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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 09:19
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Photo : Grévistes de la faim enchaînés et avec le drapeau vénézuelien avec 7 étoiles, symbole de la IVe République (symbole du pouvoir d’avant Chavez), éléments du show. Noticias Radio lago (larévolutionvive)
Pablo Gonzalez

Gene Sharp est le fondateur de l’Albert Einstein Institut, officine US ornée de la mention à un homme prestigieux, qui a pourtant écrit :

« Le progrès technique est comme une hache qu’on a mis dans les mains d’un psychopathe. »

Une large publicité est faite à ses ouvrages traduits en plusieurs langues :

"De la dictature à la démocratie. Un livre de Gene Sharp en libre accès sur le web" : http://www.lepost.fr/article/2011/0...

(Car ce ne sont pas les dollars qui manquent pour payer des traducteurs, des éditeurs, et assurer une diffusion maximum "urbi et orbi" à ce qui est une facette de la politique de conquête des esprits, avant celle des richesses, y compris humaines, par les Etats-Unis)

Eva Golinger donne l’exemple de l’utilisation des "soulèvements populaires" orchestrés par l’Albert Einstein Institut au Vénézuéla :

Le 31 janvier dernier, neuf étudiants vénézueliens entraient pour quelques semaines en grève de la faim, aujourd’hui terminée, pour "réclamer la libération de ce qu’ils considéraient comme « prisonniers politiques » et demander au gouvernement d’accepter une enquête de l’Organisation des Etats Américains (OEA) sur la situation des droits de l’Homme dans le pays". L’avocate et journaliste américaine Eva Golinger s’est intéressée à ces mouvements d’étudiants et après enquête, elle en arrive à la conclusion que les Etats Unis utilisent ces mouvements comme actions de déstabilisation du pouvoir pour provoquer un mécontentement dans le pays et isoler le gouvernement vénézuélien à l’échelle internationale, en le désignant comme « répressif ».

C’est au milieu de la nuit du jeudi 17 février que le Ministère des Affaires Etrangères des Etats-Unis a déclaré son soutien inconditionnel au groupe de jeunes en grève de la faim au Venezuela. Ceux-ci réclamaient la libération de supposés « prisonniers politiques ».

Dans une dépêche envoyée à des journalistes de Venezuela et d’ailleurs, le Département d’Etat étasunien a exprimé sa « préoccupation pour la santé et le bien-être des étudiants qui risquent leur vie pour la démocratie et les libertés individuelles ». Dans le même temps, le gouvernement étasunien a « prié instamment » le gouvernement vénézuelien « d’accepter une visite de l’Organisation des Etats Américains », afin de « promouvoir le dialogue et la compréhension ».

Il n’est pas d’usage pour Washington d’émettre une note spéciale en plein milieu de la nuit à propos de 20 personnes en grève de la faim dans un pays étranger, mais cela n’est pas surprenant lorsque cela touche au Venezuela.

Depuis de nombreuses années, c’est le gouvernement étasunien qui a choisi, formé et financé ce même groupe de jeunes vénézueliens pour l’aider à créer un mouvement « étudiant » contre le gouvernement d’Hugo Chavez. L’objectif est d’organiser des actions permanentes de déstabilisation pour déclencher des protestations dans tout le pays et ainsi isoler le gouvernement vénézuelien, jugé « répressif », sur le plan international.

La stratégie des « Révolutions de couleur »

Ces étudiants grévistes de la faim sont membres de Jeunesse Active Venezuela Uni (JAVU) qui affirme avec fierté être affilié à OTPOR au Venezuela.

OTPOR est une organisation serbe qui a été financée à hauteur de plusieurs millions de dollars par le Département d’Etat étasunien et ses agences, comme l’USAID, la NED, l’Institut pour la Paix (IFP) et l’Institut Albert Einstein (AEI), ainsi que de l’appui stratégique et politique de Washington. Ce mouvement a ainsi pu renverser Slobodan Milosevic en Yougoslavie en l’an 2000.

OTPOR est depuis utilisé par la diplomatie étasunienne comme modèle pour un « changement de régime » sans coup d’Etat et sans intervention militaire. Elle est est allée jusqu’à financer la production d’un documentaire expliquant comment OTPOR a fait tomber Milosevic, intitulé « comment renverser un dictateur ». Cette document a été diffusé ces dernières années dans les institutions américaines de nombreux pays, comme à Cuba ou au Venezuela.

La stratégie de ces « révolutions de couleur » consiste à affaiblir et a désorganiser les piliers du pouvoir (l’Etat, les forces vives) et a neutraliser les forces de sécurité, le tout, dans un contexte électoral. Robert Helvey, colonel de l’armée étasunienne et membre de l’Institut Albert Einstein (AEI, cellule principale de formation à ces techniques) explique que l’objectif n’est pas de détruire les forces armées ou de police, mais de les convaincre d’abandonner le gouvernement actuel et de leur faire comprendre qu’il ont une place dans le pouvoir à venir. Par le biais d’opérations psychologiques à leur destination, la stratégie vise à nouer des liens avec les militaires pour négocier. [1]

Les médias servent quand à eux à donner une aura internationale à ces mobilisations contre un Etat supposément « répressif ». Les manifestations de rue, les grèves de la faim, donnent l’impression que le pays se trouve dans une situation chaotique, instable, et que le pouvoir est prêt à tomber devant l’insurrection populaire. Lorsque pour rétablir l’ordre et faire appliquer la loi, l’Etat réagit, les médias sont utilisés pour accuser le gouvernement de répression et de violation des droits humains. Tout ceci permet de justifier n’importe quelle agression externe ou interne contre l’Etat.

Le cas vénézuelien

(...) Le Secrétariat d’Etat Américain, grâce à son relais officieux à Caracas, l’Agence Internationale pour le Développement des Etats-Unis (USAID), entame le financement de nombreux projets universitaires au Venezuela [2] ainsi que de diverses ONG liées à l’opposition comme « Leadership y Vision », toujours dans le but de réaliser des ateliers de formation avec étudiants, lycéens et journalistes.

Quelques millions de dollars furent ainsi distribué à ces agences par le Département d’Etat pour financer des formations, des cours sur la démocratie, les droits humains, et même des cours d’écriture de CV, sur les campus vénézuéliens, pour attirer et influencer la jeunesse du pays.

(...) En avril 2010, l’Institut George W. Bush, avec l’organisation étasunienne Freedom House, organise une rencontre entre les « activistes pour la liberté et les droits humains » et les « experts d’Internet » pour analyser « le mouvement global de cyberdissidence ».

MADE IN USA

La liste de ces soutiens et contacts permanents entre le Département d’Etat, ses agences, et l’opposition étudiante au Venezuela, constitue la preuve irréfutable que ce groupe est sous les ordres et en faveur des intérêts de Washington.

Ces derniers jours, de nombreux porte-paroles étasuniens ont tenté de faire un parallèle entre l’Egypte de Moubarak et le Venezuela de Chavez. Alors que les deux situations n’ont rien de commun, Washington, et ses agents aux Venezuela, cherchent à déformer la réalité pour déclencher des actions contre le gouvernement vénézuélien, en utilisant ces jeunes grévistes de la faim comme chair à canon. Ou alors, comment peut-on expliquer que des jeunes risquent leur vie pour demander la libération de criminels, assassins et corrompus, qu’ils appellent prisonniers politiques ? Il s’agit bien d’une manipulation très dangereuse.

