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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 22:56

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Les pressions et menaces continuent à l’encontre des militants politiques colombiens qui s’épuisent à partager la vérité sur la lutte quotidienne pour la recherche d’une paix juste en Colombie. Cette patrie bolivarienne est régulièrement oubliée par la grande presse internationale et les « bien-pensances » de salon pourtant si prompt à condamner les violations des droits fondamentaux de l’Homme lorsqu’il s’agit de sauver leurs affaires. Nous ne pouvons pas laisser des forces obscures et leurs procédés illégaux, quelque soient leurs mandants, imposer une version falsifiée de la réalité et empêcher les voix populaires de s’exprimer.


La Colombie reste un cas à part, le seul pays, où, comme le rappelle la droite espagnole, on peut investir sans se faire voler la rente par des « expropriateurs », euphémisme un peu raide pour qualifier ce paradis des multinationales qui pillent en toute tranquillité. Le seul pays où les prisons débordent de plus de 9 500 prisonniers politiques, investigations légères et lourdes peines, en attente de jugement, en tout cas personne ne s’en émeut. Le seul pays qui exporte ses paramilitaires et criminels pour ne pas les juger sur le sol national, étrange ruse d’un état qui tremble qu’on ne découvre ses crimes organisés. Le seul pays où le communisme est un délit aux yeux des forces élitistes traditionnelles, et où la revendication du bien pour son peuple, résumé lapidaire mais fort juste de ce qu’est le communisme, suffit à être stigmatisé, écarté du pouvoir, emprisonné et liquidé en toute légalité, parce que de communiste à terroriste, à guérillero, il n’y a qu’un pas et quelques témoignages bidonnés.


Et bien l’équipe du journal alternatif La Pluma est dans le collimateur d´escadrons de la mort (paramilitaires) qui se revendiquent justiciers et pourchassent jusqu’en France ceux qui travaillent à l’émergence de la vérité en jetant les ponts d’une réconciliation sur la base d’une justice sociale partagée. La paix en Colombie, nous savons bien que certains exploiteurs, des richesses et des Hommes, n’y ont pas intérêt et ils ne reculent devant aucun moyen pour prolonger la guerre.


C’est donc avec une grande préoccupation que nous enregistrons ces menaces et les présentons devant les cercles organisés, les mouvements sociaux et politiques, les autorités compétentes, pour acte de ces tentatives de harcèlements qui, s’ils préfiguraient d’un attentat contre l’intégrité physique ou la liberté des membres de l’équipe de La Pluma, seraient un pas de plus franchi vers l’acceptation barbare de l’impunité du système d’oppression colombien et sa tacite acceptation par certaines strates de l’intelligentsia.


Les solidarités de la part des camarades ne manquent pas en France, alors nous diffusons ce message pour impliquer encore d’avantage les cercles militants et justifier devant les autorités françaises de nos actions pour la recherche d’une solution dans le conflit politique, social, économique et armé qui sévit en Colombie depuis plusieurs décennies. Nous ne doutons à aucun moment du soutien des autorités françaises, patrie des droits de l’Homme, si ces menaces contre des journalistes indépendants prenaient une autre tournure.

Manifeste pour la paix jusqu’à la dernière goutte.

LaPluma/Tlaxcala

http://www.fr.lapluma.net/index.php?option=com_content&v...

URL de cet article 16457
http://www.legrandsoir.info/menaces-repetees-contre-le-journal-de-presse-alternative-franco-colombien-lapluma-net.html
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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 15:07

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Par Tania Hernández RHC

Ces derniers jours n’ont pas été faciles pour le président nord-américain Barack Obama. De nombreuses voix se sont élevées pour dire leur solidarité avec Cuba, un pays assiégé par les gouvernements étasuniens depuis le triomphe de la révolution en janvier 1959.


A l’approche du Sommet des Amériques, qui s’est tenu à Carthagène des Indes en Colombie, des personnalités et institutions du monde entier ont condamné le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba depuis un demi siècle par les Etats-Unis. Cette mesure injuste frappe des domaines sensibles, comme la santé, et a causé la souffrance de nombreuses familles.


A Washington même, la présidente brésilienne Dilma Roussef, s’est de nouveau opposée à cette mesure unilatérale des Etats-Unis, qui a provoqué des pertes d’un montant de 950 milliards de dollars à Cuba.


