consistant à être jeté d’un avion dans l’eau infligé aux prisonniers politiques, NdT] pendant la dictature militaire argentine soutenue par les USA  et, grâce à Dieu, j’en ai survécu et j’ai du sortir par le haut du labyrinthe du désespoir et découvrir dans les étoiles la voie pour déclarer comme le prophète : “L’heure la plus sombre est celle qui précède l’aube.”



 



Merci à Tlaxcala
Source: http://www.adolfoperezesquivel.com.ar/
Date de parution de l'article original: 05/05/2011
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=4759

 
 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 00:02

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Par Tania Hernández RHC

Par Jean Guy Allard 

Des membres de Reporters sans frontières, organisation française bien connue pour ses liens avec les services étasuniens d’intelligence, ont jeté de la peinture bleu sur les murs de l’ambassade de la Syrie à Paris, action qui s’inscrit dans le cadre d’une opération de diffamation contre ce pays du Moyen Orient.

Environ 30 manifestants de RSF  se sont rassemblés devant  le siège de cette ambassade dans la capitale française, prétendument pour commémorer la Journée de la Liberté de Presse de l’UNESCO.

 "La Syrie est le pays qui nous préoccupe le plus en ce moment” – a déclaré Jean-François Julliard, qui a remplacé Robert Ménard au poste de Secrétaire Général de RSF.

Monsieur Ménard est actuellement très impliqué  dans une opération pour défendre le Front National, parti français d’extrême droite, très controversé.

Alors que l’aviation de l’OTAN bombarde les studios de la télévision nationale de la Libye, tuant plusieurs de ses travailleurs, Reporters sans frontières se limitait à exprimer “ sa préoccupation” au sujet des journalistes prétendument arrêtés en Syrie, une autre cible  dans le collimateur de la Maison Blanche. 


 RSF a omis de dire, que cela fait quelques semaines, le gouvernement syrien avait retiré son accréditation au correspondant de l’agence Reuters,  Khaled Yacoub Oweis, qui a diffusé des informations fausses sur des manifestations à Damas. Il a même présenté des images prises en Egypte, comme étant survenues en Syrie.


RSF n’a pas non plus dit que l’éditeur en chef de Reuters, Stephen Adler, qui avait dit déplorer la décision du gouvernement syrien, est, comme par hasard, un Étasunien de la Floride, qui a dirigé la rédaction du Wall Street Journal et  de Business Week, deux publications bien connues pour leurs positions ultra conservatrices.


Stephen Adler s’est abstenu de commenter que, quelques jours après, lorsque la télévision cubaine a dénoncé le fait que l’ex directeur de l’agence Reuters à La Havane, Anthony Boadle, a été le lien entre un agent secret cubain qui se faisait passer pour un dissident et un diplomate étasunien, accusé d’être un agent de la CIA. Actuellement  Anthony Boadle est le chef de Reuters à Washington.


RSF oublie toujours de rappeler publiquement comment l’UNESCO elle même, dont elle se sert souvent du nom, lui a retiré, le mercredi 12 mars 2008, le co-auspice pour la Journée pour la liberté d’Internet, suite à sa faute d’éthique réitérée dans « ses desseins pour disqualifier un certain groupe de pays ».


RSF ne se rappelle non plus comment son guru et fondateur, Robert Ménard, a renoncé à son poste en octobre 2008 juste quelques semaines après que le Congrès étasunien ait ordonné à l’Agence pour le développement international, USAID, de «  geler » les fonds du  Center for a Free Cuba, une créature de Freedom House, qui est manipulée par l’agent de la  CIA, Frank Calzón.


Par l’intermédiaire de Calzon, Ménard a eu accès durant des années aux fonds de cette agence qui devrait porter plutôt le nom d’Agence étasunienne pour l’ingérence à tel point que l’année de «  sa retraite » précipitée, il disposait de 45 millions de dollars pour réaliser son travail de propagande sale et d’espionnage

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 00:25

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Qui n’a entendu des avions sillonner le ciel ? D’abord le son intense qui monte et qui se dissipe peu à peu jusqu’à disparaître.

Mais la sensation est différente quand des avions de chasse militaires reviennent incessamment à l’attaque, pilonnant un "objectif”, prêts à détruire et à tuer avec une "précision chrirurgicale". Alors le bruit pénètre la peau et les os sont secoués. Nouvelle explosion. De nouveau la terre et les murs résonnent. Quelqu’un pleure, une nouvelle vie s’éteint. A Tripoli cette expérience est devenue habituelle, mais non moins terrifiante.

La nuit dernière et à l’aube huit explosions dans la capitale Libyenne. Deux, aux moins, ont fait trembler les vitres de notre chambre.

