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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 07:50

Oswaldo-Guayasamin-2.jpg

Venant de très bas, de très loin,
nous arrivons au-delà.


Une longue chaîne d'amants
Sortit de la prison dont on prend l'habitude

Sur leur amour ils avaient tous juré

D'aller ensemble en se tenant la main
Ils étaient décidés à ne jamais céder
Un seul maillon de leur fraternité

La misère rampait encore sur les murs

La mort osait encore se montrer
Il n'y avait encore aucune loi parfaite
Aucun lien admirable
S'aimer était profane
S'unir était suspect

Ils voulaient s'enivrer d'eux-mêmes

Leurs yeux voulaient faire le miel
Leur coeur voulait couver le ciel
Ils aimaient l'eau par les chaleurs
Ils étaient nés pour adorer le feu l'hiver

Ils avaient trop longtemps vécu contradictoires

Dans le chaos de l'esclavage
Rongeant leur frein lourds de fatigue et de méfaits
Ils se heurtaient entre eux étouffant les plus faibles

Quand ils criaient au secours

Ils se croyaient punissables ou fous
Leur drame était le repoussoir
De la félicité des maîtres

Que des baisers désespérés les menottes aux lèvres

Sous le soleil fécond que de retours à rien
Que de vaincus par le trop-plein de leur candeur
Empoignant un poignard pour prouver leur vertu

Ils étaient couronnés de leurs nerfs détraqués

On entendait hurler merci
Merci pour la faim et la soif
Merci pour le désastre et pour la mort bénie
Merci pour l'injustice
Mais qu'en attendez-vous et l'écho répondait

Nous nous délecterons de la monotonie

Nous nous embellirons de vêtements de deuil
Nous allons vivre un jour de plus
Nous les rapaces nous les rongeurs de ténèbres
Notre aveugle appétit s'exalte dans la boue
On ne verra le ciel que sur notre tombeau

Il y avait bien loin de ce Château des pauvres

Noir de crasse et de sang
Aux révoltes prévues aux récoltes possibles

Mais l'amour a toujours des marges si sensibles

Que les forces d'espoir s'y sont réfugiées
Pour mieux se libérer


Paul Eluard (Poésie ininterrompue)

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