Lors d’une rencontre avec son homologue étasunien Barack Obama, elle a déclaré que le VIè Sommet des Amériques sera le dernier sans Cuba et a précisé que cette position fait consensus chez les pays latino-américains.


Quelques heures plus tard à Paris, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche aux prochaines élections présidentielles a manifesté son opposition au blocus et a dénoncé les violations systématiques des résolutions de l’Organisation des Nations Unies relatives à cette politique génocidaire.


Vendredi, des ministres des Affaires étrangères et des représentants de 32 gouvernements réunis à Carthagène des Indes ont demandé au gouvernement de ce pays d’inviter Cuba au Sommet des Amériques.


Rappelons que chaque année depuis 1992, l’Assemblée Générale a condamné cette mesure criminelle des Etats-Unis : la condamnation de cette position démentielle par 186 pays illustre bien le rejet massif que suscite le blocus.


Au cours de sa visite à La Havane, le secrétaire général du Parti Communiste du Vietnam, Nguyen Phu Trong, a lui aussi rejeté la politique injuste des Etas-Unis et toutes les actions hostiles perpétrées contre Cuba depuis plus de 50 ans. Jeudi dernier, le président du Mexique, Felipe Calderón, s’est prononcé à son tour contre le blocus.


Pour sa part, le Conseil des Affaires Hémisphériques a qualifié cette mesure criminelle de « l’une des plus graves erreurs » des Etats-Unis. Cette organisation non gouvernementale, qui a son siège à Washington, a critiqué l’assujettissement de la politique étrangère nord-américaine aux positions de l’extrême droite anti-cubaine de Floride.


Ces jours-ci n’ont pas été faciles pour Obama et ceux qui approchent ne le seront pas davantage : tous ces exemples prouvent que les tentatives d’isoler Cuba sur le plan international sont vaines et que les actions de solidarité avec Cuba en Amérique Latine et dans le monde entier se multiplient.

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 13:18

Ici n'est pas le lieu de faire l'apologie d'un candidat aux présidentielles, mais n'en déplaise à ses détracteurs de gauche, dont un certain nombre soutient Cuba et l'évolution de l'Amérique latine, cette analyse reproduite ci dessous et datant de bientôt deux ans est d'une justesse et clairevoyance peu commune en France et en Europe. La démarche de JLM, sa pédagogie, ses discours de campagne me font penser aux grands leaders des peuples d'Amérique latine.

Je trouve que dans cette campagne il a pris en hauteur de vue même si l'on ne doit pas occulter certaines divergences comme, par exemple, le vote au parlement européen pour l'intervention en Libye.(CSL)

 

Deux vidéos à voir, écouter :

lundi 21 juin 2010, par Hernando Calvo Ospina


Toutes les versions de cet article : [Español] [français]


Melenchon.jpgJean-Luc Mélenchon a non seulement été un leader étudiant, un dirigeant syndical, un journaliste et un professeur de français, il a aussi fait partie de la direction nationale du Parti socialiste (PS) dont il a démissionné pour créer le Parti de gauche (PG) en novembre 2009. L’ex-sénateur Mélenchon est aujourd’hui député européen. C’est l’un des rares hommes politiques européens au fait des processus politiques et sociaux en cours aujourd’hui en Amérique du Sud. Il répond ici aux questions de Hernando Calvo Ospina*

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Hernando Calvo Ospina : Que pensez-vous de l’analyse des dirigeants de gauche en France sur les processus politiques et sociaux que vivent des pays comme le Venezuela, la Bolivie ou l’Equateur ?


Jean-Luc Mélenchon : La majeure partie des dirigeants de gauche a vu dans mes réflexions sur l’Amérique latine une sorte d’exotisme. En particulier les dirigeants du PS, avec qui il fut impossible de mener une discussion sérieuse sur ce thème, car ils se satisfont de la pauvreté intellectuelle, culturelle, politique et socialiste d’une bonne partie de la gauche européenne qui encourage leur paresse.

Les dirigeants du PS français et de la social-démocratie européenne, en effet, sont en général des personnages que je considère comme des poulets élevés en batterie.Ils sortent des grandes écoles, sans aucun passé militant dans les luttes populaires, et encore moins dans l’internationalisme politique. Ils montent les marches du pouvoir politique en croyant que leur discours de gestionnaires, c’est du socialisme. Et ils font croire que ça se résume à ça.