Cette mise en scène sous forme de « reality show » a été mise à nu et ils ne pourront une fois de plus pas atteindre leurs objectifs. (...) Eva Golinger

Article original : http://www.larevolucionvive.org.ve/...

En français : http://mondialisation.ca/index.php?...

Les masques de OTPOR décrits par Blanca Casanova évoquant Eva Golinger :

Derrière l’emploi d’un langage où on parle de non-violence, de démocratie pure, de liberté, pour qu’il paraisse naturel, venu du peuple provoquant un changement démocratique, se cache une imitation qui prend racine dans le mouvement serbe OTPOR (résistance), un courant juvénile d’opposition surgi en 1998 qui a établi ses stratégies d’après les manuels de Gene Sharp et de l’Albert Einstein Institut.

"En réalité, derrière ce langage, il y a les acteurs qui cherchent à récupérer le pouvoir dominant pour réprimer le peuple, utilisant la jeunesse comme protagoniste, à l’avant-garde des "rébellions populaires", afin de convaincre l’opinion publique internationale." dit Eva Golinger

Elle explique que la jeunesse, est davantage manipulable par les techniques du marché, et ce sont des stratégies employées comme s’il s’agissait de la vente d’un produit. On choisit la couleur, le logo, les rassemblements et « évènements », pour provoquer un processus de déstabilisation. Une grande partie des jeunes suit, sans savoir quel est le but final, par effet de mode, influencée par les stratégies du marketing.

Selon Golinger, le "manuel de lutte non-violente" élaboré par Sharp décrit quelques 200 actions et stratégies de déstabilisation sociale, politique et économiques qui comprennent les grèves, les manifestations pacifiques dans la rue, et une intense utilisation d’internet et des réseaux sociaux (...).

http://www.radiomundial.com.ve/yvke...

URL de cet article 13050
http://www.legrandsoir.info/Gene-Sharp-stratege-des-revolutions-de-couleurs-jeunes-en-opposition-a-un-mechant-dictateur-non-violentes-etc.html
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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 00:39

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El agente Robin de la Seguridad del Estado de Cuba. Foto: Ismael Francisco

Granma

• Les services secrets des Etats-Unis attachent la plus haute priorité à la fabrication de « leaders sociaux » • Ils centrent leur recherche sur des groupes d’intérêt : les jeunes, les artistes et intellectuels, des individus « capables » de mener cette « transition », celle qu’ils souhaitent à Cuba • A ce travail qui n’a rien de diplomatique participe, au premier chef, la Section des intérêts des Etats-Unis à La Havane (SINA) • C’est ce que nous confirme Frank Carlos Vazquez, qui a mordu à son hameçon mais qui agit, en fait, en agent de la Sécurité cubaine, pour laquelle il était « Robin »

Jean-Guy Allard, Marina Menendez et Deisy Francis Mexidor

Frank Carlos Vazquez Diaz a le don des relations publiques, un sens aigu du contact avec l’autre. Il est toujours au courant de tout, et prêt à toutes les expériences novatrices. Ainsi, en 1998, en plein milieu de la crise économique appelée à Cuba « période spéciale », il propose à un groupe de jeunes artistes de créer un projet culturel alternatif qui ferait connaître leurs œuvres et pourrait capter l’attention des circuits internationaux. L’acceptation fut immédiate et enthousiaste.

Le projet n’est rien d’autre qu’un site web intitulé Arte cubano, « un des premiers sites de ce type ayant vu le jour dans ce pays », se rappelle Frank Carlos. Il était installé dans un petit local de la Vieille Havane, dans la rue Obispo, qui avait aussi pour vocation la promotion des œuvres de jeunes artistes.

C’est ainsi qu’il entra rapidement en contact avec des institutions culturelles de plusieurs pays. « Nous avons établi une correspondance et des relations de travail avec plusieurs galeries importantes des Etats-Unis, du Canada et d’Europe. »

Le projet était si attractif qu’il facilita l’entrée en scène de certains personnages dont l’«art » consiste à identifier ceux qui pourraient éventuellement être utilisés, de l’intérieur de Cuba ou d’ailleurs, pour servir la politique du gouvernement étasunien. De la section des intérêts de Washington à La Havane, ces spécialistes repèrent des sites web indépendants présentant un profil qu’ils jugent approprié à leurs plans de subversion.

De sorte que derrière l’ingénuité apparente de qui ne souhaite que « donner un coup de main », plusieurs diplomates de la SINA se rendirent dans le local de Frank Carlos et de ses amis, qui leur expliquèrent que le projet ne se trouvait « sous la direction d’aucune institution culturelle »

« A partir de là, les rencontres et les contacts deviennent quasiment quotidiens et se développent à mesure que nos activités progressent », raconte Frank Carlos Vazquez, un licencié en langue anglaise immédiatement repéré en tant qu’interlocuteur de première qualité.

La SINA ne tarde pas à lui envoyer des « dizaines de cartons de livres, de revues et de publications ». Un ancien fonctionnaire de la SINA, Douglas Barnes, exprime son désir de « transformer notre centre en un lieu d’accès à Internet, ce qui à l’époque revêtait une haute importance », le cyberespace étant alors pratiquement inconnu des artistes cubains.

Barnes avait déjà laissé entendre que sa mission à Cuba consistait pour l’essentiel à ouvrir ladite Voie II de la loi Torricelli. Il avait travaillé par le passé dans d’anciens pays socialistes et, pendant son séjour à Cuba, il avait établi des relations avec des intellectuels, des artistes et des meneurs contre-révolutionnaires.

Voilà pourquoi aux yeux des diplomates de la SINA (ou de la CIA ?), toutes les qualités qu’ils décelaient chez Frank Carlos leur semblaient à la mesure de leurs expectatives.

DEMOLIR LE MUR DE BERLIN A CUBA ?

Sous l’administration de William Clinton (1993-2001), Richard Nuccio, son conseiller pour les affaires cubaines, défendait la théorie dite « de peuple à peuple », ce qui pour parler en clair revenait à « étouffer par l’étreinte ». C’est la méthode qui a été appliquée à la Pologne.

Dans ce contexte, sous le second mandat de Clinton, la SINA a délivré beaucoup plus de visas pour « faciliter l’échange culturel », tandis que les spécialistes en place étudiaient quels secteurs du monde intellectuel pourraient favoriser l’apparition de mouvements artistiques « parallèles », autrement dit « indépendants de l’Etat » et, surtout, contestataires.

Ils misaient sur la disparition de l’esprit révolutionnaire au sein du mouvement culturel cubain, quelque chose qui avait été expérimenté en Tchécoslovaquie.

Tel était le filon qu’exploitait Larry Corwin, spécialiste en art et Secrétaire de la SINA à la presse et à la culture : dès son arrivée à Cuba, il déploya une intense activité dans les milieux culturels et la presse dite indépendante.

Ce diplomate jeta bas son masque peu après avoir mis un terme à son séjour dans l’île : il refit son apparition au Kosovo, en 2004, comme officier en charge des Affaires publiques au bureau du Département d’Etat dans ce territoire des balkans occupé par les forces de l’OTAN.

