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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 00:14
disidente-guillermo-farinas.jpgGuillermo Fariñas

« (Le gouvernement cubain) n'a aucun intérêt à me faire du mal. Son intérêt est que je n'obtienne pas le Prix Nobel de la Paix ». Guillermo Fariñas.

La violence policière contre différentes protestations sociales est le pain quotidien dans le monde. Nous citons trois exemples récents, tous situés en Amérique Latine: le 25 janvier, au Honduras, des centaines d'enseignants furent dispersés avec des gaz lacrymogènes et quatre d'entre eux arrêtés. Le 19 janvier, à Porto Rico, la police a tiré des gaz et des balles de caoutchouc contre des étudiants. Des dizaines d'entre eux et un journaliste ont été arrêtés. Au Venezuela, la police de la municipalité de Chacao, gouvernement de droite, a délogé violemment un groupe de 250 personnes qui occupaient des terrains abandonnés, et il y eut 30 arrestations. Aucun de ces événements violents n'a eu de répercussion internationale .

Par contre, les télévisions, radios et journaux du monde entier ont réalisé un suivi détaillé, sur plusieurs jours, d'un incident, de minime importance sociale et d'aucune gravité, qui s'est produit à Cuba concernant le « dissident » notoire Guillermo Fariñas. Les médias ont rapporté que le 28 janvier, Guillermo Fariñas a été arrêté à Santa Clara « pour avoir participé à une protestation de voisinage » contre l'expulsion d'une famille. Mais ces médias « oublient de signaler un petit détail: que la famille en question avait occupé, comme habitation particulière, le cabinet médical qui offrent des services gratuits à toute la communauté du quartier El Condado, à Santa Clara.

Aucun média ne s'est embêté à parler avec, par exemple, le Docteur Maria Antonia Izquierdo, qui essayait de dialoguer avec la famille en question. Ses paroles ont été recueillies sur le blog de la journaliste cubaine Norelys Morales: « Nous représentons la direction Municipale de la Santé, avec le vice-directeur de l'assistance médicale de la municipalité, pour persuader la dame de bien vouloir quitter les lieux, parce que la population en a besoin, pour recevoir les services de soins médicaux. Elle avait déjà fait des démarches pour obtenir un logement, chose difficile à Cuba . Nous lui avons demandé d'y penser ce jour-là parce que la population demandait qu'on lui rende son local parce que son médecin et son infirmière exercent là. Et, de plus, le local est gardé par la communauté qui a la clef. Et nous lui avons dit de ne pas s'en faire, qu'on ne l'avait pas dénoncée, que nous étions de simples médecins qui venions parler avec elle pour qu'elle sorte ce soir-là et ensuite que les institutions d'état s'occupent de son cas. »

La logique met en évidence que l'occupation d'un centre communautaire de santé pour résoudre un problème personnel d'habitation est quelque chose d'absurde et qui va contre la solidarité. Et que, dans tous les cas, le dialogue est la meilleure façon de résoudre une situation de ce type. Mais la logique n'avait rien à voir dans cette situation car l'occupation n'était qu'une excuse pour le show que Guillermo Fariñas, la blogueuse Yoani Sanchez et de nombreux correspondants de médias internationaux avaient arrangé au préalable.

Nous avons continué d'écouter la doctoresse: « A ce moment, un camarade s'approche de nous , nous interrompt et dit: « elle n'a rien à dire parce que c'est moi le maître de la situation, ici, je suis Guillermo Fariñas ». Nous ne savions pas qui était le camarade, nous ne connaissions pas ses liens avec la dame, s'ils étaient de la même famille, nous ne savions pas qui c'était. Nous sortons , nous descendons l'escalier du cabinet pour monter dans notre véhicule. A ce moment-là, le camarade en question sort et s'allonge devant la voiture. Une autre dame sort et monte sur le capot. Et il disait: « Je veux qu'on m'arrête. » Nous lui répondons: « voyons, camarade, nous ne sommes pas des policiers, nous sommes le personnel de santé, nous sommes des médecins. »

En fait, Guillermo Fariñas cherchait depuis le début, à être emprisonné et l'occupation du centre médical était seulement un moyen pour y arriver.

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A Cuba, les provocations de ceux qui, comme Guillermo Fariñas, reçoivent des fonds d'organisations d'extrême droite de Miami, du gouvernement des Etats-Unis et maintenant de l'Union Européenne, sont responsables de la manifestation spontanée de nombreuses personnes . En quelques minutes, il y avait plus de 200 personnes du quartier El Condado, entourant Fariñas. Bien sûr, aucun correspondant ne s'est embêté à recueillir les opinions des voisins ou le récit de la doctoresse. Pour éviter de plus grands dommages, la police intervint et sépara Guillermo Fariénas de la foule qui l'entourait et l'amena au commissariat d'où il fut libéré quelques heures plus tard.

