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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 21:04

Tegucigalpa, le 30 juillet. – Une grève nationale dans le secteur public, des défilés, des blocages de routes et des occupations d’organismes publics caractérisent aujourd’hui la 33e journée de résistance populaire au coup d’Etat militaire.

L’appel à la grève, de 48 heures, a été lancé dimanche dernier par les trois centrales syndicales, au terme d’une assemblée du Front national contre le coup d’Etat, afin d’adopter des stratégies pour la restauration de l’ordre constitutionnel.

Aux manifestations d’aujourd’hui et de demain viendront s’ajouter la grève des enseignants des six collèges de l’éducation nationale, lesquels, pour éviter la perte de l’année scolaire, ont décidé de rouvrir les portes des établissements les trois premiers jours de la semaine.

Les instituteurs et professeurs étaient en grève totale depuis trois semaines après le putsch du 28 juin dernier.

Lors des trois derniers jours, les membres du Front ont fermé les accès des principaux centres commerciaux et magasins de luxe de la ville, en réponse à la participation des chefs d’entreprise au coup d’Etat.

La manifestation s’est déroulée hier au Metro Mall (centre commercial), dont l’un des propriétaires est l’ancien président d’origine panaméenne Ricardo Maduro.

Les forces armées et la police anti-émeutes ont encerclé les manifestants et provoqué des moments de tension devant la crainte d’une nouvelle attaque à l’arme de guerre, qui a pu être évitée grâce aux dirigeants de la manifestation, qui ont insisté sur son caractère pacifique.

De son côté, le gouvernement de facto a de nouveau prolongé le couvre-feu dans le département de El Paraiso, à l’est du pays, soumis à l’état de siège depuis six jours, ce qui a provoqué une situation d’urgence humanitaire dans la région.

Des troupes de l’armée et de la police surveillent la route Panaméricaine qui mène au poste de Las Manos, à la frontière du Nicaragua, pour empêcher des milliers de personnes de rejoindre le président Manuel Zelaya, qui prépare son retour au pays.

La mère de Zelaya, Hortensia Rosales, sa femme, Xiomara Castro, et la fille du couple, Hortensia, sont retenues à ces postes depuis vendredi dernier dans un voyage risqué pour rejoindre le président.

Les vigiles populaires à l’ambassade du Venezuela et la station Radio Globo ont continué hier soir leur surveillance pour la 6e journée consécutive afin de les protéger des actions des forces policières.

Les diplomates vénézuéliens ont rejeté un ordre d’expulsion, car ils ne reconnaissent pas le gouvernement de facto, tandis que la station de radio continue de couvrir la résistance populaire contre les putschistes. (PL)


HONDURAS

Le peuple a maintenant la parole

Nidia Diaz

• PLUS d’un mois s’est écoulé depuis qu’un groupe de putschistes représentant la droite économique, politique et militaire a mis fin à l’ordre constitutionnel au Honduras, avec la complicité évidente des forces réactionnaires de l’establishment nord-américain. Un mois pour que l’opinion publique internationale, y compris les plus sceptiques, réalise, quel que soit le locataire de la Maison-Blanche, que l’empire pratique toujours une politique de double morale et de double discours.

Certains diront que la bête revient tout simplement à ses vieilles habitudes. Et les arguments abondent, qui le prouvent. Combien de fois n’a-t-on pas entendu spécialistes et politologues nord-américains supputer sur les «différences» entre démocrates et républicains, et affirmer que les premiers forment des gouvernements soi-disant «meilleurs» que les seconds et que leurs politiques «profitent» toujours plus à l’Amérique latine.

Nous, Cubains, connaissons bien le refrain. Un bref retour en arrière suffit. En avril 1961, l’invasion de la Baie des Cochons a été planifiée, certes, par une administration républicaine mais c’est un président démocrate qui a donné le feu vert pour attaquer la jeune Révolution cubaine.

Même chose pour la loi Helms-Burton, qui est venue durcir encore davantage le blocus économique, commercial et financier et qui constitue, en quelque sorte, le summum de toutes les tentatives d’agression contre notre pays. C’est également un président démocrate qui occupait alors la Maison-Blanche et qui a donné le feu vert à cette loi génocidaire. Ce même président démocrate a tenté par la suite d’imposer une Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), un projet néo-colonial et annexionniste visant à freiner les changements qui se produisaient en Amérique latine.