C’est l’OTAN qui vient protéger protéger les civils ; "comment est-il possible alors de dormir entre des sauts d’angoisse et d’horreur ?” (1)

Nous sommes allés au quartier de Dahmani dans le centre de la ville. En arrivant on nous raconte et nous observons la mission "salvatrice" des derniers missiles dans une aire abondante de résidences civiles.

Après avoir massacré des zones civiles dans les dernières semaines, après avoir bombardé et détruit des installations universitaires ou de la télévision publique, pour la deuxième fois les bombardements choisissent comme cible les installations de la Cour Suprême Libyenne, les bureaux du Ministère Public, ainsi que les institutions de droits de l’homme, civils et de protection des femmes et enfants, en plus de réhabilitation des sourds et muets de Tripoli.

A environ 100 à 700 mètres de là, deux tours de télécommunications semblent intactes. La Télévision publique Libyenne réagit immédiatement : "c’est un nouveau défi à la conscience du monde, et une violation flagrante de toutes les chartes, traités et conventions internationales destinées à protéger les institutions judiciaires et de protection des mères, femmes et enfants handicapés".

 

Hosin Ban Garza, travailleur des installations à présent détruites, vient vers nous et dit : "Y a-t-il des équipements militaires ici ? Ce que fait l’OTAN est dégueulasse"

Au retour à l’hôtel, de nouvelles explosions. Nous repartons vers le centre habité de Trípoli et nous voyons un immeuble de béton touché par un missile. A peu de mètres, un hôpital vit des moments de tension, avec des personnes blessées ; des vitres, des toits et des lampes brisées. "Ceci n’est pas une zone militaire" nous dit Mohamed Alí.


Selon le gouvernement libyen, quatre enfants au moins ont été blessés par des éclats de verre après les bombardements et deux d’entre eux "se trouvent en thérapie intensive".

Mais l’OTAN affirme avoir détruit trois "centres de commandement et de contrôle" à proximité de Tripoli. Carmen Romero, porte-parole de l’Alliance, assure que la stratégie est la même : "réduire le plus possible la capacité du régime de Kadhafi de bombarder des civils".

L’évêque de Tripoli, Giovanni Martinelli, vient de déclarer à l’agence vaticane "Asianews" que rien qu’hier 30.000 personnes ont fui vers la Tunisie.

"Combien de cauchemar reste-t-il encore ?" (2)

Notes :

(1) Silvio Rodríguez, Canción : Sueño de una noche de verano. 1984.http://www.cancioneros.com/nc/1418/...

(2) Ibid

Source : http://rolandotelesur.blogspot.com/

Traduction : Thierry Deronne, la revolucion vive

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 00:10

Ros-Lehtinen convoque une réunion pour attaquer et diffamer l’Alba

Par Tania Hernández RHC

Ileana Ros-Lehtinen, élue républicaine d’origine cubaine à la Chambre des Représentants des États-Unis et Présidente du Comité des Affaires étrangères de la Chambre Basse, vient de lancer une convocation pour un sommet de l’extrême droite au Capitole de Washington dans le but d’attaquer et de diffamer les pays membres de l’ALBA, l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, Cuba et le Nicaragua.

 

La rencontre est prévue pour le 26 mai. Elle sera placée sous le mot d’ordre “Légitimité perdue? Comment le Socialisme du XXIè siècle subvertit la démocratie en Amérique Latine”. Le but de ce sommet est de «  dénoncer” que les pays progressistes de l’Amérique Latine ont uni leurs forces pour affronter l’empire de la loi et démontrer prétendument que ces pays violent systématiquement les droits humains de leurs citoyens”.


 La réunion est placée sous les auspices de l’Americas Forum, association qui a comme tâche principale de faire de la propagande sale contre les pays qui refusent de se soumettre aux diktats du Département d’État des Etats-Unis.


Parmi les « vedettes de cette assemblée d”extrémistes et de putschistes se trouve le mercenaire médiatique vénézuelien, Moisés Naím, ex ministre de Carlos Andrés Pérez, justement au moment  du massacre du Caracazo. Moisés Naím est un défenseur furibond de l’État israélien, tout comme Ros-Lehtinen. Il fait de la propagande de l’extrême droite, il est toujours prêt à diffuser des informations déformées contre les pays qui osent briser l’ordre impérial. Naím a été membre de la direction de la Banque Mondiale, il travaille pour la revue Foreign Policy. Il écrit aussi des commentaires tout spécialement pour El País, d’Espagne.


Un autre personnage qui figure parmi les participants est l’homme de confiance de Ros-Lehtinen pour l’hémisphère, le Représentant Connie Mack, celui qui avait suggéré, lors d’une autre assemblée de l’extrême droite d’assassiner Hugo Chavez. Ce monsieur organise des campagnes pour obtenir que le Venezuela figure sur la liste des pays que le département d’état étasunien qualifie de «  promoteurs du terrorisme ».