Curieusement, les mêmes médias qui trouvent normale l'occupation d'un local de santé à Cuba, criminalisent ceux qui, dans d'autres pays, occupent et réhabilitent des locaux abandonnés, propriétés de spéculateurs immobiliers et justifient les  interventions policières les plus brutales.

Fariñas reconnaissait que, lors de l'arrestation, il avait été bien traité par la police, bien qu'il ait donné une explication sur laquelle les commentaires sont nombreux: « Ils ne veulent me faire aucun mal qui m'occasionne une hospitalisation parce que cela pourrait contribuer (à ce qu'on me donne) le Prix Nobel de la Paix. » Et il ajoutait: « Tout ceci arrive parce que le Gouvernement a peur qu'il y ait une explosion sociale et que nous soyons capables de la canaliser. »
Il suffit de voir le pouvoir de rassemblement de cet événement et d'autres de ce que l'on appelle « dissidence » cubaine pour lesquels il y a plus de journalistes étrangers que de manifestants pour comprendre la peur que le Gouvernement cubain doit avoir d'une explosion sociale.

Le show de Guillermo Fariñas comptait d'avance sur la participation de la célèbre blogueuse Yoani Sanchez, chargée d'amplifier les incidents sur internet et sur les médias internationaux. Elle commençait à comparer la situation de Cuba à celle de l'Egypte! Il faudrait rappeler à Yoani Sanchez qu'aucune des 100 personnes assassinées par la police en Egypte n'avait eu le privilège de recevoir, comme elle, en seulement 3 ans, 250 000 dollars de grandes entreprises de communication et de fondations politiques internationales, de même qu'une somme indéterminée du Gouvernement des Etats-Unis.

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Parler de répression et de brutalités policières à Cuba en voyant les photos sur lesquelles la police retire Fariñas de la voie publique – en les comparant avec celles d'autres pays – est choquant. Mais à l'intérieur du bouillonnement informatif créé par les médias pour ce que l'on appelle « dissidence » cubaine, tout est possible. « Ils ont été victimes de la répression de la police politique »; « (la police utilise) une grande violence physique et verbale mais sans qu'il y ait de preuves légales de ce qui s'est passé »; « Cette semaine, dans la province de Villa Clara, il y a eu une forte répression ». Dans différentes télévisions, on pouvait entendre des messages de ce type.

A défaut d'images et de témoignages sur la violence policière, la presse internationale nous offrait tout un ensemble de détails sur le cas médical de Guillermo Fariñas qui, lors d'une de ses arrestations, ressentit, semble-t-il, une douleur dans la poitrine. Les lecteurs des principaux journaux savaient déjà qu'on avait pratiqué sur cette personne des radios du thorax, un électrocardiogramme et que, le 28, il était « immunodépressif, il avait des céphalées, il était aphone et déshydraté ». Si les médecins faisaient la même chose en ce qui concerne l'information, pour chaque personne détenue dans le monde, ils aideraient sans doute à élever la culture médicale de la population mondiale.

Solidairement avec Guillermo Fariñas, s'ajoutaient en peu de temps, d'autres acteurs du pouvoir médiatique: la Société Inter-américaine de Presse, qui regroupe des patrons de presse et qui a son siège à Miami, et Reporters Sans Frontières, l'ONG bien connue, financée par les Etats-Unis et l'Union Européenne , par divers groupes médiatiques et par des fabricants d'armes français.

Résumons l'histoire: un individu qui reçoit chaque année des milliers de dollars du Gouvernement des Etats-Unis, de l'extrême droite de Miami et de l'Union Européenne provoque un incident pour être emprisonné; préalablement, il s'est entendu avec les médias internationaux pour qu'ils couvrent un fait sans importance qui, dans la pratique, fait disparaître de l'actualité informative, les vrais drames sociaux en autres lieux du monde. Les médias, à leur tour, recueillent uniquement la version du protagoniste et ignorent celle du reste des témoins. Et de puissantes organisations internationales, financées aussi par des entreprises et des gouvernements, condamnent le Gouvernement Cubain au nom d'une soi-disante « société civile ». 

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Police espagnole expulse des gens de leurs demeures à Valence

Rappelons pour leur brutalité les images de l'intervention de la police nationale espagnole à Valence, contre un groupe d'habitants qui, en avril 2010, essayaient d'éviter la destruction de leurs maisons. Aucun parmi eux n'a été proposé pour le Prix Nobel de la Paix. Espérons que Guillermo Fariñas ne sera pas proposé non plus. Ce serait une fin trop grotesque pour des prix dont la crédibilité est déjà, par elle-même, fortement entamée.

Source : Cubainformacion
trad. : Gaston Lopez

Source : cubanismo

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commentaires

T
<br /> IUl y a une ereur dans le premier paragraphe : c'est Chacoa pas Chacoa.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Vi, c'est même Chacao, merci d'avoir relevé (du coup j'ai recherché sur internet) merci aussi de ta lecture assidue et très attentive de notre blog <br /> <br /> <br /> <br />