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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 20:14
Andrés Bansart est directeur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine et de la Caraïbe au Venezuela.

L’utilisation par les États-Unis de sept bases militaires en Colombie augure-t-elle d’un redéploiement géopolitique de Washington ?

Andrés Bansart. Oui. Malgré des attaques contre le président Hugo Chavez, notamment, le gouvernement de Bush était confronté aux problèmes de l’Irak et de l’Afghanistan. Il avait délaissé, si l’on peut dire ainsi, l’Amérique latine, même si les bases militaires US n’ont jamais cessé leur activité, comme à Antigua, Porto Rico. La Caraïbe est d’ailleurs considérée comme un porte-avions américain.

Aujourd’hui, dans leur document, les États-Unis ne parlent pas de bases militaires mais de localités d’expédition. Les besoins en pétrole et en gaz vénézuélien et bolivien ne sont pas indifférents à la visée à long terme des États-Unis dont le plan pour la région court jusqu’en 2025. La présence au pouvoir d’Evo Morales, en Bolivie, de Rafael Correa, en Équateur, ou de Hugo Chavez, au Venezuela, gêne Washington. Pour déstabiliser la région, il faut les faire disparaître. Ce sont les ressources autour de l’Amazone, de l’Orénoque, du Parana et du Rio de la Plata qui sont convoitées. On trouve dans ces lieux du pétrole, du gaz et de l’uranium, mais surtout ce que l’on présente comme le plus grand problème du XXIe siècle : l’eau. Or, l’Amérique latine est la plus grande réserve en eau de la planète.

Les présidents de la région craignent pour la sécurité régionale. Le coup d’État au Honduras ne confirme-t-il pas ce danger ?

Andrés Bansart. Bien sûr. Les événements au Honduras ont été vécus, à juste titre, comme une action contre l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Le Honduras était le dernier entrant dans ce projet d’intégration. Le président Zelaya n’est pas de gauche. Mais il a constaté que son pays avait besoin de programmes sociaux. Il a compris qu’il y avait une possibilité de changement pour son pays qui est extrêmement pauvre. Face à ce coup d’État, condamné du bout des lèvres par les États-Unis, il y a eu une relation positive. Les événements du Honduras sont ressentis comme s’ils avaient lieu dans chacun des pays. Cette intégration spirituelle entre les pays n’existait pas auparavant.

L’intégration peut-elle constituer un frein au déploiement militaire ?

Andrés Bansart. C’est le seul possible. Si l’Amérique latine est divisée, elle n’a pas de futur. Il y a un besoin d’intégration. Les États sont différents tout comme leur histoire. Les États-Unis, mais également l’Europe, ont tout intérêt, pour leurs investissements économiques, à diviser le continent. Ce n’est pas un hasard si les États-Unis et l’Europe jouent sur ses différences et alimentent la division en parlant d’un socialisme aimable et décent s’agissant des présidents Lula et Bachelet et d’un socialisme de mal élevés concernant Morales, Chavez et Correa. Les expériences sont différentes d’un pays à l’autre, leur histoire récente aussi. Les situations économiques et les possibilités de développement sont diverses. L’Amérique latine n’est pas un bloc homogène. Mais, face aux États-Unis, il faut de la cohérence et parler d’une seule voix.

Entretien réalisé par Cathy Ceïb

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