La pratique de Corwin n’est pas nouvelle. Dès la Seconde Guerre mondiale et les premières années de la guerre froide, les services spéciaux avaient mis au point un appareil de subversion qui visait avant tout un public intellectuel, à partir de véritables chaînes d’institutions qui servaient de façade à des plans divers. Les fondateurs de cette machine subversive furent des universitaires et des spécialistes de la guerre psychologique, dont l’activité dans ce domaine leur permit de se livrer à de nombreuses expériences tout au long de l’histoire.

Ces institutions, dont la presque centenaire Brooklyn Institution, la Rand Corporation et la Heritage Foundation, recourent aujourd’hui à des méthodes d’influence qui se sont affinées au fil des années : elles approchent des personnes préalablement choisies sur la base de l’étude de leur personnalité et du rôle qu’elles seraient appelées à jouer dans la société.

Ici, à La Havane, le « spécialiste » Corwin travaillait de concert avec le chef en second de la station locale de la CIA, James Patrick Doran, camouflé en vice-consul. S’ils parvenaient à faire entrer Frank Carlos dans leur cercle d’influence, ils contrôleraient l’ensemble du groupe de jeunes artistes.

Selon l’appréciation de la CIA et de la SINA, atteindre cet objectif reviendrait à créer de futurs destructeurs du socialisme, d’authentiques conspirateurs capables de « démolir à Cuba le mur de Berlin »

Corwin traita donc Frank Carlos avec tous les égards : il lui fournit tout ce dont il avait besoin et se montra très attentif à tous ses désirs, au nom de l’« amitié ». Il lui proposa des projets, des contacts, en insistant sur l’idée pour le moins séductrice de la commercialisation des œuvres des jeunes créateurs.

Mais là encore, l’ennemi avait fait fausse route. Ceux qui avaient repéré ce jeune Cubain qui avait grandi avec la Révolution étaient loin d’imaginer qu’il resterait fidèle à son pays. Plus de dix années se sont écoulées et, à ce jour où sa véritable identité est révélée, l’agent « Robin » des organes de la Sécurité de l’Etat s’est acquitté d’un certain nombre de missions. Car telle est la force et la richesse de cette institution cubaine : les hommes et les femmes qui y travaillent sont issus du peuple et défendent avec lui la patrie.

UNE EXPERIENCE AMERICAINE

Fort d’un budget qui semblait illimité et jouissant d’un accès privilégié à plusieurs cercles culturels aux Etats-Unis, Larry Corwin annonça à Frank Carlos qu’il lui procurerait des invitations de prestigieuses institutions, afin qu’il puisse se rendre aux USA.

« En 1998, ils viennent me voir et me remettent une invitation du Chicago Cultural Center, considéré comme l’une des institutions les plus importantes en son genre dans ce pays. »

Frank Carlos et son groupe avaient été choisis pour « réaliser un projet d’échanges » qui les rattacha étroitement à cette institution dans un vaste travail de collaboration grâce auquel Frank Carlos se rendit à deux reprises aux Etats-Unis, tous frais payés par les agences fédérales et les institutions gouvernementales à Washington.

Plus que jamais, ses bonnes connaissances de l’anglais furent la clé, le « sésame ouvre-toi ». « Mon anglais m’a pratiquement ouvert toutes les portes. Là-bas, j’ai pu avoir accès à de très nombreuses personnalités, avec qui j’ai eu des dialogues et des contacts très étroits », se souvient-il.

« J’ai connu des personnalités comme le maire de Chicago et des dirigeants des plus importantes institutions culturelles, y compris des éminents directeurs de galeries d’art. J’ai été reçu par des congressistes, des hommes politiques… »

A ces rencontres s’ajoutèrent des entretiens aux agendas politiques bien précis qui dépassaient le cadre de la simple promotion et divulgation culturelle. Ainsi, ils ont graduellement « orienté nos conversations vers ce qui les intéressait». Et en apparence, le plan du « team » Corwin-Doran se concrétisait petit à petit.

Après avoir évalué l’expérience acquise par Frank Carlos, les diplomates de la SINA commencèrent à lui faire part d’autres « nécessités », notamment celle de regrouper des jeunes. Ici encore, le but était on ne peut plus clair : leur inculquer « les objectifs que poursuivent les institutions culturelles des USA ».

A ce stade, une sorte de règle s’était établie : dans l’espoir qu’il se produise chez nous la même chose qu’en Europe de l’Est, le marché occidental – notamment celui des Etats-Unis –, convoitait avidement un art cubain contestataire et hypercritique.

Cette expérience « américaine » laissa d’autres souvenirs dans la mémoire de Frank Carlos Vazquez Diaz. De Chicago, où il fut installé par les services secrets des Etats-Unis, il n’a pas oublié les quartiers pauvres « où les Afro-américains sont maintenus dans une ségrégation totale ».

Il a également été choqué par la violence dans les rues et l’ampleur du trafic de drogue à maints endroits », et aussi par le fait de vivre la réalité d’un pays où « l’argent est roi » et ceux qui n’ont ont pas sont « traités comme des citoyens de deuxième catégorie ».

ABDICATION NECESSAIRE

L’invitation faite à Frank Carlos Vazquez s’inscrivait dans le cadre du « Programme Cuba » de l’Agence pour le développement international des Etats-Unis (USAID) qui, financée par des fonds fédéraux millionnaires, sert de couverture aux activités de la CIA contre notre pays. L’USAID s’est fait une spécialité de fabriquer des leaders sociaux, des « agents pour le changement » politique, qu’elle recrute parmi les jeunes, les artistes, les étudiants, les intellectuels… et qu’elle tente d’attirer par le mirage des bourses et des voyages.

Comme le fait remarquer la capitaine Mariana, spécialiste des services de la Sécurité de l’Etat, l’USAID a recours a des mécanismes variés dans ses menées, « dont l’utilisation d’organisations comme l’Institut républicain international (IRI), créé en 1983 sous l’administration de Ronald Reagan, une arme de la droite pour monter des campagnes mensongères et de manipulation. Son président n’est autre que John McCain, un ami de la mafia cubano-américaine de Miami.

L’IRI joue un rôle particulièrement actif dans le « Programme Cuba » de l’USAID, et à cette fin il a deux objectifs prioritaires : augmenter le libre flux d’informations depuis et vers l’île, et créer des organisations non gouvernementales qui servent ses intérêts. L’IRI n’agit pas directement sur le territoire national, mais à travers plusieurs organisations comme la Solidarité espagnole avec Cuba et la Fondation slovaque Pontis.

Il est d’une importance primordiale pour l’IRI de parvenir à installer dans le pays des réseaux de communication sans fil pour la transmission via satellite, à l’aide la technologie de pointe comme le Broadband Global Area Network (BGAN)

L’USAID peut aussi « se servir de mécanismes plus directs, comme elle l’a fait avec Frank Carlos, qui fut contacté personnellement par un fonctionnaire de la SINA », ajoute la capitaine Mariana.

La spécialiste des Services de la Sécurité de l’Etat précise que la bourse octroyée à Frank Carlos faisait précisément « partie de sa préparation » et devait servir à « améliorer ses capacités de leadership et ses potentialités ».