Ces dirigeants n’ont jamais compris ce qui se passe en Amérique latine parce qu’ils ne se sentent pas concernés. Dans le meilleur des cas, ils se contentent de reproduire le discours de la propagande étasunienne, repris par la majorité des médias.

La social-démocratie européenne ne voit pas l’intérêt de tirer des leçons du modèle politique suivi actuellement par l’Amérique du Sud. Elle ne veut même pas savoir que les Latino-Américains sont fatigués des recettes du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de ses hommes politiques traditionnels. Pourtant elle devrait en prendre de la graine, car ici notre peuple suit ce même chemin, et elle pourrait finir plus isolée qu’elle ne l’est déjà.

Le président Hugo Chavez note, comme moi : « Les gens ne veulent pas comprendre que pour redistribuer les richesses auprès des pauvres, il faut changer les institutions ». Et Chavez nous interpelle : « Parce qu’il existerait une alternative ? Et où se trouvent donc vos magnifiques modèles, vous les Européens, que l’on devrait prétendument imiter ? ». Et il a raison, car ce que l’on a à lui montrer, à lui proposer, c’est le modèle grec, dont le chef de file est le président de l’Internationale socialiste, de la social-démocratie, George Papandréou (le fils), qui s’est fait élire sur un discours de gauche et qui a ensuite soumis son pays aux banquiers. Et on voit le résultat…

C’est donc pour cela que j’ai demandé à ces dirigeants qu’ils se taisent, et qu’ils observent avec respect le chemin montré par Chavez, Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Équateur ou José Mujicaen Uruguay. Non pas pour les imiter, mais pour apprendre d’eux. Mais leur arrogance les en empêche, bien que la social-démocratie soit enlisée, et que même ses propres dirigeants ne croient plus dans ce modèle comme projet pour le futur. Ils préfèrent arguer que le marché est une puissance neutre que l’on peut manœuvrer, une force qui avance, mais seulement sans savoir où elle va.


HCO : Vous ne trouvez pas qu’il existe en France, et en Europe en général parmi certains intellectuels et de nombreux médias, une sorte de hargne contre ces dirigeants ?


J-LM : Le néolibéralisme a engendré un niveau incroyable de destruction et de régression dans les sociétés latino-américaines. Il a œuvré pour la destruction du rôle de l’Etat, sous prétexte que c’était un système collectif inefficace et bureaucratique qu’il fallait donc supprimer et remplacer par les entreprises privées. Aujourd’hui le rôle de l’Etat a presque complètement disparu, et les services rendus sont mauvais et chers. Je pense qu’au Venezuela, en Bolivie, en Uruguay, en Équateur et dans d’autres pays d’Amérique latine, on prend la bonne direction pour sortir de ce schéma-là.

Beaucoup d’entre ceux qui se disent intellectuels, une grande partie de la presse, et j’inclus de nombreux secteurs de gauche, sont hostiles à Chavez et Morales, surtout. Pour eux il ne suffit pas qu’ils soient arrivés au gouvernement par la voie démocratique, ou qu’ils fassent baisser le taux de pauvreté en un temps record, ou qu’ils alphabétisent, ou bien qu’ils permettent aux pauvres l’accès à la santé. D’ailleurs ils l’ignorent. Ces aspects si essentiels sont perçus comme secondaires.

L’argument de toujours : dans ces pays, « on manque de libertés ». On exige d’eux une liberté de presse inconcevable même en Europe. Ici on ne peut ni insulter ni calomnier le président ou le roi ni aucune autorité de l’Etat, et c’est pourtant bien ce que fait la presse d’opposition dans ces pays. Ils disent que Chavez est un dictateur, mais ils éludent qu’il a gagné douze processus électoraux tout à fait ouverts.

Ces gens-là reprochent à Morales, à Chavez ou à Correa d’avoir « confisqué » le pétrole et le gaz aux multinationales. Mais ils oublient de dire que c’est pour les rendre aux peuples. J’applaudis leur décision ! Car, en France et en Europe, on nous a aussi raconté qu’en privatisant tout, ça améliorerait notre vie. C’est tellement faux ! Tout est cher et marche plus mal depuis. Les élites craignent que le peuple français et les peuples européens voient comment des pays qui se trouvent aux portes de l’empire étasunien résistent et avancent grâce à un autre type de logique - je ne dis pas de modèle, je dis de logique -, en essayant de construire un autre type d’organisation sociale pour le bien de la grande majorité, c’est-à-dire les pauvres. Les attaques contre Chavez, Morales, Correa ou Mujica naissent de la mauvaise conscience à propos de ce qui se passe ici. Ils veulent cacher le fait que tandis que, là-bas, ils sont en train de réduire la pauvreté, ici la misère augmente.