Les exemples sont nombreux et les exceptions, plutôt rares. Les événements récents au Honduras nous ramènent cruellement à la réalité.

Et que fait l’administration démocrate de Barack Obama qui a soulevé tant d’espoirs? Tout le contraire de ce qu’on attendait d’elle, en multipliant les déclarations ambiguës, voire machiavéliques, alors que la communauté internationale tout entière condamne le coup d’Etat civilo-militaire au Honduras. D’un côté, elle joint sa voix à la condamnation internationale, tandis qu’en coulisses, elle multiplie les manœuvres trompeuses pour gagner du temps et pour permettre aux putschistes de mieux respirer, ce qui risque d’affaiblir le président Zelaya, qu’elle n’hésite d’ailleurs pas à qualifier d’ «imprudent» et d’ «irresponsable» parce qu’il veut simplement se retrouver aux côtés de son peuple et restaurer l’ordre constitutionnel que les putschistes ont aboli.

Il ne fait donc pas de doute que le gouvernement des Etats-Unis a deux cartes dans son jeu et celle qu’il préfère, à n’en pas douter, c’est celle des putschistes. On ne le répétera jamais assez : le coup d’Etat contre la démocratie au Honduras est un ballon d’essai. L’empire veut faire revenir au bercail ces gouvernements d’Amérique centrale qui se sont lassés de jouer les marionnettes de Washington. Et le Honduras est l’exemple par excellence. Pendant des dizaines d’années, les concepts de souveraineté, d’autodétermination et d’indépendance ont été des paroles vides de sens, à tel point que ce pays est devenu le principal allié des Etats-Unis dans la région, acceptant même que des mercenaires s’entraînent sur son propre territoire afin d’attaquer des nations voisines. C’est pour le Honduras, d’ailleurs, qu’on a commencé à parler de «république bananière», pour qualifier l’état honteux de soumission à l’empire.

Le coup d’Etat contre le président Zelaya et la démocratie participative qu’il tentait d’instaurer est également et surtout dirigé contre l’ALBA. Lorsque le Honduras a rejoint ce bloc d’intégration qui prône la solidarité et la justice sociale, la droite latino-américaine et étasunienne s’est aussitôt rebiffée. Elle lançait ainsi un message au président Obama au cas où il serait tenté de mettre en pratique son prétendu programme de réforme. C’est ce genre de message que les faucons yankees envoient au premier président noir des Etats-Unis et à ce qu’il peut représenter comme changement historique. A ceux qui ont cru que l’empire peut changer, qu’il peut montrer patte de velours, qu’il peut être respectueux envers ses voisins, le coup d’Etat est venu leur dire qu’ils se trompent, que le chemin est semé de pièges. D’ailleurs, le président Obama est tombé dans un de ces pièges en refusant d’adopter une position ferme contre ceux qui ont violé la constitution et foulé aux pieds la démocratie au Honduras.

La contre-révolution blanche est donc passée à l’acte et elle menace même le président des Etats-Unis s’il persiste dans ses positions ambiguës face aux derniers événements au Honduras. Les putschistes du Honduras pourront sans doute un peu mieux respirer au cours des prochains jours, mais en contrepartie, le retour à l’ordre constitutionnel, lui, en sera d’autant retardé tandis que le nouveau locataire de la Maison-Blanche perdra un peu plus de crédibilité.

Ce qui ne fait aucun doute, cependant, c’est que depuis le 28 juin dernier, quoi qu’en pense l’empire, le Honduras a changé. Et cela n’était certainement pas dans les plans des putschistes lorsque, au petit matin de ce jour fatidique, ils sont allés cueillir dans son lit le seul et unique président constitutionnel du pays. Le peuple est désormais plus fort que jamais, il s’est uni et il s’organise. Il lutte non seulement pour le retour de son président mais également pour la tenue d’une Assemblée constituante et pour tout ce que cela signifie.

Une fois de plus, les putschistes se sont trompés. Maintenant, le peuple a la parole.
 

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