Il y rencontrera l’assesseur de politique internationale de l’ex chef du gouvernement espagnol, José María Aznar, Alberto Carnero, de la phalangiste Fondation FAES, d’Espagne. Carnero est un ami personnel de Carlos Alberto Montaner, considéré comme l’”intellectuel de la CIA, très impliqué dans le terrorisme contre Cuba.


On annonce également la présence de “plusieurs représentants de la société » des pays que les organisateurs de ce show médiatique s’apprêtent à agresser et qui ne sont pas identifiés.

Encouragés par le départ du sous secrétaire d’État pour les questions de l’hémisphère occidental, du gouvernement des États-Unis, Arturo Valenzuela, qu’ils ont contribué à discréditer et a expulser, des sénateurs et des congressistes républicains de l’extrême droite ont décidé de promouvoir une nouvelle offensive latino-américaine.


Ileana Ros-Lehtinen, a salué la séparation d’Arturo Valenzuela, en signalant que “ les intérêts étasuniens ont souffert, sous sa gestion, “ une grande détérioration. Elle a signalé que le prochain  Sous secrétaire d’état pour l’hémisphère occidental ne doit permettre plus  à de tyrans qui maltraitent leurs peuples, affaiblissent les principes démocratiques et s’allient avec des régimes nanti étasuniens, d’augmenter leur influence ".


Cela fait à peine quelques mois, Ileana Ros-Lehtinen avait convoqué au Capitole un autre sommet du réseau putschiste latino-américain au cours duquel, Otto Reich, Roger Noriega et d’autres ex membres du clan  Reagan/Bush ont pris la parole.


Cette Représentante républicaine, qui condamne les pays de l’ALBA pour de prétendues violations des droits de leurs citoyens, a été au coté de Connie Mack, les premiers élus étasuniens qui  en 2009, ont demandé l’appui du gouvernement étasunien pour le régime putschiste installé par  Roberto Micheletti au Honduras.


Élue grâce à une campagne “humanitaire”  pour libérer le terroriste Orlando Bosch, qui était alors arrêté à Miami, Ileana Ross, conque aussi sous le nom de “ La Sorcière du Capitole, a proclamé cela fait quelques mois, son appui à Alejandro Peña Esclusa, individu arrêté à Caracas pour terrorisme. Il dirige le groupe UnoAmérica, qui regroupe des partisans nostalgiques du Plan Condor.

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 12:36
Ben Laden : "J'accuse !"

"Messieurs, j'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps en prison, beaucoup lu aussi - notamment des ouvrages qui m'auront permis de mieux vous connaître et, je dois l'avouer, qui m'auront aussi donné matière à réflexion. J'ai donc pris ma décision. Plutôt que de me murer dans le silence, j'entends assurer ma propre défense. Je le ferai d'ailleurs, non pas en opposant mes idées aux vôtres, mais en usant de votre propre logique.


D'emblée, et quoique je ne reconnaisse nullement la compétence de ce tribunal, j'aimerais reconnaître ma responsabilité dans tous les attentats qui vous auront ensanglantés ces vingt dernières années, notamment dans l'attaque dévastatrice du 11 septembre 2001 contre New York et ses tours de Babel. Cela posé, je vous rappellerai que dans la mesure où vous aurez, à chaque fois, choisi de répondre à ma violence par une violence encore plus grande, les germes de haine que chacune des déflagrations que j'aurais causées aura éparpillés sur la surface du globe vous appartiennent autant qu'ils m'appartiennent.


Votre responsabilité dans tout ce qui s'est passé est de ce fait au moins aussi grande que la mienne et, à ce sujet, je vous renvoie à ces mots de l'écrivain français Georges Bernanos, qui, dans sa Lettre aux Anglais, écrivait : "C'est dans l'intérêt des sociétés menacées que je les invite à voir le danger là où il est, non pas dans la subversion des Forces du Mal, mais dans la corruption des Forces du Bien."


Vous m'accusez donc d'être l'incarnation du Mal. Soit. Vous oubliez cependant que c'est vous qui m'avez créé. Et plutôt deux fois qu'une. Une première fois lorsque vous m'aviez utilisé contre les communistes en Afghanistan avant de me sacrifier sur l'autel où vous célébriez votre victoire sur eux dans la guerre froide ; une autre fois quand, vous étant finalement trouvés en mal d'ennemi juré à la suite de la défaite du communisme, vous m'aviez inconsciemment appelé de vos voeux pour sacrifier à votre vision manichéenne du monde, qui voudrait que Dieu ne puisse point exister sans le diable.