HCO : Ce que l’on peut facilement percevoir, c’est que ce ne sont pas de simples attaques, sinon des campagnes bien orchestrées contre ces dirigeants.


J-LM : Cracher sur l’Amérique latine qui change est le ticket d’entrée pour appartenir au club des bien-pensants, des personnes qui méritent le respect et la considération des médias. L’extraordinaire alignement de la France sur les intérêts des Etats-Unis qui d’ailleurs implique aussi de nombreux secteurs de gauche, a accru ce mépris. Les grotesques campagnes de désinformation que lance régulièrement la CIA démontrent comment les officines de propagande et autres agences étasuniennes bénéficient de beaucoup de complicité et de facilités dans toutes sortes de sphères dirigeantes.

Avec Chavez, les exemples ne manquent pas. Les campagnes se montent aux Etats-Unis et arrivent en France et dans les autres pays européens via les médias espagnols. Ce qui est absurde, c’est qu’elles sont régulièrement reprises par les partis de gauche comme étant véridiques, sans qu’ils se donnent la peine de vérifier leur contenu.

J’ai vécu cette situation au Parti socialiste. Je me rappelle qu’une fois j’ai demandé au premier secrétaire du Parti s’il était d’accord avec un communiqué qui allait être publié contre Chavez. Il m’a dit qu’il ne savait pas de quoi il s’agissait. Après lui avoir expliqué que l’information était tronquée, on a décidé de vérifier d’où provenait l’idée centrale du message, jusqu’à ce qu’on aboutisse à ce que je considère comme des agents d’influence de Washington. Pure coïncidence ? Les auteurs étaient des personnes qui avaient été invitées aux Etats-Unis par des institutions politiques ou des universités, tous frais payés. Cela crée des relations de reconnaissance mutuelle, d’amitié et de gratitude, que ces personnes manifestent en appuyant ces campagnes d’opinion quand on le leur demande. Ces personnes existent dans le PS et dans beaucoup d’autres partis en Europe, de droite comme de gauche, et elles sont directement liées aux agences étasuniennes. Elles sont en quelques sortes payées pour accompagner leurs intérêts.


HCO : Et dans ce contexte que tu décris, qu’en est-il de Cuba ? On ne peut pas oublier que ce processus a été constamment attaqué depuis plus de cinquante ans.


J-LM : Je ne suis pas un fin connaisseur de Cuba, mais en revanche j’en suis un observateur attentif. Je peux dire que Cuba, en Amérique latine, bénéficie d’une autorité et d’une audience qui est totalement incomprise en Europe. Ici, quand on parle de Cuba, c’est pour la cataloguer comme une dictature et pour dire qu’il n’y a pas suffisamment de liberté. L’obsession des médias, tous attentifs aux Etats-Unis, est de trouver un dissident ou un prétendu prisonnier politique pour en faire un héros et ainsi justifier leurs dénigrements. Ils ne mentionnent jamais les presque 600 attentats que la CIA a préparés contre Fidel Castro, ni le terrible embargo imposé par les Etats-Unis.

En Europe, Cuba fait les frais d’une vision totalement déséquilibrée et absurde. Ici on nous empêche de comprendre la réalité politique, humaine et même spirituelle de ce pays et de l’Amérique latine en général. Cuba génère de la vindicte parce qu’elle incarne un sentiment d’indépendance, parce qu’elle a donné une autre vision de la souveraineté populaire. De quelle souveraineté populaire pourrait-on parler en Europe, quand les nations elles-mêmes sont soumises in fine aux Etats-Unis, et ses citoyens soumis individuellement à des contrôles étatsuniens ? Quelle souveraineté populaire existe-t-il en France où, par exemple, la majorité des citoyens vote contre la Constitution européenne et où le gouvernement la fait ensuite approuver par le Parlement ?