« En définitive, ce programme a pour but d’encourager une orientation contre-révolutionnaire face aux phénomènes propres de notre société, ou de fabriquer des faits ou des leaders susceptibles de véhiculer les intérêts du gouvernement des Etats-Unis vis-à-vis de Cuba », souligne-t-elle.

Il ne faut pas s’y tromper : l’USAID envisage plusieurs scénarios pour créer les conditions pour un « changement » avant, pendant et immédiatement après la « transition ».

Les activités subversives contre notre pays de cette agence fédérale ont été plus évidentes à partir de 1995, après l’entrée en vigueur de la Loi Torricelli sous l’administration Clinton. Signalons à titre d’exemple que plus de 10 000 postes radio ondes courtes, près de deux millions de livres et de produits multimédia de propagande encourageant ce « changement » furent introduit par diverses voies.

Les longs états de service de l’USAID en matière d’ingérence et de déstabilisation depuis sa création, en 1961, sous l’administration Kennedy, ne sont un secret pour personne.

En Amérique latine, cette agence du gouvernement des Etats-Unis est associée à de nombreuses interventions yankees dans la région. Sa participation, dans les années 70, à la mise en œuvre du Plan Condor, une transnationale secrète de la mort contre la gauche dans le cône sud du continent, mérite une mention à part.

Plus récemment, en 2002, l’USAID fut étroitement liée à la tentative de putsch contre le président vénézuélien Hugo Chavez. Depuis, cet organisme gouvernemental a considérablement intensifié ses opérations de soutien de l’opposition dans ce pays à travers une série de « programmes » qu’elle finance à coups de millions.

Il en a été de même en Bolivie et au Honduras de José Manuel Zelaya, même si l’USAID a tenté d’édulcorer les chapitres les plus répugnants de son histoire.

OPERATION « VITRAL »

Dressant le bilan des plus de dix années où il était l’agent Robin, Frank Carlos se souvient de l’une des tâches qui lui fut confiée. C’était en 2000 : les Etasuniens James Patrick Doran et Larry Corwin insistèrent pour qu’il se rapproche du contre-révolutionnaire Dagoberto Valdés qui dirigeait la revue « Vitral » et le dénommé Centre civique religieux de Pinar del Rio.

« Ces étrangers portaient un grand intérêt à ce projet. Ils m’ont demandé d’organiser une rencontre entre les fonctionnaires de la Section des intérêts et Dagoberto, qui eut lieu dans un lieu discret de la ville ».

Au cours de cette visite un tant soit peu clandestine, les visiteurs envisagèrent avec Dagoberto de se servir du potentiel de sa revue – aujourd’hui disparue – pour diffuser des idées contre-révolutionnaires, et de l’utiliser contre le gouvernement et la Révolution cubaine.

Un fait significatif : Valdés se montra fort inquiet d’avoir été contacté directement par les « diplomates » nord-américains. Cela le plaçait, disait-il, dans une position un peu trop en vue. Il proposa donc de « travailler à travers les diplomates des ambassades tchèque et polonaise, qui étaient un peu éloignés de la sphère publique, ce qui lui permettrait d’agir « plus rapidement et plus tranquillement ». Peu après la rencontre « discrète » de Pinar s’ensuivit une exposition d’affiches organisée « comme par hasard », avec la collaboration de diplomates polonais et tchèques.

« On pouvait y déceler certaines idées venues de Pologne… qui furent ensuite divulguées parmi les intellectuels de Pinar del Rio… »

Dagoberto aspirait à « devenir le chantre de la liberté, le porte-parole des intellectuels, et transformer sa revue en outil contre-révolutionnaire pour détruire notre Révolution », affirme Frank Carlos.

LA BIENNALE DE VICKY HUDDLESTON

Cette même année 2000, la SINA prétendit manipuler un événement international aussi important et prestigieux que la 7e Biennale de La Havane.

Ce travail de subversion n’était pas le fait du hasard. La Biennale s’était déjà taillée un espace mérité et proposait un art expérimental de haute qualité très apprécié par des secteurs importants de la population cubaine.

« Un beau jour, Larry Corwin débarque chez moi, coiffé d’une casquette de base-ball et vêtu d’un tee-shirt et d’un short de plage… et il arrive en vélo », se souvient Frank Carlos, qui à ce moment-là fut intrigué par l’aspect du diplomate. Cet accoutrement permettait à Corwin de couvrir ses agissements illégaux.

Cette « apparition surprise » avait un but : demander

à Frank Carlos de l’aider « dans une mission très importante », à savoir « servir de relais entre la direction de la Biennale et lui afin d’obtenir des renseignements dont ils – la SINA – avaient besoin, car ils n’avaient aucun moyen d’y avoir accès ».

A cette 7e Biennale apparut, on s’en doute, une délégation nord-américaine fort nombreuse, mais avec très peu d’artistes. Par contre, on vit débarquer tout un bataillon d’avocats, de collectionneurs, d’entrepreneurs, de fonctionnaires étasuniens d’institutions culturelles, et de « spécialistes » d’art liés au Département d’Etat.

La Section des intérêts dirigea les activités de la délégation, qui fut reçue (et instruite) par la responsable en personne de la SINA, Vicky Huddleston, qui offrit alors la plus grande réception jamais vue dans l’histoire de cette représentation diplomatique.

Ce fut une Biennale où, parallèlement aux activités de l’événement, les fonctionnaires du Bureau des intérêts déployèrent leur propre plan : une opération agressive d’endoctrinement et de recrutement.

« Une opération pratiquement au porte-à-porte. Ils s’adressèrent aux artistes, aux promoteurs culturels, aux galeristes… »

Selon Frank Carlos, « on peut considérer le travail de la SINA à Cuba à cette époque comme des plus actifs. Ils tentèrent de pénétrer le monde de la culture cubaine et d’établir des liens qui dépassaient le cadre du travail diplomatique.

« Ils prétendaient acheter les faveurs de nos artistes et de nos intellectuels en leur offrant des expositions et des promotions dans différentes galeries nord-américaines, pourvu qu’ils reflètent une réalité discordante ou divergente… en vue de créer un état d’opinion, un phénomène culturel fictif, préfabriqué, qui permettrait de vendre au monde l’idée que les intellectuels cubains étaient contre la Révolution. »

HYPOCRISIE IMPERIALE

L’histoire de Frank Carlos Vazquez n’appartient pas au passé. Le recrutement et la manipulation de personnalités du monde culturel afin qu’elles servent à transmettre une réalité déformée de l’île conforme à l’image que la SINA veut donner est une pratique toujours d’actualité.

Aujourd’hui, des concours lancés depuis la Section des intérêts ont également pour but d’attirer les artistes et d’imposer dans leur œuvre le programme prévu par les Etats-Unis pour diviser la société cubaine, en y introduisant – ou en exacerbant – des conflits inexistants ici comme celui lié à la question raciale.

Par ailleurs, trois centres d’accès à Internet ont été ouverts dans leurs bâtiments destinés à la formation des contre-révolutionnaires.