Depuis, armés de votre bon droit et persuadés que vous êtes de faire l'oeuvre de Dieu sur Terre, vous versez systématiquement dans la démesure, plaçant vos intérêts avant ceux de l'ensemble de l'humanité, dictant vos conditions au monde entier et humiliant tous ceux qui n'ont pas "la chance" d'être des vôtres. Vous conviendrez qu'il y avait là amplement matière à provocation. Ayant donc voulu faire de moi le repoussoir démoniaque de la Jérusalem céleste que vous êtes persuadés d'incarner sur Terre, ne vous étonnez pas que j'en sois arrivé à personnifier la Némésis qui fait écho à votre hubris.


Et voilà qu'après m'avoir sacrifié une première fois alors que j'étais votre ami, vous me sacrifiez maintenant une deuxième fois en tant qu'ennemi. Non que je m'en plaigne : ne m'aviez pas vous-mêmes créé par deux fois, d'abord en tant qu'ami, ensuite en tant qu'ennemi ? Reste à savoir à quoi, outre à vous permettre de vous délecter du goût exquis de la vengeance assouvie, mon sacrifice présent pouvait bien vous servir.


Nul doute qu'il vous servait d'abord eu égard à vos déboires en Afghanistan, ce bourbier dans lequel, comme jadis au Vietnam, vous aviez fini par vous enliser. Tout comme jadis au Vietnam, vous vous cherchiez en effet une porte de sortie qui vous aurait permis de vous déresponsabiliser par rapport à ce qui pourrait advenir de ce pays après votre retrait. Pour ce faire, il vous fallait à tout prix garder les choses en l'état un certain temps, marquer des points, et donner l'illusion de faire quelque progrès. Vous entendiez vous préserver ainsi ce que, depuis le Vietnam, vous appelez un "intervalle décent" (bel euphémisme !) : intervalle décent entre le moment de votre retrait et celui où, ayant lâché vos alliés locaux, les talibans se seraient imposés à nouveau. Dans cette optique, ma neutralisation hautement symbolique arrivait à point nommé pour vous permettre d'occulter votre échec afghan patent. Après tout, n'était-ce pas pour me traquer, que vous étiez allés en Afghanistan ? Qu'en fin de compte vous m'ayez déniché au Pakistan plutôt qu'en Afghanistan et que les soldats qui m'y aient débusqué eussent été basés en Virginie ou en Californie plutôt qu'à Kaboul ou à Bagram, n'ôtait évidemment rien à votre succès apparent, le peuple américain, tout à sa soif de vengeance (soif de justice, me direz-vous), étant imperméable à ce genre de subtilités.


Nul doute aussi que mon sacrifice était devenu inéluctable après ce printemps arabe qui vous aura fait prendre conscience de la décrépitude des dictatures arabes sur lesquelles vous vous appuyiez jusqu'alors, vous incitant à vous ouvrir à l'islam politique que vous diabolisiez jusque-là et à le considérer comme une alternative acceptable aux régimes militaires en place. Dans cette perspective, mon élimination sur l'échiquier au nom d'une dédiabolisation de l'islam politique était devenue une nécessité, et je devenais, quant à moi, la victime expiatoire du sacrifice qui scellait votre alliance avec les islamistes arabes bon teint avec lesquels, forts de votre expérience concluante avec leurs homologues au pouvoir en Turquie, vous preniez à l'époque langue. Et tant pis, n'est-ce pas, si vos alliés parmi les Européens et les chrétiens d'Orient devaient faire les frais d'une islamisation à outrance du bassin méditerranéen.


Vous vous demandez peut-être pourquoi, sachant tout cela, et sentant l'étau se resserrer autour de moi, je choisis néanmoins de vous laisser tout le temps - près de dix ans ! - pour vous saisir de moi, vous offrant ainsi une grande victoire sur un plateau d'argent. Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne m'étais pas donné la mort bien avant cela, escamotant ensuite mon corps afin de me soustraire à vous à tout jamais. La raison à cela est que, depuis ce 11-Septembre qui avait marqué mon apothéose, mais aussi ma mort politique, mon combat se résumait à ce jeu du chat et de la souris auquel je jouais avec ceux-là qui me traquaient. De ma jeunesse dorée, j'avais en effet gardé un goût prononcé pour le jeu. Or, si vous êtes joueurs, vous devez savoir qu'aussitôt qu'on s'installe à une table de jeu, l'univers tout entier se résume à ce tapis vert qu'on a devant les yeux. Oubliés donc, après le 11-Septembre, l'impérialisme, le sionisme et les croisades que j'avais combattus : seuls occupaient désormais mes pensées les chasseurs qui me traquaient, et les différentes ruses que j'imaginais pour leur échapper. Pour tout dire, je m'étais pris au jeu, et chaque jour qui passait sans que je ne sois rattrapé était pour moi une victoire.


