Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Cuba Si Lorraine
  • : blog des amis de Cuba en Lorraine
  • Contact

19610419-CubaVictoryPlayaGiron-crop.jpg
-
cooltext517277295.png
MILCIA---copie-1.jpg
cooltext517276476.png
cooltext517276264.pngcooltext517275991.png
cooltext517276810.png
             -
colonne-gauche-copie-1.jpg
.

logo-gauche.jpg
-
Capture-freeforfive.JPG
cuba-debate.jpg 1er-mai-cuba
Pour en savoir plus
Cliquez sur l'image !

Recherche

nos amis + liens utiles

  .

titre_891504.jpg
.
.
.
RHC-1.JPG
Cubavision-TV.jpg
.
.
cuba_linda.jpg
. 

Archives

cooltext518801341.png
cooltext518803453.gif

Catégories

 

Sans-titre-1-copie-3.jpg

neruda-fidel.jpg

  logo-bas-ok.jpg

 

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 07:45
Cette "reflexion" ne s'adresse pas aux gouvernements mais aux peuples frères d'Amérique Latine.

Demain 28 Août commencera en Argentine une réunion de l'UNASUR dont on ne peut ignorer l'importance. Lors de celle-ci doit être analysée la concession à la super-puissance américaine de 7 bases militaires sur le territoire de la Colombie. Les conversations privées des deux gouvernements ont été maintenues rigoureusement secrètes. L'accord doit être présenté au monde comme un fait accompli.

Aux heures de l'aube du 1° Mars 2008, les Forces Armées de Colombie entraînées et armées par les Etats Unis, ont attaqué avec des bombes de précision un groupe de guérilleros qui avait pénétré dans une zone écartée du territoire équatorien. Au réveil, des hommes des troupes d'élite colombiennes transportés en hélicoptère ont occupé le petit campement, ont achevé les blessés et se sont emparé du cadavre du chef guerillero Raúl Reyes, qui durant ces jours-là rencontrait apparemment de jeunes visiteurs d'autres nationalités, intéressés à connaître les expériences de la guerilla que depuis la mort du leader libéral Jorge Eliécer Gaitán, il y a plus de 50 ans, soutient la Lutte Armée. Parmi les victimes se trouvaient des étudiants de l'Université de México et d'Equateur qui n'avaient pas d'armes. La méthode a été brutale, dans le style Yanqui. Le gouvernement d'Equateur n'a reçu aucun avertissement avant l'attaque.

Cette action militaire constitua une humiliation pour ce petit pays sudaméricain héroïque  impliqué dans un processus de démocratisation politique.. On a alors soupçonné très fortement que la base aérienne nord-américaine de Manta a fourni information et coopération aux attaquants. Le président Rafael Correa a pris la courageuse décision de demander la restitution du territoire occupé par la base militaire de Manta, en respectant strictement les termes de l'accord passé avec les Etats Unis, et il a retiré son ambassadeur à Bogotá.

La mise à disposition de territoire en Colombie pour l'établissement de sept bases militaires des Etats Unis, menace directement la souveraineté et l'intégrité des autres peuples du Sud et de l'Amérique Centrale avec lesquels nos hommes illustres ont rêvé de créer la grande patrie.

L'impérialisme yanki est cent fois plus puissant que les empires coloniaux de l'Espagne et du Portugal, complètement étranger aux origines, aux habitudes et à la culture de nos peuples.

Il ne s'agit pas d'un chauvinisme étriqué. "La patrie est l'humanité", comme le proclamait Martí,  mais jamais sous la domination d'un empire qui a imposé au monde une tyrannie sanglante. Dans notre propre hémisphère les centaines de milliers de compatriotes latino-américains assassinés, torturés et disparus au Guatemala, au Salavador, au Honduras, au Nicaragua, au Panamà, au Chili, en Argentine, au Paraguay, en Uruguay, et dans les autres pays d'Amérique Latine, au cours des cinq dernières décades en raison de coup d'Etat et d'actions militaires que les Etats Unis déclenchaient et soutenaient, démontrent de manière irréfutable ce que j'affirme.

Quand j'analyse les arguments avec lesquels les Etats Unis prétendent justifier la concession de bases militaires sur le territoire de la Colombie, je ne peux, pour le moins, que qualifier de cyniques de tels pretextes. Ils affirment que ces bases sont nécessiares pour coopérer dans la lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme, le trafic d'armes, l'émigration illégale, la possession d'armes de destruction massive, les débordements nationalistes et les désastres naturels.

Ce pays puissant est le plus grand acheteur et consommateur de drogues de la planète. Une analyse des billets de banque en circulation à Washington, capitale des Etats Unis, révèle que 95% d'entre eux sont passés par les mains de personnes qui consomment des drogues; c'est le marché le plus important et aussi le plus important fournisseur d'armes pour le crime organisé en Amérique Latine, par lesquelles meurent chaque année des dizaines de milliers de personnes au sud de sa frontière, c'est le plus grand Etat terroriste qui ait jamais existé. Il n'a pas seulement lancé des bombes contre des civils à Hiroshima et Nagasaki, durant ses guerres impériales, comme celles qu'il a déclenchées au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, et autres pays situés à des milliers de kilomètres de distance et où sont mortes des millions de personnes, c'est le plus grand producteur et possesseur d'armes de destruction massive, ce qui comprend les armes nucléaires, chimiques et biologiques.

Les paramilitaires Colombiens, dont beaucoup sont issus des Forces Armées et constituent en partie ses réserves, sont les meilleurs alliés et protecteurs des trafiquants de drogue.