Ces illégalités sont commises sous couvert d’un document de la SINA qui se propose de « construire un espace public à des fins d’éducation et de recherche, et de faciliter la communication et la publication de matériaux sur Internet à des fins de formation et/ou professionnelles ». 

De tels « rapprochements » s’inspirent d’une stratégie contenue dans ladite « Loi pour la démocratie à Cuba », connue comme Loi Torricelli, adoptée en 1992, qui considère le contact « peuple à peuple » comme une façon de miner la Révolution depuis l’intérieur (la dénommée Voie II).

Cette politique hypocrite fut suivie au pied de la lettre

par l’administration de William Clinton. George W. Bush l’écarta pour s’engager dans des actions qui portèrent l’agressivité et le harcèlement contre le peuple cubain à des niveaux inédits.

Aujourd’hui, Barack Obama renoue avec la politique de la carotte, à savoir : le rétablissement, en janvier, dernier de dispositions émises par Clinton dans le cadre de la Loi Torricelli, et que son successeur républicain avaient dérogées en 2001. Entre autres décisions : l’annonce du rétablissement des voyages de citoyens des Etats-Unis dans notre pays à des fins universitaires, éducatives, culturelles et religieuses…

Après son expérience de plus de dix ans comme « Robin » de la Sécurité de l’Etat, l’engagement de Frank Carlos Vazquez auprès de son pays s’est renforcé, et il n’en aime que plus sa terre natale de Pinar del Rio.

Il recommande aux jeunes de ne pas se laisser tromper par de fausses promesses. Ce qui compte vraiment, c’est l’être humain. La défense de la dignité, du bien-être, et d’un système équitable et juste comme celui que nous construisons ici est ce qu’il y a de plus sacré pour nous dans la vie.
 

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 19:04

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vendredi 18 mars 2011

Manuel Colinas

Fouesnant

à

Reporters Sans Frontières

Monsieur le Directeur,

 

Sur le site espagnol Rebelión, je lis l’information ci‐jointe.

Plusieurs détails m’interpellent, comme il est de bon ton de dire aujourd’hui :

1. Est‐il vrai que sur la page en espagnol de votre site vous ne traduisez pas fidèlement les renseignements contenus dans votre page en anglais ? Je ne peux pas le croire. Pouvez‐vous démentir une telle calomnie, s’il vous plait ?

 

2. Si véritablement RSF se bat contre toute entrave à l’accès à INTERNET, pourquoi RSF n’intervient‐elle pas, ne critique‐t‐elle pas, n’agit‐elle pas pour que les USA permettent à Cuba d’accéder librement à Internet ?

 

3. S’il est vrai que les USA veulent que le peuple cubain exprime sa soif de liberté sur Internet, pourquoi bloquent‐ils cet accès pour Cuba ?

 

4. Pourquoi les USA empechent‐ils Cuba de se brancher sur les câbles sousmarins nombreux qui passent au large de l’île ou sur le réseau qui existe à Haïti ou à Saint‐Domingue ou même au Mexique ou en Floride, beaucoup plus proches des côtes cubaines que le Venezuela ?

 

5. Si Cuba veut réellement empêcher sa population d’accéder à Internet, n’est‐il pas judicieux et de bonne guerre d’en accuser légitimement les USA et de ne rien faire pour résoudre ce blocus au lieu de négocier la pose d’un cable sous‐marin coûteux avec le Venezuela ?

 

6. Si les blogueurs anticastristes cubains existent, trouvez‐vous anormal que des blogueurs favorables au gouvernement existent aussi ? N’est‐ce pas la preuve d’une liberté d’expression à Cuba ? Cela rejouit‐il RSF ? Pourquoi RSF cache‐t‐elle sa joie ?

 

7. Cuba veut passer au système d’exploitation LINUX. Il semblerait que RSF pense que cela va favoriser l’accès des Cubains à Internet. Si le gouvernement cubain veut empêcher l’accès à Internet, pourquoi ne restet‐ il pas sur Windows ? Fait‐il le passage à LINUX par ignorance? Le gouvernement cubain est‐il stupide à ce point ? Pouvez‐vous m’éclairer ?

 

8. Si RSF est véritablement le champion de la liberté d’accès à Internet et si LINUX est plus apte à permettre cette liberté d’accès que WINDOWS, le 12 mars prochain, verrons‐nous sur votre site, dans la colonne « pays qui entravent la liberté d’accès à Internet » tous les pays qui s’opposent au passage à LINUX et dans la colonne « pays qui favorisent la liberté d’accès » les pays qui sont passés à LINUX ???

Dans l’attente de votre prompte et convaincante réponse, je me fais un devoir et

un plaisir de transmettre ces courriers au maximum de correspondants ainsi qu’à la

presse nationale.

Avec mes civilités empressées,

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 11:52

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Washington, 11 mars (Cubadebate-RHC) – Malgré la crise budgétaire qui accable la Maison-Blanche, le Président Barack Obama a demandé l’augmentation des fonds destinés aux actions de son gouvernement contre Cuba pendant l’année fiscale 2012.

Le projet de budget fédéral pour cette période, qui commence le 11 octobre 2011, augmente de plus de 4 millions de dollars l’argent assigné l’année dernière à ces fins. Cela représente une augmentation de 34%.

Ces fonds sont destinés à renforcer le travail du Bureau des Intérêts des Etats-Unis à La Havane et du Bureau des Questions Cubaines qui dirige la politique envers notre pays depuis le Département d’État à Washington.

Au total, les opérations des deux bureaux se verront assigner en 2012, 11 742 000 dollars, un montant supérieur à la somme de l’année en cours qui atteint 8 735 000 dollars.


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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 00:56

2174

Par Redacción AHORA / redaccion@ahora.cu / Jeudi, 10 Mars 2011 15:03

Les actions de l’USAID , l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International- considérée comme le visage social de la CIA contre Cuba et contre d’autres pays ont été dénoncées à La Havane.

Nombreux sont ceux qui voient dans sa création, en 1961, sur décision du Président étasunien de l’époque John Kennedy, une réponse au triomphe de la Révolution Cubaine.

Jean-Guy Allard, journaliste à Granma International a indiqué :

« Elle a été conçue comme l’instrument chargé d’empêcher de nouvelles révolutions comme la Révolution Cubaine en Amérique Latine ».

Se référant à la recrudescence des actions anti-cubaines dans les années 90, marquées par de graves difficultés économiques, Jean-Guy Allard a indiqué :

« Le programme contre Cuba a des objectifs bien précis. C’est un plan scientifique avec des méthodes concrètes analysées presque dans un laboratoire. Ils utilisent contre Cuba leurs stratégies, leurs techniques, leurs méthodes ».

Jean-Guy Allard s’est référé à l’utilisation des nouvelles technologies contre Cuba et à l’introduction d’équipements sophistiqués dans notre pays à des fins d’espionnage.


« Il s’agit d’équipements de communication avec les satellites et qui évitent tout contrôle gouvernemental afin de faire entrer et sortir des informations sans aucun contrôle. Nous parlons d’équipements qui coûtent 10 mille et 15 mille dollars payés par la CIA, par les services spéciaux étasuniens ou par ses agences de groupuscules embauchés par l’USAID qui ne sont qu’une façade ».