Il faut être lucide et comprendre que Cuba provoque de la hargne chez les puissants car c’est le foyer qui maintient l’idée, le rêve éveillé de pouvoir construire quelque chose de différent, et qui continue à avancer, malgré tous les problèmes matériels auquel elle est confrontée. Je félicite Cuba, sa résistance et les contributions qu’elle a faites à la science, à la culture, au sport et à l’histoire universelle.

Beaucoup d’hommes politiques, de médias et d’intellectuels en Europe ne veulent pas comprendre qu’en Bolivie, au Venezuela et dans d’autres nations sud américaines, la majorité a décidé de se gouverner librement. Et cette rébellion latino-américaine n’est pas nouvelle : elle existe depuis les guerres d’indépendance, il y a 200 ans. Les Latino-Américains ont toujours cultivé la rébellion par soif de liberté.


HCO : Et pour terminer ?


J-LM : Chaque fois que j’en ai l’occasion, je parle de l’Amérique latine, et en particulier de ces peuples qui luttent actuellement pour construire leur société différemment. En Europe, on devrait regarder dans cette direction, car c’est une source d’inspiration, de connaissances, de lutte et d’optimisme, dont on a bien besoin ici. Il n’existe pas d’autre endroit au monde où l’on trouve tout cela.

*Hernando Calvo Ospina est journaliste et collaborateur du Monde diplomatique.

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 00:12

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Dans une lettre adressée, depuis Quito, à Jean-Luc Mélenchon, que nous reproduisons ici, le président de l’Equateur, Rafael Correa, salue et soutient la campagne du Front de gauche et de son candidat.


"Cher Jean-Luc,
Les injustices et les inégalités générées par un système basé sur le pouvoir de quelques uns et l'exploitation de la majorité, ont poussé, en Amérique latine, les citoyennes et les citoyens à s'unir pour redéfinir notre destin. La vérité, l'honnêteté, la force, la créativité et la simplicité des grandes idées résident en nos compatriotes et avec eux nous construisons ce futur que nous appelons tous de nos voeux.


"Qu'ils s'en aillent tous"


En Amérique latine, ce système qui mettait le capital au-dessus de l'humain et les intérêts corporatistes au-dessus des droits citoyens s'est définitivement éteint. En Équateur, cela s'est traduit par le mot d'ordre du peuple : « Qu'ils s'en aillent tous! ». Et c'est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les  recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l'homme constituent la colonne vertébrale.


"Surmonter le fondamentalisme néolibéral"


Le nouveau Front de Gauche que tu mènes est une référence pour les mouvements progressistes de toute l'Europe, nous sommes sûrs que vous saurez affronter les défis posés par ce moment historique de la réalité européenne. Ce soutien populaire croissant est une preuve que l'Europe peut, elle aussi, surmonter le fondamentalisme néolibéral qui fait subir aux citoyens le coût de la crise, repoussant ainsi les aspirations sociales et enracinant les  inégalités.

Les propositions sociales que tu fais ont d'ores et déjà commencé à être stigmatisées par les grands médias, lesquels te qualifient de « populiste » et «démagogue » :
bienvenue dans la lutte, il s'agit là de la réaction du capital, lorsque se profilent les politiques et les mesures au bénéfice des travailleurs, des salariés, de la grande majorité.


"Hasta la victoria Siempre"


Reçois, cher Jean-Luc, au nom du gouvernement de la Révolution citoyenne, de tous les révolutionnaires de l'Équateur, et de moi même, le soutien à ton projet de société au service de ton pays. Ici comme en France a sonné l'heure de la Révolution citoyenne et de la marche vers un avenir fait de vie et de paix, fruits de la justice.

Nous saluons ta reconnaissance envers le travail quotidien que des millions d'Équatoriennes et d'Équatoriens menons avec cohérence et volonté pour transformer radicalement et profondément les structures d'une réalité économique, sociale et politique qui nous avait plongés dans la pauvreté, la dépendance et le sous-développement.

Nous te souhaitons, compañero, le succès dans cette élection présidentielle. Compte sur notre solidarité militante.

Source


Hasta la victoria Siempre,


Rafael Correa Delgado, Président constitutionnel de la République

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 00:37

 

 

 

Synopsis en français:   (español abajo)

Haïti a payé un prix exorbitant pour avoir osé se libérer le premier de l'esclavage. Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 est venu écraser encore un pays déjà très èprouvé par son histoire. Un grand mouvement de solidarité internationale avait vu le jour.Les médecins cubains étaient sur place travaillant à l’amélioration du système de santé et ont été en première ligne dès le début pour secourir les blessés.
 Qu'en est-il aujourd'hui, quelles coopérations se développent sur le terrain avec quels résultats? Entre humanitaire, solidarité et marché de la reconstruction quel avenir pour Haïti?
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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 00:32

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Par Oliver Zamora Oria.