Mais voilà, ce qui devait arriver, eu égard à la différence entre mon petit solde et votre immense budget, est finalement arrivé. Et à présent que vous m'avez neutralisé, vous pensez peut-être avoir gagné. Laissez-moi cependant vous détromper. Si vous aviez pris la peine d'apprendre à mieux nous connaître, vous sauriez que contrairement à vous, nous n'avons jamais élaboré une théorie de la défaite qui nous permettrait de plier au lieu de casser, puis d'attendre, dans l'espoir, que le rapport de forces ait changé.


De tels stratagèmes nous sont en réalité totalement étrangers, tout comme le sont les notions d'espoir et de désespoir que vous entretenez. C'est dire que, même écrasés, jamais nous ne nous avouons vaincus. Je ne vous demande d'ailleurs pas de me croire sur parole. Je vous renvoie plutôt à l'un de vos propres penseurs que j'ai découvert en prison, et pour qui la guerre n'est pas tant une épreuve de force, qu'une épreuve de volonté. N'est vaincu, écrit en effet le philosophe Carl Schmitt, que celui qui se reconnaît tel, et je peux quant à moi vous assurer que les émules que j'ai faits ne se reconnaîtront jamais vaincus.


Non que je pense que ce que je vous dis là vous fera trembler. Le contraire serait même vrai. Car si nous, nous ne nous avouons jamais vaincus, vous, vous ne vous avouez jamais repus. Dès le départ, vous n'avez eu cesse de faire la guerre : aux Anglais d'abord, puis aux Indiens, aux confédérés, aux Espagnols, aux Philippins, aux Allemands, aux Japonais, aux Russes, aux Coréens, aux Cubains, aux Vietnamiens, aux Grenadins, aux Iraniens, aux Irakiens, aux Afghans et j'en passe. Tant et si bien que vous aurez fini par élever la guerre, qui vous nourrit et que vous nourrissez, au rang d'un art parfait.


Et à ce propos, permettez-moi de vous rapporter ce que Lord Raglan, qui commandait le corps expéditionnaire anglais lors de la guerre de Crimée, disait de l'un de ses officiers qui, à plus d'un titre, vous préfigurait : "Cet homme est un excellent cavalier et il sait plein de choses sur l'art militaire. Mais il n'a pas de coeur. Ce sera un bien triste jour que celui où notre armée sera commandée par des officiers comme lui qui sauront très exactement ce qu'ils font. Ça a un relent de crime, n'est-ce pas ?"


Et maintenant, dites-moi : de vous ou de moi, des professionnels ou de l'amateur, lequel est le plus criminel ?"


Romancier et spécialiste anglo-arabe de l'islam et du renseignement

Né à Beyrouth en 1952, il partage son temps entre la Turquie, la France et le Liban. Il a notamment publié

"Majnûn et Laylâ" (Sindbad-Actes Sud, 1982, avec André Miquel), "Le Système Boone" (Albin Michel, 2002), "Le Muezzin de Kit Kat" (Albin Michel, 2004) et "Noon Moon : le mercredi des Cendres" (Le Seuil, 2010).

 

Percy Kemp

 

Source : Le Monde.fr

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 08:47
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Une vidéo de Cubainformación
 
 
José Manzaneda, coordinateur de Cubainformación.
 
Le terme terroriste est un substantif très répété dans les grands médias internationaux et est appliqué en général à ceux qui emploient la violence en dehors de l'état pour poursuivre une fin politique. Mais pour les grandes entreprises informatives avoir confessé publiquement l'explosion d'un avion en pleine vol avec 73 victimes, n'est pas suffisant pour appliquer à ses auteurs la catégorie de terroristes (1). C'est le cas des citoyens d'origine cubaine Luis Posada Carriles et du récemment décédé Orlando Bosch dont les grands médias, quasi sans exception, préfèrent dénommé comme "miliciens" (2), "opposants" (3), "exilés" (4), "militants ou activistes anticastristes" (5) (6) ou même "dissidents" (7).