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 01:23

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Josetxo Ezcurra

GUERRE DE CONQUÊTE OU SOULÈVEMENT POPULAIRE

Je reviens tout juste d’un séjour à Cuba où j’ai suivi de près sur la chaine de télévision vénézuélienne(VTV) les interventions du président Hugo Chavez en relation aux évènements se succédant en Libye. C’est à l’occasion de la graduation de 3 000 étudiants et étudiantes qu’il a expliqué les difficultés de savoir exactement ce qui se passait en Libye. Les informations, dit-il, sont souvent confuses, dans certains cas contradictoires et leur fiabilité toujours douteuse jusqu’à preuve du contraire.

Il a rappelé qu’en 2002, lors du coup d’État militaire dont il a été victime, des communiqués de presse et même des vidéos, montés de toute pièce, disaient que Chavez tuaient par milliers des civils sans défense. Il a rappelé qu’en Irak le montage médiatique de l’existence des armes de destruction massive n’a été qu’un faux prétexte pour l’invasion du pays. Cette guerre en Irak a fait plus d’un million de morts, le plus souvent d’innocentes victimes d’une guerre fondée sur le mensonge. On peut en dire autant avec cette guerre qui s’éternise en Afghanistan qui a fait, à ce jour, plus de 75 mille morts dont un bon nombre de civils. Il est curieux, dit-il, qu’on ne parle pas du respect des droits humains dans ces conflits qui baignent dans le sang d’hommes, de femmes et d’enfants qui n’ont rien à voir avec les ambitions qui justifient ces guerres.
Il a indiqué que dans un contexte d’informations confuses et non vérifiées il n’était pas juste de condamner ou d’appuyer sans preuves objectives et fondées les divers acteurs du conflit libyen. Il a rappelé que le Venezuela appuyait pleinement le peuple libyen dans son autonomie et dans sa capacité de résoudre par lui-même ses différents. Il a condamné toute intervention extérieure visant à amplifier les différents et à convertir les soulèvements pacifiques du peuple en guerre civile. Il a été bien clair pour dire que toute intervention à l’encontre des droits humains doivent être condamnées et que leurs auteurs, qui qu’ils soient, jugés. Ce principe s’applique à la Libye, à Israël et à tous les pays du monde. On ne peut crier au respect des droits humains quand ça fait notre affaire et se taire quand ça nous convient. Le double-discours, la double-morale ne font pas parties de la conscience révolutionnaire vénézuélienne.
C’est dans ce contexte qu’il a annoncé sa proposition de la mise sur pied d’une délégation de représentants de pays (Europe, Afrique, Moyen Orient et Amérique latine) pour aller sur le terrain y rencontrer les représentants des différentes fractions en conflit et voir de plus près et en direct la réalité des faits. Pour lui, il est important que la communauté internationale ait une vision directe sur ce qui se passe dans ce pays. Déjà la Ligue arabe, les pays Latino-américains de l’ALBA, certains pays d’Afrique et Kadhafi lui-même ont donné leur accord pour cette approche pacifique et conciliante du conflit.

 

Il y a actuellement une course contre la montre de la part des artisans de la paix et ceux de la guerre. Dans les deux cas c’est la course pour gagner l’appui de l’opinion publique internationale. Ainsi, la machine de la propagande et du lavage de cerveau bat son plein de la part des pays membres de l’OTAN. Nos journaux occidentaux ne parlent pratiquement pas de la solution pacifique dans son contenu. Ils préfèrent s’attarder sur Chavez et Castro, ces deux « diables » de l’Amérique latine et ennemis jurés de l’impérialisme.
J’attends toujours que Benoît XVI prenne la parole en ces temps ou la guerre poursuit sa mission destructrice des peuples et des nations. Déjà Jean-Paul II s’était prononcé contre la guerre en Irak. Qu’en sera-t-il de Benoît XVI? Sera-t-il capable de reprendre les paroles de Paul VI devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le 4 octobre 1965 « « L'Humanité devra mettre fin à la guerre ou c'est la guerre qui mettra fin à l'Humanité (...) jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! ».

 

Il est exactement minuit moins cinq. L’artillerie militaire est en position de tir. Les bombes sont accrochées aux ailes des bombardiers et les peuples retiennent leur souffle.


Oscar Fortin

Québec, le 7 mars 2011

http://humanisme.blogspot.com

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 00:42

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La Havane, 8 mars, (AIN-RHC) – De nouveaux plans subversifs des Etats-Unis contre Cuba concernant la formation de réseaux pour la réception et la transmission de données encryptées, ont été révélés au cours du chapitre « Vérité et principes » de la série « Les raisons de Cuba ».

Utilisant des informations déclassifiées, le chapitre « Vérités et principes » présenté par la télévision cubaine a dénoncé les tentatives incessantes de Washington de déstabiliser la société cubaine depuis les années 80 jusqu’à maintenant.

Le chapitre met l’accent sur le fait que ces efforts anti-cubains sont centrés sur l’encouragement et l’introduction de nouvelles technologies dont la radio, la télévision et plus récemment Internet et des antennes pour satellite.

Josefina Vidal, directrice du Département Amérique du Nord au Ministère Cubain des Affaires étrangères a indiqué qu’à partir des mises en cause de sa politique de sale guerre, le gouvernement étasunien a commencé à introduire des rajustements pour apporter des apparences de légalité à ses actions contre-révolutionnaires. Elle a ajouté :


« Et tout au long de notre histoire on a vu, surtout l’utilisation de moyens de propagande contre Cuba, fondamentalement des stations de radio et plus récemment des chaînes de télévision. Cela a été fait également moyennant l’encouragement de campagnes contre Cuba avec l’utilisation des moyens internationaux d’autres pays pour ternir, depuis l’extérieur, l’image de Cuba et pour essayer d’influer sur la société cubaine.

A partir des années 80, un changement s’est produit dans la politique subversive des Etats-Unis envers d’autres pays du monde. Ils commencent à fomenter des groupes qui se présentent comme de présumés défenseurs des droits de l’Homme dans notre pays ».

Elle a ajouté que plusieurs administrations étasuniennes ont destiné de grandes sommes d’argent à cette activité dont l’actuelle administration de Barack Obama.

Elle a précisé que le Président étasunien a approuvé un budget de quelque 40 millions de dollars pour la poursuite des projets de subversion planifiés par son prédécesseur républicain Georges Bush.

Dalexis González, ingénieur en télécommunications et agent Raul pour les Organes de la Sécurité de l’État cubain a expliqué son travail concerté avec des spécialistes en sécurité informatique financés par la CIA pour établir des réseaux numériques illégaux destinés à échanger des données encryptées.

Il a ajouté que dans le but supposé de faciliter le flux d’information, ces spécialistes prétendaient en réalité déstabiliser le projet social cubain, cacher des actes d’espionnage et dénaturer la réalité cubaine.

Le documentaire a également montré des images et des documents prouvant les actions illégales d’agents ennemis et l’introduction de matériel technique destiné à la fabrication d’équipements ce qui viole ouvertement le droit souverain de n’importe quel pays en matière de communications.

Au cours du prochain chapitre, intitulé « Des mensonges bien payés » la série « Les raisons de Cuba » continuera à dénoncer plus de 50 ans d’agressions de la part du gouvernement des Etats-Unis contre notre pays.