Le 12 janvier, il y a tout juste deux ans et un jour, la terre tremblait à Haïti : un terrible séisme a coûté la vie à environ 300 000 personnes et a détruit plus de 80 000 immeubles, laissant presque deux millions de personnes sans abris. Que s’est-il passé ensuite ? Que disent les images et les statistiques au sujet d’Haïti ? Quelles sont les perspectives pour ce pays caribéen ?

Le président Michel Martelly a déploré que son gouvernement n’ait reçu qu’ 1% des 4 millions de dollars destinés à Haïti. Autrement dit, pour chaque dollar donné au titre de l’aide humanitaire, le gouvernement haïtien n’a reçu qu’un centime. Qui a donc bénéficié des dons ? La presse haïtienne montre du doigt les organisations non gouvernementales, les gouvernements étrangers qui se sont « engagés » à contribuer à la reconstruction d’Haïti et, évidemment, des entreprises privées, majoritairement étasuniennes. Dans un accès de transparence, le Congrès nord-américain a reconnu que le Département de la Défense des Etats-Unis a récupéré 655 millions de dollars des fonds destinés à Haïti, tandis que le Département de la Santé et des Services sociaux en a empoché quelques 220 millions.

La question n’est pas  « comment a-t-on pu en arriver là ? » mais plutôt « comment aurait-il pu en être autrement ? ». En effet, depuis des siècles, Haïti est saignée à blanc par les grandes puissances, qui ont instauré des dictatures et des mécanismes économiques pour piller ce petit pays. En 1825, Haïti avait été contrainte de verser une énorme somme d’argent à la France, pour que celle-ci reconnaisse son indépendance. Des années plus tard, Haïti a été l’un des exemples les plus dramatiques des effets néfastes des politiques néolibérales et de la dette extérieure. La première république indépendante d’Amérique Latine et des Caraïbes, qui finira par devenir le pays le plus pauvre de la région, a donc payé au prix fort son émancipation.

Mais fallait-il attendre autre chose des centres du pouvoir ? Depuis quand les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne ou le reste des grandes ex-métropoles s’inquiètent-ils du destin de leurs ex-colonies et du Tiers Monde ?  Pourquoi ces pays changeraient-ils d’attitude ? Encore une fois, l’histoire nous éclaire, elle nous aide à comprendre le présent et augure souvent l’avenir.

L’industrie médiatique et les agences de « tourisme humanitaire » ont sauté sur l’occasion. Les enfants presque nus dans les campements improvisés et les rues de Port au Prince, pleines de cadavres sous les décombres, ont été perçus comme quelque chose de nouveau et de profondément bouleversant par les millions de personnes qui ne savent rien des malheurs du monde : du véritable pain béni pour les grands médias. Washington et les gouvernements européens ont saisi l’occasion pour se montrer charitables et tâcher de faire oublier qu’ils ont toujours pillé ce pays, quant à certaines ONG, elles en ont profité pour résoudre leurs problèmes financiers. 

Depuis deux ans, l’aide réelle, durable et sincère est venue des pays de l’Alternative pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) et de l’Union des Nations Sud-américaines (UNASUR). Lorsque tout le monde pliait bagage, les médecins cubains et vénézuéliens, eux, sont restés. Hier douze janvier, les médias internationaux se sont souvenus d’Haïti, mais aujourd’hui, treize janvier, ce pays est redevenu un des nombreux endroits oubliés de la planète.

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 00:29

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Paris, 13 janvier, (RHC)- Mme le Maire de la commune française de Valenton, Françoise Baud, a condamné l’emprisonnement injuste des 5 antiterroristes cubains aux Etats-Unis et elle s’est prononcé pour leur libération immédiate.

Au cours d’un meeting qui s’est tenu dans cette localité, Françoise Baud et le Secrétaire du Parti Communiste Français, Alain Girard ont appelé toutes les personnes présentes à écrire au Président Barack Obama afin qu’il fasse libérer les 5.

Le Conseil Municipal de Valenton, situé dans le département de Val-de-Marne a adopté deux motions en faveur de la libération de Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Ramón Labañino, Fernando González et de René González.

