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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 21:09
Guantanamo : les socialistes européens (et français) blanchissent Barroso

L'affaire est étonnante. Main dans la main, socialistes et conservateurs du Parlement européen ont 20081029 Commission 04 refusé, hier, toute mise en cause du libéral José Manuel Durao Barroso, l'ancien Premier ministre portugais et actuel président de la Commission, dans les vols secrets de la CIA à destination de Guantanamo. Pourtant, il est de plus en plus évident que l'homme, qui n'a jamais eu un mot de regret pour son soutien inconditionnel à la guerre en Irak, est largement impliqué dans cette affaire.

Depuis la victoire de Barack Obama, les langues se délient et les preuves montrant que plusieurs gouvernements européens ont donné leur accord au survol ou à l'utilisation de leur territoire pour transférer des prisonniers vers le camp d'internement américain à Cuba s'accumulent. En particulier, au Royaume-Uni, en Pologne, mais aussi au Portugal. Or, Barroso, l'organisateur du fameux sommet des Açores, d'où George W. Bush a annoncé le début de la guerre en Irak, a, selon les députés libéraux du Parlement européen, soutenus par les socialistes italiens et portugais, donné son accord personnel à ces survols : plus de 700 prisonniers politiques auraient été acheminés par le Portugal, certains vols y ayant même fait escale...

Un projet de résolution du Parlement européen a donc été préparé afin de demander que toute la lumière soit faite sur ces graves allégations au moment où plusieurs pays européens, un tantinet morveux sans doute, se disent prêts à accueillir d'anciens prisonniers de Guantanamo. Un des « considérants » citait nommément « le gouvernement Barroso ». Le 16 février, le ministre des affaires étrangères portugais, Luis Amado, a envoyé une lettre très sèche au président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, pour « réfuter » ces allégations « totalement fausses et injustifiées » : « il semble irresponsable de jeter une quelconque suspicion sur le précédent gouvernement sur la base de ces allégations ou spéculations ». Rompez, il n'y a rien à voir.

Ce ferme soutien a plusieurs raisons : d'abord, le Portugal ne peut pas accepter la mise en cause de l'un des siens. Ensuite, le gouvernement socialiste n'a aucune envie de voir revenir au pays le libéral Barroso. Enfin, José Socrates, le chef du gouvernement, n'a pas l'esprit très tranquille : « ces vols ont continué jusqu'en décembre 2007 », affirme la députée européenne Ana Gomes (socialiste portugaise). « Il s'agissait de vols civils et militaires, américains, mais aussi saoudiens. On ne sait pas ce que transportaient ces avions. La seule chose qui a changé, c'est qu'il n'y a plus eu d'atterrissage sur le territoire portugais après juin 2006 ».

20090219 PE 01 Quoi qu'il en soit, le Parlement s'est exécuté. Le président du groupe socialiste, l'Allemand Martin Schutz, qui vise la présidence du Parlement, a expliqué sans rire « qu'un ministre socialiste ne peut pas mentir » et qu'il fallait enlever le nom de Barroso. La grande majorité des délégations socialistes nationales ont donc rejoint les conservateurs pour biffer le nom du président de la Commission. En particulier, le PS français. Martine Roure (PS, France) explique qu'elle ne voulait pas prendre le risque que la mise en cause de Barroso saute et que celle du Portugal reste. Filandreux, alors que la Grande-Bretagne est citée.... Les socialistes italiens (ainsi que la socialiste portugaise Ana Gomes), eux, ont voté avec les Démocrates et libéraux (dont le Modem) et le reste de la gauche du Parlement contre ce véritable blanc-seing accordé à Barroso.

« Le Parlement a garanti l'impunité politique à M. Barroso », a regretté Claudio Fava (socialiste italien), l'auteur de cette résolution et ancien rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les vols secrets. Pour lui, « aucun chef de gouvernement ayant activement collaboré avec Bush ne devrait être à la tête d'une institution européenne ». De fait, la livraison de prisonniers s'est faite en violation de toutes les lois internationales et européennes. Or « Barroso est candidat à sa succession », ce qui pose pour le moins problème. En tout état de cause, on peut désormais dire que l'ancien premier ministre portugais est bel et bien le candidat du Parti socialiste européen à la présidence de la future commission.

Pathétique, semble être le mot le plus poli qui vient à l'esprit.


(Photos: Thierry Monasse)
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