Caracas, 11 novembre, (RHC)--. Ricardo Alarcon, président de l’Assemblée Nationale de Cuba, a demandé ce mardi au Président Barack Obama de prouver sa volonté de changement à l’égard de l’Amérique Latine en décrétant la libération des 5 antiterroristes cubains prisonniers politiques aux Etats-Unis et l’arrestation de deux terroristes d’origine cubaine tristement célèbres.

Au cours d’une intervention devant l’Assemblée Nationale du Venezuela, Ricardo Alarcon a réaffirmé que le Président Obama peut, doit et a l’obligation morale, politique et juridique d’user des prérogatives que lui accorde la constitution pour libérer ces 5 Cubains qui ont été condamnés pour « conspiration afin d’espionner » au terme d’un procès inique à Miami.

« Obama qui a parlé d’un nouveau départ pour les relations avec Cuba, doit justement commencer par-là » a relevé le président du parlement cubain. Ricardo Alarcón s’est référé à l’arrêt de la Cour d’Appel d’Atlanta. Il a précisé :

“Les magistrats ont trouvé que plusieurs sentences imposées par le tribunal de Miami étaient incorrectes, inappropriées. Parlons clair : illégales, car elles vont à l’encontre de la loi à plusieurs égards. Ils les ont donc annulées. En ce moment, deux camarades, Fernando et Ramon, attendent leur audience de nouvelle sentence car celles prononcées en 2001 ne sont plus valables. Donc techniquement parlant, ce sont des personnes qui n’ont été condamnées à quoi que ce soit comme cela été le cas d’Antonio jusqu’au 13 octobre.

Toujours au sujet de l’annulation de la sentence à perpétuité dans le cas de deux d’entre eux pour conspiration pour commettre de l’espionnage, Ricardo Alarcon a précisé :

“Pourquoi ont-ils déclaré nulles les sentences imposées à ces camarades pour la charge 2 ? Car, dans ce cas-ci, et je cite par cœur, c’est textuel, il n’y a pas eu ni recherche ni collecte d’informations secrètes. Dites-moi, est-ce qu’il y a un espion dans le monde qui ne recherche et ne collecte pas d’informations secrètes ? Rien de ce que les 5 ont fait n’a mis en danger la sécurité nationale des Etats-Unis. Les magistrats ont confirmé ce que les avocats des 5 avaient dit 10 ans avant quand le procès a commencé. Cela a été démontré aussi durant le procès qui est le plus long de l’histoire des Etats-Unis : sept mois »

Le Président du parlement cubain a souligné qu’au lieu de promouvoir la guerre et d’installer des bases militaires, Barack Obama devait adresser le signal tant attendu par les peuples latino-américains : libérer les 5 et mettre en prison Luis Posada Carriles et Orlando Bosh.

Ricardo Alarcon a rappelé que ces deux terroristes avoués ont pris part à l’explosion en plein vol d’un avion cubain en octobre 1976, un acte de terrorisme atroce qui a fauché la vie des 73 personnes à bord et à bien d’autres crimes au Venezuela et en Amérique Centrale.

« Cependant, 5 ans après la présentation par le Venezuela de la demande d’extradition de Posada pour l’assassinat de ces 73 personnes à l’attentat contre l’avion cubain, on propose de le porter devant une court pour un délit mineur comme mentir à un fonctionnaire du service d’immigration » a-t-il relevé.

L’Assemblée Nationale du Venezuela a pour sa part exprimé sa solidarité avec les 5 antiterroristes cubains devant Ricardo Alarcon et un groupe de proches des héros cubains.

La présidente du Parlement vénézuélien, Cilia Flores, a mis l’accent sur l’incongruité de l’emprisonnement des 5 antiterroristes dans un pays qui se veut le leader de la lutte mondiale contre le terrorisme.