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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 14:14

  • Intervention du général d'armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres, à la séance extraordinaire du Sommet du Groupe de Rio tenue à Managua, le 29 juin 2009

Messieurs les Présidents et Ministres,

Je serai bref, car nombreux sont les chefs d'Etat et les hauts représentants de nos gouvernements qui doivent prendre ici la parole.

Ce qui nous réunit est un événement d'une extrême gravité pour l'Amérique latine et les Caraïbes. Nous connaissons tous les abus et les mauvais traitements auxquels ont été soumis le président et la ministre des Affaires étrangères du Honduras, ainsi que les ambassadeurs du Nicaragua, du Venezuela et de Cuba. Le droit du peuple hondurien à l'expression de ses choix politiques a été foulé aux pieds.

Notre premier message s'adresse au peuple hondurien, auquel nous exprimons notre solidarité et nos encouragements.

Cuba condamne énergiquement le coup d'Etat brutal perpétré contre le gouvernement constitutionnel du Honduras et son président légitime. Elle rejette la violation criminelle de la souveraineté populaire de cette nation.

L'agression contre la vie constitutionnelle d'un pays membre doit être rejetée unanimement et dans les termes les plus énergiques par le Groupe de Rio.

Comme l'a très bien dit le président Chavez hier soir, le moment est à l'action conséquente. Il ne s'agit pas de perdre du temps à démasquer ceux qui condamnent tout en applaudissant sous la table, comme cela n'est arrivé que trop souvent dans notre histoire commune.

Au Honduras il n'y a et ne peut y avoir qu'un président. José Manuel Zelaya doit être restitué immédiatement et sans conditions dans l'exercice de ses responsabilités. (Applaudissements)

Nous estimons qu'il ne saurait y avoir la moindre négociation avec les putschistes, ni conditions ni exigences d'aucune sorte faites au gouvernement légitime du président Zelaya.

Ce qui est en jeu dans ce conflit, ce sont les aspirations du peuple à un avenir meilleur, contre les intérêts de secteurs oligarchiques qui s'obstinent à perpétuer un ordre injuste et insoutenable. Le conflit dépasse donc largement les frontières du Honduras. Il est la manifestation du danger de retour à un passé encore récent: celui des dictatures militaires qui, avec le soutien du gouvernement des Etats-Unis, ont semé la terreur pendant des dizaines d'années parmi les peuples latino-américains, et tout particulièrement ceux d'Amérique centrale et des Caraïbes, pratiquement sans exception.

Rappelons des tentatives plus récentes: la Bolivie d'Evo Morales menacée par le séparatisme. Les gouvernements amis ont accouru à sa défense, se sont acquittés de leur rôle, ont déjoué cette forme d'agression contre un pays souverain et un président qui, pour la première fois, représente les peuples sur les épaules desquels l'exploitation a pesé le plus lourd dans ce continent. (Applaudissements)

Auparavant, il y a eu le double putsch contre Chavez: d'abord le coup d'Etat typique, que le peuple a combattu pour rendre le président Chavez à ses fonctions, puis le coup pétrolier qui a coûté des milliards de dollars au Venezuela.

Et maintenant, Zelaya au Honduras. Est-ce un hasard si les trois pays font partie de l'ALBA naissante qui inquiète pas mal de monde, quoi qu'on en dise ?

Ce sont trois exemples qui démontrent que les oligarchies et les forces extérieures qui les accompagnent disposent encore de beaucoup d'instruments pour freiner la marche de l'Histoire.

Je me demande ce qu'ils feront contre Correa en Equateur. Je crains bien qu'il soit le prochain candidat, et que la prochaine réunion du Groupe de Rio félicitera Correa pour le succès avec lequel il aura défendu son pays et son processus révolutionnaire. (Applaudissements)

Je n'ai parlé que de quelques pays, mais je pourrais en nommer bien d'autres qui font partie de l'ALBA. Voilà pourquoi le coup d'Etat contre le président Zelaya est un affront fait à tous les peuples et à tous les gouvernements d'Amérique latine et des Caraïbes et ne peut demeurer impuni. Ses auteurs devront assumer la responsabilité des crimes et des abus qui ont été commis dans cette nation sœur.

Sont aussi responsables, car complices, les médias qui se prêtent aux manœuvres putschistes en mentant au peuple. Bien heureusement, nous avons été mis au courant par le travail vital de Telesur. (Applaudissements)

Ne sont pas moins responsables les groupes oligarchiques qui tentent de légitimer un acte criminel de cette envergure, de même que les secteurs réactionnaires de cet hémisphère qui soutiennent ceux qui ont transgressé l'ordre constitutionnel.

Le gouvernement des Etats-Unis se doit d'agir conformément à ses déclarations et de les assumer avec le plus grand sérieux. Je crois dans la sincérité du président Obama et de sa secrétaire d'Etat, mais il leur appartient maintenant de la démonter dans les faits, pas dans le discours.

Privé de tout soutien populaire, confronté à la condamnation absolue des gouvernements d'Amérique latine et des Caraïbes, pas un seul putschiste ne peut résister, et comme l'a dit Fidel dans ses Réflexions d'hier, ceux du Honduras ne peuvent même pas respirer sans le soutien des Etats-Unis ou de certaines des forces faisant partie du gouvernement des Etats-Unis.

Au peuple hondurien, aux paysans, aux ouvriers, aux professions libérales, aux enseignants, aux travailleurs de la santé, aux travailleurs du secteur des entreprises et à tous les enfants de la patrie de Morazan, je réitère le message de solidarité et d'encouragement du peuple cubain, et notre engagement: nous les accompagnerons dans cette bataille pour la justice et la dignité.

Merci beaucoup.

Le Honduras a un seul président : Manuel Zelaya


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