Dans les médias de Miami ces euphemismes passent directement à une apologie ouverte de son histoire terroriste. Après la mort d'Orlando Bosch le journal El Nuevo Herald, actuel propriété du journal espagnol El País, dédia un grand espace à l'exaltation du terroriste sous le titre de : "Les Exilés montrent leur regrêts pour la mort de Bosch" (8). Dans le texte le président de la Fondation nationale Cubano-américaine le qualifia comme "lutteur pour la démocratie"; le directeur du dénommé Institut de la Mémoire Histoirique Cubaine contre le Totalitarisme qui commémorait le "demi siècle de lutte armé contre Castro" affirma qu'avec le décédé "l'unira (pour toujours) l'amour de la patrie"; Pedro Roig, de l'Université de Miami, qualifia Bosch come un "grand patriote" et la présidente du Comité des Relations Extérieure du Congrès des Etats-Unis, Ileana Ros-Lehtinen, lui écrivit une émotive lettre d'adieux où elle le qualifiait de "combattant".

Le double standard à l'heure d'étiqueter ou non comme terroriste ceux qui pratique la violence politique en dehors de l'état est appliquable à d'autres figures de la contre-révolution cubaine. Parmi les dernier prisonniers qu'a libéré le gouvernement cubain et qui sont arrivés en territoire espagnol au moins 7 purgeainet des peinbes pour sabotages, attentats ou piraterie (9). C'est le cas d'Efraín Rivas qui mitrailla en 1996 un hôtel de la chaîne Sol Meliá à Varadero. Les agences et médias, loin de l'étiqueter comme terroriste le dénommèrent "prisonnier qui participa à un infiltration armée anticastriste" (10).

Une autre cas curieux est celui de Néstor Rodríguez Lobaina qui quelques jours après être arrivé en territoire espagnol dénonçait les autorités espagnols et la Croix Rouge pour la lenteur dans le paiement de son aide économique mensuelle (11)ainsi que pour le fait d'avoir été transporté en autobus jusqu'à sa destination finale de Malaga (12). Il accusa aussi le gouvernement et les médias espagnols de "le silencier". Les activité à Cuba de ce bruyant "dissident" étaient financées depuis Miami entre autre par Humberto Illa, coordinateur de la dénommée Convention Internationale Anticommuniste (13) (14). Illa est un fanatique paramilitaire, membre du groupe terroriste Alpha 66, qui s'autodéfinit comme nazi et à travers de Facebook fait des appels constant à l'assassinat de tous ceux qu'il considèrent comme "communiste" (15). Sur sa page Facebook on peut lire coment il déclare ouvertement qu'il envoya de l'argent à Nestor Rodríguez Robaina et à d'autres membres de la dénommé "opposition" cubaine (16).

Les mêmes médias qui un instant étiquetent come terroriste ceux qui exercent la violence depuis certaines position idéologiques préfèrent les euphémismes complices quand ils doivent informe sur des criminels d'origine cubaine avec qui ils partagent leur inimité contre le gouvernement de l'ïle.

Sur les liens de supposé "ex-prisonniers de conscience" cubain avec les terroristes et nazis de Miami ils préfèrent ne rien dire.

(1) http://newsgroups.derkeiler.com/Arc...

(2) http://www.panoramadigital.com.do/f...

(3) http://www.bbc.co.uk/mundo/noticias...

(4) http://www.chron.com/disp/story.mpl...

(5) http://www.europapress.es/latam/pol...

(6) http://www.noticias24.com/actualida...

(7) http://www.informador.com.mx/intern...

(8) http://www.elnuevoherald.com/2011/0...

(9) http://www.larazon.es/noticia/2895-...

(10) http://www.que.es/ultimas-noticias/...

(11) http://www.europapress.es/latam/cub...

(12) http://www.finanzas.com/noticias/cu...

(13) http://www.convencion-internacional...

(14) http://bloguerosrevolucion.ning.com...

(15) http://es-la.facebook.com/people/Hu...

(16) Ecrit par l'auteur sur sa page facebook (le 10 avril 2011 à 19h12) "[...] sans compter avec l'argent que jai envoyer à l'opposition interne, qui est un secret, mais seulement en 18 jour pour un seul opposant (Nestror Rodríguez Lobaina, d'Oriente) m'a coûté 450, à un seul  parce que j'en envois à beaucoup".

 

Source : Forum Unité Communiste

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 14:16

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La nouvelle n’a pas tardé à faire réagir le peuple américain. Vers 23h00, une foule de centaines de personnes s’est massée à l’avant de la Maison-Blanche pour applaudir et chanter l’hymne national américain. ( La Presse, n’importe laquelle)


Le roi est mort, vive le roi

Un roi des cons en remplace toujours un autre.

C’est probablement la nouvelle la plus stupide jamais répandue dans ce qu’on nomme information. (sic).

On chante, Yes we can, Yes we did…

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«Cet accomplissement capital est une victoire pour l’Amérique, pour les peuples épris de paix et pour tous ceux qui ont perdu des proches le 11 septembre 2001», a estimé M. Bush, qui avait engagé une invasion de l’Afghanistan afin de capturer le chef d’Al-Qaïda un mois après les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone.

