Par Tania Hernández RHC
Par Jean Guy Allard
Des membres de Reporters sans frontières, organisation française bien connue pour ses liens avec les services étasuniens d’intelligence, ont jeté de la peinture bleu sur les murs de l’ambassade de la Syrie à Paris, action qui s’inscrit dans le cadre d’une opération de diffamation contre ce pays du Moyen Orient.
Environ 30 manifestants de RSF se sont rassemblés devant le siège de cette ambassade dans la capitale française, prétendument pour commémorer la Journée de la Liberté de Presse de l’UNESCO.
"La Syrie est le pays qui nous préoccupe le plus en ce moment” – a déclaré Jean-François Julliard, qui a remplacé Robert Ménard au poste de Secrétaire Général de RSF.
Monsieur Ménard est actuellement très impliqué dans une opération pour défendre le Front National, parti français d’extrême droite, très controversé.
Alors que l’aviation de l’OTAN bombarde les studios de la télévision nationale de la Libye, tuant plusieurs de ses travailleurs, Reporters sans frontières se limitait à exprimer “ sa préoccupation” au sujet des journalistes prétendument arrêtés en Syrie, une autre cible dans le collimateur de la Maison Blanche.
RSF a omis de dire, que cela fait quelques semaines, le gouvernement syrien avait retiré son accréditation au correspondant de l’agence Reuters, Khaled Yacoub Oweis, qui a diffusé des informations fausses sur des manifestations à Damas. Il a même présenté des images prises en Egypte, comme étant survenues en Syrie.
RSF n’a pas non plus dit que l’éditeur en chef de Reuters, Stephen Adler, qui avait dit déplorer la décision du gouvernement syrien, est, comme par hasard, un Étasunien de la Floride, qui a dirigé la rédaction du Wall Street Journal et de Business Week, deux publications bien connues pour leurs positions ultra conservatrices.
Stephen Adler s’est abstenu de commenter que, quelques jours après, lorsque la télévision cubaine a dénoncé le fait que l’ex directeur de l’agence Reuters à La Havane, Anthony Boadle, a été le lien entre un agent secret cubain qui se faisait passer pour un dissident et un diplomate étasunien, accusé d’être un agent de la CIA. Actuellement Anthony Boadle est le chef de Reuters à Washington.
RSF oublie toujours de rappeler publiquement comment l’UNESCO elle même, dont elle se sert souvent du nom, lui a retiré, le mercredi 12 mars 2008, le co-auspice pour la Journée pour la liberté d’Internet, suite à sa faute d’éthique réitérée dans « ses desseins pour disqualifier un certain groupe de pays ».
RSF ne se rappelle non plus comment son guru et fondateur, Robert Ménard, a renoncé à son poste en octobre 2008 juste quelques semaines après que le Congrès étasunien ait ordonné à l’Agence pour le développement international, USAID, de « geler » les fonds du Center for a Free Cuba, une créature de Freedom House, qui est manipulée par l’agent de la CIA, Frank Calzón.
Par l’intermédiaire de Calzon, Ménard a eu accès durant des années aux fonds de cette agence qui devrait porter plutôt le nom d’Agence étasunienne pour l’ingérence à tel point que l’année de « sa retraite » précipitée, il disposait de 45 millions de dollars pour réaliser son travail de propagande sale et d’espionnage