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 23:12

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Des membres du Parti Communiste Grec refusent la présence de militaires en Crète.

 

 

5 Mars 2011 – Des centaines de citoyens et des membres du Parti Communiste Grec ont marché dans les rues au Nord-Est de la Crète, manifestant leur refus des navires de guerres des Etats-Unis avec plus de mille Marines*

 

Source : .http://www.aporrea.org/tiburon/n176294.html

Traduction : Alma

Métro Montreal : Libye: 1300 Marines américains arrivent à Crète 

 

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 00:45

Cerveau-contre-tele.jpg

Hernán Mena

 

Une guerre de quatrième génération pour s'approprier le pétrole Lybien

 

Caracas le 1°Mars 2011 - Les tanks, les fusils et les canons qui ont tiré sur les "manifestants pacifiques" en Libye ne sont pas les uniques armes utilisées par les Etats-Unis et d'autres puissances occidentales pour expulser Mouammar Kadhafi et s’approprier son immense richesse en pétrole, car ils ont utilisé, en plus, l'arme de destruction massive de la Guerre de Quatrième Génération, plus mortelle que toutes celles qui ont été utilisées tout au long de l'histoire.

 

C'est celle qui fait que les navires, les sous-marins, les tanks et les missiles ont été substitués par les salles de rédaction des journaux, des radios et des chaînes de télévision des Etats-Unis, d'Angleterre, d'Allemagne et de France et des autres membres de la presse mercenaire du Tiers Monde, à partir desquels ont été tirés toute une salve de calomnies et de mensonges, afin de détruire la vérité par la désinformation et la manipulation des informations qui ont diabolisé Kadhafi et son régime.

 

"Les avions de Kadhafi bombardent les manifestants"

 

"Kadhafi déclenche un bain de sang en Libye"

 

"Le règne de la terreur de Kadhafi doit se terminer"

 

"L'ONU doit intervenir militairement en Libye"

 

"Des scènes de terreur sont vécues dans les villes de Libye"

 

Ce sont quelques uns des mille titres que les agences de presse des puissances occidentales, qui ont la mission guerrière de diaboliser le dirigeant Arabe et sa révolution lors de la première étape de cette nouvelle façon de faire la guerre qui consiste à dominer dans un premier temps les mentalités pour finalement démettre un gouvernement ennemi, exploiter son peuple et s'approprier de ses richesses naturelles, comme en ont la prétention ces historiques prédateurs de peuples.

 

La plupart de ces informations sont fondées sur des rumeurs, sur des déclarations faites par ceux qui s'opposent au gouvernement, comme la référence aux bombardements aériens qui, comme la majorité des "massacres" attribués aux forces loyales à Kadhafi, n'ont pas été confirmés ni prouvés par les milliers de vidéos et d'images envoyés par les opposants par téléphone portable, attaques qualifiées de "fausses" par le gouvernement de Tripoli.

 

C'est la raison d'être de la guerre de quatrième génération qui tire sans risque les flèches du mensonge pour empoisonner l'esprit de millions de personnes dans le monde au moyen de leurs médias mercenaires qui, derrière la façade de clichés usés du genre moral, comme l'impartialité et l'objectivité, diffusent comme étant certaines des informations fondées sur des rumeurs non confirmées, vêtues des habits de la vérité, disant qu'elles sont fondées sur des "sources fiables".

 

C'est pourquoi, s'il est certain que les guerres, depuis l'origine, sont synonymes de violence, de destruction et de mort, celle de la quatrième génération est la plus perverse et la plus cruelle de toutes, car elle détruit toute trace de liberté et d'indépendance de la pensée, transformant l'être humain en zombie ou en mort-vivant, qui croit tous les mensonges qu'il voit, lit ou entend.

 

Parmi les études faites sur ce phénomène sociopolitique et sur le rôle des médias comme acteurs principaux de celui-ci, figure celle du journaliste et analyste Manuel Freytas, qui lance l'alarme dans son travail intitulé "Attention! Votre cerveau est en train d'être bombardé", disant que "pendant que vous êtes en train de vous reposer, en train de consommer, pendant que vous profitez des spectacles que vous offre le système, une armée invisible s'empare de votre cerveau*, de sa direction et de ses émotions."

 

"Votre volonté est sous l'emprise des forces d'occupation invisibles sans que vous ne soupçonniez rien. Les batailles cette fois ne se déroulent pas en des endroits éloignés, mais dans votre propre tête. Il ne s'agit pas là d'une guerre pour la conquête d'un territoire, mais d'une guerre pour la conquête des cerveaux, dont vous êtes la cible principale."

 

"Le but n'est cette fois pas de tuer mais de prendre le contrôle. Les projectiles ne sont pas dirigés vers votre corps, mais sur vos contradictions et vulnérabilités psychologiques. Votre manière d'être est examinée, dirigée et contrôlée par des experts. Votre cerveau et votre psychologie sont soumises à des opérations extrêmes de Guerre de Quatrième Génération. Une guerre sans front ni arrière-garde, une guerre sans chars et sans fusils, dont vous êtes à la fois la victime et l'agresseur."

 

Et la Guerre de Quatrième Génération que l'Empire et ses partisans ont déclenché contre la Libye représente le même type de conflit guerrier que celui qu'ils ont commencé il y a des années et continuent de mener au Vénézuéla contre la Révolution Bolivarienne et son leader Hugo Chavez, comme l'a dénoncé la journaliste et militante Hindú Anderi, coordinatrice du Forum Itinérant Populaire,(...).

 

"C'est une guerre perfectionnée grâce aux avances technologiques et qui attaque la conscience de l'humanité. Elle est menée (dans sa première phase), par les médias, qui s'emploient à diviser l'information, à nous éloigner de la réalité et à nous empêcher de voir le contexte. Par la Guerre de Quatrième Génération, l'Empire et le Sionisme parviennent à développer leurs plans d'expansion. Leurs missiles sont la désinformation, avec laquelle ils tentent de générer une matrice d'opinion d'une tendance déterminée."...

 

Et une fois que les médias mercenaires ont accompli "l'opération d'amollissement mental" de l'opinion publique mondiale, aplani toute résistance des "zombies" qu'ils ont créé grâce à la propagande subliminale de calomnies et de mensonges, on passe alors à la seconde phase de la Guerre de Quatrième Génération, et c'est alors qu'entrent en action les forces militaires de l'Empire et de ses alliés qui envahissent et occupent le territoire ennemi.

 

Cette phase finale serait sur le point de commencer en Libye, après que le Conseil de Sécurité et le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU ont décidé d'une série de mesures condamnant le gouvernement Libyen et Kadhafi, après avoir accepté comme unique preuve contre lui les dénonciations des "manifestants pacifiques" armés de fusils, de mitraillettes, de chars et de canons, qui ont parlé de massacres et de bombardements ainsi que les arguments des diplomates déserteurs qui ont tourné le dos à leur leader.

 

 

 

En plus du fait que les deux organismes ont émis leurs condamnations contre la Libye sur la base de rumeurs, le principe universel du Droit qui établit que "tout individu accusé d'un délit est innocent tant que le contraire n'a pas été prouvé" n'a pas été appliqué, et c'est maintenant, quand cette aberration juridique est consommée, qu'on annonce que l'ONU enverra une commission d'enquête dans le pays pour déterminer si les "massacres supposément commis par le gouvernement de Kadhafi" sont avérés!

