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blog des amis de Cuba en Lorraine

Condamnation unanime du putsch militaire au Honduras



En pleine nuit, comme des voleurs, avec supériorité, préméditation et traîtrise, comme les assassins, des militaires honduriens ont attaqué, enlevé et expulsé de son pays le Président Manuel Zelaya.
Ils ont ainsi trahi leur peuple et infligé une offense à la dignité et à la bonne volonté mondiale dont la condamnation d'un tel acte de banditisme a été ferme et unanime.

Qualifié d'erreur suicidaire par le leader historique de la Révolution Cubaine, Fidel Castro, le putsch militaire est une preuve du désespoir d'une oligarchie et de ses alliés dans la hiérarchie de l'Église Catholique ; des forces armées et des politiciens traditionnels dont la vision du pays reste la vision colonialiste d'il y a au moins 200 ans.


Dans un monde comme celui d'aujourd'hui, ces groupes de pouvoir ont une conception villageoise de l'État et agissent comme si le pays était leur hacienda et les militaires leurs contremaîtres.

Autrement on ne pourrait pas s'expliquer une action aussi grossière que celle qui a eu lieu ce dimanche, au moment où le sens commun le plus élémentaire indique que l'Amérique Latine n'est plus la même que dans les années 60 et 70 du 20e siècle lorsque le sport favori des généraux consistait à renverser des gouvernements face au silence de leurs voisins et la complaisance du Nord.

Le Monde a changé, avancé et actuellement, même pas les Etats-Unis n'ont le pouvoir de maîtres de vies et d'haciendas et ils ne disposent plus de leur principal instrument de contrôle et de domination, l'OEA, l'Organisation des États Américains qui n'est plus non plus l'arbitre sans appel dans le continent.

D'autres organisations, plus dynamiques et conséquentes prennent une importance croissante en raison de leur capacité de réponse face à une crise quelle qu'en soit la nature.


C'est ce qu'on démontré ce dimanche l'ALBA, l'Alliance Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique ; le Système d'Intégration Centraméricaine et l'Union des Nations Sud-américaines, entre autres, qui ont condamné immédiatement le putsch militaire au Honduras ; souligné qu'elles ne reconnaîtront aucun gouvernement pouvant surgir de ce coup d'état et réaffirmé son appui total à Manuel Zelaya.

Comme le signale Fidel Castro dans sa réflexion de ce lundi, les putschistes, acculés et isolés, n'ont pas d'issue possible si l'on fait face au problème avec fermeté.


Le temps n'est pas ni aux négociations ni aux dialogues qui, comme on l'a constaté après la tiède déclaration de l'OEA de la semaine dernière, ne font que donner du temps aux ennemis de la démocratie pour préparer les coups. C'est le moment d'exiger, avant tout, que les gorilles rentrent dans leur cage, pour utiliser une expression, très à propos, de l'Ambassadeur du Venezuela Roy Chaderton, que le Président Zelaya revienne sans conditions à son poste et que le processus de transformations continue à avancer dans la patrie de Morazan.


Mais il faut aussi identifier et punir les mains qui ont ouvert les cages des gorilles. Ce serait une erreur que de signaler du doigt l'usurpateur Roberto Micheleti comme étant l'auteur du putsch. Si un quelconque rôle est revenu au Président du parlement hondurien , dans cette mise en scène , c'est en tout cas, celui de bouffon, mais les véritables coupables sont ailleurs et ne présenteront pas le visage facilement.


Offensés et indignés, le peuple hondurien et la communauté internationale ont, entre leurs mains, la possibilité de réparer le tort causé par les putschistes et leurs patrons et de faire revenir cette nation sœur sur la voie du développement et de la justice et dans le concert des pays qui luttent pour un monde meilleur d'où des atrocités comme celles commises ce dimanche seront totalement bannies.

 Radio Havana

 

 

 

 

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