«Le combat contre la terreur continue, mais ce soir l’Amérique a envoyé un message sans équivoque: justice sera rendue quelque soit le temps que cela doit prendre», a estimé l’ancien président. ( Bush)

Pendant que les étatsuniens sont en train de crever de faim, se faire blouser par leurs banques et leurs « économistes », les voilà qui après avoir capturé un « avatar », chantent et siffflent.  Pendan qu’on tente d’assassiner un Kadhafi qui leur offre de vendre son  pétrole au lieu de venir le chercher à coups de bombes,  le sanguinarium pays de la globalisation, le vampire des États de tous les États fête la mort d’une souris terrée.

L’Obama des bas mots

Barack Obama a déclaré solennellement avoir ordonné une attaque militaire contre un complexe secret au Pakistan, Abbottabad, au nord d’Islamabad.

«J’ai autorisé une intervention pour aller chercher Oussama ben Laden et le traîner devant la justice», a indiqué Barack Obama à la Maison-Blanche. «Aujourd’hui [hier], sous mes ordres, les États-Unis ont lancé une attaque ciblée contre ce complexe [...]. Une petite équipe d’Américains s’est chargée de l’opération, avec un courage extraordinaire. [...] Aucun Américain n’a été blessé. Ils ont pris soin d’éviter des décès chez les civils. Après des échanges de coups de feu, ils ont tué Oussama ben Laden, et ont pris possession de son corps.» cyberpresse

Israël applaudit.

Le spectacle est trop beau. Les judas se pourlèchent entre eux comme des chiens partageant la même niche.

«Le Premier ministre félicite le président américain Barack Obama pour cette victoire de la justice, de la liberté et des valeurs communes des pays démocratiques qui ont combattu côte à côte le terrorisme», a-t-il ajouté.

Le président Shimon Peres a de son côté estimé que l’élimination du chef d’Al-Qaïda constitue un «grand succès non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour le monde libre qui respire mieux après la punition méritée infligée avec retard à ben Laden».

Oh! La La!

« Le monde libre qui respire mieux… » On a le violon qui vient de se faire injecter de la dopamine.

Qu’est-ce qu’on nous chante? Que la misère du « monde » est finie?

On a tué une fourmi avec une bombe atomique.

Je ne vois pas où est l’héroïsme ou le dépassement.

Qui est le grisé des neurones pour nous dire que nous allons avaler la couleuvre qui est celle-ci : on a tué une fourmi, la fourmilière est détruite.

On a sorti les gros violons.

Snif! Snif!

Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaïda, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents.

Cela fait presque dix ans qu’un beau jour de septembre a été assombri par la pire attaque de notre histoire. Les images du 11-Septembre sont marquées au fer rouge dans notre mémoire nationale : des avions détournés qui traversent un ciel sans nuage, les tours jumelles qui s’effondrent, de la fumée noire qui s’élève du Pentagone, et l’épave du Vol 93 à Shanksville en Pennsylvanie, où des actes d’héroïsme ont empêché encore davantage de chagrin et de destruction.

Et nous savons aussi que les pires images sont celles qui n’ont pas été vues par le monde entier. La chaise vide au dîner. Les enfants qui ont dû grandir sans leur mère ou leur père. Les parents qui ne pourront plus jamais tenir leurs enfants dans leurs bras. Près de 3 000 concitoyens nous ont été arrachés, nous laissant un vide terrible dans le coeur.

Le 11 septembre 2001 (…) nous avons aussi été unis dans notre résolution à protéger notre pays et à traduire en justice ceux qui avaient commis ces attentats haineux (…) Et nous sommes donc entrés en guerre contre Al-Qaïda pour protéger nos ressortissants, nos amis et nos alliés.

Et pourtant, Oussama Ben Laden a évité une capture et a réussi à s’échapper d’Afghanistan au Pakistan. Dans le même temps, Al-Qaïda a continué à agir le long de cette frontière, et à travers ses branches, dans le monde entier.

Et peu après avoir pris mes fonctions [en janvier 2009], j’ai demandé à Leon Panetta, le directeur de la CIA, de faire de l’élimination ou de la capture de Ben Laden la priorité de notre guerre contre Al-Qaïda, alors même que nous continuions à mener des opérations pour détruire, démanteler et vaincre son réseau.

Et, au mois d’août dernier, après des années de travail de fourmi de nos services de renseignement, j’ai été informé de l’existence d’une possible piste vers Ben Laden.

Il a fallu plusieurs mois pour remonter ce fil. J’ai rencontré mon équipe de sécurité nationale à de nombreuses reprises pour réunir davantage de renseignements relatifs à une localisation de Ben Laden dans un complexe de bâtiments en plein coeur du Pakistan.