 

Pendant ce temps, depuis Washington, Londres, Paris et Berlin, les parrains de la Guerre de Quatrième Génération, dont les médias mercenaires ont accompli la première phase, se réjouissent d’observer comment le Cheval de Troie de l'opposition interne occupe les endroits où se trouve caché sous le sable du désert de Libye, le précieux butin de leurs rêves, le pétrole et le gaz dont ils sont tant avides pour calmer leur soif d'addicts au consumérisme et la faim dont souffre le monstre constitué par leur machinerie de guerre.

 

Et pour s'assurer que cette richesse ne va pas leur échapper, ils ont mis en place en même temps un mouvement séparatiste entre les "manifestants pacifiques" - qui sont apparus aussitôt armés - et ont pris les principaux champs pétroliers, pour qu'ils isolent l'Etat Libyen de la "zone libérée" au moyen d'un mouvement séparatiste.

 

C'est le même agenda qui a été appliqué et continue d'être appliqué en Bolivie et au Vénézuéla, où, en une complicité traîtresse les oligarchies régionales et les Etats-Unis conspirent pour isoler du pays de l'Altiplano la région de la Media Luna et, dans la patrie de Bolivar, l'Etat de Zulia, dans le sous-sol desquels existent de grandes réserves de gaz et de pétrole.

 

Parce que, comme l'a assuré hier le commandant et président du Vénézuéla Hugo Chavez, "Les Etats-Unis sont fous à l’idée de s'approprier le pétrole Lybien" et, pour le citer, s'il y a vérité incontestable, il demande : "Pourquoi ne condamnent-ils pas Israël quand il bombarde la Palestine. Pourquoi les Etats-Unis ne sont_ils pas condamnés pour l'assassinat de milliers d'innocents en Irak, en Afghnistan et dans le monde entier."

 

Car ce n'est un secret pour personne que toutes les guerres déclenchées par les Etats-Unis lors des dernières dizaines d'années ont comme unique raison l'appropriation des ressources énergétiques que dans leur immense majorité possèdent les peuples du Tiers-Monde. Une bonne partie de celles-ci se trouve en Libye et dans d'autres pays d'Afrique qui sont dans le collimateur avide des grandes puissances sur le point de perdre les féaux agités maintenant par des vents révolutionnaires et qu'ils avaient créé au Moyen Orient.

 

Mais qu'ils ne chantent pas encore victoire, car l'histoire montre que les peuples qui ont été décimés par la plaie des guerres impériales pour voler leurs richesses se sont levé après avoir vécu pendant des années l'exploitation et l'humiliation infligées par les prédateurs étrangers et leurs suiveurs des oligarchies occupantes - lesquelles ont reçu comme prix de leur servilité des miettes de la richesse arrachée au peuple.

 

Là viennent l'exemple de l'Iran, dont la Révolution Islamique, guidée par les Ayatollahs a détrôné le sanguinaire Sha Reza Pahlevi et aussi celui du Vénézuéla dont le peuple et l'armée, loyale, ont fait échec à un coup d'état et restitué au pouvoir le président Chavez, leader de la Révolution Bolivarienne. Et aujourd'hui, les autres pays et leurs gouvernements progressistes Latinoaméricains, Caribéens, Asiatiques et Africains, sont en marche vers l'Utopie de ce Monde Possible rêvé par leurs enfants.

 

 

Source : http://www.aporrea.org/internacionales/n176056.html

 

 Traduction : Alma

 

* "Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible"

Patrick Le Lay, 2004

Président Directeur Général de TF1

"Les dirigeants face au changement" (Editions du Huitième jour).

 

 

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 00:47

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Alors que les États-Unis et l’Union Européenne renforcent leurs brutales actions d’ingérence dans les affaires intérieures du peuple libyen, la situation dans ce pays arabe se complique. Une chose est sûre. Le conflit devrait être résolu moyennant une négociation directe entre les parties impliquées.

Le Pentagone a annoncé qu’il procède à une nouvelle répartition d’une partie de ses forces dans la région, qui sont d’ailleurs abondantes, car les États-Unis possèdent plusieurs bases militaires dans la zone méditerranéenne. Il va les situer en face des côtes libyennes, notamment les forces navales et aériennes.

Sans doute la Maison Blanche se hâte de mettre à point une variable militaire pour intervenir en Libye, comme l’a bien dit le porte parole de cette institution armée étasunienne, le colonel Dave Lapán, propos confirmés par la Secrétaire d’État, Hillary Clinton, qui a assuré à Genève que toutes les options ont été mises sur la table pour renverser Mouammar El- Kadhafi.

La question est cependant, que dans ce pays, les choses sont plus complexes qu’en Tunisie ou en Egypte, où une décision de l’armée a forcé les présidents Ben Ali et Hosni Moubarak à quitter le pouvoir.

La stabilité en Libye est basée sur un équilibre pour ce qui est du niveau de développement, du pouvoir et de la participation à la vie politique d’un groupe de tribus et de familles puissantes, dont le consensus a permis au Président El Kadhafi de gouverner pendant plus de 40 ans sans qu’il y ait de Constitution ou tout autre cadre légal de référence.

Bien qu’il y ait quelque 140 tribus et familles, ce sont en réalité une trentaine qui exercent le pouvoir par l’intermédiaire de leurs représentants dans les diverses institutions comme l’armée, les ministères, l’administration de la richesse découlant de l’exportation du pétrole, la principale ressource naturelle dans un territoire où prédominent les zones désertiques.

Justement le fait que l’un de ces groupes est passé aux rangs de l’opposition, les Warfalla, considéré par des spécialistes comme le plus important, avec des figures clefs dans les forces armées, la police ou les appareils de sécurité a permis aux rebelles d’arriver à contrôler plusieurs secteurs du pays de façon relativement facile.

La disposition de cette tribu et de ses alliés au dialogue, permettrait de trouver une solution négociée et éviterait une guerre tribale avec des conséquences néfastes pour la totalité du pays, car ce serait ouvrir les portes aux Étasuniens et Européens, qui brandissant des prétextes « humanitaires » feraient irruption en Libye pour s’approprier ou contrôler le pétrole.

Pour le moment les opposants contrôlent Benghazi, la seconde ville libyenne. Les forces loyales au gouvernement gardent le contrôle de Tripoli, la capitale et d’autres villes importantes comme Syrte, dans le Centre Nord.

Comme vous avez pu le constater, il s’agit d’une partie d’échecs très difficile. Des décisions hâtivement prises pourraient avoir des conséquences désastreuses. Les puissances occidentales s’apprêtent à utiliser toutes les voies y compris même à faire pression sur des organismes internationaux comme l’ONU et son Conseil de Sécurité pour faire en sorte que les événements fassent un tour en leur faveur.

La Libye viendrait se joindre à la liste de pays où l’intervention des États-Unis et de leurs alliés ont semé de cimetières de vastes étendues, depuis les sables ardents de la Mésopotamie, jusqu’aux sommets gelés de l’Afghanistan

Source : RHC

 


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