Le dénommé "personnel civil" qui sera aux côtés des soldats dans les bases de Colombie, ce sont, comme à l'accoutumée, des ex-militaires Nord-Américains parfaitement entraïnés, qui sont employés depuis sous contrat par des entreprises privées comme Blackwater, qui s'est rendu célèbre par les cries commis en Irak et dans d'autres parties du monde.

Un pays qui se respecte lui-même n'a pas besoin de mercenaires, ni de soldats, ni de bases militaires nord-américaines pour combattre le trafic de drogues, non plus que pour protéger la population en cas de désastres naturels ou apporter une aide humanitaire à d'autres peuples.

Cuba est un pays sans problème de drogue et sans indice élevé de morts violentes, lequel chiffre baisse chaque année.

L'unique dessein des Etats Unis avec ces bases, c'est de mettre l'Amérique Latine à portée de ses troupes en quelques heures. La haute hiérarchie militaire du Brésil a reçu avec un véritable mécontentement la nouvelle surprenante de l'accord sur l'installation de bases militaires des Etats-Unis en Colombie. La base de Palanquero est très proche de la frontière avec le Brésil. Avec ces bases, jointes à celles des îles Malouines, du Paraguay, du Pérou, du Honduras, d'Arabo, Curazao, et autres, il ne resterait pas un seul point du territoire du Brésil et du reste de l'Amérique du Sud hors d'atteinte du "Commando Sud". Là il peut, en quelques heures, avec ses plus modernes avions de transport., faire arriver des troupes et autres moyens de combats sophistiqués. Les meilleurs spécialistes en la matière ont fourni les données nécessaires pour démontrer la portée militaire de l'accord yankie-colombien. Ce programme, qui inclut la remise en service de la IV° flotte, a été mis au point par Bush et légué à l'actuel gouvernement des Etats Unis, auquel certains leaders sud-américains réclament les éclaircissement qu'il leur doit sur sa politique militaire en Amérique Latine. Les porte-avion nucléaires ne sont pas nécessaires pour combattre la drogue.

L'objectif le plus immédiat de ce plan est de liquider le processus révolutionnaire bolivarien et de s'assurer le contrôle du pétrole et autres ressources natuerelles du Vénézuéla. L'empire, d'un autre côté, n'accepte pas la concurrence des nouvelles économies émergeantes dans son pré carré, n'accepte pas de pays véritablement indépendants en Amérique Latine. Il compte sur l'oligarchie réactionnaire, la droite fasciste et le contrôle des principaux moyen de communication de masse, internes et externes. Rien de ce qui pourrait ressembler à une véritable égalité ou à la justice sociale n'aura son appui.

L'émigration des latino-américains vers les Etats Unis est la conséquence du sous-développement, et celui-ci est la conséquence de la mise à sac à laquelle nous avons été soumis de la part de ce pays, et des échanges inégalitaires avec les pays industrialisés.

Le Mexique a été arraché de l'Amérique Latine par l'Accord de Libre Commerce avec les Etats Unis et le Canada. La majeure partie des 12 millions d'émigrants illégaux [non traduit: "en el primero"] de ces pays sont Mexicains et aussi la majeure partie des centaines qui meurent chaque année sur le mur, à la frontière de ce pays.

Avec une population de 107 millions d'habitants, en pleine crise économique internationale, le seuil de pauvreté critique au Mexique s'est élevé de 18 pour cents et la pauvreté générale atteint plus de la moitié de ses habitants.

Rien n'a tant troublé la vie de Martí, l'Apôtre de notre indépendance, que l'annexion aux Etats-Unis. De 1889 date la prise de conscience que c'était le plus grand danger pour l'Amerique Latine. Il a toujours rêvé de la "Patria Grande", depuis le rio Bravo jusqu'à la Patagonie; pour elle et pour Cuba, il a donné sa vie.

le 10 Janvier 1891, il a écrit dans "La Revista Ilustrada" de New York un essai intitulé "Notre Amérique", où il dit des phrases inoubliables: "... les arbres ont à se mettre en ligne pour que le géant aux bottes de 7 lieues ne passe pas! Il est temps de se compter et de marcher unis, et nous devons avancer en rangs serrés, comme l'argent dans les fondements des Andes."

Quatre ans plus tard, après son débarquement à Playitas dans la province orientale de Cuba, pendant qu'il marchait par les camps d'insurgés, il rencontra un journaliste du Herald, George E. Bryson, le 2 Mai1895. Celui-ci lui raconta qu'il avait interviewé à La Havane le fameux Général Arsenio Martínez Campo. Le chef Espagnol lui dit que plutôt que d'accorder l'indépendance à cuba, il préférerait la remettre aux Etats Unis.

La nouvelle a tellement frappé Martí que le 18 Mai il a écrit à son ami Mexicain Manuel Mercado la fameuse lettre posthume dans laquelle il parle de "... la voie qu'il faut obstruer, et que nous sommes en train d'obstruer avec notre sang, celle de l'annexion des peuples de Notre Amérique au Nord agité et brutal qui leur fait affront..."

Le jour suivant, faisant la sourde oreille aux conseils du General Máximo Gómez qui lui recommandait de rester à l'arrière, il a demandé un revolver à son aide, a chargé contre une troupe espagnole bien placée, et est mort au combat.

"J'ai vécu dans le monstre et j'en connais les entrailles", a-t-il jugé dans sa dernière lettre.

Fidel Castro Ruz

27 Août  2009
Traduction : Alba
Partager cet article
Repost0

commentaires