Nos 5 compatriotes ont été condamnés à de lourdes peines de prison  dont deux perpétuités au terme d’un procès truqué à Miami. Ils ont été accusés de conspiration afin d’espionner. Ils n’avaient pourtant fait que surveiller les organisations terroristes de Miami pour prévenir Cuba des attentats la prenant pour cible. René González, qui a déjà purgé sa peine doit passer encore trois ans aux Etats-Unis sous un régime de liberté surveillée.

Au cours de la cérémonie, l’Ambassadeur de Cuba en France, Orlando Requeijo, a expliqué les détails de l’affaire. Il a mis l’accent sur les nombreux témoignages de solidarité que nos compatriotes reçoivent du monde entier.

Orlando Requeijo a reçu des mains d’une jeune de la localité un tableau sur les 5 peint par elle.

 

http://www.radiohc.cu/fr/nouvelles/de-cuba/2902-mme-le-maire-de-valenton-exige-la-liberation-des-5.html

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 10:48

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 00:17

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"quand les sous-sols deviennent des sujets, même les gauches établies tremblent"


Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

L’amplitude et l’étendue qu’acquièrent les révoltes populaires, qui s’affirment dans des pays de plusieurs continents, permettent de distinguer divers courants, différents modes et manières dans lesquelles ceux qui sont affectés le système organisent leurs réponses. Le mouvement des indignés dans les villes de l’État espagnol et de celui des étudiants chiliens montrent des caractéristiques différentes des révoltes qui ont secoué les dernières semaines les principales villes britanniques.


Quelques mouvements ont réussi à ouvrir des espaces plus ou moins stables dans lesquels leurs membres peuvent communiquer, débattre et prendre des décisions, que ce soit sur les places, dans les centres d’étude, ou en alternant des espaces à ciel ouvert et fermés comme cela arrive dans la plupart des cas. Quand il s’agit d’explosions comme celles survenues dans les périphéries pauvres de Londres ou, auparavant, dans les banlieues de Paris, en 2005, il est plus difficile de trouver des espaces permanents comme ancrage de la protestation, qui a l’habitude de se répandre aussi rapidement qu’elle s’est estompée.


La création d’espaces plus ou moins permanents, contrôlés par les sujets en mouvement, est une donnée majeur puisque c’est ce qui permet de donner une continuité aux révoltes, et l’un des éléments qui peut transformer les actions spontanées en mouvements. Cela est, une partie du travail que James C. Scott a mené dans La Domination et les arts de la résistance : Fragments du discours subalterne et dans son plus récent « The Art of Not Being Governed  » (sans traduction en français pour le moment). Les classes dominantes se sont engagées, tout au long de plus d’un siècle, à dynamiter ces espaces où ceux d’en bas ont des liens parce que ce sont habituellement les espaces où, en silence, s’exercent les rébellions.


Cependant, les différents secteurs et classes sociales ont aussi des possibilités distinctes pour construire ou ouvrir des espaces. Dans les révoltes en marche, les classes moyennes affectées par la crise, une large gamme de travailleurs et de professionnels plus ou moins précarisés, ont eu du succès en créant des espaces et ont pu les défendre malgré la pression sociale et étatique qui dérive souvent dans une violence répressive.


Pour ceux d’encore plus bas dans l’échelle sociale, appelés exclus, les choses sont encore plus difficiles. Les membres du collectif Baladre, qui participent aux assemblées des indignés, reconnaissent que, sauf exceptions, les plus pauvres ne rejoignent pas le mouvement, et que quand ils le font, « ils se passent des choses ». Manolo Sáez a passé des années travaillant aux côtés des secteurs marginalisés, et assure que dans les assemblées il se produit « un choc de cultures parce que les façons de fonctionner et de parler sont différentes, ils prennent de l’alcool, ils sont moins propres et sont politiquement incorrects ». Le mot « lumpen » sort mais comme adjectif.


L’unité d’action entre tous ceux qui ont été agressés par le système, les divers d’en bas et les divers des sous-sols est irremplaçable si nous aspirons un jour à battre la classe qui détient le pouvoir et les moyens de production et de changement. Mais cette unité peut seulement être construite. C’est à dire, ce sera le fruit d’un long processus de travail en commun, d’une construction permanente et, par conséquent, d’une éducation collective et d’une auto éducation. Ce processus ne peut pas être spontané, ni ne peut rester livré au hasard mais doit être la conséquence de la volonté et du désir de changer le monde, la chose qui peut seulement se faire avec tous les opprimés et opprimées.