Et finalement, la semaine dernière, j’ai déterminé que nous avions suffisamment de renseignements pour agir, et ai autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice.

Aujourd’hui (dimanche), les Etats-Unis ont lancé une opération ciblée contre ce complexe au Pakistan, à Abbottabad. Une petite équipe d’Américains l’a menée avec un courage et une habileté extraordinaires. Aucun Américain n’a été blessé. Après un échange de coups de feu, ils ont tué Oussama Ben Laden et ont récupéré son corps.

La mort de Ben Laden constitue la réussite la plus importante jusqu’ici dans les opérations de notre pays pour vaincre Al-Qaïda. Toutefois, sa mort ne marque pas la fin de nos efforts. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’Al-Qaïda va continuer à essayer de s’en prendre à nous. Il nous faut rester vigilants dans notre pays et à l’étranger, et nous le resterons.

Nous devons répéter que les Etats-Unis ne sont pas en guerre contre l’islam et ne le seront jamais (…) Ben Laden n’était pas un dirigeant musulman. Il a tué énormément de musulmans (…) Sa fin devrait être saluée par tous ceux qui croient en la paix et la dignité humaine.

Il est important de noter que notre coopération dans l’anti-terrorisme avec le Pakistan nous a aidé à parvenir à Ben Laden et au complexe dans lequel il se cachait. Ce soir, j’ai appelé le président (pakistanais Asif Ali) Zardari (…) c’est un grand jour, une journée historique pour nos deux pays.

Les Américains n’ont pas choisi ce combat. Il est venu vers nous et a commencé avec le massacre insensé de nos compatriotes. Après presque 10 ans de service, de lutte et de sacrifice, nous connaissons bien le coût de la guerre.

Mais (…) nous ne tolérerons jamais que notre sécurité soit menacée, et ne resterons pas inertes lorsque nos ressortissants sont été tués (…) Nous respecterons les valeurs qui nous définissent. Et en un soir comme celui-ci, nous pouvons dire aux familles qui ont perdu des êtres chers à cause du terrorisme d’Al-Qaïda : justice est faite. »

Aussi bien s’acheter un robot japonais pour être aussi subtil dans une perspective globale.

« Justice est faite ».

Et la vôtre, M. Obama?

La fortune d’Oussama Ben Laden : Lire la suite de cet article sur le site de Gaétan Pelletier

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 00:28

 

Jean-Guy Allard, Granma

caufield-29abril.jpgJohn Patrick Caufield, le chargé d’Affaires de l’ambassade des États-Unis à Caracas, à la tête de cette représentation diplomatique depuis le départ du dernier ambassadeur, remplacera Jonathan Farrar, responsable de la Section des intérêts nord-américains (SINA) à Cuba, nommé ambassadeur au Nicaragua.

La décision d’Hillary Clinton, bien que non officielle, a été annoncée dans la presse de Miami, privilégiée par l’administration étasunienne quant il s’agit d’un sujet concernant Cuba.

L’information a été publiée avec la mise en garde, commune dans la presse étasunienne, qu’elle a été révélée par des fonctionnaires qui ont demandé l’anonymat du fait qu’ils n’étaient pas autorisés à en faire état.

Au contraire des désignations d’ambassadeurs, la nomination du chef de la SINA, n’exige pas l’approbation du Sénat, du fait du rang spécifique de cette représentation diplomatique.

À Caracas, Caufield, qui était chargé d’Affaires, a remplacé l’ambassadeur Patrick Duddy après qu’il ait été expulsé en 2010. La sélection de Larry Palmer, un candidat controversé pour le poste d’ambassadeur, a été rejetée par Caracas pour ses déclarations ambiguës concernant le Venezuela.

Le séjour de Caufield au Venezuela a été marqué en 2009 par la dénonciation d’une réunion qu’il avait tenue à Porto Rico avec des représentants de l’opposition en vue d’élaborer des plans antigouvernementaux. Le diplomate a ensuite nié avoir participé à la rencontre de l’opposition, tout en admettant qu’il s’était rendu dans ce pays « pour assister à un mariage ».

En décembre dernier, WiliLeaks a révélé un rapport du diplomate dans lequel Caufield rapportait que les leaders de la droite vénézuélienne lui avaient confié qu’ils n’avaient pas la capacité de s’organiser, et que de ce fait ils utilisaient les étudiants comme des pions dans leurs plans contre le président Hugo Chavez.

Avant son arrivée dans la capitale vénézuélienne, Caufield – originaire du New Jersey – a été consul général à Londres et à Manille, consul à Ciudad Juarez, au Mexique, outre d’autres postes de diplomates successivement au Pérou, en Colombie, au Portugal, et au Brésil.

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