par Jorge Parra
Le projet de loi C2 concernant l'Accord de Libre-échange Canada-Colombie sera de nouveau à l'ordre du jour des débats à la Chambre des Communes demain, ce lundi le 19 avril 2010. Il est impensable de passer au vote ce Projet de loi, sans avoir procédé préalablement et avec la plus grande rigueur à l’examen de la situation des droits de l’homme en Colombie. Ce serait donner une légitimité à un gouvernement responsable de nombreuses et très graves violations des droits de l’homme.
Entre autres, une des plus graves accusations qui pèsent actuellement contre le gouvernement Uribe est le plus grand scandale d’espionnage de l’histoire colombienne perpétré para le Département Administratif de Sécurité (DAS), la police secrète sous le gouvernement du président sortant, Alvaro Uribe.
La semaine dernière, le Procureur général de la Colombie a confisqué au DAS –police secrète sous les ordres directes du Président de la République de Colombie, Alvaro Uribe– un document de 166 pages qui révèle un macabre plan d’espionnage incluant des stratégies telles que la désinformation, le discrédit, les coups montés, la fabrication de faux liens avec la guérilla, la falsification de documents, les sabotages, les menaces, les chantages et des actes terroristes. Le document confisqué au DAS décrit les stratégies orchestrées par cet organisme de l’État contre la Court constitutionnelle, les partis d’opposition, des ONG, des leaders politiques d’opposition et autres secteurs du pays.
Ce scandale ébranle profondément la démocratie en Colombie et rompt totalement la confiance dans le gouvernement sortant d’Alvaro Uribe, gouvernement avec qui le gouvernement conservateur de Canada veut ratifier précipitamment l’ALECCO, avec l’appui du parti libéral.
Quelle confiance peut-t-on avoir en un gouvernement qui fabrique de telles d’atrocités?
Jorge Parra : Citoyen colombo-canadien, Membre de la Coalition SOS-Colombie
ANNEXE 2 :
Document audio : URGENT, GRAVE DÉNONTIATION DU JOURNALISTE JUAN GOSSAIN (clic – audio en espagnol)
Bogota, Colombie,
Le 16 avril 2010
Il s’agit d’un « plan d’un organisme de l’État pour en finir avec le pays », affirme Gossain
Source : Mondialisation.ca