En grande partie c’est une question de classe qui ne se résout pas sous la forme d’alliance, ou bien de lien entre des représentants, mais à travers la création de langages et de codes communs dans des espaces autocontrôlés où coexistent les différences. Inspiré par Marx, Immanuel Wallerstein soutient que « c’est la question clef autour de laquelle se concentre la lutte de classes », dans un texte où il analyse la lutte de la bourgeoisie pour établir une manière de domination avec comme base une structure divisée en trois comme façon de stabiliser la domination (La formation des classes dans l’économie-monde capitaliste).


Ceci est peut-être le nœud des problèmes actels. « La lutte de classes se concentre politiquement sur la tentative des classes dominantes de créer et de préserver un troisième niveau ou une chape intermédiaire, face à la tentative des classes opprimées de polariser tant la réalité que sa perception », dit Wallerstein. C’était la raison de fond de l’introduction de catégories dans les usines, et de la création d’une couche de contrôleurs et des contremaîtres. Et c’est l’objectif des « politiques sociales » : une ingénierie pour séparer et lever des murs entre ceux d’en bas et ceux du sous-sol.


Le capitalisme domine se répandant territorialement, comme nous le rappelle David Harvey, en soumettant de nouveaux territoires à la logique de l’accumulation. Mais vers l’ « intérieur », il consolide sa domination en séparant, en divisant, en créant de petits privilèges pour déchirer la cohésion sociale et pour fabriquer, de cette façon, l’inégalité sur laquelle il s’appuie pour consolider ses pleins pouvoirs. Des femmes, des indiens, des noirs, des migrants, des exclus … les catégories de cette division sont infinies.


La stratégie de ceux qui comme nous cherchent à surpasser le capitalisme doit avoir pour objectif d’abattre ces murs entre les oppressés. En Amérique Latine, et probablement dans le monde entier, on a expérimenté deux manières heureuses de le faire : ouvrir les espaces où une longue vie en commun permet de surpasser ces divisions et travailler pour que ceux du plus bas, les exclus ou les marginaux, deviennent des sujets. Ce ne sont pas, certes, deux processus contradictoires.


Jusqu’à présent c’était le secteur intermédiaire qui a eu le plus grand succès pour s’organiser et pour faire valoir ses raisons. La nouveauté que nous les Latinoaméricains pouvons apporter aux rébellions du monde est justement cet effort de travailler pendant long temps avec les plus divers sous-sols : les sans toit, sans terre, sans travail, sans droits. Nous devons savoir, néanmoins, que quand les sous-sols deviennent des sujets, même les gauches établies tremblent. Quelque chose comme cela est arrivé a Chiapas, en Bolivie et en Équateur. Les classes moyennes ont l’habitude de sentir que ceux du sous-sol cassent l’harmonie et la paix sociale. C’est pour cela qu’ils sont des sujets.

La Jornada. Mexico, 26 août 2011

Source" : El correo

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 22:12

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...mais LIBERTE et ASILE POLITIQUE !

 

«Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire.»
  Ernesto “Che” Guevara 

 

Lire ou relire : Le chanteur des FARC et les sirènes colombiennes Vidéo

 

Solidarité avec Julián Conrado : Un autre révolutionnaire colombien sur le point d'être livré à la torture et à la terreur du gouvernement colombien Vidéos

 

Et pour plus d'informations : Forum unité communiste

 

Arrêté sur le territoire venezuelien voici  prés de trois mois dans des conditions douteuses - son arrestation a été annoncée par la présidence colombienne avant de l'être par le Venezuela - le dirigeant et chanteur guerillero des FARC-EP, JULIAN CONRADO, est menacé d'extradition vers la Colombie où sa tête est mise à prix .

 

Un mouvement de soutien s'est organisé qui dénonce toutes les atteintes au droit de la part des autorités venezueliennes dans cette sombre affaire et en particulier le fait que la soi-disant demande d'extradition par la Colombie est sans fondement juridique.

 

L'affiche jointe , qui fait partie du matériel de cette campagne, exige le respect par le gouvernement venezuelien des conventions de Genève et contre la torture .

 

Comaguer

 


 

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